SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°53

PRÉCÉDENT

51 52 53 54 55 56 57 58 59 60

Septembre-Octobre-Novembre-Décembre 2017

a

 

Illustration BD page 2

Patrick MERIC

JEUNES

 

Poésies de l’Ecole Janssoonne   page 3-4

Sous l’égide de St Hesbaye

Mémé, Maman   page 5

MARINETTE

Désir   page 5

Lycée Jacquard- Caudry

Disparition   page 27

Lycée Jacquard- Caudry

Dis-moi dix mots (extrait)       page 6-7

SKYEN

HUMOUR-PATOIS

 

Amuserie   page 8

Jean François SAUTIERE

Comment écrire …- Jeu d’un carnet rose  page 8

HERTIA-MAY

Passé simple    page   9

Inconnu

Les Champignons    page 10

Maurice MARICHAL

Les Coulonneux   page11

Léonce BAJART

Pensée    page -8-9-16-18-21-23 

Hector MELON D'AUBIER *

ADULTES

 

 

Trop Tard   page 5

Jérémy DESSAINT

La plus belle fleur   page 12  

André ÈCRIVAIN

Précipice    page 12

Maria-Carméla DUHIN-CARNELOS

La Rentrée    page  12

Reine DELHAYE

AÇVINE page 12-13

SAINT-HESBAYE *

Juste un au revoir   page 13

Christelle LESOURD

Prunelle     page 13

Geneviève BAILLY

Le Temps des Vaches   page 13

Henri LACHEZE

Une Musique    page 14

ANGELIQUE

Abandon  page 15

Sandrine  Lhermitte Dubois

Roméo   page 16

I. B.

Ma Gourmandise....page 17

Julien BURY

L’Arrivée du printemps   page 17

Gérard ROSSI

Je me souviens    page 17

Albert JOCAILLE

Saisons   page 18-19

SAINT-HESBAYE

De cette Chrysalide   page 19

Bernard SIMON

Les gens d’Amour   page 19

Marcel LESAGE

1917   page 19

Roger DEVILLER

L’Echo du lac   page 20

Maria-Carméla DUHIN-CARNELOS

CHANT ROYAL   page 21

Krystin VESTARALEN

Poupette a des chiots   page 22

Jeanne TOUBEAU 

Le Cheval   page 23

Thérèse LEROY

Le Temps   page 25

HERTIA-MAY

 

NOUVELLES

 

Je m’appelle Séléna Héra page 24-25 

MELANIE

Les Roses de l’Automne    page 26-27

PASCAL

Hommage à nos Frères canadiens   page 28

Roger DEVILLER

DIVERS

 

Bertry   page 31 

OMC

 

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AVIS DE CONCOURS

 

 

Editions littéraires

 

 

* Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 1

 

Ecole Janssoone de Caudry

sous  l'égide de Saint-Hesbaye

 

 

Ecole Janssoone de Caudry

sous  l'égide de Saint-Hesbaye

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

C'était un bête de copain

 

C'était un bête de copain.

Il parlait tout le temps.

Il était puni à chaque récréation.

En plus, il faisait du bon temps.

 

C'était un imbécile de copain.

Il oubliait ses affaires.

À chaque fois le maître dit :

Rentre, va les chercher.

Maxence Toilliez

 

 

Le monde des animaux

 

L'oiseau du monde des animaux.

Il était gentil et très beau.

Un bon client qui s'appelle Enzo.

Il adore les crapauds.

 

Un jour, un robot est venu

Deux jours après, on ne l'a plus vu.

Un gorille a cassé la grille.

Encore lui le gros gorille.

 

Cinq ans plus tard le robot est revenu.

Des gens l'ont vu, il est revenu.

Un gorille est mort, non.

Pourquoi il est mort mon gorille.

 

 

Chez moi

 

Chez moi, dit la petite fille,

Le soleil brille dehors.

J'aime les billes.

Les garçons j'adore.

 

Chez moi, dit le petit garçon,

J'ai un coffre au trésor.

J'ai des pinsons et des glaçons.

Aussi des pièces d'or.

 

Chez moi, dit la petite fille,

Je joue à la marchande.

Je touche les quilles.

J'aime la viande.

Méline Hoyez

 

 

Les vacances

 

Pendant les vacances, je partirai à la montagne.

Toi, tu seras en Bretagne.

On s'enverra des cartes postales

Que nous écrirons sous les étoiles.

Vous irez à la mer.

Ils prendront un bol d'air.

