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Mai-Juin-Juillet-Août 2019
Illustration
BD page 2
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Patrick MERIC
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JEUNES |
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Les Roses
rouges page 3-4 et 5 |
Flavien GOUVERNEUR |
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Il m’a
semblé page 5 |
Sarah WOITIEZ |
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La Chaise page 6 |
Julien GABET |
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HUMOUR-PATOIS |
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Chonque
et chonque page 6 |
Léonce
BAJART |
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Les Découpeuses page 7
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Léonce BAJART |
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Tiote Histoère page 14
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Léonce BAJART |
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Les Plouques page 8
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Maurice
MARECHAL |
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Amuseries page 9
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Jean
François SAUTIERE |
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Pensée page 7-11-13-17-21
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Hector MELON D'AUBIER |
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ADULTES |
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Le Marbre et le vent page
9 |
Maria-Carméla DUHIN-Carnélos |
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Gloire
aux Héros
page 10 |
Jean-Charles de BEAUMONT |
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Selene page 10 |
Caroline
LALISSE |
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Sable page 10 |
Gérard
LAVOISIER |
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Les Charmes de l'été page 11 |
Geneviève
BAILLY |
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Maman page 11 |
Jeanne
Marie BOUGENIERE |
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Soleil page 11 |
Gérard
ROSSI |
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Papa page 12 |
Christelle
LESOURD |
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C’est le temps d’avant page 12 |
Patricia LOUGHANI |
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Rosa page 14 |
Julien
BURY |
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La Maladie page 13 |
Thérèse
LEROY |
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Et le rouge page 14 |
SAINT-HESBAYE |
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Chanson de Rimbaud et Verlaine page 15 |
Pierre LOMMGHEM |
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Maman page 15 |
Albert JOCAILLE |
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Mourir d’Aimer page 16 |
Bernard
SIMON |
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Vieillard page 16 |
Henri
LACHEZE |
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Les Enfants page 16 |
Reine DELHAYE-BURLION |
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Les Pourceaux page 17 |
Marcel LESAGE |
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Oubli page 17 |
Roger
DEVILLERS |
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NOUVELLE |
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Paranormal sisters page 18 |
Martine GRASSARD-HOLLEMAERT |
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Un assassin
dans la ville page 19&20 |
Hector MELON D’AUBIER |
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L’Hirondelle
et le prisonnier page 21 |
SANS NOM |
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Maman
page 22- |
PASCAL |
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Trahison inattendue…page 23&24 |
CLARISSE |
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Une vie de Chien page
25 à 27 |
HERTIA-MAY |
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DIVERS |
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Concours d’Ecriture page 28 |
La Caudriole- OMC |
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Actualités page 31
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OMC |
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Les
roses rouges |
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Tout commença un beau soir d'été, plus précisément le samedi 13 août 1991. Les rues de Noirmoutier étaient pleines à craquer : des gens venus des quatre coins du globe admiraient le superbe château qui regorgeait de monde du début à la fin de l'été. Chaque boutique ressemblait à une véritable caverne d'Ali Baba où les touristes se précipitaient pour se procurer des souvenirs inédits. Dans cette foule estivale se trouvaient François et Élodie mariés depuis trois ans. Lui, était assez grand, de corpulence moyenne. Il portait des vêtements très chics et pour un touriste, cela n'était pas fréquent. Ses cheveux noirs et courts lui allaient bien. Le couple marchait tranquillement en direction d'un musée sur le monde aquatique qui présentait toutes les sortes d'animaux sous-marins, allant de la baleine bleue au veau marin existant dans la baie de l'île de Noirmoutier en passant par le poisson perroquet et les éponges. Ce riche musée très fréquenté se situait au fond d'une pittoresque ruelle où les touristes français et étrangers n'hésitaient pas à se rendre toute l'année. Quelques heures étaient passées, François proposa à sa femme d'aller dîner au restaurant, au « Duguay Trouin » un des lieux les plus prestigieux de la région. On pouvait y déguster de délicieuses huîtres, des moules de Bouchot et naturellement de l'excellent Muscadet. Élodie se réjouit de cette proposition ; le couple partit aussitôt pour St Gilles Croix de vie, la ville où se trouvait le restaurant. La soirée passa vite, le repas fut des plus agréable et ils rentrèrent aux environs de minuit. James conduisait à moitié endormi, fatigué sans doute par les kilomètres parcourus à pied à Noirmoutier… Ils arrivèrent dans leur résidence secondaire de St Jean de Monts, au 35, Impasse des mimosas. Élodie alla voir s'il y avait un message sur le répondeur et effectivement, il y en avait un. C'était sa sœur, Virginie, qui résidait à Rennes. Elle lui rappelait que Maxime, son fils de 11 ans, allait venir passer une semaine chez eux comme cela avait été convenu. Le lundi matin, François était seul car Élodie travaillait. Vers 11 heures, il entendit un bruit à la porte. François regarda par la fenêtre de la cuisine et aperçut son neveu accompagné de sa mère. Il leur ouvrit la porte. Il les embrassa tous les deux et en les accueillant, leur offrit un verre de jus d'orange. Virginie déjeuna avec Maxime et François avant de repartir en début d'après-midi pour Rennes. Alors, Maxime et son neveu discutèrent longuement puis allèrent se promener sur le port. Tous deux étaient assez complices et se voyaient souvent. François aimait la compagnie de ce garçon et Maxime se réjouissait toujours de partager des moments avec son oncle. Aussi, François confia assez rapidement au jeune garçon qu'il avait une « amie » qui se nommait Jessica et que le lendemain il souhaitait lui faire une surprise pour son anniversaire, sans que Élodie ne soit au courant. François ne tarda pas à demander un petit service à son neveu : « Maxime, est-ce que tu voudrais, demain, aller me chercher un bouquet de roses rouges ? -Oui, d'accord ! Mais… pourquoi ? -Parce que, si à tout hasard, ta tante voit que j'achète un bouquet de roses pour Jessica, elle risque d'en faire tout un plat. -D'accord, répondit Maxime. » Le lendemain, vers 14 heures, Maxime entra chez le fleuriste avec l'argent que lui avait donné François. Cependant, Élodie, qui travaillait à l'Office du tourisme, en face du fleuriste, fut très étonnée de voir son neveu entrer chez le marchand de fleurs et s'empressa donc de le rejoindre. Elle lui demanda avec un sourire légèrement crispé, pour qui était le magnifique bouquet et Maxime, les yeux écarquillés, lui déclara avec une légère hésitation dans la voix : « Ben…, François m'a dit de ne le dire à personne, surtout à toi, mais je vais te le dire quand même, c’est juste pour une amie. » A peine eut-il fini sa phrase qu'il s'enfuit vers la maison de son oncle qui se trouvait à environ 400 m du centre ville, laissant la jeune femme interloquée, paralysée de consternation, envahie d'un sentiment de vide et d'incompréhension. Maxime arriva tout essoufflé et expliqua à François qu'il avait croisé Élodie. François en dissimulant mal une grimace le remercia en lui donnant un billet de 50 euros et il alla cacher les superbes roses dans un endroit sûr. Pour faire passer le temps, François et Maxime partirent aux Sables d'Olonne pour acheter quelques souvenirs et assister à la marée montante, phénomène qui, ce jour-là, risquait d'être exceptionnel puisqu'on était dans les jours de haute mer avec un très fort coefficient. Maxime était tout excité, ayant déjà oublié l'incident, François, lui, tentait tant bien que mal de dissimuler un malaise désormais installé en lui depuis l'annonce de la rencontre d’Élodie et de son neveu. Élodie, déjà à la maison depuis 19 heures, attendait François pour qu'il lui fournisse enfin des explications sur cette mystérieuse « amie » à qui il offrait des roses rouges. Elle tournait autour de la table de la cuisine au moment où François ouvrit la porte. Il était déjà 19h30. « Où est Maxime ? -Il est resté dehors pour jouer au foot. -Bon…, il m'a dit que le bouquet de roses était pour une amie ; je peux en savoir plus sur cette « amie » ? -Mais quelle amie ? Et quel bouquet ? » François se disait que c'était la dernière fois qu'il mêlait quelqu'un de la famille à ses histoires intimes. Mais Élodie continua, élevant davantage le ton. « Surtout, ne fais pas ton ignorant, je sais très bien que tu mens ! lui déclara-t-elle. -Bon, d'accord, j'ai envoyé Maxime chercher un bouquet de fleurs pour Jessica, c'est son anniversaire, et alors ?… -Quoi !