SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N° 9
Janvier – Février - Mars 2004
Illustration BD page 2 |
Patrick MERIC |
Mot du Maire page 3 |
Guy BRICOUT |
Chronique littéraire page 4 |
Denise Leprêtre |
JEUNES |
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Mon seul amour page 5 |
Natacha LEROY |
Sans toi page 5 |
Christelle LESOURD |
Moi comme un gâteau page 6 |
Floriane KUROWIAK |
L'ourson page 6 |
LUCIOLLE * |
Si j'étais page 7 |
Ecole Ferdinand Buisson |
Papa étoile de cirque page 8 |
Ecole St Michel |
Au mois de décembre page 9 |
Fanny CANONNE |
HUMOUR |
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J't'en prie Joséphine page 10 |
Irène CARLIER |
Expressions directes page 11 |
Charles LERICHE |
Quand le bâtiment va page 12 |
Daniel CARLIER |
Nostalgie page 13 |
Max WALLET |
Les graines du bonheur page 14 |
Gisèle HOURIEZ |
ADULTES |
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Qu'est-ce que l'amour page 15 |
Gerro |
Chagrin page 15 |
Joël HERBIN |
La caresse des mots page 16 |
Henri LACHERE |
Aquarelle page 16 |
Geneviève BAILLY |
Une souris dans la maison page 17 |
Jean-Charles JACQUEMIN |
Une grand-mère page 18 |
Jeanne FOURMAUX |
Açvine page 19 |
SAINT-HESBAYE * |
L'amour page 19 |
Claude SANTER |
A deux pas d'ici page 20 |
Olivier CATIEAU |
Trémière était… page 21 |
Jean-François SAUTIERE * |
Lune perdue page 22 |
HERTIA-MAY |
Extraits de "Eclats d'âme" page 23 |
Thérèse LEROY |
Pourquoi chercher l'or… page 24 |
Anthony CANONNE |
La force des mots page 24 |
Jean-Luc EVENS |
Les quatre saisons page 25 |
Andrée COUVREUR |
NOUVELLES |
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Une vie en bleu page 26-27 |
Hector MELON d’AUBIER * |
Dans la gueule du lion page 28-29 |
Denise DUONG |
Aux urnes, citoyens ! page 30-31 |
Paule LEFEBVRE * |
* Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire. |
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L'équipe de La
Caudriole souhaite
à tous ses
lecteurs
de très joyeuses
fêtes
et une bonne
année
MOT
DU MAIRE |
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Madame, Mademoiselle, Monsieur, Entre vos mains, vous tenez déjà le N°9 de la
CAUDRIOLE qui vient chaque trimestre nous apporter sa précieuse contribution
à l'épanouissement de notre vie culturelle locale. Comme vous pouvez le constater, ce dernier opus fait
place à la plus grande diversité en "effeuillant" tous les domaines
de la production littéraire. Ainsi au fil des pages vous pourrez avec
allégresse surfer sur le champ de la poésie lyrique jusqu'aux confins de
l'univers fantastique de nouvellistes de talents. Si vous parvenez à redescendre de cette "vague
des passions" je vous invite ensuite à consulter le site Internet de la
Mairie de CAUDRY pour y découvrir de belles pages consacrées aux lauréats du
dernier concours de poésies organisé par l'Office Municipal de la Culture. J'adresse à nouveau toutes mes félicitations aux
nombreux auteurs qui chaque trimestre nous font partager leur intimité
créatrice. Enfin, je souhaite à toutes et à tous, d'excellentes
fêtes de fin d'années en formulant l'espoir que cette année vous apporte Bonheur,
Santé et Prospérité. Le MAIRE, GUY BRICOUT |
UN
AUTEUR QUI MONTE… |
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Il y a quelques
mois, Eric-Emmanuel SCHMITT défrayait la chronique littéraire et atteignait
des records de vente avec un mince petit roman : "Oscar et la dame
rose"… Un
