SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°54
Janvier – Février – Mars – Avril
2018
Illustration BD page 2
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Patrick MERIC
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Palmarès du concours page 3
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CONCOURS ADULTES |
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Le métier à tisser des poèmes page 4
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Jeanne BARDE |
Ami tisserand page 5
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Evelyne VERIN |
Ma rose blanche page 6
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Virginie MEURANT |
Terminus Caudry page 7 |
Jean Marie DELADERIERE |
Lettre à Papy Lou - page8
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Denise DUONG - Louna POTEL |
CONCOURS ENFANTS
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Bien plus grand que l'Univers – Cher
Maxime
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Lucie MEURANT - Héléna NORMAND |
Mon papy - Je t'écris de Caudry - Ma
chère Lilly
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Zara HUTIN - Célia ALVES |
Ma chère Eugénie - Ma maman chérie page 9
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Lison COPIN - Donovan BELET |
POESIES ENFANTS
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Poésies de l’école Ste Maxellende page 10
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Texte du numéro 53 |
Poésies de l’école Ste Maxellende page 11
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Le Monde à l’envers |
Poésies de l’école Ste Maxellende page 12
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Les
Animaux |
Poésies de l’école Ste Maxellende page 13
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Je suis |
Poésies de l’école Ste Maxellende page 14
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Quand la
vie – |
Poésies de l’école Ste Maxellende page 15
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Mes saisons |
HUMOUR-PATOIS
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Elle est utilisée avec finesse page 16 |
Inconnu du net |
Dieu sait où page 17 |
HERTIA-MAY |
Cale en bourg page 17 |
Gérard ROSSI |
Pensées réflexion et méditation page 18 |
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Polite page 19 |
Léonce BAJARD |
Pensée page 7-19-20-21 |
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Offence – Optimisme page 5 & 13 |
Gérard ROSSI |
ADULTES |
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Mon trésor page 4 |
Christelle LESOURD |
Balade à Paris page 6 |
Albert JOCAILLE |
Intimité page 17 |
Henri LACHEZE |
Carlo le petit lapin page 20 |
Jeanne TOUBEAU |
Balade pour une femme page 21 |
André l’Ecrivain |
FESTIVAL page 21 |
Geneviève BAILLY |
Premier pas sur la lune page 21 |
Jean François SAUTIERE |
Un âne et des abeilles page 22-23 |
I.B. |
Ciel d’Etoiles....page 23 |
Thérèse LEROY |
AÇVINE page 24 |
SAINT-HESBAYE *
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Samedi 7 juin page 24 |
SKYEN |
Ah, si j’étais riche Page 25 |
Sandrine Lhermitte Dubois |
Poème
aéroclub page 25 |
Marcel LESAGE |
NOUVELLES |
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SELENA HERA page 26 - 27 |
MELANIE |
Les mots magiques – 7 d’un coup page 28 |
PASCAL |
DIVERS |
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Salon du livre page 31 |
OMC |
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LE COMITE DE LECTURE DE LA CAUDRIOLE
ET L’OFFICE MUNICIPAL DE LA CULTURE
VOUS PRÉSENTENT LEURS MEILLEURS VŒUX
PALMARES DU CONCOURS D’ECRITURE LA CAUDRIOLE 2017 « C’est de Caudry que je t’écris… » Catégorie ADULTES |
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Catégorie ENFANTS
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Concours d’écriture 2017 : Prix de la Ville de Caudry |
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Mme Jeanne Bardé de Marconne 62 Le métier à tisser des poèmes C'est de CAUDRY que je t'écris avant de quitter le Salon du livre. Tous ces beaux textes me font rêver. Te souviens-tu de la belle robe en dentelle ? Tu dessinais et tu brodais. Ton aiguille dessinait sur les reflets de satin, le lent vol d'un cygne. Maintenant à Caudry, le pays de la dentelle a de nouveaux tisserands Qui travaillent sur des métiers à tisser des poèmes. Des verts tissus d'argent, de platine et d'or fin, Au clic-clac de navette architecte du rêve, Sur le métier qui tisse un poème divin Sont plaisir raffiné qui jamais ne s'achève. L'écheveau de la vie, en sa fine beauté N'est que chanvre et coton, fil de laine ou de soie. A la fin du tissage il faudra du doigté Pour donner au lin blanc sa parure de joie. L'étoffe portera dans ses plis la douceur, Les beautés du soleil et la calme sagesse. Comme l'eau du torrent apporte la fraîcheur La toile sera chant d'une grande tendresse. Reprenant chaîne et trame, un heureux tisserand, Incruste entre les points des pétales de rose Aux reflets de cristal dont l'éclat se répand Sur l'ouvrage fini quand une âme se pose. Il existe des gens créant de belles choses comme tu savais le faire. Des livres, des dessins, des broderies, des gâteaux et des textes qui paraissent des rêves mais qui existent aussi, il suffit de regarder et d'aimer ce que l'on voit. C'était beau ma visite. |
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Concours d’écriture 2017 : Prix de l’Office Municipal de la Culture |
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Mme Evelyne Vérin de Beauvois en Cis - Ami tisserand, C'est de Caudry que je t'écris, de Caudry où j'ai laissé quelques-uns de mes souvenirs d'enfant... J'avais sept ou huit ans, un peu plus peut-être, mon frère quelques années de moins. Si à cette époque, on ne parlait pas trop de familles séparées, ou recomposées, dans ma famille, en dépit des apparences, s'aimer n'était pas facile et les enfants que nous étions étaient tiraillés entre la parenté maternelle et la parenté paternelle. Nous passions le dimanche, sans nos parents, chez nos grands-parents paternels, à Caudry. Le matin, mon père nous confiait au receveur d'autobus et nous voyagions seuls. Nous nous sentions à la fois grands et petits. Il y avait quelque chose d'artificiel dans ces dimanches convenus et j'en souffrais beaucoup. Mon frère, plus jeune, était plus insouciant. Pourtant, aujourd'hui, le nom des rues de ce quartier chaleureux où tout le monde se connaissait chante encore dans ma tête : Rue Jean-Baptiste Clément, Rue Osbert, Rue Chanzy... Mon grand-père ravitaillait le quartier quand il faisait de la soupe. Heureux temps ! Tu n'habitais pas très loin, ou peut-être travaillais-tu seulement là... J'étais une petite fille sage et toi, déjà presque un homme. Tu me faisais un peu peur, tu riais beaucoup ! Et puis, le temps a passé. Je suis devenue institutrice et toi, tu as continué à "tisser le fil des ans"... Une année, pour la fête de l'école, j'ai eu besoin de dentelle. Beaucoup de portes se sont fermées, mais après t'avoir contacté par l'intermédiaire d'un ami commun, j'ai vu arriver une tonne de jolie dentelle noire. Cadeau !!! Et puis, un jour, j'ai vu ton nom sur une pierre grise... la dentelle avait perdu son prince ! Depuis ce jour-là, je ne peux me rendre sur la tombe de mes grands-parents sans passer par la tienne, pour m'y recueillir... Où que tu sois, repose en paix, ami tisserand et reste toi-même... ! La Basilique veille sur la ville et le Musée magnifie et protège ses traditions ! C'est de Caudry que je t'ai écrit... |
Concours d’écriture 2017 : Prix de La Caudriole |
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Mme Virginie MEURANT de Saint-Benin Ma Rose Blanche C'est de Caudry que je t'écris ces mots qui me déchirent le cœur depuis cinq ans déjà. Cinq années de peine, de souffrance mais également de force et de sourires de façade. Chaque jour, je pleure en silence tes premières minutes, ces précieuses secondes que nous avons réussi à partager de ta si petite vie. Très souvent, je revois ton doux visage, attachant et si pur, puis je redoute le moment glacial où l'on m'a annoncé que toi, ma délicate Rose Blanche, tu t'étais envolée pour toujours. Alors, dans mes bras remplis d'amour, tu semblais dormir trop paisiblement. Rien que de rédiger ces lignes, j'ai trop mal ! J'ai tellement envie de hurler ! Je sens que cet insupportable manque de toi m'arrache tout et me brûle de l'intérieur avec une telle cruauté que les larmes que je cache sans cesse à ta mère, tentent pour une fois de s'échapper. Ce qui m'agace, c'est que malgré ce supplice et cette colère qui me rongent, je m'aperçois que juste un flot lent et résigné coule sur mes joues. Sûrement parce que je n'ai pas d'autre choix que d'accepter. Tu sais, souvent je t'imagine. Je te vois grandir, danser et rire. J'aime ces instants irréels qui me bercent de douceur et qui m'aident ainsi à soutenir la femme que j'aime. Ton absence est intolérable et tellement profonde mais, je prends la plume aujourd'hui pour t'annoncer un bonheur qui ose timidement frapper à notre porte. D'ici quelques jours, ma chérie, tu auras un petit frère. Bien sûr, il ne pourra jamais te remplacer et de toute façon, il ne sera pas là pour ça. Mais lorsqu'il sera plus grand, je te promets de lui montrer le ciel en lui certifiant que tout là-haut, cachée parmi les étoiles, une magnifique Rose Blanche nous regarde. Je lui dirai aussi que cette tendre fleur innocente, fragile, est blottie à jamais tout contre nous, bien ancrée dans nos cœurs. Ma merveilleuse Rose Blanche, sache que tu es ma fille et que tu le resteras toute ma vie. Et que quelque soit l'endroit où tu te trouves, je t'aime à l'infini. |