… tu envoies des roses rouges à Jessica pour son anniversaire ! Alors qu'à moi, pour mon anniversaire, tu ne m'as rien offert, me disant seulement que tu m'offrirais quelque chose plus tard !!! s'exclama-t-elle très en colère. -Bon c'est d'accord… tais-toi, tu cries trop fort. On parlera de ça plus tard ! répondit-il sur un ton agacé. -Tu… n'es qu'un… qu'un… MONSTRE ! parvint-elle à dire tout en pleurant. Élodie sortit par la porte qui donnait sur la plage et partit en courant et en continuant de pleurer. Tout à coup, le téléphone se mit à sonner, François décrocha : « Allo ! -Oh !! Ne crie pas si fort, c'est Virginie ! Ça va ? Je pourrai venir chercher Maxime demain vers 16 heures ? C'est d'accord ? -C'est parfait, dit-il d'un ton presque assuré. Bon, bien alors, Virginie, à demain ! Et il raccrocha. » Pendant ce temps Élodie pleurait toutes les larmes de son corps, elle était allongée sur le sable que la mer mouillait à chaque coup de vague. Elle avait honte de François et de Jessica, elle était totalement submergée de chagrin. Elle rentra, ses yeux étaient rouges mais elle essayait de le dissimuler. Le dîner se passa très calmement, le silence régnait, on entendait presque les mouvements de la mer. Le lendemain matin, Maxime commença à faire ses valises, mais ce qui l'étonna, ce fut que François était en train de faire la cuisine, ce qui n'était vraiment pas habituel. Il préparait le déjeuner, qui se passa lui aussi très calmement. François et Élodie essayèrent en vain de paraître le plus naturel possible. Pendant que Maxime, lui, essayait de mettre un peu d'ambiance dans cette atmosphère tendue, François devinait la douleur que pouvait ressentir Élodie ; quant à celle-ci, elle imaginait son mari aux côtés de Jessica et ne pouvait s'empêcher de ressentir de la haine envers Jessica. Dans l'après-midi comme prévu, Virginie vint chercher Maxime qui fut heureux de retrouver sa maman. Celle-ci aussi trouva François très bizarre car ce fut lui qui accompagna Maxime à la voiture. Il ne proposa pas à Virginie de prendre un café. Alors les deux bretons repartirent pour Rennes, Maxime garda le silence, Virginie s'en contenta. François profita d'un moment de solitude pour téléphoner à Jessica : « Allô, Jessica ? demanda François. -Oui, c'est toi ? -C'est moi, ton amour de toujours ! -Ah ! Alors tu lui as dit quelque chose ? -Oui, allons au restaurant ce soir ! Qu'en dis-tu ? -Oui, bien sûr ! Où ? A quelle heure ? -Hum… au « Duguay Trouin » comme d'habitude, vers 21 h, ça te va ? Le soir venu, François partit rejoindre Jessica et tous les deux se retrouvèrent dans leur restaurant préféré. En semaine, il y avait généralement peu de monde. Jessica et François mangèrent des huîtres et burent du Muscadet, il devait être 1 h du matin quand ils décidèrent de partir de St Gilles Croix de Vie vers St Jean de Monts. Élodie, quant à elle, était partie faire un tour pour se changer les idées. Elle aperçut François et Jessica dans son restaurant favori et vit François offrir le bouquet de roses rouges à sa maîtresse qui le remercia aussitôt d'un tendre baiser. Élodie n'en croyait pas ses yeux, son mari la trompait… Elle partit du restaurant en larmes, courant à travers les rues de St Gilles Croix de vie. Quant à François et à Jessica, ils roulaient paisiblement, profitant de cet agréable moment ensemble quand, soudain, à l'entrée de St Gilles Croix de Vie, pas loin du 35, Impasse des Mimosas, quelqu'un ou quelque chose heurta la voiture ; François et Jessica s'empressèrent de sortir de la voiture. D'une voix sans timbre et sans couleur, François déclara : « Mais… c'est Elodie !... ». Flavien Gouverneur |
IL
M'A SEMBLÉ… |
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Puis il m'a semblé beau soudain, Rayonnant comme la nuit et le jour Sombre le temps d'un instant lointain Riant dans l'ombre de l'écume à son tour La vie lui échappait maladroitement Donnant à haïr le moindre de ses
instants La mort le tiraillait souvent Donnant à aimer chaque sommeil innocent Le soleil naquit un matin comme un
effluve morne Au fond du regard de celui qu'un cœur
abhorre La lune s'enquit de ce que les reflets
borgnes Voilaient de leurs ailes d'or Partout les sentiments hurlaient comme
les loups De l'âme tourmentée l'on croyait
percevoir le clou La pointe la plus aiguisée de ce que
nous osâmes nommer à notre tour un jour Amour. Sarah Woitiez 18 ans |
La chaise |
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Bonjour, je m'appelle Maxime, je vis à Paris. Comme tous les week-ends, je fais des rondes dans les différents musées de cette magnifique ville. Aujourd'hui, c'est le musée des Inventions, rue Jean Jaurès. Je commence ma ronde en regardant les inventions exposées, celles qui me paraissent les plus folles. Soudain, je fus surpris par un simple stylo, le prototype de M. Bic. Une invention simpliste à première vue mais qui était une véritable prouesse technique à cette époque. L'ingénieur qui eut l'idée de mettre une toute petite bille au bout d'un tube de plastique rempli d'encre, est maintenant milliardaire. Sa famille aussi était devenue riche car après sa mort, comme il avait déposé un brevet, il avait donc reçu des bénéfices sur tous les stylos bille vendus dans le monde entier. Je me suis dit : pourquoi ne pas inventer un objet qui me rendrait milliardaire, moi aussi ? Moi qui « galère » à payer mes études. Je cherchai tous les jours une idée et cela dura au moins six mois sans pour cela trouver de résultats. Et un jour, alors que je me baladais entre midi et deux heures, je vis un homme dans un restaurant tomber à la renverse avec sa chaise. Il s'était fait très mal (je crois qu'il s'était cassé le poignet en tombant). Rentré chez moi, je commençai à plancher sur un moyen de retenir une chaise qui tombait à la renverse. Cet objet devait résister à une force de deux cents kilogrammes. Le bois pouvait donc faire l'affaire. J'ai par conséquent fait des simulations sur ordinateur. Il ne restait plus qu'à dessiner les plans, à trouver une entreprise pour la fabrication et à déposer un brevet. Le système était donc composé de deux morceaux de bois en forme de parallélépipède de trente centimètres de long, trois centimètres de large et de deux charnières en inox. Je suis allé voir différentes entreprises pour leur parler du projet. Personne ne m'a pris au sérieux. Eh bien c'est dommage car avoir travaillé aussi dur pour ce résultat ! Je parlai
de ce projet à mon professeur de physique. Stupéfait par les efforts que
j'avais fournis, il en parla à l'un de ses amis, le patron de la menuiserie
de l'étang, une petite entreprise mais réputée pour ses qualités de travail.
Il accepta l'idée et me fit signer un contrat. L'après-midi même, j'allai
déposer le brevet. La moitié des restaurants de Paris est maintenant équipée
de ce système. Moi qui pensais juste payer mes études avec ce système, je
suis maintenant la trentième fortune mondiale… Julien Gabet |
Chonque et chonque |
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L’été passé, in jour qui faiseut inne
caleur d’ours, l’Inspecteur i s’éteut infournaqué dins inne tiote école, pou
s’mette al fraîcheur et pour li r’prinne ess n’halonne. C’éteut l’primmière feus qui v’neut
dins l’daronne classe, du qu’les tiots infints, après l’asile, i qu’mincent à
savoir bé lire et pi à faire in tiot peu d’calcul. Justemin l’maîte d’école iéteut in
tron d’écrire au tableu pou faire ed z’additions. Bé n’intindu, l’Inspecteur i
s’rinsinne et i d’minne si iaveut des galmites qu’iéteutent bos in calcul. Bé, qui dit l’maîte d’école, el
primmier c’est tiot Hinri. I tié d’sin père qu’iest dins l’commerce ed’puis
fort longtimps et, dins l’villoche, in dit même qu’iest fort près d’ses sous
et qui n’ess trompe jommais à sin détrimint ! C’est bo, c’est bo, qui répond
l’Inspecteur, èj’ vas li poser pour vir inne paire ed tiotes questians. Et,
pou l’asso-yer i d’minne à tiot Hinri combé qu’ça fait chonque et chonque. Tiot Hinri i ravisse l’Inspecteur
d’inne dreule d’ouèle et, sins béguer, dreut comme inne flèque, i
répond : ça fait ONZE, Monsieur ! El tonnerre iareut quéu su l’école
qu’ess n’areut pos été pire. Estomaqué, l’Inspecteur, in débuquint, ia oblié
sin capé et l’maîte d’école, blanc comme in mort, ia mainqué
d’s’amatir ! Qu’mint ça, qui dit à tiot Hinri,
ett’ nos in saque là inne. Et c’est ti qu’t’ème fais un affront parel ?
Ett’ sais bé, nondégueu, qu’chonque et chonque ça fait dix ? Bé ouais, bé ouais, qui répond tiot
Hinri, seul’mint mi… j’ai fait comme min père. J’el l’aveus jommais vu
c’t’homme là… alorsse mi… j’ai cru qu’ialleut marchainder !!! Léonce Bajart |
Les décopeuses (une scène de la vie
caudrésienne) |
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Nos sont à mo d’in tiot fabriquint d’
dintelles qui fait des volints pi des maintiles et, comme ça arrive souvint,
tout i donne in même timps, in n’peut pus survir et in est au pillache ! D’sus l’tape ia inne vingtonne ed
pièces l’inne ed’sus l’eute. In vié d’mette el’ métier deux au steup pou inne
quinzonne parce qu’el décopoche i n’avaince pos, et l’implo-yé qui r’vié d’
Busigny ia l’air tout défoutu ! -Alors, èn’ d’avez-vous rapéqué des
décopeusses, qui d’minne el patron. -Po inne seule qui dit l’implo-yé.
Palmyre al est couquée qu’al a d’meu à s’pinche et Célestine pi Virzinie al wèfent pou d’z’eutes.
Al dite qu’in l’z’a laissées sins ouvroche pindint l’été, pouleur bernique et
nos allons ête preupes aveuc nos volints. Au même momint v’là in représintint
qui vié r’claimmer d’el marchaindise et i fait inne dreule ed minne… -Acoutez, qui li dit l’patron,
j’m’ène d’occupe toudis. L’apprêt i nos a fait linguir pouleur c’est l’décopoche, j’ène peux tout d’même
pos m’coper in quate ! -Allan, allan, vos vos foutez d’ème
tirelire ! Ia treus s’monnes c’éteut cor au décopoche. Vos brayez pou avoir des commissions et,
quind vos l’z’avez, vos n’in sortez pos, qu’imint volez-vous qu’ça
voche ? Al cour i pleut al dix mille verses.
Mais v’là qu’in buque al porte et qu’in veut rintrer inne vielle fimme toute
crute, tellemint qu’sin cottron i dégouline plon l’bureu… -Quau qu’vos volez, qui li dit
l’patron. Vos veyez bé qu’nos sont ci à l’épresse et pi c’n’est pos du timps
à aller cacher l’amone. T’nez v’là cinquinte frincs… EL FIMME – Bé l’homme èj’ sus inne
décopeusse… EL PATRON – Ah vos êtes inne
décopeusse ! Fauleut l’dire tout d’suite nondégueu. Intrez, intrez par
ci, matin qu’vos volez d’l’ouvroche ? EL FIMME – J’vas vos dire. J’sus
d’Haucourt et comme èm’ n’homme iest al lonque maladie, i décueupe aveuc mi
et si vos mettez l’prix, nos poreutes vos faire inne paire ed pièces. EL PATRON – Rintrez, rintrez par ci,
vos pouvez salir el mason ça n’fait ré, nos sont là pou nettier. Ah, vos êtes
d’Haucourt… T’nez v’là l’fauteul, erposez-vous inne miette, in s’occupe ed
vous, vos allez boire un gobelet d’café aveuc inne tiote goutte à pronnes, ça
vos récauffera. Et l’patron, l’implo-yé,
l’conterdimme, tout l’monne i tournique à l’intour d’el décopeusse qu’à
s’prélasse dins l’fauteul. Finalemint comme i n’pleut pus, l’décopeusse al
s’erva aveuc sin ballot après avoir edmindé cent frincs d’avaince !! Rintre el frère du patron qui d’meure
à Paris. « V’la inne mi-heure qué j’t’attinds, c’est pire qu’à mo d’in
minisse, éj’ créeus qu’t’éteus aveuc in acateu américain !! » -Tais-te, c’éteut inne décopeusse
d’Haucourt. Dins nos métier si t’creus qu’c’est tout roses et
violettes : au matin, ia faullu aidier à faire des tiots rouleux, héier
j’ai donné in cop d’mon pou racoper et si ça continue i va faulloir quèje
décueupe mi-même ! -T’n’as mi qu’à dire, qui répond
l’frère. In bé si c’est ça qu’in lomme in patron, par ci, i n’a pu qu’à
saquer l’équelle ! Léonce Bajart |
Les
suppositoires (une aventure des Plouque) |