sympathique gamin de 10 ans, Oscar, se meurt d'un cancer… Ses parents, très
aimants, mais submergés par le chagrin sont littéralement bloqués… Mais Oscar
reçoit également la visite régulière d'une bénévole de l'hôpital, une dame en
blouse rose… -
"Pourquoi ne me disent-ils pas que je vais mourir ? " lui demande
Oscar. ·
"Pourquoi
veux-tu qu'ils te le disent, puisque tu le sais ? " Des
relations de vérité s'établissent entre le jeune garçon et la mamie. Elle
l'aide à vivre ses derniers jours comme si chaque "24 heures" était
10 ans… et il écrit quotidiennement à son "cher Dieu", presque
jusqu'à la fin. C'est
triste ? ... Non : Plein de gaminerie, et à la limite "jubilatoire"
... Vous n'y croyez pas ? ... Lisez !!! … Autre
petite pièce –de théâtre, cette fois- drôlement bien "ficelée" :
"Petits crimes conjugaux"… "Chaque couple, écrit l'auteur, est
constitué de tueurs en puissance !" Brr…
cela donne froid dans le dos… mais, lisez ! Il y est question d'amnésie,
d'alcoolisme, de tentative de meurtre… et puis, là aussi, la vérité éclate…
par la grâce du mari victime… et simulateur par amour. Car
l'amour triomphera. Magistralement
joué à Paris par Charlotte Rampling et Bernard Girodeau. D. LEPRETRE
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MON
SEUL AMOUR |
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L'amour fait si mal quand on
le perd Que l'on ne veut plus aimer De peur de souffrir encore Il est Et il restera Au plus profond de mon cœur La douceur de ses baisers me
manque Les souvenirs de notre amour Me hantent Dans mes jours comme dans mes
nuits J'en souffre De ne plus être dans ses bras Et dans son cœur Mon poème C'est lui. Natacha LEROY 17 ans |
SANS TOI |
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sans toi, mon âme ne connaît pas de repos la torture est ma seule délivrance ma souffrance, mon amie ma seule espérance l'amour que je te porte aurais-je rêve ton retour ou n'etait-ce qu'un détour ? Christelle LESOURD 16 ans |
MOI
COMME UN GÂTEAU
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Si j'étais |
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Papa étoile de cirque… |
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AU MOIS DE DECEMBRE |
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J'
T'EN PRIE JOSEPHINE
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EXPRESSIONS
DIRECTES EN PATOIS D'ESCAUDOEUVRES |
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QUAND
LE BATIMENT VA… |
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Les jalons sont plantés. Excavons, terrassons ! Munis de leur truelle arrivent les maçons. L'artisan menuisier fignole une emboîture, Au faîte le couvreur appose la toiture. Tout blanc, le plâtrier, plafonds et murs,
enduit, A genoux, l'apprenti carrelle le réduit. Les zingueurs, les plombiers aboutent,
canalisent ; Eau chaude, froide, gaz, en tuyaux
s'harmonisent. Voilà le vitrier, adulé des châssis Prêts à se pomponner de laques et glacis. Avec le tapissier, décorateur habile, Se parent les cloisons ; le fini se faufile. L'ouvrage terminé, chacun des ouvriers, A nouveau s'investit parmi d'autres chantiers. "Honneur aux manuels" dit le
commanditaire Saluant chapeau bas la classe prolétaire. Daniel CARLIER De LAMBRES-lez-DOUAI |
NOSTALGIE |
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Din min villach' y avo un terril Din min villach' y avo un fournil Din min villach' y avo un' boucherie Din min villach' y avo un' epicerie Mint'nan y a pu et' terril y a un