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Concours d’écriture 2017 : Prix Coup de cœur du jury |
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M. Jean-Marie Deladerière de Caudry Terminus Caudry C'est de Caudry que je t'écris, ou plutôt devrais-je dire « je m'écris » car c'est à moi-même que j'adresse une pensée, à celui qui jadis était ce que je fus et que maintenant je ne suis plus. C'est au jeune homme discret des années bonheur que je veux m'adresser, qui de chez lui, le soir, apercevait les rougeoyants reflets d'une aciérie glorieuse rayonnant dans la plaine ses fantastiques lueurs. Là-bas était ton père l'ouvrier, héros minuscule au pied du gigantesque donjon, ferraillant contre le monstre de feu depuis les heures les plus torrides de cette longue journée de juillet. Pour qu'enfin fût vaincu le dragon il fallait que vomissant sans pudeur son torrent de magma, il délivrât enfin aux hommes sa richesse enchâssée, le fer qui de fonte deviendrait acier. Alors seulement sonnait la délivrance, une ribambelle d'autobus de couleur vert sombre qu'on appelait « Cambrésis », bruyant convoi déposant sur sa route les otages de Vulcain sur un chemin qui de Denain t'avait-on dit, conduisait à Caudry. Si depuis ton époque tu peux jamais m'entendre, si ces cinquante années peuvent être pour ma missive, traversées à rebours par quelque messager du temps, alors écoute-moi bien et laisse-moi te conter ici ton avenir. Regarde encore cette usine, dénombre-les sur le trottoir, ces laborieux qui à toute heure rejoignent au café de l'Escale la halte des autobus. Surtout fais un grand signe à Clovis qui toujours est en retard le matin mais qui, pressant à peine le pas, se dit quoiqu'il arrive qu'on l'attendra quand même. Car insensiblement de jour en jour les ombres remplaceront les ouvriers. Pour les cohortes clairsemées les autocars se feront taxis qui bientôt disparaîtront eux-mêmes comme disparut le petit train que pour la dernière fois tu entendis siffler en 1960. Lui aussi achevait à Caudry son pittoresque voyage et que n'as-tu rêvé de l'accompagner ainsi en sortant de l'école jusqu'à son terminus comme te l'avait soufflé Monsieur Prévert. Ne sois plus triste mon ami, tu es de ton époque, celle des musiques nouvelles, des cheveux longs et des pattes « d'éph », celle du permis de tout qui après les années de disette donnera à chacun voitures et mobylettes. Car bientôt derrière toi tu laisseras village et vie champêtre pour fonder ton foyer dans la cité des dentelles. Ici t'attendent tes plus belles années. Pour tes enfants qui grandiront, on bâtira les plus beaux espaces. Sur un cloaque sordide on dessinera pour eux un beau jardin public, et d'un maquis oublié on fera tu verras, un magnifique espace d'eau et de verdure où ils viendront jouer. La musique et les arts iront à leur rencontre parce qu'il y a là-bas des talents inouïs et des gens attachants. N'aie pas peur de l'avenir petit homme, tu seras Caudrésien, dans la cité de l'art de vivre où le temps passe si bien qu'il y passe trop vite… bien trop vite ! J'y suis, tu y seras… longtemps j'espère !… |
Concours d’écriture 2017 : Prix Coup de cœur du jury |
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Mme Denise DUONG de Béthune Lettre à Papy Lou C'est de Caudry que je t'écris : je viens de m'y voir décerner le prix du Salon des artistes pour mon tableau « La Jeune Fille au miroir » qui représente une coquette se drapant dans une dentelle de Caudry, devant une psyché… Tu ne peux imaginer les heures passées à tenter de reproduire le vaporeux du tulle et la délicatesse des motifs ! Le président du jury, Bill Bocquet, a apprécié cet hommage au savoir-faire local, tout comme le réalisme de la dentelle. Il m'a comparé à Vermeer : quel honneur pour ton petit-fils ! Je sais que je te dois beaucoup pour tes conseils avisés et même tes critiques ! J'ai rencontré des artistes célèbres, notamment l'aquarelliste Pierre de Kérosen et son mécène Jean Costik à l'éternel ciré ! Toujours aussi rusée, la galeriste Reine de Larnac voulait m'acheter ce tableau à un prix dérisoire. J'ai refusé. La sémillante journaliste nordiste Edith Orial m'a longuement interviewé et m'a consacré un article élogieux. Le cocktail qui clôtura la remise des prix fut pantagruélique. J'ai particulièrement apprécié le vermeil de pomme. Pique-assiette notoire, le parasite Guy Duchêne s'est goinfré de friandises caudrésiennes en chocolat… dentelé ! Après la cérémonie, nous avons visité, guidés par la bien nommée Laure Gandhi, un musée impressionnant où cohabitent métiers archaïques et machines innovantes. Les dentelles exposées, aux entrelacs arachnéens, sont de purs chefs-d’œuvre ! Tu devrais venir à Caudry. D'ailleurs, pour toi qui es fin gourmet, j'ai repéré quelques restaurants sympathiques où l'on propose la véritable andouille chaude du Cambrésis : un délice ! Je termine ma lettre car, tu le sais, je préfère le pinceau au stylo. |
Concours d’écriture 2017 : Prix Catégorie Enfant |
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Louna POTEL Classe de CE2 Caudry Mon papy C 'est de Caudry que je t'écris pour te dire à quel point tu me manques. Papy que j'aime, tu es trop loin, je ne peux te faire des câlins ! Que fais-tu dans ce ciel immense ? Je me souviens quand tu me faisais des câlins, tu me manques Papy !!!!! Papy je penserai toujours à toi. Lucie MEURANT 7 ans Saint-Benin Bien plus grand que l'Univers C'est de Caudry que je t'écris cette lettre remplie d'amour et de tendresse. Quand j'ai appris que tu étais dans le ventre de maman, j'étais super contente car je m'ennuyais souvent toute seule. Mais j'avais peur que nos parents m'aiment moins. Alors maman m'a expliqué que son cœur était comme un gros livre avec des pages remplies de câlins et de baisers. Et que toi et moi, on aurait le même nombre de pages donc le même amour. Tu es enfin arrivé et je t'ai tout de suite aimé. Papa dit que c'est magique d'avoir un frère et c'est bien vrai. Aujourd'hui tu as un an et j'adore jouer avec toi, t'entendre rire et te faire des tas de bisous. Quand tu me tends les bras je suis heureuse. Oui, heureuse d'être ta grande sœur. Je serai toujours là pour toi mon frère et je t'aime bien plus grand que l'Univers. Héléna NORMAND 15 ans Gauchy Cher Maxime, C'est de Caudry que je t'écris, cette charmante ville si paisible mais si animée. Que je rêve d'y habiter ! Oh oui, que nous serions heureux là-bas… Nous pourrions nous abandonner dans les bras l'un de l'autre ou marcher sur les pavés de ce petit paradis terrestre main dans la main, dans l'insouciance du jour et l'espoir du lendemain. Je m'adonnerais aux baisers du matin au soir et tu palperais mon sein. Nous nous aimerions d'un amour fort et éternel. Je prépare déjà notre départ : cartes, valises et sacs à dos s'entassent dans le couloir. Tu te diras, en lisant cette lettre, que je ne fais pas dans la dentelle, surtout dans celle de Caudry. Et pour cause : c'est notre bonheur que je prépare, et il n'a pas de prix. Mais je me réjouis peut-être trop vite. D'ailleurs, est-ce que tu t'appelles bien Maxime ? Je dois encore y réfléchir. Et puis, il faut attendre le moment où nous serons enfin ensemble, quand tu te seras libéré de mon ventre qui t'a gardé pendant neuf longs mois. Prends soin de toi. Maman Zara HUTIN Classe de CM1 Caudry Je t'écris de Caudry. La terre est vraiment polluée vous l'avez extrêmement polluée. Si tu veux que rien ne vous arrive, ARRETEZ DE POLLUER ET MAINTENANT !!! Tu dois parler avec monsieur le maire, il faut que ça se termine ! Sinon le style a changé, on porte comme des combinaisons astronautes. On a des voitures, des motos ainsi que des bus volants. Et tout le monde est plus gai. Au revoir. |
Concours d’écriture 2017 : Prix Catégorie Enfant |
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Célia ALVES Classe de CM2 Caudry Ma chère Lilly C'est de Caudry que je t'écris pour te dire que même si tu n'es plus là, nous continuons de danser pour toi. Nous pensons souvent à toi à nos cours de danse. Nous faisons plein de spectacles également pour te faire sourire de là-haut. Dans mon lit le soir je pense souvent à toi. Quand ta fille nous parle de toi, nous avons beaucoup de frissons. J'espère que tout va bien là-haut parmi les étoiles et que tu es fière de nous en nous regardant danser. Sache que nous serons toujours là pour ta fille. On t'aime. Lison COPIN Classe de CM1 Ligny en Cambrésis Ma chère Eugénie C'est de Caudry que je t'écris Je sais que tu es partie à Lyon. J'ai beaucoup de chagrin. Je voudrais tant te revoir et faire une soirée pyjama avec toi. Ma cousine est triste car son chien est mort. J'espère te revoir le plus vite possible. Je compte sur toi pour mon anniversaire. Voilà ce que je voudrais faire avec toi. Gros bisous. Donovan BELET Classe de CE2 Caudry Ma maman chérie. C'est de Caudry que je t'écris… Tu me manques très fort et je sais que je te manque très très fort dans mes rêves. Mais je ne t'oublierai jamais de la vie. Tu es la maman la plus douce, délicate, belle qui soit. J 'ai passé plein, plein de bons moments avec toi. Tes caresses me manquent très, très, très, très fort !! Tous les jours je pense à toi et je suis sage chez Tata. Je suis heureux à la maison ! Voilà mon histoire, je pense fort à toi.