Valentin Bétérous

 

 

L’Avenir

 

Quand je penserais à l’avenir

tu reviendras dans mes souvenirs

Il n’y aura pas un jour sans toi

Nous te verrons toujours comme un roi

Vous qui  chercherez nos cœurs

Ils se trouverons tout près de mon bonheur

Lauryne

 

Le zoo des singes

 

Un jour, des visiteurs ont libéré des singes

et ils ont volé la nourriture des animaux...

Mais la police était là, c'était fichu.

Du coup ils ont eu trois ans de prison.

Quand les trois ans étaient passés, ils ont recommencé.

Mais là, ils ont réussi cette fois.

Mais ils étaient déguisés en singes et se font rattraper et ne recommencent plus jamais.

Maxence Toilliez

 

 

Je suis

 

Je suis le ballon qui s'envole dans le ciel.

Je suis le robot de l'intelligence.

Je suis le renard dans la forêt.

 

Je suis un coquelicot dans la nature.

Je suis un cœur rempli d'amour.

Je suis une petite fille qui cherche son chemin

 

Je suis un article des droits de l'homme.

Je suis un smiley qui sourit.

Je suis la star d'Hollywood.

Maëlys Burlion

 

 

Quand la vie est un auteur

 

Quand la vie est un auteur

Chaque jour est un poème.

 

Quand la vie est un poème

Chaque jour est une phrase.

 

Quand la vie est une phrase

Chaque jour est un mot.

 

Quand la vie est un mot

Chaque jour est une lettre.

 

Quand la vie est une lettre

Chaque jour est un poète.

Méline Hoyez

 

 

Le Touquet

 

J’irai au Touquet.

Tu joueras au volley.

Elle construira des châteaux de sable.

Nous surferons dans les vagues.

Vous ferez les magasins, et,

Ils regarderons les dauphins.

Charlotte Denizon

 

 

Le Voyage parfait

 

Je partirai en voyage

Tu n’oublieras pas tes bagages

Il prendra l’avion

Nous n’aurons pas de circulation

Vous arriverez sans être fatigués

Ils visiteront la ville animée

Elisa Leveaux

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

La tortue et l'escargot

 

Un jour, dans une forêt les familles tortue et escargot se croisèrent sur le chemin. Une heure plus tard, la tortue s'est retournée et les escargots sont venus l'aider. Deux jours après, les escargots sont tombés dans un trou. Les tortues sont venues les aider. La semaine suivante, il fera très chaud. En Espagne il fait chaud et la famille tortue habite là-bas. Un jour, ils demandent à la famille escargot de venir. La famille escargot venait d'arriver en Espagne, le voyage s'était bien passé. Un jour après, la famille tortue a dit qu'ils pouvaient rester vivre ici.

Maxence Toilliez

 

 

Le monde à l'envers (1)

 

Il était une fois un pays où tout était à l'envers. Au lieu de regarder la télé, les enfants cuisinaient.

Les devoirs qui s’écrivaient là s'effaçaient. Dans les séries, les personnages principaux étaient ceux qu'on voyait le moins. Les élèves dirigeaient la maîtresse. Les briques étaient vertes. L'alphabet commençait par la lettre Z. Quand on allait aux toilettes, on tirait d'abord la chasse d'eau. Les élèves écrivaient sur le tableau tout ce qu'ils voulaient. Les vaches rugissaient et les lions meuglaient. C'étaient les rêves qui me rêvaient. En conjugaison, le verbe être était le verbe avoir. L'année commençait en décembre et elle se finissait en janvier. On apprenait les leçons après les évaluations.

Maëlys

 

 

Le monde à l'envers (2)

 

Il était une fois un pays où tout était à l'envers. Les livres apprenaient dans les gens. Les ballons marquaient des buts avec comme balle les gens. Le tigre miaulait et le chat rugissait. La terre était plate. Paris était la campagne. La nourriture mangeait les gens. Au sud, c'étaient les corons. Les crayons écrivaient sur les gens. En Antarctique, il faisait 45° et au désert -50°. Le garagiste cassait la voiture que les gens avaient réparée. La gomme écrivait et le crayon effaçait. Le matin, je dormais et la nuit je me réveillais. L'ogre était petit et la fourmi aussi grande qu'une maison.

Valentin Bétérous

 

 

 

 

 

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Ma mémé de Istres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bien que le jour se lève,

Toi tu te rendors.

Dans ce sommeil éternel,

Tu reposeras :

Paix et âme peuvent partir sans querelle, sans soucis.

Va retrouver les tiens qui sont aux cieux.

Pour ce qui est de ce que tu as fondé,

Nous veillerons les uns sur les autres.

Marinette

 

Cercle vicieux

 

Quand le vent tourne…

Et bien maintenant c'est mon tour

De regarder les autres me danser autour.