étang al' plache Pou les magasins on' arcono pu l' plache Et' tin zin temps y a l' boulinger qui
passe Y fait comm' mi y passe Ché comm' el' temps faut vir' comm' y
passe Maint'nant y n'a pu q' des grandes surfaces Quand t'arriv' avec et' petit' carrette T'en parl' pu c'avec les étiquettes Ave chés francs chés cott' barres et chés
euros D'un seul cou d'oeul t'en pourro Pu dir' el' prix du kilo Pu in n'avanch' on n'est pu les mêmes gins Pour mi les gins it' vienn' té sot Am' n'idée cha n' sra pu jamais comm'
chéto. Créé par Max
WALLET le 18/11/99 De GRANDE SYNTHE |
LES GRAINES DU BONHEUR |
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J'ai tout laissé aller, d' pus qué j' sus au chomache, Et jé n' m'occupe pus d' rin, j' n'ai pus d' goût à
l'ouvrache, Em' fimme é m' dit toudis qué j'ai beaucop cangé, Dins l' mason, jé n' fais rin ; si bin qu' jeudi passé All' s'a mis in colère : "Va-t'in donc au
marché," Qu'all' mé crie in furie : "cha t' quing'ra les idées
! A forche dé n' pus ouvrer, t' vas dév'nir fainéant !" J' dos avouer, tout d' même, qu'all' m'a r'tourné min sang
! J'ai attrapé l' pénier, j' sus parti comme un fou… … Jé n' mé rapp'los même pas qué l'air étot si doux…. J'avinchos, in busiant, à tout c' bruit qu' j'intindos, Tous ces voix, tous ces cris, tous ces gin qué j' véïos, Qui riot'nt in d'visant, paraissant si heureux, Alors qué dins m' pauv' tiète, j'étos si malheureux… Et j' marchos, drot d'vant mi, lorsqué j'ai rincontré Just' au tournant d'inn rue, min copain Irénée. I' déminte, tout contint : "Bin quosqué té fais chi
?" J'y dis qu' jé n' sus pas bin : i' m' ravisse tout
surpris, Et pis, j'y déballe tout : qué jé n' sais pus rin faire, Qué j' n'ai pus d' goût à rin ; j'y confie mes misères… -"Bin tiens", qui m' dit, "prinds cha,
plinte tout dins tin gardin, ch'est d'el graine ed bonheur, et té peux ête certain qué dins tros quat' sémaines, té vas t' sintir bin mieux, intre nous, ch' t'un secret, pou' n' jamais dév'nir
vieux."- in s' quitte - Mé v' là r'parti, avec min tiot paquet, em' fimme étot bizarre, quand j'y 'ai tout raconté, mais j' sus bin vite sorti, et pindant des journées j'ai foui, j'ai rét'lé, et pis j'ai tout plinté, in m' démindant vraimint, chu qu' j'allos récolter. Tous les jours, à six heures, j' mé l'vos pou' surveiller, Pou' supprimer l'ordure qui poussot dins les routes, J'in étos arrivé à oublier l' casse-croûte. Infin, un biau matin, j' vos quédcosse qu'y est sorti, J'appelle min blanc-bonnet : "viens vite, viens vite
ichi, Viens donc vir el bonheur, j' cros bin qu' jé m' sins d'jà
mieux !" Em' fimme all' mé répond : "eh bin, té vos min vieux, Ej cros bin réell'mint, qué c' coup-chi t'es guéri !" Pis all' ajoute alors : "l' bonheur, sais-tu chu qu'
ch'est ? Ch'est l' salate qué t'as s'mée, et pis qui va tourner, Ch'est les radis tout roses, qu'in va pouvoir croquer, Ch'est les patatess qui poussent, et qu' té viendras buter
; Ch'est cha, vos-tu "l' bonheur", quand in a la
santé, Et ch'est l' plaisir d'ouvrer, qu' tin copain t'a r'donné, N' l'oublie donc pus jamais !" Busiant : pensant D' visant
: parlant Quedcosse : quelque chose Gisèle
HOURIEZ-MACAREZ 59730
- VERTAIN 2ème prix "Plume
et Amitié Calonne Ricouart Octobre 1999 |
QU'EST-CE QUE L'AMOUR ? |