Félicitations aux lauréats de notre concours lors de la réception à la bibliothèque municipale de Caudry (photo R.Truy) |
Ecole Sainte MAXELLENDE de Caudry Classe CM2 : Mme DALENNES |
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Ecole Sainte MAXELLENDE de Caudry Classe CM2 : Mme DALENNES |
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Le monde à l'envers (2) Il était une fois un pays
où tout était à l'envers. Les livres apprenaient dans les gens. Les ballons
marquaient des buts avec comme balle les gens. Le tigre miaulait et le chat
rugissait. La terre était plate. Paris était la campagne. La nourriture
mangeait les gens. Au sud, c'étaient les corons. Les crayons écrivaient sur
les gens. En Antarctique, il faisait 45° et au désert -50°. Le garagiste
cassait la voiture que les gens avaient réparée. La gomme écrivait et le
crayon effaçait. Le matin, je dormais et la nuit je me réveillais. L'ogre
était petit et la fourmi aussi grande qu'une maison. Valentin Bétérous
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Ecole Sainte MAXELLENDE de Caudry Classe CM2 : Mme DALENNES |
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La tortue et l'escargot Un jour, dans une forêt
les familles tortue et escargot se croisèrent sur le chemin. Une heure plus
tard, la tortue s'est retournée et les escargots sont venus l'aider. Deux
jours après, les escargots sont tombés dans un trou. Les tortues sont venues
les aider. La semaine suivante, il fera très chaud. En Espagne il fait chaud
et la famille tortue habite là-bas. Un jour, ils demandent à la famille
escargot de venir. La famille escargot venait d'arriver en Espagne, le voyage
s'était bien passé. Un jour après, la famille tortue a dit qu'ils pouvaient
rester vivre ici. Maxence Toilliez
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Ecole Sainte MAXELLENDE de Caudry Classe CM2 : Mme DALENNES |
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Ecole Sainte MAXELLENDE de Caudry Classe CM2 : Mme DALENNES |
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LE MONDE à l’envers 3 Il était une fois un pays où tout était à
l'envers. Ma maîtresse n'apprenait pas ses tables de
multiplication. Les vagues surfaient sur moi. Mon chien faisait mes devoirs,
moi je jouais dehors et mangeais mes croquettes. Mes cheveux me coiffaient.
Les cochons m'apprenaient à nager. Je donnais l'heure à l'horloge. Les fleurs
m'arrosaient. Le passé était le futur, le futur était le passé. La gomme
écrivait, le stylo effaçait. Charlotte |
Ecole Sainte MAXELLENDE de Caudry Classe CM2 : Mme DALENNES |
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Le Monde à l'envers 4 Il était une fois un pays
où tout était à l'envers. A la boulangerie, le pain
achetait les gens. Les chats caressaient les petites filles. Les fruits
mangeaient les personnes. Les parents allaient à l'école pendant que les
enfants regardaient la télé. Avant de lire une histoire, on savait ce qui
allait se passer mais une fois qu'on l'avait lue on ne savait plus. Les
enfants disputaient les parents parce qu'ils avaient des mauvaises notes en
dictée. A l'école, on n'avait jamais de devoirs. Les pièces de théâtre
récitaient les comédiens. Les maisons vendaient les notaires. Quand je me
levais, je voyais la lune et quand je me couchais je voyais le soleil. Les
films commençaient par finir et finissaient par commencer. La récréation
jouait aux enfants. Chez le médecin, les patients auscultaient le docteur.
Les enfants ne jouaient jamais sur des tablettes. Clémence |
ELLE EST UTILISÉE AVEC FINESSE ! |
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Constipation
: Quand la matière fait cale *** Chandail
: Jardin plein de gousses *** La
camisole : La drogue rend solitaire *** Aventurier
: Maintenant tu ne ris plus ***
Un
enfoiré : Une année de perdue ***
Les
tôles ondulées : Les vaches aussi ***
Le
mascara : Déguisement pour rongeurs ***
Chauffeur
de corbillard : Pilote décès ***
Liban
: Canapé clic-clac ***
Perroquet
: Accord du paternel ***
La
maîtresse d'école : L'institutrice prend l'avion ***
Les
ciseaux à bois : Les chiens aussi ***
Téquila
: Interpellation d'un inconnu chez soi ***
Saint
Ignace : Fête des cheveux ****
Syntaxe
: Fête des impôts ***
Fêtard
: Il faut rentrer se coucher ***
Mercato
: Maman pratiquante ***
Sismique
: Salaire élevé car correspondant à six fois le salaire minimum en France
***
La
moustache : Le ketchup aussi ***
Patois
Nîmois : Mais c'est qui alors ? ***
Groupe
sanguin : Les loosers du Loto ***
Pomme
dauphine : Pomme de terre arrivée deuxième à Miss Patate ***
Un
skieur alpin : Le boulanger aussi ***
Considéré
: Tellement il est con, il n'en revient pas lui-même *
** Chinchilla
: Emplacement réservé aux chiens pour faire leurs besoins ***
Portail
: Cochon Thaïlandais ***
Gabon
: Mec vraiment trop sympa ***
Ingrid
Betancourt : Femme qui ne comprenait rien à l'école ***
Auteur inconnu |
Extraits du livre de Marc Vincent DIEU SAIT ZOU ! |
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Oui, la somme était rondelette ! J'ai signé au dodu chèque. Trains : retards dus aux précipitations. Le petit djinn Dit que les petites gens Portent des petits jeans ! En cyclisme, il en connaît un rayon. Les Verts ne sont pas mûrs pour gouverner ! En principe, l'arbre généalogique est trans-parents ! La cane a ri parce que le canari de Sanary souffre
d'un panaris ; ce n'est pas très charitable ! Le beau mot chœur Met du baume au cœur Du beau moqueur. Tombez, flocons ; Tournez, ma neige ! La gargoulette rafraîchit la margoulette. Bien qu'ayant un régime sans selle, Il était à cheval sur les principes. Il a une fluctuation de poitrine. Il aurait dû compter sur ses doigts Mais il avait du comté sur ses doigts. Ce n'est pas sa tasse de thé, Il n'est pas dans son assiette Mais il n'en fait pas tout un plat. HERTIA MAY |
Cale
en bourg |
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Ce genre de calembour Qui cale en ville, comme au bourg Peut encore avoir de beaux jours Si on arrive à ne pas caler, et être à la
bourre ! L'EMOI, avec les mois : après Avril…
Mai ! Il m'est joint Juillet ! Ou… Septembre, Va comprendre ? LE TEINT, bronzé en été : Un effet mer ? Comme la beauté Toujours éphémère ! NOS CONTEMPORAINS ? Qui s'agitent pour rien « Contents pou rin » ou cons à ce
point : D'être en colère pour la moindre chose ? Cherchez la cause ! VOULZY Belle-île en mer, Saint Vincent, Seymour, Cylan ! ROSSI De Lillehammer, à skis on descend : c'est
lourd, c'est lent ? LA VIE Sur ces écrits, vous pouvez jeter un œil !