Marinette

 

Ma maman

 

Quand j'ai froid, je t’implore

Et je vois de nouveau le soleil

 

Qui me réchauffe et me réconforte.

Quand je ne sais pas dans quelle direction

 

Aller, tu me montres le chemin

Et m'éclaires dans la bonne direction.

Bien à toi, ma maman à moi.

Marinette

 

 

 

 

 

 

 

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Désir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Écris-moi tes amours, tes pensées, tes envies,

Écris-moi si tu veux un jour de ma vie,

Je me vois dans mes larmes cachées chaque soir,

Je ne veux plus jamais prendre le risque de te voir.

 

J'ai trop imaginé ta main sur la mienne,

J'ai trop voulu te sentir à mes côtés,

Maintenant je suis là dans cette chambre vide,

J'attends de recevoir le moindre signe.

 

Je crois que tu avances sans vraiment savoir,

Ou tu recules sans vraiment comprendre ni voir,

Ce qu'un cœur peut ressentir ou subir,

Dans une vie qui fait mal à en mourir,

 

Tes sanglots me surprennent trop souvent,

Plus j'y pense, plus j'ai mal, plus je me ferme,

Autour de moi qui me comprend vraiment ?

Je n'ai plus confiance, je ne sais plus quoi faire

 

Je poserai ce message inconnu,

Ferai tout pour partir et oublier,

Mais me cacher serait-il possible ?

Il n'y a que le ciel pour ne plus revenir.

 

L'imagination commence par un baiser,

C'est déjà le début de la souffrance,

Puis imaginer bien plus ! Toute une vie,

Apparaît une âme désarmée sans désirs.

 

Lycée Jacquard de Caudry

2nd1 2006

 

 

 

 

 

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Trop Tard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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N'attends pas le jour d'après,
Très très loin déjà je serai.
Je t'ai laissé une chance,
Tu ne l'as pas prise à l'évidence.


Je me suis sauvé
De tes bras enlacés.
La prochaine fois serre les très fort,
Ou c'est seul que tu regarderas l'aurore.


Moi je pars vers une autre vie,
Tant pis si tu ne m'as pas suivis.
J'ai plein de choses à découvrir,
Toi, tu préfères les fuir.


J'irai dans d'autres bras
Me réchauffer si j'ai froid.
Les tiens sont déjà réservés
À une personne que tu continues d'aimer.


Restons de simples amis
Et continuons chacun ainsi.
Ça ne me rend pas si triste,
Car sans nul doute,


Cela signifie que nos vies
Ne doivent pas être unies.

 

Jérémy Dessaint,

 Caudry 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dis-moi dix mots...

(suite et fin)

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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- Ne... ne me pose pas de questions, articule t-il en butant sur les mots.

- Les médias vous disent islamiste. D'après eux, vous seriez un terroriste. Mais c'est faux, affirmai-je. Vous n'en êtes pas un, pas vrai ? Si c'était le cas, on serait déjà tous morts à l'heure qu'il est, insistai-je, ignorant les regards foudroyants de deux enseignants qui croient qu'avec mes questions, je signe leur arrêt de mort.

- Je... j'ai tiré... deux fois, bégaye t-il.

- Deux fois, oui, mais vous n'avez tué personne. Je ne suis que blessée, assurai-je tout en sachant que ma plaie n'est tout de même pas anodine.

 

Mais tout est bon pour le rassurer, l'amener à se confier. Je veux faire en sorte qu'il parle, face à l'objectif de la caméra qui n'a jamais cessé de fonctionner, de son passé, de ce qui l'a poussé à garder en captivité quarante-six enfants et quatre enseignants.

- Vous êtes syrien, n'est-ce pas ?

- Oui, ingénieur syrien... murmure t-il.

 

Un ingénieur qui fait une prise d'otages ? Bon sang, mais comment des êtres aussi sensés peuvent-ils dévier de la sorte ? De plus, depuis mon arrivée, il n'a pas fait la moindre référence au sujet de l'Islam.

- Vous êtes venu en France à quelle occasion ? l'interrogeai-je, faisant de mon mieux pour conserver ma zénitude.

 

Il ne tique pas devant la caméra, depuis plusieurs minutes que je lui fais passer une sorte d'interrogatoire. Cela m'étonne mais je le garde pour moi. Tout à coup, je comprends qu'il souhaite peut-être être filmé. Mais dans quel but ? Serait-ce… en guise d'explication avant de commettre un attentat ici même ? Non, non, je délire complètement. Je suis perdue, avec tout ce qu'il se passe concernant les islamistes radicaux, le djihad, les terroristes, il semblerait que tout le monde se soit emmêlé les pinceaux. Tout cela n'est qu'un terrible malentendu, j'en suis persuadée.