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S'aimer c'est s'améliorer mutuellement, Car nous sommes tous si différents. Il est inutile de vouloir modeler La personne que vous chérissez, Chacun a son propre caractère Heureusement, ce serait triste sur terre. Il faut être capable d'assumer Ses erreurs, ses défauts et ses qualités Ainsi que ceux de votre partenaire Afin d'éviter de rentrer trop souvent en
guerre. Il ne faut pas être pressé Et savoir accorder du temps A tout ce qui pourrait le ou la blesser Car rien n'est évident Surtout quand les bases ne sont pas
solides, Comme celles des vastes pyramides. L'amour n'est pas le fruit d'un jour, Ni l'acte d'un vautour C'est le mélange, l'alchimie De deux êtres très épris Le sexe est seulement la conclusion De cet amour, c'est la fusion De deux corps réunis, Pour peut-être, ensuite donner la vie. Alors avant de critiquer Essayez de comprendre et de parler, N'oubliez pas que l'honnêteté Vous permettra peut-être de ne rien
gâcher. GERRO de CAUDRY |
CHAGRIN |
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Perdu dans la foule, Je devine ta détresse, Ton cœur n'est pas en liesse, Tu n' sors pas du même moule, Manèges, tombolas. Si la fête bat son plein, Toi, tu caches ton chagrin. Merguez, frites et nougats. Refrain Mugissent les sirènes, Clignotent les néons, Résonnent les flonflons. Tu me fais de la peine ! Rien qu'avec tes vingt ans, Ton mètre quatre-vingt-dix, Tu d'vrais être le phénix L'égal d'un président. Mais tu t' sens tout petit ! Dans ce monde étranger, Tout doit se monnayer. Et tu t' sens tout petit ! Refrain Observateur discret, J'aimerais t'aborder, Pouvoir te conseiller, Te disculper, t'aider. A vingt ans, je n'étais Moi aussi qu'un paumé Solitaire et fauché. Puis la chance a tourné. Refrain C' n'est pas drôle d'être chômeur, De dépendre des parents, De vivre sans argent, D' ruminer son malheur. Dans cette fête foraine, Tu ne fais que passer Pour ne rien dépenser. Je crains que naisse la haine ! Joël HERBIN de CREVECOEUR/ESCAUT |
LA
CARESSE DES MOTS |
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Je
relis ce soir votre lettre, Pour
la centième fois peut-être ; Je
vous avoue ne plus compter. Votre
billet me touche Des
mille mains de la tendresse ; Mon
imagination frissonne, Ouvre
ses bras et vous accueille, Dans
la pénombre de l'absence, En
de câlines rêveries. Je
suis la feuille de papier Où
votre cœur a déposé La
caresse aimante des mots. Je
suis la plume si légère, Entre
vos doigts qui la cajolent, Guidant
ses pleins et ses déliés. Entre
les lignes, je perçois L'haleine
des secrets que vous n'osez m'écrire, Qui
hésite et m'effleure à l'orée d'un aveu. Vos
mots sont des baisers, Vos
mots sont des étreintes, Et
vos silences des murmures ; Et
je suis une plage où s'étreignent les vagues, Un
infini désert où s'enlacent les dunes, Tout
un grand ciel la nuit où s'aiment les étoiles. Et
vous, si loin, vous êtes pourtant proche, Voluptueusement
offerte, Parmi
les pages de la lettre, Que
je relis, pour la centième fois peut-être, Pour
sentir, qui me frôle, amoureusement tendre, La
caresse des doigts qui ont semé ces signes. H. LACHERE |
AQUARELLE |
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Ah ! Peindre avec des mots, De mon cœur à ma plume ! Et les enluminer de paillettes d'argent, Dans un cadre doré, Sous un croissant de lune, Venir les illustrer Aux couleurs du printemps. Ah ! Peindre avec des pleurs La complainte de l'âme ! Puis amoureusement, D'un sonnet, d'un rondeau, Dénoncer un chagrin, Célébrer une flamme, Sous le jet de ma plume Aux lyriques sanglots. Ah ! Repeindre d'humour Une joie défaillante ! Ma poussière de rimes, La renvoyer au ciel ; Et sous les retombées D'une onde scintillante, Mon poème d'amour, Prendra des tons de miel. Geneviève BAILLY |