Mais pas le second ! En garder, car la vue c'est la vie ! Pour preuve : le Chah d'Iran : c'était
bien un Palhavi ! Il n'y a pas survécu, ce con ! ET PUIS : (c'est tout!) Les écrits du papy : y a pas pis ! Si trop fades à votre goût, Épicez tout ! Par contre, la contrepèterie par bonheur N'a pas forcément mauvaise odeur Force et mensonge à l'appui Avec celui qui est contre, pète, rit, sous la
pluie. Gérard ROSSI Neuville Saint Rémy |
Pensées, Méditations et
Réflexions (1) |
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Euch bon diu
a sinctifié euch traval, et pis y l’a voulu qu’y sot associeu àch’ plési. Ché
pouquo ch’eul fimne souvint, all met mintal’mint au pont sin menu du lind’mon
pindint qu’eus n’home y laboure. L’Eternel a
sanctifié le travail, et il a voulu qu’il soit associé au plaisir. C’est
pourquoi la femme, souvent, met mentalement au point son menu du lendemain
pendant que son mari laboure. Euch
dévouemint, euch l’abnégatian, ché chés qualiteu qu’y z’assurtent euch
banheur canjugal. Cha s’ra inn grinde jo pou ch’coupe, pis quind ch’eul finme
fatigueu drot gardeu eul kim-me, eus n’home y va resteu au bord d’elle Le
dévouement, l’abnégation, telles sont les qualités qui assurent le bonheur
conjugal. Ce sera une grande joie pour le couple, et, quand l’épouse fatiguée
doit garder la chambre, son mari va rester au bord d’elle. Eul rêfe du
frinceu mo-yin, ché d’avir in tiot ché so. Ché fachile : mé alorse qu’in
n’proone pon euch l’avortemint. Le rêve du
français moyen, c’est d’avoir un petit chez soi. C’est facile : mais
alors qu’on ne prône pas l’avortement. In dit
toudis qu’y n’fot pon prinne ch’Helvésie pou dé linteurnes ? N’impeuche,
cheux qu’y vont passeu dé vacince in Suisse y sont souvint déçus. Pace qu’t
n’a rin à vir dins eul treu d’Bâle. On dit qu’il ne faut pas
prendre l’Helvétie pour des lanternes. N’empêche, ceux qui vont passer des
vacances en Suisse sont souvent déçus. Car il n’y a rien à voir dans le trou
de Bâle. In dit
toudis : chi eum’tinte an’avot, in l’appeul’rot min onque. Mé cha s’rot
core pus logique eud dire : chi min onque y l’in étot, cha s’rot eum’tinte. On
dit : si ma tante en avait, ce serait mon oncle. Mais il serait encore
plus logique de dire : si mon oncle en était, ce serait ma tante ! Ô
prévo-yinche admireuble d’euch Créateur qu’y, ch’étint rindu campte qu’y
faudrot dé bannes dints pou minger eul lapan, et n’voulint pon dins
s’méséricorte qu’lé z’édinteu feuste écarteu d’euch régal, eun’mit pon d’oche
dins ch’eul tiête d’eull’ lapan’. Ô prévoyance
admirable du Créateur qui, s’étant rendu compte qu’il faudrait de bonnes
dents pour manger le lapin, et ne voulant pas dans sa miséricorde que les
édentés fusent écartés du régal, ne mit pas d’os dans la tête de lapine. Ché bin pou
exprimeu tot l’jus eud’ché fruits à pepans qué furte invinteu ché
preusse-citran. Mé qué l’étot eul pinseu d’euch Créateur quint y fit ché
preusbytes C’est pour
exprimer tout le jus des fruits à pépins que furent inventés les
presse-citron. Quelle était la pensée du Créateur quant il fit les
presbytes ? Çou qu’y
drot feure in drole d’effeu à inn nourriche, ché bin d’treuvé sin sein dins
ch’calindrieu. Ce qui doit
faire un drôle d’effet à une nourrice, c’est de trouver son sein dans le
calendrier. L’uniteu ed
m’sure d’el caleur, ché ch’eul caleurie. Euch l’inuteu du frod, ché ch’eul
bérie. Pisqu’in dit d’in grind frod, qu’ché in frod eud chi béries. L’unité de
mesure de la chaleur, c’est la calorie. L’unité du froid, c’est la bérie.
Puisqu’on dit d’un très grand froid que c’est un froid de six béries. Quind in a
in malate mod’ché so, y n’fot pon li témeugneu trop d’affectan, pace que ché
s’rot incourageu eul culte d’eul persanne aliteu. Lorsque l’on
a un malade chez soi, il ne faut pas lui témoigner trop d’affection, car ce
serait encourager le culte de la personne alitée. Bin
qu’mint’nin ché finmes port dé collints, quind on lé arwièt’ d’in haut d’in
immeube, in lé vot toudis in bas d’so ! Bien que
maintenant les femmes portent des collants, quand on les regarde d’un haut
d’un immeuble on les voit toujours en bas de soi ! HMA |
Polyte |
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Verginie mo du Bisou al
n'aveut po puss l'idée d'ess marier èque mi d'aller pèquer dins l'erriot
Moby. Ia faulu qu'in l'edminne
pour li ête marraine du tiot d' sin cousin Casimir, pou qu'ess vie all suche
mal inverguée. Tout çau parce qu'el
parrain iéteut d'oche à s' marier, qu'iont eu du bo plaisi au batiso, qui s'
sont ervus au bal d'le ducasse et qu' ça a pris tellemint comme ed l'amadou,
qu'ia faulu rallemint l'zé marier. Comme in dit dins l' grind
monne : mariés pour le meilleur et pour le pire. Malheureusemint pou
Verginie ça été pou l' pire parce qu'ess n'homme c'éteut inne amusette et in
buveu. Et vos povez pinser queu calvaire èqu' Verginie al a induré pindint
inne dizonne d'innées. Ia deux meus in interreut
sin buveu ! Si j' vos diseus qu'al a brait j' mintireus. Quind in a trop
longtimps lapidé, in n' sareut pu braire. Et pi al aveut treus infints à
élever : deux tiotes filles raisonnapes et Polyte, in arsoule fini. Par chaince, à l'école,
Intoine sin maîte, c'éteut in comarate d'infince ed Verginie et al compteut
boco sur li pou mette sin galmite au pas. Bo garçon, Intoine laveut amioché
Polyte, li faisint d'el morale, li parlint à la douce, mais Polyte, dur et
méchint, i s' moqueut toudis d' sin maîte. Intoine, qu'al diseut Verginie,
èj' vos donne tous les dreuts, donnez-li des bafes o bé vos n'in verrez po à
bout. -Mais Verginie, nos
n'avons po l' dreut d' donner des bafes ! -C'est çau, et Polyte ia
l' dreut d' vos faire immarvoïer et pi d'ème faire morir ! Si vos avez
deux mons c'est pou vos in servir ; si n' d'a inne pou les caresses,
l'eute mon c'est pou donner des bafes quin i feut. Et Intoine finisseut pa
s'edminder si Verginie al n'aveut po raison. Verdi passé l' couvèpe d'el
marmite ialleut sauter. Polyte laveut mis inne guernoule dins l' tasse d'el
blouse ed sin maîte, et tout l' classe al surqueut quind Intoine, créint
prinne sin mouqueu, i mettreut s' mon su l' gernoule. Ah ! Queu plaisi
qu'iont eu ! Intoine, décidé à in finir
laveut ertenu Polyte à midi. A deux seulemint dins l'école, après l'iavoir
abassé ses maronnes su ses solé, et erléver s' qu'misse, iaveut rétindu
Polyte, ess pinche collée su l' tape ed l'école et alors… pan, pan et pan su
l' cu d' l'arsoule, inne bafe pou t'mère, inne bafe pour mi et pan, pan et
pan !! Mais Polyte al place ed
braire i rieut toudis. -Qu'mint ça, qui dit
Intoine, t'ett meuques cor ed mi ? -Non Monsieur, arêtez,
arrêtez, j' n'el ferai pu. Seulemint Monsieur, èj' ris parce èque min fifi i
va ête tout bleu… i trimpe dins l'incrier !!! L éonce Bajart |
PENSÉE |
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Pouquo ché finmes, all
travalte moinse queu z’homes ? Ché pace qu’all font bin du prémian
queu ! Traduction : Pourquoi
les femmes travaillent moins que les hommes ? Parce qu’elles font bien
du premier coup ! Pouquo su ché
pannots : attintian travalle, y n’a in home ? Ché pace queu ché
finmes all travlte tot l’timps, seu ché z’homes, y z’ont b’son d’euss
signaleu ! Traduction : Pourquoi
sur les panneaux : attention travail, il y a un homme ? Parce que les femmes
travaillent tout le temps, seuls les hommes ont besoin de se signaler ! HMA Pour une réponse logique et sensée Inn
dinme agée étot appuyeu su l’rimpe d’in batio d’crosière ténint fermemint sin
capio pou pon qu’y s’invole dins l’vint. In jun’home l’approcha et l’y
dit : scusez-meu , m’dame, j’eun veux pon m’méleu d’çou qu’y m’argarte
pon, mé chou qu’vos savé que vo rope all s’soulièfe aveuc eus grind
vint ? Wai ! j’eul sé tiot,
mé jé b’son eud mé déeux mon pou art’nir min capio. Mé, m’dame, savez-vos qué
vos n’porté pon d’culotte et qu’vo parties intimes all sont exposeu à ch’eul
vues eud tartouss. Ché l’finme, all ravisa
eus n’interlocuteur eud héaut t’in bas et li dit : Cher jun’home, çou
qu’vos véyé pus bas date eud soxinte quinze z’ins… et eus capio chi y lé neu
d’hier ! Traduction : Une dame âgée était appuyée sur la rampe d'un
bateau de croisière tenant fermement son chapeau pour qu'il ne s'envole pas
dans le vent. Un jeune homme l'approcha et lui dit: Pardonnez-moi Madame, je
ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais saviez-vous que votre
robe se soulève avec ce grand vent? Oui, je sais; répondit la dame, mais j'ai
besoin de mes deux mains pour tenir mon chapeau. Mais Madame, saviez-vous que
vous ne portez pas de culotte et vos parties intimes sont exposées à la vue
de tous! La
femme regarda son interlocuteur de haut en bas et répondit: "Cher jeune
homme, ce que vous voyez plus bas date de 75 ans.. et ce chapeau est neuf d'hier!" HMA Philosophie : Y n’a que déeux kosse dont
in devrot s’inquéteu : Sot qu’in é bin portint, sot qu’in é malate. Si
t’es bin portint, teu n’as pon à t’inquéteu. Mé si t’é malate, déeux kosse
devrote t’inquiéteu : Obé t’ira miu, obé t’é mourra. Si t’é vas miu, teu
n’as pon à t’inquiéteu. Si té meurs, déeux kosse devrote t’inquiéteu :
Obé teu vas au cieux, obé teu vas in infer. Si teu vas au cieux, teu n’as pon
d’raisan eutinquiéteu. Mé si teu vas in infer, teu s’ras tell’mint occupeu à
serreu ché mon eud té z’amis artrouveu, èqu’teu n’auras pon l’timps
eut’inquiéteu ! Alorse, au fond, pouquo s’inquiéteu… ? Traduction : Il n’y a
que deux choses dont on devrait s’inquiéter : Soit qu’on est bien
portant soit qu’on est malade. Si tu es bien portant, tu n’as pas à
t’inquiéter. Mais si tu es malade, deux choses devraient t’inquiéter :
Ou tu iras mieux, ou tu mourras. Si tu vas mieux, tu n’as pas à t’inquiéter.