 

- C'était pour… Enfin, en Syrie, j'ai fait une découverte importante, par pur hasard. J'ai convié quelques amis ingénieurs aussi, et scientifiques, afin de leur parler de ma découverte… Parmi eux, il y avait Sébastien Novet, un français. Il m'a volé ma découverte. Il a déposé un brevet, tout va lui revenir alors que c'est moi qui ai travaillé durant près de trois ans. Je ne pouvais pas le laisser s'en tirer comme ça… Je suis devenu fou de rage, j'ai pris l'avion pour Paris. C'est la capitale, je n'avais rien prévu, non, vraiment rien. Les enfants étaient là, dans cette école, et j'étais dans la capitale. Quoi de mieux pour revendiquer ma découverte ? Mais tout a dérapé. Je ne comptais pas blesser quelqu'un et je ne voulais pas non plus tirer le premier coup mais… un des petits s'est mis à pleurer et à courir, réclamant ses parents. J'ai paniqué. Maintenant, je ne sais plus quoi faire. Il est trop tard pour reculer.

Je me sens faiblir devant les aveux d'Ali Benhima. Mais ce n'est pas le moment de lâcher prise. Encore un petit effort, juste le temps que l'on soit délivrés, pour Raphaël. Tandis que mes yeux cherchent à se clore et que mon énergie me quitte peu à peu, tout ce à quoi je pense, c'est à la définition de sérendipité, laquelle correspond parfaitement à la découverte incongrue de l'ingénieur. C'était monsieur Richard qui nous l'avait expliqué, mon professeur de Sciences au lycée. J'ignore pourquoi cela me revient seulement à cet instant. J'inspire profondément et me reprends, tentant de convaincre Benhima.

- Il est encore temps… vous savez.

 

Quelques enfants s'approchent de moi et me demandent si je vais bien. Mais il m'est de plus en plus difficile de respirer. Les professeurs les tirent en arrière, les réprimandant en douceur. J'entrouvre les yeux, découvrant Benhima en proie au doute. Brusquement, la porte de la réserve s'ouvre. Au ralenti, je vois Ali se retourner et tirer par réflexe sur des policiers lourdement armés et protégés des tirs par leurs gilets pare-balles. Je ferme les yeux, soulagée. Nous allons être libres. Désormais, je peux m'endormir tranquillement, sans craindre pour les autres. Sans craindre pour Raphaël qui, je le sais, ira bien. Je donne mes dernières forces pour éteindre la caméra.

 

Mardi 17 juin, 18h24

 

« - En cette journée mémorable, j'ai le privilège de vous annoncer qu'Ali Benhima a été neutralisé il y a de cela un peu plus de deux heures. Aucune victime n'est à déplorer parmi les otages. En revanche, il se trouve qu'il y a deux blessés. Une journaliste, dont nous ne citerons pas le nom, a été blessée par balle à l'épaule : elle est dans un état critique, les médecins font tout ce qu'ils peuvent pour la sauver. Le deuxième est le terroriste, blessé par balle lui aussi : il est actuellement au bloc opératoire, mais d'après les médecins, ses jours ne sont pas en danger. Nous en saurons probablement davantage dans les prochaines heures. Nous souhaitons tous nos espoirs et vœux de rétablissement à la famille de la journaliste. »

 

Jeudi 9 décembre, 20h52

 

« - Ce soir, nous sommes fiers de vous présenter, pour la première fois à l'écran, « Ali Benhima, toute la vérité », le reportage exclusif tourné par Marie Dretigny, reporter et journaliste de talent, qui nous a quittés de manière tragique ce dix-sept juin 2014, lors de la prise d'otages durant laquelle elle filmait ce magnifique documentaire. En la mémoire de Marie Dretigny, écoutons et regardons. Bravo à elle pour son audace et son courage qui lui auront valu de nombreuses récompenses posthumes.

 


Skien

 

 

 

 

 

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Comment écrire dix fées ramant

(Inspiré de Marc Vincent)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Le long matin d'un thon malin

Inuit inouï

Soute de la caverne, voûte de la caserne

Mâle viril ou mal viral ?

Finissez votre assiette de bouillabaisse avant que tout le monde ailloli !

Dans ce temple, on ressent l’humilité des Dieux, mais aussi l’humidité des lieux !

Du bidon cuité ou don d'ubiquité ?

Mille et une nuits ou mille et un ennuis ?

La chansonnière et la crécelle, la chancelière et le cresson.

L'année du porto ou l’athée du porno ?

Un moustique russe ou un mousse rustique ?

Les mouettes changent et les chouettes mangent.