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De sa grosse patte, Vignoule ébouriffait la toison épaisse qui couvrait sa poitrine… Il poussa soudain un grognement rauque… et une fois de plus, une quinte de toux secoua violemment la carcasse de l’herbager dont le teint vira au rouge cerise… Quand la quinte prit fin, notre homme manquait d’air et jurait entre ses dents. Gustavine s’approcha du lit haut sur pattes et observa son époux avec inquiétude. « Mon pauvre Marceau. Te voilà salement arrangé ! J’espère que le médecin ne tardera pas et qu’il te donnera un remède efficace ». « Ouais… In tout cas, i’n’est nin fort pressé ! J’auros tout l’temps d’crever ! ». « Ne dis pas de sottises, mon Marceau. On ne meurt pas parce que l’on a un peu de fièvre ! ». « Un peu de fièvre !? Avec 41 ! Bé, qu’est-ce qu’i’ t’faut ? ». Gustavine dressa l’oreille… « Ah… j’entends un moteur ! ». Elle souleva le rideau… « Oui, c’est l’auto bleue du médecin ! ». En effet, une portière claqua et quelqu’un toqua à la porte. « Entrez docteur. Venez par ici, Marceau est couché ». « Ah, le fainéant ! Il est encore au lit à cette heure ! Hi hi hi ! » et le toubib éclata de rire. Vignoule renâcla sur son lit de douleur : « Vous vous marrez, mais mi je n’rigole nin ! Ça fait des heures que j’vous attends ! Je m’demandos si vous alliez v’nir aujord’hui ! ». « Oh, je suis venu aussi vite que j’ai pu ! Figure-toi que mon frère et sa femme nous ont rendu visite. Alors, ma femme a mis les petits plats dans les grands, et nous n’avons pas vu le temps passer ! Ne te lamente plus, je vais t’ausculter. Assieds-toi et retrousse ta chemise ». Vignoule s’exécuta et une lourde odeur de chou fit reculer le praticien ! Néanmoins, il rassembla tout son courage et appliqua son stéthoscope sur le dos de l’herbager. « Respire profondément ! », ordonna t’il. Il écouta… pouffa… et s’esclaffa : « Nom d’un chien ! Quel raffut dans ta poitrine ! Ça siffle, ça gazouille ! On se croirait vraiment dans un poulailler ! Hi hi hi ! Pas étonnant que tu sois poussif ! Tes poumons sont complètement encrassés ! ». Il essuya ses yeux et soupira : « C’est ce qui arrive quand on fume du matin au soir toutes sortes de saloperies ! Te voilà comme un vieux moteur calaminé ! ». Vignoule, piqué au vif par le rire moqueur du médecin, se secoua rageusement. « Au lieu d’vous foute de m’fiole, dites mé c’qu’i’ faut faire pour guérir ! ». « Guérir… guérir ! Tu en as de bonnes ! Je ne fais pas de miracles ! Je ne te rendrai pas un souffle de jeune homme ! Toutefois, je puis te soulager ». Il rédigea une ordonnance. « Tiens… Tu vas essayer ces nouveaux suppositoires, et en principe dans quelques jours, tu seras sur pieds ! ». Il se tourna vers l’épouse de Vignoule : « Je compte sur vous, Gustavine, pour vous procurer ce médicament le plus vite possible. « Bien sûr, docteur ! Je vais aller tout de suite à la pharmacie ». « Fort bien. Je repasserai dans quelques jours ». Comme il l’avait promis, le médecin revint la semaine suivante. Vignoule se trouvait dans la cuisine, installé sur la chaise longue. Son regard avait repris une certaine vivacité, mais ses joues creuses et sa barbe de quatre jours lui donnaient mauvaise mine. « Alors, Marceau ? », s’enquit le médecin. « Tu te fais encore chouchouter ? Réagis, nom dé zo ! As-tu bien pris tes suppositoires ? ». « Ouais… mais hou la laille ! Qué corvée ! ». « Oh, n’exagère pas ! C’est un remède simple dont personne ne se plaint ! ». « Eh ben mi, ça m’a paru eun’ invention du diable. Quelle horreur ! J’ai essayé d’le prind’ dins du lait, dins du café, dins de l’bière… Beuk ! Finalement, j’les ai chuchés comme des caramels… mais j’en avos jamais tin mingé d’aussi mauvais ! ». Maurice Marichal |
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Page 7a |
Tiote Histoère ed Bajard |
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A propos : D’puis l’timps qu'els Arabes iont frimmé à mitin leus
robinets au pétrole et augminté leus prix, Batisse à frites, in’prind pu s'n'
auto pou aller cair sin fimmoche au bureau d'toubac. - Alorse Batisse, t’erfais du vélo ? - Bono bésèfe Hinri… JE ME RECYCLE ! Tiot Nénesse qu’iest al maternelle i n'a po invie d'aller à l’école. I
téléphone al directrice. - Allo, c’est vous Madame ! J’vos téléphone pace qu’éch Nénésse i
n’ira po à l'école aujord'hui, iest malate. - Bien, mais… qui est à l’appareil ? Et Nénesse i répond : ... c'est min père, Madame ! |
Amuseries |
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C'est votre mari, Madame Pote ? Oui, il se prénomme
Jacques. Allo, céan ? Ici rène. La main au collier (film d'Alfred Hitchcock – 1955) Arnold Schwarzenegger a dit : « Qui termine à
tort ». Voici le chemin de ronde de la tour carrée. On n'ouvrait plus cette porte mais maintenant qu'elle est
condamnée on l'ouvrira encore moins. Les Américains sont arrivés près de la planète Pluton que
prévu. Quel bel oiseau ! D'où vient-t-il ? - Des
Canaries. A led ! J'ai cassé l'ampoule. C'est Claude Debussy qui a composé « l'Après-midi
d'un phone ». Aujourd'hui c'est le premier roux. Pour son anniversaire il a eu vingt-six Zan. Franchir la rivière peut comporter une part d'un pont
d'érable. La lune est haute, aspirante. Ce crayon ne paie pas de mine. Le mycologue trouve qu'ils ont drôle d'allure ces beaux
laids. Quand la musicienne soviétique joue un do, on peut dire
que l'ut est russe. Le clou du spectacle s'est détaché du mur. Elle a mal au ventre lady Harrey. Le restaurant qui vient de fermer ses portes avait pour
enseigne : « à la bouche des goûts. Et comme dit mon cordonnier : « Réparons, réparons,
il en restera toujours quelque chausse ». En tombant sur la tête il est mort sur le cou. La poulette n'est pas mâle mais le coq l'est. Après le concert les musiciens sont allés au
restaurant : c'est là que le menu est. Jean-François Sautière |
Le marbre et le vent |
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Je veux coudre la rime au biais de notre
histoire Juste un peu dès l’aurore et bien plus
pour y croire Croire à l’éternité de notre tendre
Amour Et croire avec douceur qu’on se retrouve
un jour. Si la trame est tissée plus rien ne
s’effiloche Mais l’on dit toujours qu’un linceul n’a
pas de poche Une poche où l’on dépose un mouchoir
brodé, Le mouchoir qui sèche trop de larmes
versées. C’est un jardin de couleurs de marbre et
de vent Où les âmes parlent aux aiguilles du
temps ; C’est là que tu m’attends dès minuit à
chaque heure, Où j’accours pour humer cet étrange
Bonheur… Rêve ou réalité, ô mon Amour, quel Amour
me lie à toi ! Là-bas, ici, la nuit, le jour, cet Amour
qu’ils ont déchiré ! Vendredi 21 décembre 2018 devant le
cimetière où tu reposes… Ton épouse (Encéphale) Maria
Carméla |
Gloire aux Héros tombés au Champ d'Honneur |
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Très chers êtres, pères, fils, frères
et maris, Votre gaîté, votre sourire que nous
avons connus, Si forts, si beaux, trop tôt, vous nous
êtes ravis, Hélas ! Pour nous, tout est perdu. Vous étiez notre soutien, tout notre
espoir ; Dans l'affreuse guerre, nous avons tout
supporté, Vous êtes disparus, en gagnant la
victoire, Pour conquérir notre belle Liberté. Êtres si chers qui étiez notre bonheur, Avec qui, toujours, unissions notre vie Vous êtes tombés pour la France,
défendant l'honneur, Les Biens, la Justice et les droits
sacrés de la Patrie. Criblés par l'horrible mitraille, Vous nous appeliez encore près de vous Et, tombant sur les champs de bataille, Votre dernière pensée se portait vers
nous. Adieu, chers héros, que votre souvenir
nous enflamme, De votre sacrifice, nous nous
souviendrons toujours. Et que près de nous, voltigent vos
âmes, Pour nous conduire vers de meilleurs
jours. Jean-Charles Jacquemin, alias Jean-Charles De Beaumont |
Séléné |
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Arc de lumière blond, Une nébuleuse présence constante, D'une beauté telle Que même ce voile de brouillard, Que se déchirent les étoiles, Ne pourra pas te dissimuler éternellement. Séléné l’œil de la nuit, la reine du silence, A la piété fraternelle, coincée au firmament, Tu sais que même en fermant les yeux, Ta chanson continue à hanter. Et pourtant la terre t'appelle à son gré, Tu coules, doucereuse sidérale, Laissant pâlir tes astérisques. Reste à faire face au jour nouveau, Espérer encore la nova. Velouté divin enclin à la fièvre, Caressante lune, Une ivresse au goût mièvre, Dont le fumet est ma fortune. Caroline Lalisse |
Sables |
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Le baiser du soleil court d'une rive à l'autre, emportant dans sa crinière aux
doigts d'or des espiègleries de couleurs
bondissantes, des aveux d'amour dans des
bouches gorgées de lumières oubliées ou
nouvelles. Un filet de sable caresse son
épaule chaude, égraine à sa guise de plaisants
chatouillis au cœur de leur audace. D'une main tranquille elle balaie la plage de son cou accueille la tête de l'amant, fouille le désordre de ses
cheveux lui dit Embrassons nos vies ! Gérard Lavoisier |
Maman |
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Tu es pour moi comme un jardin Où tes lèvres, tes yeux sont des fleurs Tu es pour moi comme un arbre Et mes racines prennent sève en ton cœur
Tu es pour moi comme un parfum Et en toi je respire mon bonheur Tu es pour moi comme l'océan Et je suis fier d'être ton enfant Tu es, de toutes, la plus belle maman Et avec mon cœur je te dis Bonne fête maman chérie. Jeanne
Marie Bougenière |
Les chapardeurs Les charmes de l'été |
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Dans le pré fleuri batifole Un papillon immaculé Qui se plaît à tournebouler Une chèvre à la barbe folle ! Elle s'élance et caracole En un ballet ensorcelé. Dans le pré fleuri batifole Un papillon immaculé. Ombrageux, d'une cabriole Maître bouc cherche à quereller La drôlesse, il veut l'enjôler ! Et le beau papillon frivole Dans le pré fleuri batifole… Rondel Geneviève Bailly |
Soleil (Sans soleil,
meurent les fleurs !) |
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Dieu Sol, qu'adoraient les Incas, Emblème de la magnificence d'un grand Roi, « Soleil d'Austerlitz » présage heureux, Pour un Empereur qui sera victorieux. « Soleil, soleil ! » chanté par Nicoletta, Soleil levant des conquérants, Soleil couchant des amants, Tu es toujours là ! « Tu es là, au cœur de nos vies », Fascinante œuvre du créateur. Symbole de grandeur : Ta chaleur nous envahit. Notre monde, parfois si froid, Tourne autour de toi, Car tes rayons sont pour lui Source de vie ! Roi des astres, Tu nous sors du désastre De la nuit De nos ennuis. Si la lune brille sur la nuit, Toi soleil, tu es le jour : La lumière qui luit Et nous réchauffe toujours. Gérard Rossi |
C'est
le temps d'avant |