Si tu meurs, deux choses devraient t’inquiéter : Ou tu vas au ciel, ou
tu vas en enfer. Si tu vas au ciel, tu n’as pas de raison à t’inquiéter. Mais
si tu vas en enfer, tu seras tellement occupé à serrer les mains de tes amis
retrouvés que tu n’auras pas le temps de t’inquiéter ! Alors, au fond,
pourquoi s’inquiéter…. ? HMA Euch l’absurditeu du drot
ach sol, ché d’dire qu’in gwo qui né dins inn étape ché inn vaque obé vice
versa. Traduction :
l’absurdité du droit au sol, c’est de dire qu’un cheval né dans une étable,
c’est une vache, et vice versa. A min pote ageu : à
dù qu’ira min pote ageu, tous mé potes iront Traduction : A mon
pote âgé : où ira mon pote âgé (potager), tous mes potes iront
(potirons) HMA |
OFFENCE (au temps des vacances) |
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Les « JOB » de
l’été Signer un contrat pour
l’été : De toute facon, ce genre
d’engagement A été, et restera tout le
temps Un piège à cons,
banalisé ! Il est de bon ton ?
De signer en riant ! Alors que, si contrariant… Est le fait d’être engagé
pour si peu de temps ! Pourrait n’être reçu qu’en
pleurant ! Gérard ROSSI OPTIMISME Ce qui est réconfortant
dans la vie : C’est qu’il se trouve
quelqu’un pour dire, toujours ! Même en vacances, en août
sous un parapluie ? Que « souvent »
en septembre : il y a encore de beaux jours ! Gérard
ROSSI |
MON TRÉSOR |
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Que dirait papa s’il savait que tu es là ! Dans mon corps tu grandis. Mon trésor, papa est parti. Je ne l’avais pas prédit. Mais tu reste béni. Malgré ce malheur, tu n’es pas une erreur. Grâce à toi, je connais le bonheur. Et pour toi, je donnerais mon cœur. Christelle LESOURD |
BALADE à PARIS |
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I NTIMITE |
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Hiver,
gel et neige, Volets
clos, le feu qui chante, Deux
tasses fumantes… Henri LACHEZE |
Carlo, le petit lapin nain de Julien |
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Carlo, le petit lapin nain de Julien, est son
meilleur copain. Il est tout charmant, tout mignon. Il est son gentil
compagnon. Une complicité merveilleuse s'est formée entre eux car ils se
comprennent bien. Carlo a les yeux rouges, et son pelage blanc de
neige, brillant, immaculé, le fait ressembler à un gros pompon de laine
soyeuse. Tout trottinant, il suit Julien partout dans la maison. Dès que l'on
sonne, il est le premier à la porte. Parfois, il est vraiment drôle, et l'on dirait
qu'il est un lapin savant lorsque, s'asseyant sur son derrière, il croise ses
petites pattes de devant tout en remuant son nez, faisant semblant
d'éternuer. Puis il fait des galipettes, se roule en boule, se couche sur le
dos, et attend que Julien lui caresse doucement le ventre, et sautant
soudainement sur ses quatre pattes. Il court en tous sens, tout en faisant des bonds
prodigieux. Il est fier d'amuser son ami, qui rit de bon cœur de tous ses
exploits. Lorsque la maman de Julien nettoie la terrasse, il aime patauger
dans l'eau. Il mange carottes, pissenlits, radis, betteraves, choux et, pour
compléter son menu, de la paille et du pain dur. Son abreuvoir est toujours
plein et propre. Il raffole des gâteaux, mais attention, Carlo ne mange que
les gâteaux faits maison. Pour lui, les instants les plus merveilleux sont
ceux où, le soir, pour se faire choyer et chouchouter, il grimpe sur les
genoux de Julien. Alors il pousse tout ce qui le gêne, se blottit quelques
instants dans ses bras puis monte sur son épaule pour faire un petit câlin et
recevoir quelques caresses. Mais lorsque arrive l'heure où Julien doit aller
dormir, contrarié, montrant son mécontentement, il grogne, boude, et son
petit cœur se gonfle de chagrin. Il sait qu'il va être enfermé dans la cage,
que Julien lui a aménagée. Car ce petit coquin qui n'aime pas être seul dans
la maison, pour se venger, ronge les bas de portes, les pieds des meubles, sectionne
les fils électriques du téléphone, mange les plantes vertes, déchire à coups
de griffes les papiers peints et creuse fauteuil et moquette. Rassurez-vous, petits amis, dès que Julien est réveillé, comme il aime son lapin, et qu'il sait qu'il n'est pas fait pour être enfermé, il lui ouvre la porte de sa cage, le prend dans ses bras et le tient tout contre sa joue. Carlo est tellement content qu'il ferme les yeux et se fait tout tendre, tout affectueux. Il est un lapin nain très heureux, car il a, certes, plus de chance que ses cousins lapins fermiers, dont le triste sort est de finir en civet. Jeanne Toubeau |
Balade pour une femme égarée « La révolte » |
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Cette histoire est celle de la femme qui marche en silence Dans une avenue nommée « L'Errance » Elle pourrait très bien s'appeler « Laurence ou Florence » Elle essaie d'oublier son existence, Cette histoire est celle de la femme qui se perd A la vie, elle a décidé de lui déclarer la guerre Elle voit qu'elle file tout droit vers l'enfer Cette femme avec, en bagages, toutes ses blessures Elle longe en silence tous les murs Jamais elle ne parle du
futur Elle doute de quel côté « aller » Continue à divaguer Elle est devenue une femme cassée Elle n'a plus confiance en l'amour Elle lui a trop joué de sales tours D'elle, elle n'attend plus rien en retour Elle n'a plus de sortie de secours Elle croyait que la vie était belle Pas pour elle, plutôt cruelle ! Pas à ses pensées à elle Elle se fait des raisons Elle a perdu le sens des saisons Elle se fait aux beautés des paysages Et avance, la tête dans les nuages Sa vie se lit sur son visage Cette histoire était celle de la femme sans sourires Et dont ce récit ne fera pas rougir. Ecrit pour toutes ces belles créatures qui
souffrent, dû à l'Indifférence de l'homme. A ndré, Ecrivain |
Festival |
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Vive le thym et la lavande Le persil et le romarin, Dans mon minuscule jardin Des senteurs je fais la provende. La ciboulette a le cœur frais ; Près de la menthe sauvagesse La sauge esquisse une caresse, Un escargot rêve en secret. Plumes et becs sont à la fête, La souris passe son chemin ; La chatte est morte hier matin Et ma douleur reste muette. Geneviève Bailly |
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Poème après le premier pas sur la lune J'aimais la lune rousse
aux chemins de traverse, Seule à rester fidèle aux
cœurs adolescents Dont nous avons connu,
instants érubescents, Le bonheur, siroté sans
nulle controverse ! J'aimais la lune d'or,
faucille à la renverse De nos grands champs de
blés à peine efflorescents, Rêves de jour laissés à la
nuit de nos sens Mus des chaudes senteurs
que l'été seul déverse. J'aimais la lune absente
aux soirs capuchonnés, Celle que les enfants font
avec un gros nez Et qui fait miauler les
chats avec justesse. Si j'en parle au passé,
n'en soyez pas déçus : Toujours je l'aime autant… Mais j'ai quelque
tristesse En songeant que ce soir, on
a marché dessus. Jean-François Sautière |
Un âne et des abeilles |
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Ceci, c'est l'histoire vraie d'un âne et
des abeilles. Vers 1940, j'avais 12 ans,
mes parents habitaient près de l'église du village. On avait des abeilles. A
ce moment, le maire nous a interdit car c'était trop près. Alors mon père a
eu l'occasion d'acheter une petite maison qui se trouvait en dehors du
village avec jardin et pâture. Il a donc mis les ruches et aussi un âne qu'il
avait. Quelques années se sont
écoulées. Mon père a décidé de
vendre l'âne vers 1945 ou plus. Un couple le prend pour le payer après, mais
ils ont sans doute réfléchi... Ils disent qu'ils n'en veulent plus parce
qu'il mord. Ce n'était pas vrai, puisque moi, je suis photographiée sur son
dos. Il était très gentil. De ce fait, ils nous le rendent et mon père le
remet à la petite maison qui n'était pas occupée. Mais un peu plus tard, des
gens passent et entendent quelqu'un se plaindre, comme une personne. Mais en
fait, c'était l'âne : il avait été donner un coup de tête à une
ruche ! Voyez d'ici les dégâts : les abeilles l'ont attaqué et
piqué au naseau. Il se mourait avec des atroces souffrances. Une fois mort, mon père
l'a ramené à la maison pour le manger. Mais en route, il rencontre notre curé
qui lui dit : « Qu'est-ce que vous faites ? » Mon père
lui explique la situation. Le curé lui répond : « Surtout, n'en
faites rien, il est plein de venin et le foie est attaqué : vous allez
vous empoisonner ! » Alors, je ne me rappelle plus mais je crois
qu'il l'a enterré. Nous en avons eu un chagrin fou, surtout moi qui avais
dans les 14 ou 15 ans à cette époque, ainsi que mon grand-père qui vivait
avec nous. Depuis, on n'en a plus eu. Mais les abeilles étaient
toujours là car mon père avait tout le nécessaire pour le miel et ma mère en
vendait. Tout cela est loin. Moi aussi j'allais aider mon père ; et un
jour, j'ai eu des abeilles qui m'ont attaqué dans les cheveux. Vous savez, si
vous me lisez, je m'en rappellerai toute ma vie. Je ne veux pas vous dire mon
âge mais je suis très âgée, je suis même arrière-grand-mère. Maintenant, si vous voulez