Dans un murmure, elle lui dit : le vieux mur est recouvert de mûres mures.

Train ou drain à l’œil ?

Il porte une lourde valise jusqu'aux portes de Lourdes.

Un gardon coûteux ou un cardon goûteux ?

Drôle de trône ou drone de troll ?

Le dieu catholique d'un lieu cathodique.

L'as gastronomique ou le gaz astronomique ?

À Noël, au camp de naturisme, on a élu miss nue hiver !

Je bâtis, folle haie !

Vin d'Yvan ou vent divin ?

Hertia May

 

 

Jeu du carnet rose

 

Le journaliste chargé de la rubrique du « Carnet Rose » s'est mélangé les crayons.

 Il a deux listes : parents et enfants. Il compte sur les lecteurs pour faire correspondre à chaque nom de famille un prénom.

 

Liste des parents :

Adrène, Batté, Croque, Dagint, Danlbrouillard, Danlot, Delune, Deroutier, Deuf, Dudécor, Linobala, Défrise, Despompier, Ellamovaise, Elrouldémék, Fairsonli, Flament, Gatord, Goutant, Hart, Hattenb, Hochet, Houzi, Jasmin, Lampe, Loque, Maillard, Manvussa, Morthe, Nitrique, Pafroihauyeu, Poulet, Rage, Rogne, Sanfrappé, Sasseromite, Sauvédésaux, Savondeu, Stérile, Stérole, Tavariet, Tetournelatète, Time, Trésonli.

 

Liste des enfants :

Adèle, Adèle, Albert, Alcide, Ali, Aline, Alphonse, André, Anna, Anne, Annick, Bruno, Charles, Claire, Colas, Colette, Eric, Gérard, Guy, Hélène, Henriette, Hyacinthe, Irène, Jacques, Jean, John, Lambert, Laurent, Marcel, Maurice, Mélanie, Monica, Odile, Paul et Mick, Rose, Sam, Sandra, Sylvain, Théo, Thomas, Tom, Vero, Vincent, Yves.

 

Bon courage, le journaliste vous remercie d'avance !                              

 Hertia May

 

 

 

 

 

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Amuseries

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

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C'est Raphaël qui a peint les Trois Grasses.

Nicolas Poussin deviendra grand.

Le Sheikh est mat.

La tarentule a mal aux amygales.

Comme dit toujours le chef de gare : "araignée du matin, en train".

Ainsi compte l'ostréiculteur : quatre-vingt-seize, quatre-vingt-dix sept, quatre-vingt-dix huîtres...

D'où est ce houx-là ?

Affamé, le suspect s'est mis à table.

Sur les lieux du crime les enquêteurs ont trouvé une chemise immaculée de sang.

ÔTite ! Je vous entends !

Le sénégalais a passé une nuit blanche.

Il a été reçu premier à un concours de circonstances.

L'abominable homme déneige.

Le bassin d'eau des phoques, au zoo, tarit.

Çà yéti, grand singe ?

Il faisait si chaud ce jour-là que les chiens criaient de leurs pattes.

Sans son Dalila n'entend rien.

L'âne d'Anne ahane.

Quand elle part à la chasse Diane utilise des appeaux longs.

En passant par la moraine avec mes sabots (chanson du géologue).

Avec ce poison qu'est la modernité, l'Art se nique.

Comme il voulait toujours aller de l'avant, il effectua un demi-tour à 360°.

Mickey Mouse est arrivé Pluto que prévu.

À l'origine de l'univers il y a eu le Big Band.

Il vaut mieux poursuivre une réunion qu'être poursuivi par un ours.

J'ai la baignoire et gel douche aussi.

 

Jean-François Sautière

 

 

 

 

 

 

 

 

Page 9a

 

La beauté du «Passé Simple »

 au hasard de textes rigoureusement français

 

  

  

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

Non ! Ce n’était pas chose évidente que cette conversation toute en langue morte. Et pourtant je la tins.

 

Hier, nous achetâmes le DVD d’un spectacle de Marcel Marceau et tout de suite nous le mîmes.

 

Comment ?  Vous avez mis à la casse votre vieille Volkswagen ?

C’est bien dommage !  Tiens ! Vous souvient-il qu’un jour vous me la passâtes ?

 

Bien que vous ayez laissé passer votre chance de cesser d’être une prostituée, un jour, vous le pûtes.

 

Deux vieux acteurs hollywoodiens discutent : Te rappelles-tu notre premier film ...

Ce western dans lequel nous jouions les indiens ? Oui ! Et je sais que nous nous y plûmes

 

Vous saviez que ce manteau était tout pelé. Alors pourquoi le mîtes-vous pour la réception d’hier soir ?