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Instant magique, Enfant, sourires, mimiques, Dans le cœur d'une maman Qui voit son enfant si grand ! Délicieux souvenir Qui rime avec fous rires Dans les yeux d'une mère Qui pense à son être si cher ! C'est le temps d'avant Qui glisse doucement ! C'est le temps d'avant Qui oublie l'enfant, Devenu un homme maintenant ! Maintenant ! Maintenant ! C'est le temps d'avant Qui glisse doucement ! C'est le temps d'avant Emporté par le vent Enrubanné par le temps Le temps ! Le temps ! Une petite main si fragile Un Bonheur si facile ! Des pleurs demandant l'amour, Le réconfort pour toujours. Un gros câlin, pour un petit bout, Un enfant, innocent, après tout. Mais où est-il ? Pourquoi est-il parti ? C'est un homme, c'est ainsi ! C'est le temps d'avant Qui glisse doucement ! C'est le temps d'avant Qui oublie l'enfant… Devenu un homme maintenant ! Maintenant ! Maintenant ! C'est le temps d'avant Qui glisse doucement ! C'est le temps d'avant Emporté par le vent Enrubanné par le temps Le temps ! Le temps ! Il a sa vie ! Et sa maman aussi !! Patricia Loughani-Lancelle |
Papa, |
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Je
n'avais jamais songé à la fin A trois
pour moi, c'était le destin. Aujourd'hui,
j'éprouve des regrets Celui de
t'avoir toujours surestimé Mon papa
était mon héros C'est
bien là, la cause de tous mes maux Du jour
au lendemain, le voici zéro, Le pire
de tous les Zorro. Un
simple géniteur, tu deviens Ne
partageant plus aucun matin. J'ai
bien compris quelles sont tes envies Avec
elle, tu veux finir tes nuits. Oubliant
nos cœurs par toi brisés Ne feins
pas d'être désolé. Toi, mon
père, tu nous as menti, « Papa
est bel et bien parti ». D'ici
peu, ses photos de famille Finiront
calcinées par ton fournil. Me
souviendrai-je du père modèle Ou
seulement de celui qui me
coupe les ailes ? Bien
trop jeune, pour toujours m'en souvenir Mais pas
assez pour ne plus en souffrir. Une
plaie que tu as délibérément ouverte Et que
tu voudrais par dessus tout muette… Certains
aiment pour la vie, Toi, à
mon grand malheur, jusqu'à minuit… Christelle Poussier Lesourd |
Maladie |
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La maladie c'est une gangrène nauséabonde qui s'infiltre par les pores de ta peau, qui se répand dans ton corps et dans ton esprit, qui te transforme en un petit tas informe quand, au fond de tes draps, tu n'es plus qu'une boule de douleur. La maladie c'est un cancer qui se glisse le long de tes veines, qui nécrose tes organes et parfois tes pensées, c'est un vampire qui aspire tes dernières forces, qui comprime ton ultime souffle. Boule de chiffon jetée sur un lit de souffrance, inerte, silencieuse, dans un demi-coma tu ne sais plus que geindre. Elle qui était si pleine de vie, qui riait, qui parlait, qui courait il y a encore si peu de
temps, que s'est-il donc passé ? Et l'autre, désemparé, qui ne sait plus que faire, anéanti, impuissant face à l'adversité, les bras ballants, les larmes aux yeux, l'esprit embrumé de trop de questions, de trop d'incertitude, de trop de réponses tellement évidentes parce qu'il sait, bien sûr, l'issue inéluctable de sa douce compagne ou de l'ami fidèle. La santé, cette richesse, ce trésor si précieux tellement insoupçonnable que nous ne le voyons
pas... Toi qui es riche de cette santé que tu as, préserve-la, chéris-la, cesse donc de t'apitoyer sur ton sort, contemple la chance que tu as et va donc faire un tour chez tes voisins. Celui-là cache son mal-être derrière un sourire de
façade, cet autre dissimule un cancer sous une avalanche de
blagues, cet autre encore n'est que colère et ne fait que
provoquer ses proches, un peu comme s'il se battait contre sa propre
souffrance… Nul ne peut prétendre être à l'abri de cette
prêtresse de la mort. Thérèse |
ET LE ROUGE « le beau fruit des couleurs » |
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Et le rouge est silence Sous le complet du vert Le serpent frange l’ingénu des roseaux Le bleu du large gonfle le sable Le rose frappé de vertige enlace la tige D’un désordre de boutons Tout fiévreux de vitraux et d’églises Le noir d’un palais de cheveux Dirige l’escalade du blanc Qui jaunit à la rouille de l’ocre. Et le rouge est sentence Aux énormes vents invisibles L’orange a le droit de vivre Quand le mauve chaste Reflète son apparence De vierges puériles Qui naquirent d’un marron Près du pourpre effervescent. La douleur écoute la nuit Pour mieux crier de sang Le violon du caveau des nerfs Retient comme une bête Un sourire étanche A la rampe de la mort. Et le rouge Est menace Aux incorruptibilités De la chance. Saint Hesbaye |
¨PENSÉES D’HECTOR |
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Min bio-frère y n’a éteu biète qu’in fos dins s’vie. Du comminchemint jusqu’al fin. Traduction :mon
beau-frère n’a été bête qu’une fois dans sa vie. Du commencement à la
fin ! HMA Jé connu in type qu’y s’fésot constammint chieu dins s’vie ! é ch’étot normal, au fand, pace que euch’type-là ch’étot inne fichue merte ! Traduction : J’ai
connu un type qui se faisait chier constamment dans sa vie. Et c’était
normal, au fond, parce que ce type là c’était une fichue merde ! HMA Minger aumoinse chonque fruits et léginmes pa jor, cha dépind ossi du timps qu’t’a. Ché pus fachile quind ché inne fraisse, inne chériche, in lichi, in porée et in pos chiche, putôt qu’inne pasteuque, in chinfleux, inne nox d’coco, inne bettrafe et inne chitroule. Traduction :consommer
au moins 5 fruits et légumes par jour, ça dépend aussi du temps dont on
dispose. C’est plus facile à gérer quand c’est une fraise, une cerise, un
litchi, un haricot et un pois chiche plutôt qu’une pastéque, un chou-fleur,
une noix de coco, une betterave et un potiron. HMA Eul loyé d’in studio eud deux chint quarinte m², pis aquateu inn BMW,
série chonque, dé notes ed restos étolés, el facture d’euch couturieu et chelle d’euch bottieu… eul liste all é
lonque de tot chou qu’économiste ché pofe gins. Traduction : Le loyer d’un
studio de 240 m², puis acheter une BMW, série 5, des notes de resto étoilés,
la facture de la couturière et celle du bottier… la liste est longue de tout
ce qu’économisent les pauvres gens ! HMA Minme chi teu
ta quer bécop, d’in amour sinceure et profand, eul sociéteu n’voudra jinmeu
que t’eutes marie aveuc ti-minme. Du cop, eul mariage pou tertous p’t’ête
bin… mé pon pou lé gins tout seu ! Ché quo cha ? Traduction : Même
si tu t’aimes beaucoup, d’un amour sincère et profond ! La société
n’admettra jamais que tu te maries avec toi-même ! Alors, le mariage
pour tous, peut-être… Mais pas pour les gens seuls !!! C’est quoi cette
discrimation ?? HMA Chi in pinse vrémint qu’ché morts y vont t’au cieu. Du cop, j’voudros bin savir pouquo in lé z’intère profondémint dins le so. Au liu d’lé invo-yé in l’eur !!! Traduction :
Si on pense que les morts vont au ciel. Alors, je voudrais bien savoir
pourquoi on les enterre profondément dans le sol. Au lieu de les jeter en
l’air !!! HMA |
Page 20 |
ROSA |
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Représente l'amour La passion toujours Ne vieillit pas S'offre rien que pour toi On te célèbre depuis l'Antiquité Par tes couleurs blanc pur au pourpre foncé Et tu nous offres un tel parfum de douceur Que l'on en oublie ses malheurs Nous t'avons même Donné le nom de reine Tu existes sous trois mille formes Et faite de quelques petites cornes Tu viens du genre Hulthemia Plathyrhondon ou encore Eurosa. Forme d'une églantine Et d'une élégance divine Madame Meilland ou Osaka A travers les siècles tu vivras Chez les Grecs, tu accompagnais Aphrodite Déesse de l'amour, comme on la nomma vite Tu as rougi Quand Cupidon a renversé son vin sur toi, à ce que l'on dit Symbole du Mouvement Non Violent Voilà ton surnom de maintenant Parfois, nous te trouvons bleue Signe de mystérieux Voici ces quelques proses Rien que pour toi, La Rose. Julien Bury |
Chanson de Rimbaud et Verlaine |
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Dans la
rue des mauvais, dans la rue des sans-nom Où les
gouttières crevaient, moisies jusqu'au trognon Rêvait le
vitrier, le boiteux du quartier Qui
n'avait dans la voix qu'un seul cri : vitrier ! C'était l'
chemin des crève-gueules et des marchands de boue C'était
l'allée des malfrats et des bagnards sans trous L'impasse
où l'ivrogne baillant sa touche de coin, Va noyer
dans l'caniveau ses histoires de catin. Dans la
rue des mauvais, dans la rue des sans-nom Il y avait
deux zigotos aux allures de poltrons Bras
dessus, bras dessous et la gueule bien ouverte Ils y
braillaient des vers aux têtes ornées d'lunettes Et au pas
des sabots à l'allure de bonasses Dans
l'allée des malfrats et des lourdes pétasses Dans les
bouclettes des brunes et sur celles des blondines Ils
faisaient claquer des rires à gifler des ondines Gueux du
royaume des pendus et des rues pas très nettes Ils
bouffaient des étoiles et inventaient des fêtes Par les
lucarnes, chapardant sur les ponts ou les quais Ils
avaient rien en poche mais les yeux plein d'étés Ils
allaient comme jadis Villon le damné Détroussant
les bourgeois de leurs plaisirs niais Buvant et
fumant dans les cafés minables et blêmes Pissant
leurs sal' poèmes dans l' ventre de la Seine Dans la
rue… Rêvaient
deux zigotos, Verlaine et le Rimbaud Qui
claudiquaient à deux sous l’œil des parigaux. Pierre Lommghem |
Maman |
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En ce que fut mon premier mot De toute ma vie d'enfant, Et pour celle qui sera toujours, En ce monde une maman De ce vrai cri d'amour Que le temps n’a pu changer, Et qu’en nous, tour à tour, Reste si merveilleux et vénéré Tu vis au plus profond de nous-mêmes, Toi, cette digne et heureuse image, Que l'on prie et qu'on aime, Quand le bonheur est : partage Maman,tu es si bien restée, Pour toujours en nos cœurs, Celle que l’on ne peut oublier, En nos joies et nos pleurs. Albert JOCAILLE |
MOURIR D'AIMER |
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Par trop aimer d'amour, L'on peut mourir d'aimer.
Mais vivre sans amour, C'est mourir sans aimer. Je vis ce grand amour Pour toi à en souffrir, À pouvoir en mourir De t'aimer sans retour. Je t'aime avec passion, Jusqu'à la déraison. Je t'aime à la folie ! Tu es toute ma vie. Aimer avec passion, C'est vivre la dérision Des envieux, des jaloux, De ceux qui vous croient
fou. Tu m'es adoration ! Tu es mon addiction ! Tu es mon ecstasy ! Tu es ma thérapie. Tu es ma foi, ma loi ! Au terme de la vie, Mourir auprès de toi Sera l'ultime envie... Bernard
Simon |
LES ENFANTS |
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Ce sont des êtres
charmants, Ils sont gais et
souriants. Qu’importe leur
nationalité, Ils sont toujours remplis
de gaieté. Ils jouent ou ils rient ou
ils pleurent, Mais ils nous donnent tant
de bonheur ! Un couple sans enfant, C’est vraiment désolant. Les enfants sont comme les
petits oiseaux, Ils aiment être dehors
lorsqu’il fait beau. Mais ils rentrent vite à
la maison. Quand le temps leur paraît
un peu long. Ils viennent vite près de
leur mère Qui parfois est un peu en
colère. De temps en temps, il faut
les corriger, Mais ce n’est que pour
mieux les éduquer. Les enfants sont vraiment
marrants, Avec leurs petits cris
stridents. C’est toujours la joie
dans la maison, Je les aime, ils sont tous
très mignons.