l'histoire des abeilles… Quand, au mois de Mai, il
y avait des essaims, mon père les recueillait pour les mettre dans des ruches
vides : c'est qu'il ne faut qu'une seule reine pour commander les
ouvrières. Alors, s'il y en a une autre, il faut qu'elle s'en aille, c'est
comme ça qu'il y a un essaim. Quand il n'y a pas de reine, l'essaim retourne
à son domicile. Quand c'est la saison de
retirer le miel, en août, mon père enfume la ruche pour endormir les abeilles
avec un enfumoir. Il retire le haut où il avait des cadres bien remplis, bien
lourds. Il désoperculait les cadres des deux côtés avec une spatule. Et on
mettait les cadres dans une turbine, par 4, qu'il fallait tourner à la main
pour extraire le miel qui coulait dans des seaux protégés d'étamines. Puis on accrochait les
étamines à des supports pour laisser s'égoutter le miel dans un récipient en
grès. Et ma mère puisait dans le récipient pour remplir des pots que les
personnes apportaient. Par contre, ce miel, très naturel, durcissait au fur
et à mesure et quand c'était trop dur, la cuiller cassait. Après avoir extrait les
cadres, on les remettait dans les ruches pour l'année suivante. Car ces
cadres avaient une feuille de cire qu'il ne fallait pas trop abîmer. Mon père
ne prenait que les rehausses car, le bas, il le laissait pour que les
abeilles se nourrissent à l'hiver. Il y a bien longtemps de
cela, les années ont passé. Mais là où j'habite, j'ai eu en 2002 un essaim
dans le fond du jardin, que j'ai photographié. Mais il faut faire très
attention et être très prudent. Le voisin, qui en avait, est venu le
recueillir. Voilà toute l'histoire. I. B. |
Ciel d'étoiles |
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Il
disait "Oublie donc tes tourments, ce soir, et viens contempler
l'immensité de la voûte céleste ! Vois comme on se sent tout petit !
Perçois-tu ce sentiment de plénitude, cette sorte d'extase profonde ?" -Elle
lui dit : Le ciel est un couvercle lourd de menaces qui m’oppresse, qui
m'écrase et m'étouffe et me plonge dans un abîme sans fin. Il
disait "Sors de ta bulle et viens te réchauffer à la froide lumière des
étoiles. Ecoute-les, elles chuchotent entre elles des secrets mystérieux
venus du fond des temps." -Elle
lui dit : J'ai froid depuis si longtemps que même tes étoiles les plus belles
ne peuvent m'apporter aucun réconfort. Elles auront beau briller de tous
leurs feux, elles auront beau dessiner des mirages, je n'ai plus la force
aujourd'hui de m'abandonner aux chimères. Il
disait "Regarde comme la nature est belle, laisse là tes chagrins et
viens te ressourcer aux confins du cosmos." -Elle
lui dit : Le ciel est vide autant que mon cœur et je ne vois que de noirs
abysses où je voudrais pouvoir plonger pour m'y noyer. Alors
il dit "Cherche bien au fond de ton être et retrouve ton âme d'enfant.
Emplis tes yeux de cette poussière de diamant qui scintille dans le silence
de la nuit." -Toutes
ces étoiles dont tu admires la lumière ne sont que des corps morts sans
intérêt aucun, que celui qui te porte à rêver à des chimères. Et
puis il dit "Souffle donc un vœu vers la prochaine étoile filante que tu
verras et si tu y penses assez fort, il se réalisera." -Je
ne sais plus parler aux étoiles. J'ai tant prié et espéré que mes souhaits se
sont u sés sur les murs de l'indifférence et les anges se sont perdus dans
l'océan du firmament. Trop d'amertume et d'impuissance, de contretemps en
projets avortés, de mensonges en serments profanés, ont rongé peu à peu mes
espoirs. Je ne crois plus à ces fariboles, je ne veux plus rêver à des
étoiles mortes, ce ne sont que mensonges comme ces promesses jamais honorées. Ses
yeux éteints regardaient l'insondable... Thérèse e |
Açvine |
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Açvine 18/24 Mais ta flamme découvrira le dormeur fantastique dans le verger du berger Or, dis-tu ce bonheur à
l'aisance de l'eau tel un feu follet Parmi les fers du silence et la mie du soir à l'ombre des ombres Et pourtant, je me sens
partir me quittant je te pressens
mourir sous tes sourires
d'extase. Saint-Hesbaye Açvine 19/24 Mon corps de crucifié
s'effile d'une pâleur féline aux émois tuméfiés Enfance ma chanson comme la voix de l'âme exténuée d'écumes Complaît encore la
confiance de notre souffrance
généreuse au sein de l'étreinte L'aile de l'ancolie lénifie l'affligé soutiré de tant d'orgasmes. Saint-Hesbaye |
Samedi 7 juin, 00h31 |
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L'eau du lac était d'un noir d'encre magnifique en cette nuit de début Juin. La brise légère produisait de minuscules vagues et les reflets de la Lune sur ce miroir flottant donnaient un air féerique à l'endroit entouré d'arbres en tous genres, cachant bien le drame qui se jouait. Les cheveux bruns de la jeune femme flottaient autour de son visage qui s'enfonçait peu à peu dans l'eau, ses yeux marron étaient écarquillés, ses bras et ses jambes s'agitaient encore dans d'ultimes efforts pour remonter à la surface mais l'énergie de ce corps s'épuisait. L'eau était partout, dans ses poumons, dans ses yeux brûlants, elle imbibait ses vêtements, envahissait chaque parcelle de son être. Elle l'enveloppait, l'entourait, comme une araignée englobe sa proie de sa toile. Elle ne vit pas sa vie défiler devant ses yeux, non, elle n'avait pas le moindre regret, elle avait fait le jour sur cette histoire sombre et son âme en peine semblait enfin guérie, oui, enfin. Seul cela comptait pour elle. Bientôt, on ne vit plus qu'une ombre sous le miroir flottant, puis plus rien. Elle avait disparu dans le fond, comme engloutie par le lac. Elle n'entendit plus son cœur battre dans ses oreilles de même que ses poumons se résignaient à ne plus réclamer d'air. Il la dévisagea, elle le
contempla. Elle avait des sentiments pour lui. Mais tout allait trop vite.
Elle avait fait la moitié du chemin et lui l'autre. Mais maintenant, alors
qu'ils étaient ensemble, réunis, elle ne savait plus. La frayeur et
l'incertitude venaient se mêler à l'amour qu'elle ressentait. Comment
pouvait-elle être à la fois sûre de ses sentiments mais pourtant douteuse de
ce que pouvait lui réserver l'avenir avec cet homme ? Elle était
incapable d'exprimer ce qu'elle ressentait. Elle pensait toujours à lui, à
elle, à eux. Ces pensées ambivalentes la perturbaient. Elle l'aimait mais dès
lors qu'ils passaient trop de temps ensemble, elle se sentait comme prise au
piège, suffocante. Elle ne savait trop quoi faire de ces pensées. Elle était
persuadée d'avoir le courage, la force, d'affronter et vivre son amour. Elle
pensait avoir la capacité de le donner, mais aussi, et surtout, de le
recevoir. Seulement, ce n'était pas le cas. Car, en vérité, elle n'était pas
stable. Elle n'était pas prête à s'engager dans cette relation. Non, elle
n'était pas encore décidée à partager ce qu'elle ressentait avec l'être aimé
et concerné. Alors oui, elle était en train de lui tourner le dos, de partir,
de le planter, au terminal de l'aéroport. Mais non, elle n'avait pas de
regrets, non, ce n'était pas une erreur. Ce qui en aurait été une, c'était de
croire qu'elle pouvait assumer, aller se jeter dans la gueule du loup, pour finalement
se rétracter, se rendre compte qu'il était trop tôt. Elle avait la foi. Elle
croyait, du plus profond de son cœur, que si tous deux partageaient le même
amour, alors ils seraient amenés à se retrouver plus tard dans la vie, au
moment opportun, celui où tous deux pourraient donner et recevoir cette
affection, ce sentiment pur et innocent. L'amour, ça, elle y croyait dur
comme fer. Skyen |
Ah si j'étais riche |
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Je
ne m'appellerais pas Lhermitte Mais
sûrement Hilton ! Je
ne roulerais pas dans une caisse « pourrite » Mais
plutôt en Aston ! Je
lirais l'heure en Cartier , Pas
sur une montre de Supermarché ! Bien
sûr je m'habillerais chez J. P., Pardon,
je voulais dire chez Jean-Paul Gauthier ! Je
prendrais soin de mon corps, Et
me parfumerais de Dior, j'adore !!! J'exposerais
ma plastique Et
ferais toutes les boutiques chics ! Me
décolorerais en blonde. Et
ne perdant pas une seconde, J'irais
faire ma bombasse, Roulant
du cul à chaque terrasse ! Les
p'tits jeunes baveraient À
la vue de mes seins siliconés ! Pour
m'accompagner au Casino, Je
choisirais un gigolo, Assurément,
j'opterais pour le plus beau ! Histoire
de faire jalouser mes rivales, sachant Que
tout le gratin serait dans la salle. Je
croiserais mon amie Claudia qui me dirait : Oh
oui, Sandrine, j'ai une nouvelle voiture. Je
lui répondrais : Ah oui ? Claudia, Moi,
j'ai de nouvelles chaussures ! Puis
Georges serait là aussi, Il
me gonflerait avec sa nouvelle cafetière Laquelle
je n'en aurais rien à faire ! Franchement
ça fait peur quand tu imagines À
quoi se résume leur vie ! Non,
non ! Tout compte fait, je reste comme je suis. Dans
ce milieu qui n'est pas le mien, Je
crois que je m’ennuierais, me lasserais. Moi,
j'ai besoin de créer, sans cesse d'inventer, Trouver
des solutions pour chaque petit souci. Dans
cette société, truffée de maquettes de préfabriqué, Il
n'y a pas la place pour un monde serein ! Sérieux !