 

C’est dans ce tonneau que notre vieux vin fut

 

On nous offrit une augmentation et, bien sûr, nous la prîmes.

 

Les moines brassèrent la bière et la burent.

 

C’est bien parce que vous m’avez invité à goûter votre Beaujolais que je vins.

 

Pour les prochaines vacances, ils émirent l’idée d’aller en Arabie Saoudite.

 

Heureusement que vous avez retrouvé des capitaux ! Car mettre la clé sous la porte et déposer le bilan, vous   faillîtes !

 

Est-ce dans le but de lui subtiliser quelques pommes de terre que, jouant de votre charme vous l’ appâtâtes ?

Et que par votre beauté vous l’épatâtes !

 

Restons  Français !                                                             

 Un Inconnu

 

 

 

 

Page 9

 

« Les aventures des Plouque »

Les champignons -

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

Comme il serait bientôt neuf heures et que la fatigue commençait à engourdir ses reins, le Plouque décida de rentrer au bercail pour y reprendre des forces… Il finissait de traverser la cour lorsque la porte s'ouvrit. Mémère apparut, chapeautée de paille vernie et vêtue de ses plus belles nippes pour assister à la grand' messe. Quand elle sortit, toute une tribu de sansonnets perchés sur l'antenne s'envolèrent en piaillant, et… le drame se produisit !

L'aïeule n'avait rien remarqué d'anormal… mais Victor, qui lui faisait face, écarquilla soudain les yeux !

« Tiens !? Tu as mis une plume blanche à ton chapeau, maman ? »

« D'qué ? T'es maboule ou quoi ? Eun' plume blanche ? Pour mi, t'as la berlue ! »

« Regarde toi-même ! »

Excédée, mémère ôta son chapeau, l'examina, et poussa un hurlement de rage !!

« Ah, les saloperies d'ozieaux ! C'est nin eun' plume blanche qu'y a sus m' capieau ! C't'un brin d' sansonnet ! C'est tout frais ! Ça vient d'arriver ! »

A ces mots, le Plouque, fils ingrat, éclata de son rire guttural, tandis que sa mère, décomposée par la colère, rentrait dans la cuisine et pompait de l'eau sur son beau chapeau souillé de fiente…

« T'auros quand même pu foute t'n'antenne ailleurs ! Qué des saloperies d'ozieaux ! Dire qu' c'est toudis à mi qu' ça arrive !! Avec cha, j'vas arriver in r'tard à messe, et l'grosse Bélurier elle sera 'core assise sus m'chaise ! Qué colique !! »

Des coups frappés à la porte interrompirent ses lamentations…

« Victor ! », grogna Mémère. « J'cros ben qu' c'est d'jà l'désoeuvré qui buque au carreau ! »

« Rentre Marceau ! », cria gaîment le Plouque.

Vignoule entra, pieds nus, à la façon des bourgeois de Calais…

« Bé quoi, Marceau ?  s'étonna le Plouque, tu as oublié de mettre tes chaussettes ? »

« Non, non ! Elles sont trop grandes… Alors elles sont restées dins mes bottes ! »

Mémère lança un regard aux pieds de Vignoule…

« Vint noms ! I'serot temps d'les laver ! Pauv' Gustavine ! Elle doit avoir des draps noirs comme l' poêle ! »

Vignoule déforma son visage en une affreuse grimace…

« Peuh ! J'voudros ben vir' les vot', d'pieds ! »

Le Plouque se mêla de la conversation…

« Ah non ! Ne commencez pas à vous chamailler ! Assieds-toi, Marceau… et ne manque pas de respect à ma mère ! »

Vignoule haussa les épaules, s'assit et se mit à soupirer…

« Bou-la-laille ! Qué vie qu'on vit, vingt dieux ! C'est toudis « hue » ! Dis donc, Victor… Qu'est-ce que tu comptes faire quand t'auras bu de l'chirloute ? »

« Bof… Il va falloir que j'arrache mes carottes… et que je les mette en silo ».

« Ca peut'core atind' eun' paire d'jours…

On d'vrot putôt aller à champignons. Bentôt, i'n'y in aura pus, et on n'in a presque nin mingés ! Sus l'Observateur… as tu vu l'photo du gamin qui in a récolté des kilos in rin d'temps ? On n'a qu'à y aller ! Tiens… j'y pinse ! Dins l'pâture à l'indin, 'y avot des g'vaux… J'sus ben sûr qu'là, 'y a des bieaux champignons ! Qu'est-ce qué t'in dis ? Eun' poêlée d'champignons avec des tartines beurrées ? »

C'est Mémère qui réagit !