Reine Delhaye-Burlion |
VIEILLARDS |
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Visages-paysages hors de
l’atteinte de l’attente Vieillards ruisseaux de
rides Toute une vie sur
parchemin Et plus de larmes cœur à
sec tout est dit Ne reste que l’éternité
passé un certain âge Un petit peu d’éternité Juste avant de mourir. Henri LACHEZE |
LES
POURCEAUX |
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Lorsque
les p'tits pourceaux arrivent à la lumière sitôt
qu'ils ont jailli du ventre de leur mère, les
oreilles collées contre leur corps trempé, sitôt
qu'ils ont cassé le cordon nourricier, qu'ils
se sont ébroués, maladroits et tremblants, ils
s'en vont vers la mère étendue sur le flanc. Ils
fouillent de leur museau le ventre généreux, les
mamelles gonflées comme s'ils voulaient rentrer, retrouver
la chaleur qu'ils viennent de quitter. Et
quand ils ont trouvé le trayon bienheureux, ils
s'accrochent, farouches, à leur portion de pis, défendant
âprement cette source de vie. Groin
contre groin, déchirant leurs babines, ils
vont lutter longtemps pour la meilleure tétine. Ils
vont lutter ainsi lors de chaque tétée, à longs cris suraigus pour
prendre ou protester, les
plus gros imposant leur force et leur désir, devenant
chaque jour plus ardents et plus forts tandis
que les petits voient leur poil se ternir, se
dessiner leurs côtes et bien souvent la mort. Et
ainsi font les hommes, comme font les pourceaux. Chacun
sur cette terre vise toujours plus haut, chacun
veut s'enrichir, améliorer sa vie sans
souci du dommage qu'il peut faire à autrui. La
vie est un combat, le monde est une arène où
triomphent l'argent, l'intrigue est souveraine. Les
uns boivent à longs traits aux mamelles du monde, d'autres
font de la faim une éternelle ronde. Il
est pourtant un mot pour nous tracer la route, un
mot qui, chaque instant, mérite qu'on l'écoute, un
mot comme un espoir, un emblème, un repère, un
mot qu'on doit semer dessus la terre entière, qui
rimera toujours avec la liberté, un
mot pour nous aimer, un mot : fraternité. Marcel Lesage |
OUBLI |
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Que
feras-tu, ô jeune enfant Lorsque
plus tard, tu seras grand Des
souvenirs de ma jeunesse De ces choses pleines
de tendresse. Des
livres que j’ai tant aimés Feras-tu
des cocottes en papier ? Tu
partiras, plein de chimères Et
de la vie ne te soucieras Cette
vie, faite de promesses Où
l’on chancelle à chaque pas. Dans
une caisse, dans un grenier Oseras-tu
donc… rejeter Mettre
pêle-mêle, à qui veux-tu Ces
choses que mon cœur a glanées Dis
mon petit … oseras-tu ? Moi
qui t’aimais, tu m’étais tout De
toi, mon cœur était fou Quand
tes bras blancs serraient mon cou Mon
cœur chantait, chantait beaucoup. Oseras-tu,
petit diable, brûler Les
livres, pleins de sagesse Où
grand-père a trouvé sa science Ce
travail, l’amour, la patience. Mon
cœur tressaille de détresse Et
mon pauvre cœur va pleurer. Viens
me dire non, dans un baiser Mon
tout petit, petit cadet. Roger DEVILLERS 1969 |
Paranormal Sisters |
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Chapitre 1 Tara Dolle, la trentaine est gendarme dans sa petite ville des Hauts de France. Elle vient de finir sa garde du matin, elle range ses affaires dans son casier à la gendarmerie. Elle est heureuse, car elle vient d’obtenir deux mois de repos. Tara est une jeune femme élancée d’un mètre soixante-dix, aux yeux d’un très beau vert. Sa chevelure rousse, incontestablement due à son ascendance irlandaise, est retenue en queue de cheval. Quelques taches de rousseur égaient son visage à la peau naturellement pâle. Après avoir fermé son placard à double tour, elle salua ses collègues. L’un, un grand gaillard était occupé à rédiger un rapport pour un vol de voiture. Un autre, un petit chauve était employé à régler une querelle de voisinage. Ils levèrent la tête, la saluèrent d’un petit signe de la main et reprirent leur travail. Tara sortit alors lentement du grand bâtiment de la gendarmerie. Ah! Ce qu'elle pouvait l'aimer cette ancienne bâtisse, construite en briques rouges, à la pelouse bien tondue, entourée d’une grille peinte en noir. Tara se dirigea vers le parking où sa toute nouvelle Clio bleue malte l’attendait. Petit véhicule qui lui convenait parfaitement. Elle avait acheté une Peugeot 206 rouge, mais son ex-fiancé Franck l’avait détruite. Tara avait été séduite un an plus tôt, par les yeux marron un peu en amande et les cheveux châtain foncé légèrement bouclés de Franck, son attitude désinvolte l’avait enchantée. Elle regretta rapidement son attirance pour lui, car sous son air mignon, Franck cachait un caractère agressif et colérique ainsi qu’une extraordinaire fainéantise. Tara en eut bien vite assez de ses scènes de violence, au bout de six mois, elle préféra rompre. La séparation fut houleuse. Un soir, alors que Franck rentrait une nouvelle fois, très tard et assez éméché, d’une tournée entre copains. Il trouva sa valise sur le palier de l'appartement. De rage, il tambourina un bon quart d’heure sur la porte d’entrée, réveillant les voisins, s’ensuivit une bordée d’injures, ce qui l’énerva encore plus. Frank lâchait la partie un moment plus tard, non sans avoir crié haut et fort qu’il se vengerait. Ayant gardé le double de clefs de la Peugeot de Tara, de rage il quitta les lieux au volant de celle-ci. Il était si énervé et si alcoolisé, qu’il provoqua un terrible accident quelques minutes plus tard. Le véhicule de Tara dès lors devint inutilisable et Franck fit un séjour au centre hospitalier. Malgré tout, la jeune femme ne déposa aucune plainte. Quant à Franck, sachant que son ex-compagne était gendarme, bien que la colère et la rancune l'aient longtemps démangé il arrêta d’importuner son ex-fiancée. Tara avait tourné la page et commençait alors une nouvelle vie. Elle rentrait chez elle le cœur joyeux sachant qu'elle allait profiter au mieux de ses jours de repos. Il était treize heures trente, elle gara sa Clio sur le parking de son immeuble. Saisit son sac à main et ferma ses portes. Le clic de verrouillage se fit entendre. Elle était rassurée, sa voiture était bien fermée, Tara avait bien un garage non loin de l’immeuble, mais elle ne mettait jamais sa voiture à l’intérieur. Elle se dirigea ensuite vers le grand bâtiment beige, quelques fenêtres étaient garnies de pots de géraniums rouges. La résidence était cossue, devant des buissons d’Ibiscus venaient décorer l’endroit. Sur le boîtier de la porte Tara tapa son code de sécurité, puis l’accès une fois ouvert, elle grimpa allègrement les escaliers qui la séparaient de son logement. Tara n’empruntait jamais l'ascenseur ou très rarement, son appartement était au deuxième étage, elle allait nettement plus vite ainsi et puis cela lui faisait un minimum de sport. Devant sa porte, elle salua sa voisine qui partait, elle chercha dans son sac sa clef qu’elle glissa ensuite dans la serrure, le battant s’ouvrit. Ouf, elle était enfin en vacances. Elle lança d’un grand geste sa sacoche sur le divan. Puis commença à se dévêtir de son uniforme, non sans avoir, avant, pris la précaution de faire couler l'eau de son bain. Elle releva ses longs cheveux en un chignon qu’elle maintint par une grosse pince. Enfin elle se glissa voluptueusement dans sa baignoire, savourant l'instant où l'eau chaude aux senteurs de rose et de jasmin de son sel de bain envahit lentement son corps. Elle ferma les yeux et resta un long moment ainsi, laissant vagabonder ses pensées. Une demi-heure plus tard, elle sortit de sa baignoire fraîche et reposée. Elle s’essuya rapidement, enfila ensuite une robe légère aux couleurs de l’été, puis se maquilla les yeux d’une nuance de bleu azur, mit un peu de mascara sur ses cils et termina en se brossant les cheveux qu’elle laissa pendre. A suivre MARTINE GRASSART-HOLLEMAERT |
UN ASSASSIN DANS LA VILLE |
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L’inspecteur Sekekchoz prend
tranquillement son café matinal dans son bureau. C’est une habitude à
laquelle il est très attaché. Tous les matins il s’accorde ainsi un petit
quart d’heure avant de commencer son travail en fumant sans trop se presser
sa première cigarette. A cette époque son quartier de Lille est plutôt
paisible. Quelques immeubles de bureaux dans le centre, des magasins et
entrepôts autour de la gare, le reste étant composé uniquement d’immeubles
anciens. Son quartier est l’endroit rêvé pour un jeune policier, à condition
qu’il ne soit pas ambitieux, et c’est son cas, sa tâche actuelle est de
s’occuper de la circulation et d’animaux perdus. Quelques querelles entre
voisins et parfois un ivrogne ou deux. Sa dernière enquête l’avait placé au
fait de l’actualité. Il regardait par la fenêtre ce qu’il
se passait dehors quand, soudain, le téléphone sonne : - Inspecteur Sekekchoz ! C’est
l’inspecteur Némard ! On vient de nous informer qu’un dénommé Carries
Adam se trouverait dans votre secteur. Voici son signalement : vingt
deux ans, 1,80 mètre, cheveux blonds en brosse, taches de rousseur. Je vous
envoie sa photo par fax. - Ah, bon ! - L’homme est très dangereux. Il a trois meurtres à son actif, un
épicier, une serveuse et un pompiste. Il commence par voler ses victimes,
puis les fait allonger sur le sol face contre terre et leur tire une balle
dans la tête. Il est armé d’une carabine à répétition à canon scié. - Mais pourquoi viendrait-il sur
Lille ? Qu’est-ce qu’il pourrait y faire ? - C’est là qu’habite son ex-femme
Jessica. Elle est retournée chez ses parents après son divorce. Il faudrait
l’arrêter quand il viendra chez elle. Bonne chance inspecteur. On vous envoie
des renforts. L’inspecteur raccroche, en un instant
il a retrouvé ses réflexes… D’abord téléphoner chez les parents de Jessica,
la prévenir et surtout retenir l’homme le plus longtemps possible ! Le téléphone sonne et une personne
décroche : - Mademoiselle Potes, ici la
police… Mais c’est une voix en larmes qui lui
répond : - C’est affreux, il est venu !
Il m’a demandé de partir avec lui. J’ai refusé et il m’a menacé avec son
arme, j’ai bien cru qu’il allait me tuer. C’est mon ancien mari, c’est… - Je sais. Vous a-t-il dit où il
allait ? - Non ! Il est parti comme un
fou… L’inspecteur raccroche et regarde
encore une fois par la fenêtre. Des enfants jouent sur un petit terrain de
jeux. Il lui faut à tout prix éviter le drame. Pour la première fois de sa
vie, l’inspecteur a très peur. Il est maintenant midi. Pierre Déroche
rentre chez lui au volant de sa voiture. Entre son entreprise d’appareil sanitaire
et sa demeure il y a environ 10 minutes. Avant de partir, il a une nouvelle
fois téléphoné à son épouse. Fleur lui a dit que tout allait bien, qu’elle
s’était barricadée avec les deux petites. Pierre appuie sur l’accélérateur
autant qu’il peut. Au dessus de lui, un hélicoptère sillonne le ciel. C’est
plutôt rassurant ! Dans la voiture, le poste de radio diffuse les mêmes
nouvelles que depuis le début de la matinée : - Nous répétons le signalement de
Adam Carries : 1,80 m, yeux bleus, cheveux blonds coupés en brosse,
taches de rousseur sur les deux joues, il a vingt deux ans mais paraît plus
jeune. Il tue ses victimes après les avoir
allongées sur le sol. N’ouvrez à personne. Prévenez la police au moindre fait
suspect… Enfin la barrière blanche de la maison
apparaît. Pierre se précipite, sonne selon le code prévu. Il pousse un soupir
de soulagement. Elles sont là toutes les trois : Fleur son épouse et ses
deux filles. Les deux petites courent se blottir contre leur père. Elles ont
peur. Mais Pierre ne les rassure pas, il vaut mieux qu’elles continuent à
avoir peur. C’est indispensable pour qu’elles ne commettent pas d’imprudence. Pierre montre à sa femme le maniement
du revolver qu’il vient de lui acheter au supermarché, quand la radio
interrompt de nouveau son programme : « Demain matin, des cars
de police viendront ramasser tous les écoliers de la ville. N’envoyez pas vos
enfants à l’école. Attendez que le car s’arrête à votre porte… » Pierre se sent soulagé. Demain Fleur
aura une arme et les filles seront protégées par la police. La nuit se passe sans incident. Le
matin en partant au travail, à 7 heures, il n’est pas trop inquiet. Tout au
long du chemin, il croise des policiers. Ils ont du recevoir des renforts et
la radio n’annonce rien de nouveau. Son entreprise se situe derrière la gare,
dans un quartier quasi désert. De loin, il aperçoit sa vitrine d’exposition
brisée. Il s’éloigne et stoppe plus loin à l’abri des regards et téléphone à
la police. L’inspecteur reçoit l’appel et conseille à Pierre de rester
éloigné, le temps qu’il aille voir ce qu’il en est ! Des policiers
resteront en alerte, prêts à être opérationnels. Jean SEKEKCHOZ se gare devant la
vitrine brisée. Il fait l’étonné et se rapproche pour constater les dégâts.