Mais où va-t-on ? Mes amis, ça craint !! Mais
que sera le monde de demain ? Je
n'ose l'imaginer ! C'est
bien pour cela qu'en toute simplicité, Bonté
et humilité, moi, je poursuis mon chemin, Celui
que j'ai choisi, que je me suis tracé, En
m'efforçant surtout de ne pas m'en égarer. Sandrine Lhermitte Dubois |
Poème
(aéroclub) |
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Si tu as des parents prêts à tout faire
pour toi, ou plus tard, un bon job qui t'apporte
l'aisance : pouvoir enfin distraire du salaire de
ton mois de quoi réaliser le rêve de ton enfance, y consacrer souvent le temps de tes
loisirs sans trop mettre en péril l'amour de ta
compagne, si tu goûtes toujours le suprême plaisir de découvrir du ciel les villes et les
campagnes, si tu es rigoureux en restant détendu, ne transgresse jamais ce qui est
défendu. Si tu sais écouter la voix de la
prudence, par trop faible visi, renoncer à voler, si tu sais accepter, sans montrer
d'impatience, le retard de l'avion que tu as réservé, que tu sois confirmé ou encore en école, si tu fais avec soin ta visite pré-vol, récite, point par point, ta feuille de
check-list, si tu vas posément quand tu rejoins la
piste pour ne pas chahuter les instruments de
bord, si lorsque tu décolles, tu ne perds pas
le nord, mesures justement le vent qui te dévie pour conserver le cap que tu as défini, ne pas te retrouver au-dessus de
Merville quand tu as décidé d'aller à
Charleville, trouver, pour t'annoncer, juste les mots
qu'il faut, sans monopoliser la fréquence radio, surveiller ton badin au moment
d'arrondir, te poser en douceur et ne pas rebondir, si tu sais quelquefois prendre éponge et
seau d'eau pour enlever la boue, l'herbe et les
insectes, rendre à ton appareil la propreté
correcte, alors tu nous rejoindras, satisfait, le
front haut, fier d'avoir maîtrisé l'avion, le vent,
les cieux. Le chef pilote, voyant la lumière de tes
yeux, te dira : « Tu commences à
être un bon pilote, je suis content de toi, mon pote ». Marcel Lesage |
Je m'appelle Séléna Héra Chapitre 8 : Amélioration |
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Essayant de ressentir la
vie autour de moi, je tentai de sortir mes crocs. Aucune réaction. Je
réessayai plusieurs fois en vain. Que se passait-il ?
Je ne comprenais rien. Pourtant, ça fait deux jours qu'ils sortent seuls et
là, rien. Je trouvais ça étrange. Regardant ma montre, je sortis des bois.
Tant pis. Prenant mes jambes à mon cou, je fis tout mon possible pour aller à
l'arrêt de bus et j'arrivai juste à temps. Ce n'est pas de tout repos, la vie
humaine ! Je repris mon souffle en 2
minutes en montant dans le bus. Arrivée de nouveau au collège, j'allai mettre
ma tenue de sport. Jogging basique et noir comme mon âme. Baskets moelleuses
et petit haut à manches longues. Oui, je sais que des manches longues, c'est
ringard pour la gym mais je vous rappelle que je ne transpire pas et que ma
peau « répond » à la lumière du soleil. J'allai attendre mon
professeur dans la cour quand quelque chose se produisit : Devant moi une bagarre
éclata et le sang coula du nez d'un participant. Aussitôt je vis rouge. Mes
crocs s'allongèrent, mes yeux changèrent de couleur et mes facultés me
frappèrent en plein visage. Me voilà vampire en pleine journée ! Malgré
tout, ma surprise ne suffit pas à arrêter cette transformation. La soif de
sang était trop forte. J'allais me jeter sur lui quand une main me tira en
arrière. -Que fais-tu ? Tu es
folle ! Tu ne peux rien faire, laisse-les se débrouiller sans toi !
me murmura Émilie. Reprenant mes esprits, je
tentai de lui cacher mon visage. Ma capuche m'aurait été utile mais
malheureusement je l'avais laissée au vestiaire. Je murmurai un bref
« désolée » et m'enfuis me cacher dans un toilette. Les autres filles me
regardèrent passer avec des sourires aux lèvres. Elles devaient penser que
j'avais mes règles pour courir comme ça. Émilie arriva. Je la
sentais. Elle sentait les épices et la rose : une odeur assez agréable.
Avec elle, je ne ressentais aucune envie de sang. C'est comme si le fait de
l'apprécier m'empêchait de lui montrer le monstre que j'étais. -Séléna !
Séléna ? Je sais que t'es là. Allez, sors, on va être en retard !
C'est pas grave, ce qui est arrivé, t'as juste voulu les séparer, c'était
sympa de ta part mais faut pas recommencer ça. Les mecs d'ici ne te
pardonneront pas la prochaine fois. Elle était juste là, derrière ma porte. Reprenant doucement mon
apparence humaine, je lui ouvris. Elle m'adressa un immense sourire et me
tira de cette cabine malodorante. Nous repartîmes donc vers
le sport. Arrivées aux vestiaires, toutes les filles se changèrent. Elles ne
se sentaient pas gênées de se mettre en simple tenue devant les autres alors
que moi je trouvais ça horrible. -J'y vais. On se retrouve
dans la salle ? Désolée, je ne me sens pas à l'aise, murmurai-je à
Émilie avant de sortir. J'arrivai dans l'immense
gymnase. Il y avait plusieurs compartiments. L'escalade avec son mur, les
paniers de basket, barres de gymnastique et j'en passe. Me voyant déjà prête et la
première arrivée, le prof M. Watre me sourit et me dit que je pouvais commencer
à courir. Le but étant de s'échauffer en courant tout autour du terrain. Je
fis cet exercice avec plaisir, ça faisait du bien de détendre mes muscles de
cette façon et ça me relaxa immédiatement. Petit à petit, mes camarades
arrivèrent et se mirent à courir autour de moi. Je fus rapidement rejointe
par mon amie. Elle courait vite mais avait beaucoup de mal à reprendre son
souffle. Je ralentis pour pouvoir l'aider à respirer. -Ça va ? lui
demandai-je. -Non… J'arrive pas… J'ai
mal… A son ton, je compris
qu'elle n'allait pas tarder à s'évanouir. L'attrapant par le bras, je nous
mis sur le côté et la forçai à s'asseoir. -Arrête… Tu vas avoir des
ennuis… Le prof arrive ! -Que se passe t-il
ici ? Pourquoi avez-vous arrêté de courir toutes les deux ? -Monsieur, Émilie a fait
un malaise. Elle a trop forcé, je pense et je l'ai assise pour qu'elle se
repose. -Merci Séléna mais tu peux
retourner courir, je me charge de ta camarade. Hochant la tête, je
repartis courir avec les autres et pendant ce temps, M. Watre l'assit sur une
chaise et lui donna du sucre. Cinq minutes après, elle
était apte à reprendre. C'est drôle, ce qu'il faut
pour les humains ! Du sucre, de l'eau et hop ! C'est reparti !