« C't'eun' riche idée, Marceau ! », s'écria-t-elle en souriant de toute sa dent. Allez-y à deux ! Et surtout, coupez ben les pieds pou' n'in mett' d'tierre sus les champignons. H'm'm !… Vingt noms ! Ca serot ben meilleur qu' des biftecks d'vache folle ! T'es pas d'accord, Victor ? »

« Si fait, Maman ! On va boire un schnaps et on file !…

 

Un peu plus tard, ragaillardis par quelques gorgées de Wambrechies, nos deux herbagers se tenaient droits et bombaient le torse. Ils marchaient à pas lents, comme dans les westerns… Et leur regard d'aigle fouillait l'herbe de la pâture…

« Vingt noms ! J'ai ben manqué d'marcher d'sus ! Ravise qué bieau que v'là chi ! C't'un mâle, ça ! »

« Ouais… Il est de taille !… Eh ! J'en vois d'autres ! »

Le Plouque s'accroupit et cueillit six gros psalliotes, bien ronds, sûrement poussés pendant la nuit.

« Eh ben, on a trouvé l'bon coin, Victor ! »

« Ouais, ça ne m'étonne pas qu'on trouve ici de si gros champignons… Quelle terre riche ! Elle sent bon l'humus ! Hein ? »

Vignoule renifla plusieurs fois et grommela :

« Je n'sins rin… J'ai m'nez bouché »

La cueillette miraculeuse se poursuivit…

Nos herbagers ravis chantonnaient des rengaines lorsque Bélurier apparut.

« Ah, salut les amis ! Vous ramassez des champignons ?… J'vas vous dire eun' bonne chose… Si c'est pou' les vind' à vos clients à burre, c'est parfait… Mais si c'est pour vous minger… Beuk !!!… N'y touchez nin ! 'Y a deux jours, Lindin il a vidé ses cabinets sus s' pâture ! ».

 

Maurice Marichal

 

 

 

 

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Les coulonneux

 

 

( sur l’air de la Madelon)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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I

Dins no pas quind in a fini s'nouvroche

Pou s'erposer in cache après d'l'amus'mint

Tout in laissint s'fimm' trinquile à sin minnoche

Suivint sin goût chaquin ia sin contint'mint

Les footballeux et les boulisses

El z'archers et les jav'lotteux

Les pèqueux et les jueux d'misses

Pa tous côtés i sont héreux

Mais l'miux c'est cor d'avoir, inn' vingtonne ed coulons

pou l'z'apprinne à voler pour ieusse aller au lon.

 

REFRAIN

El coulonneu c'est l'pus héreux du monne

Toudis contint d'ête aveuc ses coulons

Ia compris sins compter su personne

Qu'el bonheur iest à s'mason

Sin pigeonnier c'est l'paradis su terre

Du qui peut bé, in caintint des cainchons,

Raviser, pindint des heur's intières,

Ses coulons, ses coulons, ses coulons.

 

II

Dins sin minnoche el coulonneu iest pratique

Aveuc ess fimme i sait prinne ed z'arring'mints

Au long des jours c'est toudis li qu'al astique

Al fait l'popote et al brousse et z'habil'mints

A s'fimme i dit t'plint'ras l'z'éclettes

A pissoulits t'iras cacher

Et pi t'porras proum'ner finette

T'aras toudis pou t'occuper

Mi j'arai mes coulons, j'el z'arai vite appris

Comm'çau dins les concours nos gongn'rons l'primmier prix.

 

III

El coulonneu i n'a qu'inne idée in tête

I n's'amus' po quind i r'vié d'ess n'atéier

Pou aller vir ses coulons qui li font fête

Quind, quate à quate, i monte à sin pigeonnier

Tous ses coulons battent des ailes

El z'écaillés pi les macots

Tous les marl's et pi les fimmelles

Même i n'd'a qui sont su sin dos

C'est là qu'in comprinne el coulonneu qui dit

Si n'acouteut qu'sin couair il y vivreut toudis.

 

 

IV

Bé n'intindu in des momints qui busielle

Dins les coulons ça n'va po toudis tout dreut

Comme ed z'infints quind leu mère al z'intortelle

Pou l'zé songner i feut savoir ete adreut

Iont du muguet o bé l'niflette

I sont tout raid's i sont foireux

I n'd'a qu'inttrapent les poquettes

C'est ça l'tintouin du coulonneu

Mais ia du gros guingnon au momint du concours

Quind sin primmier coulon fait l'teut in quart ed jour

 

V

Quind ses coulons i sont bé tertout's à place

El coulonneu qu'ia souvint du sintimint

I pinse à s'fimm' qui n'voreut po qu'al s'in passe

Pou li donner à sin tour in bo momint

Inter el soupe et pi l'fricasse

I li fait des bons gros bécots

I queurt après, même il l'inlace

Al l'appelle min tiot macot

Car du qu'ia des coulons c'est comm' ça tous les jours

In bièqu' dins tout l'mason tell'mint qu'c'est plon d'amour.