Il entre, regardant autour de lui et une forme se lève brusquement derrière
une baignoire, un fusil au poing. - Par ici, mon p’tit gars ! Et
pas de blagues, hein ! Sur le coup, Jean n’a qu’une seule
pensée. S’il est là, les habitants sont en sécurité. D’un pas mécanique Jean s’approche
d’Adam Carries. C’est vrai qu’il est jeune. On dirait un gamin qui joue au
cow-boy avec la carabine qu’on vient de lui acheter. Mais ce n’est pas un
jouet. Adam lui enfonce le canon dans les côtes. - Ton bureau est au-dessus ? Il acquiesce de la tête. - Passe devant, je te suis ! À peine entré dans la pièce, il se
remet à questionner : - Combien de personnes vont
venir ? - Cinq. La secrétaire, les deux
camionneurs, l’ouvrier et le comptable. - Et bien, on va les attendre… Mais dis donc, c’est toi le
patron ? Jean fait oui de la tête. - Alors ouvre le coffre ! Jean Sekekchoz ressent tout d’un coup
des sueurs froides. Il ne sait pas ouvrir le coffre et Pierre, bien qu’il lui
ait donné la combinaison, lui a dit qu’il ne saurait l’ouvrir, il marche très
mal et seul le comptable a le coup de main nécessaire pour l’ouvrir. - Écoutez… Je vous demande de me
croire. C’est la vérité. Je ne sais pas ouvrir le coffre. Il n’y a que le
comptable qui sache. Je vous jure que c’est vrai. Non, ne tirez pas ! Emile va
venir. Il sera là dans quelques instants. Il va ouvrir le coffre, je vous
jure qu’il va l’ouvrir. Et il y a de l’argent. Jean jouait parfaitement son rôle, il s’en épatait
lui-même. A suivre (HMA) |
L'hirondelle (Chanson du prisonnier) |
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Maman |
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Ma Mère, Maman, ce soir je ne peux t’expliquer le coucher de soleil comme quand j’étais gamin ; il flotte dans l’horizon trop de brouillard qui ressemble à de la fumée opaque et je pourrais manquer de comparaisons, celles qui te faisaient sourire, il n'y a pas si longtemps. Nos yeux pleurent à cause de ces vapeurs de gaz qui stagnent au fond de ces tranchées puantes. On tousse maintenant, enfin ceux qui restent. On s’est tous enrhumés dans ces courants d’air d’emmurés. Les odeurs de mort sont âcres, écœurantes, adipeuses ; elles se mélangent à nos sueurs de pauvres soldats ; on n’ose pas se parler tant nous sommes sûrs de ne pas nous revoir. Maman, nous sommes tous des soldats inconnus. Je profite de ce simulacre d’accalmie pour affûter la mine de mon crayon contre une pierre. J’en ai des choses à te raconter, j’en ai gros sur le cœur depuis que je suis arrivé à la fin de notre Pays. Maman, tu m’as mis au monde et je tente en vain de redéfinir ses frontières. Tu ne pouvais pas savoir que j’allais servir de chair à canons, un jour, dans la folie des hommes. Maman, ici, c’est la fin du monde. Ce que je vois, ce que j’entends encore, je n’arrive plus à le décrire. Cela dépasse mon entendement. Je n’arrive pas à trouver des mots qui vont avec toutes ces atrocités. Il faudrait les inventer. Un jour on dira que c’était la Grande Guerre. Je ne vois rien de grand dans ces tranchées, tout le monde se fait petit au contraire et les balles sifflent sans arrêt sur nos têtes. Parfois un camarade s’écroule, foudroyé, à moitié décapité, et on se fait encore plus petit au fond de nos trous. Tu sais Maman, ici j’ai appris à ne rien réclamer. Même mes prières envoyées au Ciel ne peuvent me prévenir du désastre à venir. Marie me tient chaud, autour du cou, elle ne m’a plus quitté depuis mon baptême. Parfois, je la garde dans la bouche comme une hostie qui ne fond jamais. Elle claque entre mes dents, quand la peur dépasse mon courage, souvent. Ici, les sillons sont profonds, on y plante des hommes qui s’enlisent, des hommes qui se détruisent inlassablement. Quand ils meurent, leurs corps servent de sacs pour protéger les vivants des balles meurtrières. Je suis enfoncé jusqu’à la moitié des jambes et je me paralyse. J’ai vu des jeunes gars qui couraient sans chaussures. Ils partaient au front, en première ligne, juste pour se faire tuer, pour se suicider, pour devancer leur massacre, une forme de courage à l’envers. Maman, parfois je pense aux petites chansons que tu me fredonnais quand l’heure était de m’endormir. Elles me reviennent sans cesse dans la tête comme si mon heure était bientôt à dormir. Ce soir, je me rappelle chaque parole mieux que les jours d’avant. Je croyais pourtant, ces souvenirs enfouis dans mon enfance. La nuit, j’entends des gars qui pleurent. Ils appellent leur mère pour qu’elle vienne les chercher mais elles sont trop loin et elles ne viennent pas. J’ai usé la dernière paire de chaussettes que tu m’avais tricotée depuis longtemps. Elles ne sont même pas réparables et j’ai dû les jeter, pardonne-moi Maman. Je sais le travail que tu t’es donné pour faire de moi un homme et je ne respecte pas ton ouvrage. Mon paquetage s’est bien allégé. Il me reste un peu de tabac, tu sais celui de la terre d’en bas au Pays, celui qui fait les plus belles feuilles. On n’a plus rien à manger et on attend du ravitaillement, si on nous trouve. On ressemble tellement à de la boue, à force de vivre dedans, qu’il n’y a plus que nos yeux pour faire la différence. Je crois que tu aurais de la peine à me reconnaître. Maman, ici les arbres n’existent plus, il ne pousse que des morts. Il y a des rats qui courent un peu partout et ils se régalent de nos charognes. On arrive même à les apprivoiser avant de tirer dedans. J’ai une belle éraflure de balle sur mon casque comme une première décoration. J’ai eu de la chance pour cette fois. Comme tu m’as appris, je prie bien. Le sergent de la compagnie m’a proposé pour un galon couleur de boue et de sang. Le seul copain que je me suis fait dans ce bourbier, c’est mon fusil. On dit que je suis une bonne gâchette, c'est-à-dire que je gâche la vie de ceux d’en face quand ils passent dans ma ligne de mire. Je ne suis pas très fier mais j’ai arrêté de penser. La vie, c’est pile ou face. Maman, un rouge-gorge s’est posé sur une planche de charrette éventrée hier matin. Il était désemparé et il chantait quand même. Son plastron rouge lui faisait son petit costume de plumes. J’ai pensé à tous ceux qui crient dans nos campagnes, tous ces effrontés à l’œil noir et curieux, tous ces ébouriffés de fleurs de cerisiers. Il devait appeler sa mère sans doute. Maman, je m’accroche pour rester vivant mais, là, c’est un champ de mines, sans belle victoire, la roulette est russe et le barillet est plein. J’aimerais qu’elle ne s’arrête jamais de tourner. Je tue pour rester vivant et il faudra que je m’explique en Haut, pour espérer mon coin de Paradis. Ce soir, on a déclenché une grande offensive. C’est un feu d’artifice de fusées éclairantes dans un ciel de fumées qui explose sur ma tête casquée. Je peux même t’écrire sans allumer mon briquet. Quand je retournerai chez nous, quand on en aura fini de cette maudite guerre, je viendrai t’embrasser, Maman, pour m’avoir fait assez solide, pour me faire encore tenir debout dans ce cimetière de morts-vivants. Si la folie ne s’est pas emparée de mon âme ou qu’un boulet ne m’a pas démembré, je te promets d’aller à l’église avec toi tous les dimanches que Dieu nous accordera. Je chanterai, je prierai avec toi et on plantera des cierges allumés pour faire revivre, le temps d’une petite flamme, mes Amis emportés. Maman, prie pour moi, je t’en prie, maman. Ton fils qui t’aime. Pascal |
Trahison
inattendue |
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Jusqu'où la trahison peut-elle aller, quelle limite les humains sont-ils prêts à franchir pour détruire un monde paisible et sans histoire ? Quand une femme quitte un homme, quand la mentalité d'un homme pousse celui-ci aux mensonges, à la violence et aux harcèlements… Quand on lui enlève sa chose, à laquelle il pensait appartenir, mais qu'elle lui échappe sans aucun contrôle. Quand un être se croit roi aux yeux des autres mais qu'au fond de lui-même, il n'est plus rien, trop seul, il ne peut se regarder dans un miroir, par faute d'avoir un ego surdimensionné qu'il ne peut assumer. Quand la folie dépasse les pensées, que le miroir de vous-même n'ose renvoyer une vérité trop dure à avaler. Quand l'argent vous brûle les doigts, inconsciemment, vous explose une vie en si peu de temps qu'il ne faudrait pour le dire. Quand l'homme devient fou et écrase sans aucun sentiment ceux qu'il prétendait aimer… Un esprit seul et démuni… qui, avare, d'un cœur de pierre, ramasse seul ses larmes tombées au sol. Un homme malheureux d'être con, souffrant des mauvais choix du passé, il s'enfonce jour après jour, aveugle de ses erreurs, retournant le chemin déjà parcouru, celui sur lequel il ne pourra revenir, un chemin sur lequel il s'était promis de régner à jamais… Trop croire en soi mène au désarroi, à la solitude de sa propre personne, et au délaissement des gens qui vous entourent. Quand la vengeance est un défaut dont l'homme ne peut se séparer, assoiffé de victoire et d'autorité, la cruauté le laissant sans pitié, pensons à ceux qui, pendant trop d'années à ses côtés, ont été trompés, menacés, ont vécu dans la frayeur, la peur, la torture quotidienne des humiliations, une famille psychologiquement poignardée. La maladie de l'argent, la maladie du pouvoir, est une destruction de cerveau de la personne n'acceptant pas la critique, aveugle de tout reproche. Certains pays œuvrent pour du bourrage de crâne, les parents donnent une puissance qu'on ne pourrait, nous, français, absolument pas imaginer, à leurs enfants, leurs fils sont rois, ont tous les droits, mais quand ces étrangers posent pied sur la France, (qui a tant bien que mal échappé à la dictature d'Hitler), sans en connaître aucun droit, instaurent les leurs où qu'ils se trouvent, et avec n'importe quelle personne qui soit, oui, ils sont prêts à tout pour se vendre, prêts à tout pour qu'on les aime. Patience, ils ne sont pas chez eux, trop vite leur monde les rattrape. Ce n'est que seuls, qu'ils retrouveront la valeur vraie de ce qu'ils sont vraiment, sans nous, français… ils ne sont rien, juste un pion parmi bien d'autres. Déçus de leur statut, honteux de ne pas être au-dessus d'un des nôtres, vengeur, vengeance, vous y passerez tous, fuyez avant qu'il ne soit trop tard, fuyez avant de n'être enfermés, voilés à votre tour, de force, condamnés par un étranger. Aujourd'hui encore une famille souffre de trahison, souffre d'avoir trop fait confiance, d'avoir été trop bonne… trop conne, on aimerait tous y croire au bonheur, à l'alliance d'un étranger avec une française, on aimerait tous y croire à l'amour, le beau, le vrai, celui que l'homme nous fait chanter, nous fait croire, nous donne, un étranger bien différent des autres de sa patrie, c'est lui le bon, celui qu'on désire, qu'on aime, à qui on veut tout donner, son âme, son corps, son futur, sa vie entière… Oui mais le rêve est décor, l'amour rend aveugle, pour la plupart des cas oui, on est tous un jour tombés dessus sans le vouloir, on ne peut demander à une femme de ne pas