Nous, c'est pas la même chose : quand on arrive à nous blesser, c'est
comme si on signait notre arrêt de mort. -C'est bon ! Vous
pouvez venir ici et m'écouter ! Je vais vous expliquer ce
qu'on va faire cette année. Nous nous rassemblâmes
devant son bureau et attendîmes qu'il parle tout en étant assis. Autour de
moi, ce n'était que murmures et regards. Ce que je pouvais me sentir mal à
l'aise ici. -Bon ! Alors cette
année, on va faire quelques sports un peu communs les uns aux autres mais
vous verrez, ça devrait vous plaire. Nous allons donc commencer
par le basket-ball. Autour de moi, les cris de
bêtes sauvages masculins commencèrent en crescendo. Le prof expliqua qu'on
commencerait par des exercices par deux avant de faire des matchs. Je fis forcément équipe
avec Émilie. On devait se lancer le ballon 20 fois sans qu'il tombe, puis 20
fois avec un rebond et ensuite on devait mettre des paniers. Et ben, je dois avouer que
c'est un sport qui me plaît énormément et en plus, je n'ai pas raté un seul
tir ! Ils sont tous rentrés ! Même le prof est venu me féliciter et
les gars me regardèrent différemment, je dirais même avec de l'approbation.
J'ose espérer qu'un jour ils m'apprécieront. -C'est très bien !
Nous avons fini pour aujourd'hui. N'oubliez pas qu'il y a des douches dans
les vestiaires et qu'elles ne sont pas là pour rien. Ouf ! Enfin finie,
cette journée ! Je cours littéralement dans les vestiaires et me
changeai rapidement pour ne pas que l'on me voie. Trop tard ! -Non mais, vous avez vu
son soutif ! Ici, c'est pas les œufs aux plats ! cria une harpie de
ma classe en s'esclaffant. Le rouge me monta aux
joues alors que j'entendais les rires fuser autour de moi. Je finis de me
rhabiller et m'échappai de cette bande de hyènes. Dehors, je rejoignis les
garçons prêts à sortir. -Bonjour, tu es Séléna,
n'est-ce pas ? Pas trop dur, cette rentrée ? me demanda un garçon
sympa en me souriant. -Si, c'est l'enfer mais je
vais me débrouiller. Tu t'appelles comment, toi ? -Moi, c'est Melvin,
enchanté de faire ta connaissance. Il avait de bonnes ondes
et sa bonne humeur me fit du bien aussitôt. -Tu manges avec moi demain
à la cantine ? Je connais quelques potes qui t'apprécieront
certainement. -Oh, je suis désolée mais
je mange chez moi le midi. J'habite pas trop loin et je préfère comme ça. -Je suis désolé, je ne
voulais pas te mettre mal à l'aise, au contraire. Je voulais juste t'aider. -Mais ce n'est pas contre
toi ! Mais moins je vois ces harpies et mieux je me sens, tu vois. -Ah OK ! Excuse-moi,
j'avais pas compris. C'est vrai qu'elles sont spéciales mais on s'y habitue
au bout d'un certain temps, enfin je crois. A ce moment-là, nos
regards se croisèrent et nous éclatâmes de rire, ça faisait beaucoup de bien
de rire de ces filles qui se prenaient pour des reines. Émilie arriva dans
l'intervalle et me regarda. Elle avait l'air contente de voir que je
souriais. -Juste pour info, on peut
sortir, c'est bon ! Tu viens, Séléna ? On va rater le bus. Sinon,
rentre à pied mais j'aimerais bien qu'on parle un peu avant demain matin. -Oui, c'est bon, je te
suis, à demain Melvin et merci. -Merci pour quoi ? De
t'avoir fait sourire ? Mais de rien, tout le plaisir était pour moi.
Allez, à demain les filles. Il partit d'un pas rigolo
sans se retourner. Je ne pus faire autre
chose que de le regarder mais pas pour ce que vous croyez. Je l'appréciais,
c'est tout. Et c'est tout ce que j'ai dit à Émilie quand elle m'a cuisiné
dans le bus ce jour-là. Rentrant à la maison, je
décidai de commencer ma peinture comme prévu. Je mis tous les meubles dans le
coin le plus reculé de ma chambre et commençai donc par le rouge. Quand toute
ma chambre fut repeinte en rouge, je fis de belles roses noires avec l'autre
peinture, ça ressortait super bien et c'était vraiment ce que j'avais en tête
ce jour-là. Je remis toutes les affaires à leur place sans les coller au mur
à cause de la peinture qui n'était pas encore sèche et voilà le
travail ! Plus qu'à faire mon sac pour demain, manger et attendre
l'heure pour rejoindre Guilain. Là, j'avoue que j'étais assez pressée de le
revoir. MELANIE |
Les mots magiques
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La vie est constellée de fabricants de mots
magiques ; d’ailleurs, au fil du temps, je me demande même si on ne
marche pas qu’à ça. Ça commence tout gamin avec des : « Si tu
n’es pas sage, le père Noël ne passera pas !... » Après la
bêtise : « Je vais le dire à ton père !... » Après
l’école : « Avec ces notes désastreuses, c’est la pension
assurée !... » Après la première cuite : « Va t’inscrire
à l’armée !... » Utilisés par les parents, ils sont les garants
d’une tranquillité relative ; le panel est large et dépend surtout de
celui qui les reçoit et de son âge… Forcément, il y a les mots magiques, ceux qui
ouvrent les sésames, tels les : « S’il vous plaît »,
les : « Bonjour », les : « Pardon »,
mais ils se perdent, ceux-là ; ils sont en voie de disparition, le
siècle dernier les a enterrés avec lui. « Garde-à-vous !... »
« Repos !... » « Vous pouvez disposer !... »
sont les principaux sésames de la caserne mais ils sont révolus, eux aussi…. Bien sûr, il y a les abracadabras, les
« Endoloris » chers à Potter, mais ça ne marche pas, sinon dans les
salles de spectacles et dans les cinémas… Nous-mêmes, nous sommes une véritable fabrique de
mots magiques ! Tenez : au chien, par exemple ! « On va
promener ?... » « Où t’as mis ta baballe ?... » Si
vous le voyiez frétiller de la queue !... « Si vous ne prenez pas vos médicaments,
pépé, vous n’aurez pas votre soupe !... » « Pas de piqûre, pas
de télé !... » « Si vous n’êtes pas sage, votre fille ne
viendra pas vous visiter !... » sont surtout prononcés à la maison
de retraite… Au défunt, il reste les mots magiques du Salut,
adressés à l’occasion toute neuve de son départ, mais ils aident surtout les
survivants… Enfin, il y a les formules magiques du notaire qui mettent tout
le monde au diapason de l’intérêt, pendant qu’il décachette l’enveloppe
familiale. Dans le courant d’air de sa fenêtre entrouverte, on entend : « Si
tu n’es pas sage, le père Noël ne passera pas… » et tout recommence… Pascal |
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Sept d’un coup
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A l’opposé de son cousin
proche qui exaltait la subordination, le roi Conjonction prônait la
coordination ; coordination des gestes, coordination des mots,
coordination dans la mouvance générale au seul profit du bien-être commun,
c’était son credo, le fer de lance de son sceptre, l’idéologie générale du
gouvernement de son royaume. La coordination n’est-elle
pas l’antichambre de la cohésion et, par-delà, la compréhension des Choses,
jusqu’à apprivoiser l’Unisson ? La coordination de la Nature, le soleil,
les éclairs, la pluie, le tonnerre, et l’arc-en-ciel délivrant ses couleurs
dans un ordre assorti, était son plus bel exemple. Il administrait son peuple
avec ses préceptes d’organisateur et il était aimé pour cette seule
vocation d’assembleur. Pour la fédérer à son
idéologie, mais surtout parce qu’il l’aimait, il se maria avec une
proposition indépendante toute assujettie à sa cause. Majuscules, points de
suspension, points virgules, voyelles, cédilles, et des phrases entières
assistèrent aux noces. Les trémas, les accents aigus et circonflexes tirèrent
leurs chapeaux en ovationnant les mariés. Au banquet, on vit des adjectifs
s’accorder en genre et en nombre avec leurs noms, parenthèses et guillemets
s’ouvraient et se refermaient en applaudissant ; comme d’habitude, les
pronoms cherchaient leurs sujets et les conjugaisons n’étaient présentes qu’à
titre indicatif. Ils eurent plein de compliments d’objets directs et
indirects. Les points d’interrogations s’interrogeaient, les points
d’exclamations s’exclamaient et les points à la ligne auguraient de nouvelles
agapes. Noms propres, noms composés et noms communs furent tous invités au
grand bal. Sur la piste, orthographe et syntaxe dansaient ensemble tandis que
des métaphores jouaient les figures de rhétorique avec des litotes en
goguette. Çà et là, des asyndètes étaient venues, avaient vu et avaient
dansé ; les énallages avait leurs figures de substitution ; les
épiphores répétaient leurs mouvements de danse ; les traits d’union
étaient leurs traits d’esprit. La coordination battait son plein, seul,
l’austère invariable restait dans son coin… De leur union d’Amour, naquirent sept filles ! Sept d’un coup ! Un coup de maître, un coup de roi ! Oriana, Maissan, Oumaya, Etelvina, Doncina, Nina, Carlina ! Si Oriana est décisive, Maissan s’oppose, Oumaya est alternative, Etelvina est additive, Doncina est conséquente, Nina est négative et Carlina relie les propositions. Petites, passe encore, mais maintenant qu’elles sont grandes, quand le roi Conjonction cherche ses filles dans son château des Coordinations, on l’entend crier : « Or mais ou et donc ni car ! »… Pascal |
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