UNE SOURIS DANS LA
MAISON |
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Une souris merveilleuse et gaie hantait la maison, Apparemment tout le monde l'aimait avec raison. Chaque jour chacun y pensait dans l'appartement, Les enfants surtout qui la caressaient doucement. Elle était très sage, grâce à toute son intelligence, Ses amis la faisaient parler souvent dans le silence. Docile et coquette, elle se laissait manipuler, La jeunesse l'adorait, et venait toujours
l'interroger. Elle leur racontait sa vie et des tas d'histoires Dans tous les domaines, ils étaient sidérés par sa
mémoire. Elle faisait un petit cri, tip ! lors d'une
difficulté, Mais aussitôt avec gentillesse, tip ! tip ! pour vous
rassurer. Lorsque les enfants parfois se la disputaient, Elle ne faisait rien voir, elle était très futée. Pour se faire pardonner, ils lui caressaient le
museau, Elle les fixait toujours du même regard, ils étaient
tout petiots. Au bout de sa longue queue, des fois elle se cachait, Les filles, les garçons ne la voyant pas la
cherchaient. Vous aviez beau rouspéter, être en colère, Elle ne répondait jamais au mauvais caractère. Par contre, si vous étiez toute amabilité, Avec joie, elle vous faisait vos quatre volontés. C'était vraiment une souris très savante, Avec philosophie, elle devenait votre servante. Un peu plus loin : assis, le chat persan, La regardant en laissant vagabonder son esprit. Parfois, dès qu'elle était libre, comme un amant Lui faisant un bisou et la caressant, fut surpris, Les enfants émerveillés et joyeux vibrèrent, Sautillants et heureux en rigolèrent. Elle aidait énormément les enfants pour leurs devoirs, Ils étaient tous très satisfaits de leur sort, Préféraient mieux cela que cent transistors. N'oubliant jamais de faire leurs prières pour toujours
la voir. Elle dégageait un mélange de bonheur et le repos des
nerfs, Une corbeille de fleurs embaume, entouré d'êtres
chers. Jean-Charles JACQUEMIN Alias Jean-Charles de BEAUMONT |
UNE GRAND MERE |
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Une Grand-Mère, c'est une provision de câlins, D'espiègleries, de joyeux rires enfantins. On lui parle de cœur à cœur, Sans recul, ni fausse pudeur. On lui confie des petits secrets Qu'elle doit surtout bien garder. On lui pose un tas de questions Qui restent parfois sans réponse. Et lorsque l'on a un petit bobo, C'est elle que l'on réclame aussitôt. Il y a aussi les bêtises, les bouderies, Qui ne lui font pas souvent plaisir. Toujours active et très disponible, Elle vous offre beaucoup de son temps libre. Une Grand-Mère se donne à vous sans compter, Car son cœur n'est qu'Amour, Dévouement et Bonté. Jeanne
FOURMAUX de
HONNECHY |
L'AMOUR |
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L'Amour, s'il est vrai, ne peut-être qu'un humble amour. C'est cheminer main dans la main, Se regarder en s'enlaçant, oui, Mais vivre aussi la quotidienneté ; Comme les vagues, se caresser ; La tendresse est si douce Qu'elle rend le cœur gonflé d'amour. Mme Claude SANTER De CAMBRAI |
A DEUX PAS D'ICI |