croire en ses rêves ! Grattez la carapace de l'homme dont vous rêvez, le cauchemar peut être n'importe où, méfiance, vous serez peut-être le prochain ou la prochaine, sur la liste ! On croit toujours que le pire n'arrive qu'aux autres, que les histoires de film n'existent qu'au cinéma ou dans le petit écran, croyez-y ou non mais vous n'êtes à l'abri de rien, même pas qu'un film d'horreur devienne dans votre vie une réalité cauchemardesque ! Aujourd'hui rien n'est fini, il est toujours là, j'en pleure, j'en tremble, la vie, petit à petit, m'écarte de lui, le tribunal s'en charge. Le principal c'est qu'un trop grand bonhomme se retrouve dans un monde pitoyable où seul son ego lui fait encore croire qu'il deviendra un jour quelqu'un, mais d'après une visite éclair en calfeutrage complet dans son monde, où une part du nôtre restera, il n'est rien qu'un SDF qui disait pouvoir vivre en France en tant que roi… ce n'est qu'un pauvre bonhomme qui aura subi sa connerie de n'avoir écouté que lui. Les raisons penchent pour toi, grande sœur, au fond je ne suis pas la pire, toi qui as été sa femme, je t'aime et je regretterai toujours de ne pas t'avoir comprise au bon moment ! A l'heure qu'il est, j'ai bien grandi, et je suis fière de pouvoir être là quand tu en as encore besoin. Malgré qu'on soit tous détruits, tous meurtris de ces années de vie qui ont été gâchées par un homme pourri, qui a tenté de nous écarter, de nous séparer, nous voilà plus que jamais réunis, tous ensemble, que pour le meilleur cette fois ; on s'en sort doucement mais sûrement, le calvaire s'écarte peu à peu de notre famille, on se recompose et nous apprenons à vivre sans crainte, sans stress, sans cris, sans violence ni préjudice moral. Depuis notre départ, notre fuite vers l'inconnu, chaque jour est différent, chaque jour est un renouveau d'amour et de complicité, on se serre les coudes, on reste unis, tous… toi, moi, maman, papa, une famille pour de vrai ! Merci à la justice française de t'être venue en aide, ma sœur bien-aimée, merci à tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin, merci à tous ceux qui ont cru en nous, en notre histoire, des fois peu plausible ; mais pourtant n'oubliez pas, le cauchemar est à la portée de tous, surtout de ceux qui ne s'y attendent pas ! Le monde recommence à tourner depuis peu, l'injustice est encore présente, les affaires entre notre France et ce pays d'où vient cet étranger sont en cours… mais j'ai confiance ; après l'enfer vécu, un homme, une famille, sera puni par la loi, envers et contre tout, on ira jusqu'au bout du combat, mais nous, bons français, agirons au nom de notre pays, au nom de notre fratrie, au nom de l'honnêteté qui nous garde, nous avons été trahis, tués à petit feu, aujourd'hui encore les mentalités orientales n'ont honte de rien, renier la France et ses français, nous n'avons trompé personne, nous avons donné le droit à un étranger de poser son pied en France. On ne doit jamais rien regretter sauf peut-être d'avoir trop donné, d'avoir été trop bon, d'avoir été trop nous-même. La trahison se paye, la justice donnera tort aux méritants, en attendant pas de vengeance, juste l'envie d'un juste retour des choses, et l'espoir de retrouver un jour une vie à peu près normale… Aimerais fermer le livre d'une douleur qui a trop duré ! Tourner une page, pour en réécrire une nouvelle où sourire, humilité, bien-être et honnêteté, s'inscriront sur chaque ligne, au bout d'une plume tremblante qui n'oubliera pas les souvenirs du passé.
Clarisse |
UNE VIE DE CHIEN |
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Je suis un chien, un chien bouffh de la planète Mardzog. Autrefois, j’étais un homme : un terrien. Mais j’ai compris, je sais. Je sais que la Terre est une réserve d’un bétail d’hommes qui, aveuglés comme des automates, vont leur fournir leur énergie psychique. A eux : les Schlöndorff. En fait, il y a longtemps qu’ils captent cette énergie. En contrepartie, ils ont appris des choses, de la science …aux hommes. Pourquoi les hommes parlent-ils ? Parce qu’ils ont perdu l’habitude de communiquer par télépathie comme les animaux et les végétaux. Qui sont ces Schnoffs ? Des « Dieux » venus sur terre pour enseigner aux hommes : les ennemis de l’Eternel Esprit. J’ai su cela en lisant des ouvrages de philosophie, j’ai « senti » cette révélation se fondre en moi. Je sais que le cerveau humain peut agir à distance par télékinésie. Je sais qu’on peut obtenir la fusion thermonucléaire à froid ! Je sais qu’on peut, je sais …je.. ET LE FAIT INDENIABLE EST QUE J’AI ETE PIEGE ! Par ces Schnoffs, puisque tels s’appellent les habitants de Mardzog ! Lorsque j’ai pris conscience de notre misérable condition de sous-êtres, j’ai tenté de prendre contact avec les initiés.alors, j’ai réalisé ces parfums décrits dans la Bible, j’ai fait ces transformations …ces transmutations alchimiques décrites par Nicolas Flamel. Et démiurge temporaire, j’ai utilisé à profusion ces découvertes espérant qu’un Initié viendrait sur le seuil de ma porte par translation de l’âme. J’ai sondé le monde terrien en détachant à volonté mon esprit de mon corps par concentration yogine. Mes pouvoirs ultra normaux pas encore bien contrôlés, sans doute, n’ont pu dépister ces cerveaux hostiles. Et je suis un chien bouffh, de la planète Mardzog ! Et cette calme nuit de mai, calme, mais oh! Combien immonde …Où je respirais avec délice l’atmosphère enrubannée de parfums de roses, où je respirais avec sûreté mes 17 ans, en compagnie de ma sœur de 13 ans (en fait, je n’ai pas de sœur : je m’en suis fabriqué une par synthèse !) .Je flânais dans le parc, sous les frondaisons. Florine me servait de collaboratrice dans mes recherches. « Connais-toi toi-même » disait l’autre ! Etudier son comportement, revenait à étudier mes réactions cognitives ! Parler de choses et d’autres, à la veille de découvertes exceptionnelles était en gros notre passe-temps, quand une étoile rouge très brillante survola le parc, avec comme effet une agitation considérable des arbres. Florine se réfugia dans mes bras, effrayée. « Ce sont ces empêcheurs de tourner en rond : les ennemis des Initiés ! ».Je le sentais , j’en étais sûr !La boule prit peu à peu des contours distincts .Elle se posa , émanant une phosphorescence verte . « Va te cacher, tu utiliseras mes découvertes et tu me libéreras plus tard .Prends cette clef USB : elle comporte les noms de mes disciples et adjoints et les endroits où ils séjournent ».Ma sœur n’osa pas la prendre. « Mais toi ,ils vont peut-être te tuer ! » _ « Tu auras un délai de survie en tout cas, Flo, file, te dis-je ! Je dois préparer un plan pour les anéantir. C’est l’avenir de la Terre qui est en jeu ! » Me jetant un dernier coup d’œil , elle s’enfuit vers les frondaisons .Un rayon mauve l’aspira vers les cieux , laissant la clef sur le sol ! Des silhouettes noires et fines se pressèrent autour de moi .Ils étaient en scaphandres. Et tandis que j’en avais dénombré cinq , un sixième m’assomma par derrière .Je me réveillais dans l’astronef , les dernières images d’un rêve me narguant encore .Voici ce rêve ! Je l’ai revu : je dis que je l’ai revu car il me semble l’avoir déjà vu dans un autre rêve avec un compagnon. Instinctivement, j’ai serré mon canif dans ma poche et avisé une bouteille du coin de l’œil. Je n’ai pas agi .Mon visage hypnotisé, je quitte la chambre sans pouvoir m’en empêcher .Quand je reviens , il a disparu .Et chose étrange : toutes les photos où je posais ont été emportées par l’étranger . Puis du flottement où je ne me souviens plus de rien . Mes souvenirs reprennent après : dans ma poche, je tiens un grand couteau de cuisine-scie de cuisine . Je le pointe vers le buste d’une jeune femme au milieu des gens , je lui dis : « Regarde là-dedans : une bombe est planquée à l’intérieur ! ».Et elle lance un tube : l’objet explose ! Des plantes inconnues jonchent le sol. Je dis à mes accompagnateurs que je vais les observer au microscope pour nous aider à comprendre l’arrivée de la vie sur Terre .Un soir où je leur demande : « Alors, vous ne croyez pas aux Extra-terrestres ? » Mes compagnons paraissent répondre négativement. Pourtant au milieu de la rue : une soucoupe volante se matérialise, puis d’autres. Des humanoïdes en sortent en combinaisons noires, nous avançons, le revolver au poing. Un extra-terrestre sort aussitôt une arme mais ne parait pas hostile. Nous entrons à leur suite, dans une cour .Il y a maintenant beaucoup de monde assistant à ce spectacle insolite ! Les humanoïdes lancent une fusée d’un mètre cinquante. Elle strie longtemps le ciel d’une traînée rosâtre qui éclaire faiblement la rue puis tombe brusquement aux pieds des spectateurs en explosant comme un ballon de baudruche. Ne voulant pas demeurer en reste, je sors mon revolver lance-fusées et bien que fonctionnant normalement, il n’en sort aucun éclat .Des gars nous désignent avec effroi, des « chiffons blancs » qui exhalent une lueur bleuâtre. Sans doute, à la pensée qu’ils peuvent exploser, nous reculons en pagaille dans la rue et nous courons sur le trottoir opposé, poursuivis par un engin assez semblable à nos chars terriens. J’entends des plaintes, je me retourne vivement et aperçois des humanoïdes balayer la foule, celle-ci s’enfuyant devant les mitraillettes. Je vois un engin monter sur le trottoir tandis que des extra-terrestres transportent les personnes atteintes dans leur char. Je me dis avec raison que ces personnes ne sont qu’endormies. Je pense aussi que j’en apprendrais plus si je me laisse prendre éveillé. Je tombe sur le sol et sens le métal de l’engin me frôler le côté droit de mon corps. Il me dépasse rapidement. Des silhouettes s’empressent autour de moi, l’une me traîne par le bras. Quelques-uns m’entourent et parlent entre eux …En Français.. et j’entends l’un dire : - « il va couler encore beaucoup de sang … » Et j’entrevois une du coin de l’œil, une seringue s’approcher de mon bras et s’enfoncer. Et je hurle …quoi que la douleur soit supportable, mais je réalise avec rage que cette aiguille m’a inoculé un anesthésique. J’aperçois devant moi une fille connue et sa sœur. Je me réveille alors. Une sorte de brume entoure les murs de ma cellule. Ma nuque me fait mal. J’essaie d’interpréter mon rêve avant d’avoir inspecté ma prison. Enfin, je remets à plus tard le soin de reconstituer mes souvenirs. Je me lève : la tête me tourne sous un afflux violent de sang. Je n’éprouve pas de douleur dans l’abdomen. Je regarde les murs, une impression de vide dans cette cellule leur donne une impression de grandeur physique et morale. Ils semblent faits de porcelaine rose et ils luisent. Je pense à ma « sœur », cette créature que j’ai créée avec conscience et qui est désintégrée. Elle était blonde avec des yeux verts. Mais bientôt une moiteur fétide s’empare de mon être …je suis rouge. Puis ces silhouettes noires sont venues. Elles m’ont donné à manger, je ne sais quoi ! Ils m’ont embarqué dans une salle encombrée d’appareils compliqués. Ils ont branché des tas d’électrodes sur mon corps allongé dans un cercueil de verre. J’ai sombré dans un coma et tous mes souvenirs sont repassés devant mes yeux sans être capable de les « bloquer », de les bloquer ? de les accrocher au passage. Je me suis réveillé dans ma cellule, et j’au su que mon « moi » avait quitté mon corps pour celui d’un chien ! Je suis un chien, un chien bouffh de la planète Mardzog. Et le plus curieux, c’est que je conserve mon esprit d’homme ! Ce qui prouve que l’esprit est indépendant du corps ! Mais mon cerveau maintenant, veut m’envoyer des ordres calmant mes angoisses. Il ne faut pas que je me laisse « endormir. Mon esprit lutte avec ce cerveau de chien ! Et c’est avec ce cerveau que je vais interpréter ce rêve. Je l’ai revu : je dois avoir affaire à un individu connu, peut-être proche de moi mais cela est encore trop vague. Mes photos volées : ces extra-terrestres cherchent à voler ma personnalité, c’est déjà fait ! Je bute sur l’explosif. Et ma sœur ? Mes oreilles et mes poils de chien se dressent. Ici, je continue l’explication de mon rêve. « Il va couler beaucoup de sang ! ». Evidemment, cette phrase est trop logique ! Un détail me fit « tiquer » , ces extra-terrestres s’expriment en Français ! .J’entrevois un danger immédiat pour mes amis du club des Initiés dont j’étais le « Président » .Le reste n’est que littérature ! Depuis plusieurs mois , je me concentre et m’exerce à maîtriser mon être. Les premiers résultats m’encouragent .Mon esprit se décolle de mon corps comme une décalcomanie .Il flotte comme un nuage et par volonté sort de ma cellule après avoir contemplé mon corps endormi .Bientôt une gêne m’handicape ,une sorte de « fatigue spirituelle » s’accapare de mes pensées , de mon « nuage » .Mon esprit revient alors à mon corps et mes sens réagissent . De jour en jour , je (je dis je car je me suis parfaitement assimilé à cet esprit ) vais plus loin . Les choses de mon entourage sont perçues plus clairement de mon « essence » .Dans peu de jours ,je sais …je sais que je verrai …que je sentirai les machines qui m’ont fait changer de corps à mon insu ,de toute façon , à mon impuissance .Je perce dans ce cerveau de chien ,ses neurones classent les sensations du chien que je suis .Ces secrétaires infatigables rangent des images ,des sons , des bruits , des odeurs ressenties par le cerveau du chien .Heureusement ,je vois les choses autrement ,cet esprit de moi-même les ressent comme il les ressentait du temps où j’étais humain .J’utilise néanmoins les données de la bête .Je crois que je saurai contrôler ce cerveau .Un danger immédiat est entrevu par mon esprit éclairé .Une maladie envahit les centres nerveux de l’animal . Son organisme a déclenché une attaque contre ses propres neurones. Cet animal veut lutter contre ce cerveau qui désobéit à ses règles , influencé par mon esprit. C’est presqu’un auto-attentat ! L’esprit-moi est menacé par cette offensive car il est soutenu par les neurones du chien .Sans ce support matériel, l’esprit serait effacé de la vie terrestre. Les cellules « abstraites » de l’esprit-moi consacrent leur flux spirituel à cette ukase. Et je-il passe à l’action, tel un plasma impalpable .Par translation, je-il me-se love dans les circuits nerveux de la bête. Je-il pense-faire un globule vert en forme de noix qui pénètre dans un vaisseau sanguin. Cet autre je-il en forme de fruit ( nous l’appellerons je-il II ) contemple les globules rouges entraînés dans un circuit de fête foraine. Ils tourbillonnent dans ces veinules en couloirs de métro, ils franchissent un carrefour et virent brusquement dans un autre tunnel. Je-il II voit ses premiers ennemis, des cellules bleues hérissés de semblants de pattes ! Je vais livrer mon premier combat par l’intermédiaire du globule. Deux cellules anti-neurones s’approchent de je-il II, elles libèrent une substance huileuse, jaunâtre, menaçant. Je sue, mon organisme lutte pour expédier assez d’énergie dans ce globule vert. Je-il II réussit à libérer un nuage de liquide rouge. Les deux sécrétions se mélangent .Mon esprit plus fort que le cerveau du chien a fabriqué des molécules plus actives (plus nocives ?) Le liquide rouge continue sa route vers les deux ennemis. Le globule vert peut poursuivre son trajet à travers les vaisseaux sanguins. Après avoir détruit des milliers d’anti-neurones, il parvient au centre qui les produit. Je-il II doit(s) parvenir à anéantir les grosses cellules grises, avec leur noyau en forme d’œil et leurs longs filaments. Quand mon esprit aura détruit ce centre, le chien sera entièrement soumis. Je me concentre, le globule vert secrète le liquide rouge en grandes quantités, il se divise en dizaines de globules qui secrètent à leur tour. Les filaments se tordent, les noyaux se dessèchent. Un de mes gardiens entre dans la cellule de prison, il est couvert par un de ses collègues armé d’un engin meurtrier. Il apporte à manger au chien d’un air badin. Il ne sait pas que je pourrais les détruire. Rien ne presse pourtant, je rôde dans le laboratoire. Des machines inquiétantes ronronnent dans des salles très claires. Ces machines emprisonnent et accumulent l’énergie psychique des Terriens. Je m’aperçois bientôt que je suis à bord d’une station évoluant sur une orbite supérieure. Voici la machine qui m’a extrait de mon enveloppe charnelle. Mon corps repose dans un « sarcophage » de plastique. Des ondes pénètrent dans mon esprit, je sens une autre présence …je n’ai pas le temps de l’analyser … car mes yeux spirituels voient la carcasse du chien s’alourdir de plus en plus. Il va se vider de sa vie. En fait, j’ai tué son cerveau pendant ma lutte …je risque d’être ma propre victime car mon esprit doit garder un support charnel. Il me faut retrouver mon corps le plus vite possible. Je retourne près du « sarcophage », mon esprit fouille les circuits de la machine. Je suis des couloirs obscurs où des ondes électriques glissent avec clarté le long des parois. Je sens les éclairs transportant des trains d’informations. Je n’aurai pas le temps de programmer la machine. Je regagne mon corps, mais grâce à mes antennes psychiques, je contrôle l’appareil. Une pénible sensation puis mon esprit empreigne peu à peu mon cadavre. Je sors du sarcophage. Mon but : revenir sur Terre, prévenir mes disciples : il faut donc capturer la fusée ! Je sens cette autre présence spirituelle, j’analyse ses pensées, son état. J’entrevois un désespoir. Je me fonds en cette entité, je ressens ses idées comme si elles étaient miennes. « Vide …vide …noir …néant, je vibre comme un nuage électronique, j’ai mal, je ne peux plus me concentrer, un autre esprit m’attire... je ne peux plus résister. Je m’efforce de comprendre ce qui s’est passé, je ne vois que ténèbres, un éclair m’a traversé et je suis dans une prison psychique, vide, néant. Je sens qu’ils vont me torturer à nouveau « Cet esprit est celui de ma sœur ! Les Schnoffs ont capturé son esprit ! Je vais sonder leurs pensées. Ils viennent, je vais les suivre avec mon esprit. Une porte s’ouvre et je les contemple pour la première fois avec mes yeux humains. Leur corps est vaguement ressemblant au nôtre, mais plus squelettique, leur tête est noire, on ne peut distinguer de leur visage que des yeux larges et jaunes. Mais leurs yeux sont immobiles et ils doivent tourner la tête pour regarder autour d’eux ( un peu comme les oiseaux !) .Ils parlent.. Pourquoi parlent-ils en Français ? … « Professeur, quand sera-t-elle prête votre équipe chargée d’envoyer cet esprit sur la Terre ? Que ferez-vous du corps ? » --« Je ne sais pas encore s’il ne serait pas plus prudent de le détruire, capitaine. Quant à mon équipe, je pense que nous pourrons envoyer cet esprit chez les Initiés d’ici 4 ou 5 heures ! » J’en savais assez pour agir. Je vois le corps de ma sœur. Il fallait agir avant qu’ils ne découvrent ma fuite. Dans un sas, je trouve un réacteur individuel avec un scaphandre. Je l’enfile. Ouvrir la trappe du sas n’est qu’un jeu d’enfant. Je tombe dans l’espace vers cette boule colorée appelée terre. Je me dirige vers le Massif Central, dans les Causses où se trouve le refuge des Initiés. J’actionne les rétro-fusées. Je descends dans un gouffre. La plate-forme géante grouille d’appareils, de machines, etc.…Je suis à MOTEUR 7 : capitale d’un monde de cerveaux. Un ascenseur m’entraîne dans le cœur de la CITE. J’entre dans la salle de conférences où sont assis Harwed Coplin, Glen Dupond, Marie Lev, et d’autres encore. Je laisse leur esprit fouiller ma mémoire. Après quelques minutes : je parle. « Vous savez, je crois, le principal. Avant de vous éclairer sur mes plans, je dois d’abord découvrir parmi vous, un ennemi : un Schnoff ! ». --« Que voulez-vous dire ? » --« Je sais ce que je fais, Harwed ! » Parmi la foule des Initiés, mes antennes psychiques voient un homme sortir de sa poche un engin explosif. Mes yeux envoient des éclairs d’une inimaginable puissance. L’homme se vaporise. .. Coupant court aux mines étonnées de mes spectateurs, je leur expose mes buts. « Dans quelques minutes, je vais faire exploser la fusée en me servant de l’esprit de Florine ». --« Que voulez-vous faire ? » --« Me servir de l’énergie de cet esprit ! » --« Vous ne pouvez-pas faire ça ! » --« Harwed , restez tranquille ,je vous prie ! » Je m’installe dans un fauteuil , je me concentre , je manœuvre l’esprit de ma sœur .La fusée explose !. « La fusée est détruite .Les Schnoffs se sont-ils déjà manifestés sur terre ? » Un compagnon allume les écrans. --« Plusieurs pays sont touchés, les habitants se comportent comme des robots ». --« Cette étrange maladie provient de ce que les Schnoffs capturent le psychisme des Humains ! Il me faut maintenant attendre ma sœur ! J’ai ordonné à son esprit de regagner son corps, j’avais programmé la machine ». En effet, elle rentre dans la salle. Elle vient vers moi --« William, explique-moi ce qui s’est passé. Je ne me souviens
pas de tout ! » à suivre de
Hertia May |
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AU
PROGRAMME DE L’OFFICE MUNICIPAL DE LA CULTURE DE CAUDRY Conférence
jeudi 9 mai 2019 Conférence de Charles Frankel, géologue
spécialiste en recherche spatiale, dans le cadre du partenariat avec le Club
d’Astronomie de Caudry sur le thème : les premiers pas de l’homme sur la
lune. Week-end 8
et 9 juin Sortie à l’Armada de Rouen, rassemblement des
plus beaux voiliers du monde Bibliothèque
Municipale de Caudry Du 5 au 25 juin 2019 Exposition du travail des enfants de l’Atelier arts
plastiques de Didier Caudrelier Jeudi 13
juin 2019 Ciné-club « Chris the swiss »- Cinéma
Le Millenium de Caudry À la fois documentaire et film d’animation sur
le thème de la guerre et la manière dont un reporter de guerre la vit. Fim suivi
d’un débat. Dimanche
23 juin 2019 « Croque le val » à la base de loisir
du Val de Riot, 3°édition |
Bonjour, |
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CONCOURS |
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