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Dans une cour d'école, Tu t'alignes en silence, J'ai le cœur qui s'affole, On ne vit qu'une enfance, Je lis sur ton visage Des romans d'innocence Tu n'es pas toujours sage, Je manque de patience. Tu es un ange, Que rien ne change ! Le paradis Est à deux pas d'ici, Tu es mon ange, Ce souffle étrange Qui rend la vie Tellement plus jolie. Septembre qui fredonne Des airs de fin d'été, Une voix qui résonne, Et toi qui disparais, Tu oublieras ce jour, Je n'oublierai jamais, Il y a de l'amour Dans tout ce que tu es. Tu es un ange, Que rien ne change ! Le paradis Est à deux pas d'ici, A deux pas d'ici… Olivier CATIEAU de CAULLERY |
Trémière était… |
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Trémière était la rose, De Bengale, le feu Et de paume le jeu Dans ma main que je
pose. Si de jais est le noir Et de lance le fer, La lune, elle, est au
clerc Dans l'étude, le soir. Mais comme elle de
miel La Grande Ourse la
guette Souvent par sa lunette Qui n'a rien de
soleil. Vrombissant en silence Les mots, tard dans la
nuit Brouillent par leur
fréquence, De fond, le moindre
bruit. Et là-bas, de Béring, Le détroit se
resserre. Coup de sonnette,
dring ! De rêve, plus de
terre. Jean-François
SAUTIERE |
LUNE PERDUE |
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Lune perdue Dans la brume C'est un phare Qu'on oublie un peu Et la rue de Mai Sans chagrin, Embaumée de lilas, Coule dans le village, Accompagnée par la musique du Printemps. Lune perdue Dans la brume C'est un talisman Auquel on croit un peu Et la rue de Mai Sans remords, Encombrée de muguet Coule infatigable Accompagnée par tout un parterre de douceurs Mais la lune Qu'on croyait perdue Dans la brume Est là qui nous fait signe Tel un guide Elle nous montre le chemin D'un monde Auquel on croit de plus en plus. HERTIA-MAY Mai 1971 |
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Extraits de "Eclats d'âme" 30/04/73 Couples se croisent dans la rue Se tiennent chaud malgré l'hiver Et moi je reste là dans l'ombre Les yeux pleins d'eau, que vous importe ! Et la détresse au fond du cœur Couples se lient, se désunissent Feuilles s'affolent dans les branches La terre bouge, ma vue se brouille Les feuilles tombent, le monde croule Folles pensées, idées sans suite Qui s'acheminent lentement Et se bousculent dans ma tête Indifférence des gens heureux Et vérité de mes pareils. 22/05/73 Le temps passe et les gens vieillissent, Les amis se séparent Et dans la foule personne ne se connaît. Les mal-aimés demeurent et désespèrent. Les mal-aimés pensent et rêvent sur leur
destin maudit. Les mal-aimés pleurent la mort qui ne veut
pas d'eux. Les mal-aimés aiment le vent, aiment
l'orage et puis la nuit. Mais ils ont peur quand vient le jour Car c'est la lutte qui recommence avec
l'aube. Ils ont peur et ils ont froid, Et pourtant brûle en eux un feu étrange et
inconnu : Le feu intérieur de la révolte et de la
haine. Certains apparaissent le souvent amorphes
aux yeux des autres, Mais en eux se livre un combat singulier
entre le rêve et la raison. Car leur vie est surtout intérieure. La plupart ne croient plus en l'espoir Et n'ont d'autre raison de vivre Que la peur de quitter ceux qu'ils aiment. Leur souffrance intérieure est une longue
peine Qui les ronge et dure toute une vie. O Vie : Théâtre où chaque acteur joue un
faux rôle ! Toile tissée de mensonges et de faux espoirs
! Quel est donc le peintre qui t'a créée ? Thérèse LEROY – |
POURQUOI CHERCHER DE L'OR QUAND L'AMOUR EST À PORTÉE
? |
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Certains s’obstinent
à chercher de l’or, Moi, je t’aime encore
et encore. Et une chose est
sûre, C’est que cet Amour
vaut l’or le plus pur. Je veux te ôter tous
tes doutes, En prenant, avec toi,
à bras le corps, L’amour et son
autoroute. En ta compagnie, je
perds le Nord, Mais le million
d’étoiles illuminant ton visage, Me ramène vers le
rivage. Anthony CANONNE |
LA FORCE DES MOTS |
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Je voudrais te dire des mots. Des mots simples, des mots doux, Des mots qui n’existent pas, Des mots qui reviennent d’écho En écho et font la roue, Des mots qui donnent le la. Je pourrais te lire des mots Sans suite et un peu fous, Des mots qui sentent le lilas. J’aimerais sans dire un mot Te dire tant de choses, si floues Et si limpides à la fois. Et chemin faisant, de mot En mot, en phrase, jusqu’au bout, Je te conterais ma foi. Et les mots seraient de l’eau Qui irriguerait tes joues Et t’amènerait la joie. Et les mots seraient si beaux Qu’une rivière à ton cou Les porterait à ta voix. J’inventerais cent un mots, Avec force et avec vous, Pour lire dans tes yeux l’émoi. Enfin, j’écrirais des mots Et les mettrais bout à bout Pour te les clamer mille fois. Jean-Luc EVENS Extrait de "Des Lieux et Des Rêves" |
"LES
QUATRE SAISONS"… . |
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Dans
le halo grisâtre, un pâle soleil gît. Un
éventail secret, en branche dénudée, Embase
l’horizon et la neige surgit Dans
le petit chemin à l’ivraie arc-boutée… Noce
de feu, de glace, enchantant les bosquets, Mon
pays en hiver, est un paysage ivre, Quand
le vent le tourmente, il assume, aux aguets, Tout
le long des moulins, des canaux pleins de givre. Dans
un air singulier, fâcheux et fascinant, Quand
la pluie est tenace aux aurores pressantes, Ce
qui fait peur aux gens, le sachant lancinant, Et
peut-être, un peu lâche, aux bises très blessantes…, Coins
d’orbe recherchés sous un arbre, ma foi !... Mon
pays au printemps est tapissé de fauve, Sur
ses pavés luisants à l’ombre d’un beffroi, Il
renaît doucement sous un ciel couleur mauve. Dans
une plaine où passe un chant plein de passions, Quand
l’abeille survole une pelouse hâtive, Que
le jardinier aime avec précautions, La
glycine amusée, acquiesçant, attentive…, Ducasses
rieuses qu’on savoure un instant ! Mon
pays en été, c’est une douce image, Des
moissons si blondes et d’azur si tentant, Que
même les terrils sont grimpés sans dommage. Sous
un sapin de rêve, il arrive souvent, Qu’on
désire instamment arrêter une lutte. C’est
si bon d’être là, mais soudain, éprouvant De
la peine, entendant d’une feuille, la chute…, On
souhaite peut-être un souvenir pressant !... Mon
pays en automne, a donc ma préférence. Je
m’y plonge en souffrant de délire puissant. La
nature s’endort…, je fais ma révérence… De
la COTE d’OPALE aux sentiers langoureux, De
cet ESCAUT qui part vers l’immense eau glacée, De
ces bateaux de pêche, aux marins vigoureux, Je
t’aime…, mon pays, dans la joie espacée !... Tu
m’avais vue, enfant… Ô REGION du NORD !... Dans
les grands champs de lin, j’avais couru, contente ! Et
toi…, fier peuplier, resté jusqu’à la mort, Tu
seras mon rempart dans ma dernière attente !... Andrée COUVREUR |
DANS LA GUEULE DU
LION |
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AUX URNES, CITOYENS ! |
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