 

Mes comarat's j'veux finir èm' cainchonnette

In l'vint min verre in l'honneur ed nos coulons

In roucoulint i rimplit'nt no maisonnette

D'in contint'mint qui n'feut po cacher au lon.

In coulon c'est inn' bell' tiot' bête

Ed la Paix c'est li l' messager

Au concours i veut ête el maîte

Ia toudis l'amour du cloquer

Autour ed nos coulons, caintons caintons toudis

Quind in est coulonneu, in est dins l' paradis !

 

Léonce Bajart

 

 

 

 

 

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La plus belle des fleurs

« La femme »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pourquoi on les aime

Pourquoi on les sème

Parce que fleuries

Elles sont très jolies

Malgré leur petit grain de folie

On les voit si épanouies

La pensée qui nous sourit

La rose rouge qui nous pique avec ses épines

Et pourtant pour la cueillir, courber l'échine

Notre amour pour elles, tel un engrais,

En dit beaucoup de vrai

Le lys ne serait-il pas le symbole de la paix

Leur douceur nous invite à les suivre

Leur parfum nous enivre

La comparaison entre la femme et la fleur

C'est avec le temps, la pluie, la risée, elles pleurent

Suivant les saisons, leur voyage

Et ceci quelque soit leur âge

Nous transporte de ville en village

De rêves en rêves

Mais cela reste leur mystère

Merveilleux fruits de la terre.

 

Amicales et respectueuses pensées à Jeannine

Certifié sur l'honneur.

André Ecrivain

 

 

 

 

 

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PENSEE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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- J’eun minche pus d’vi-inde, j’eum déplache in vélo et j’étins eul leumière quind j’quitte inn pièche.         - Ah ! té in végétarien écolo !             - Nan ! Euj su juste pôfe !

Traduction : Je ne mange plus de viande, je me déplace en vélo et j’éteins la lumière quand

je quitte une pièce. Ah ! tu es un végétarien écolo ! Non ! je suis juste pauvre !      

HMA

 

 

Mint’nint qu’euj su viux, quind j’traveurse in cim’tieure, jé l’impressian eud visiteu dé  z’appart’mints.

Traduction : Maintenant que je suis vieux, lorsque je traverse un cimetière, j’ai l’impression  de visiter des appartements !

HMA

 

J’cros bin qu’aveuc eul timps qu’y passe, ché z’home s’intérèche davintache à mi !

- Ch’est dé mèdecins, mamie ! y font leu z’ouvrache !

Traduction : J’ai l’impression qu’avec le temps, les hommes s’intéresse davantage à moi !

Ce sont des médecins, mamie ! Ils font leur boulot.

HMA

 

- Dis-meu pépé ! Pouquo ché finmes arapes y march’tent dix pons d’vint leu z’homes.

 Euj pinseu qu’all devotent resteu vingt pons par-drère ?

 – Ché pace queu, quind qu’y l’a écrit sin life du Coran, l’aute y savot pon qu’y l’y arot dé min-nes dins l’désert !

Traduction : Dis-moi, papy ! Pourquoi les femmes arabes marchent dix pas devant leur mari.

Je pensais qu’elles devaient marcher vingt pas derrière ? C’est parce que, lorsqu’il a écrit  son livre  du Coran, l’autre ne savait pas qu’il y aurait des mines dans le désert !

HMA

 

3 femmes , 3 regards , 3 désirs ...............

Ch’eul prostitueu all ravise àch plafand et s’dit : quind ché ti qu’y va finir !

Ch ‘eul maitreusse ravise euch plafand et s’dit : quind ché ti qu’y va arv’nir !

Euch l’épousse ravise euch plafand et s’dit : quind ché ti qu’y va l’arpeinte !

Traduction : la prostitué regarde le plafond et se dit : quand va-t-il finir !

La maitresse regarde le plafond et se dit : quand va-t-il revenir !

L’épouse regarde le plafond et se dit : quand va-t-il le repeindre !

HMA

 

 

 

 

 

 

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Précipice

 

 

 

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tenir de l'aïeul aimé la main frémissante

Lui susurrer du bout des yeux la phrase aimante

Cachée par pudeur en nos tréfonds insondables

En y mêlant pleurs et joies indéfinissables.

 

Ne plus parler ou juste un peu, rien qu'un regard

L'ultime silence sur le quai d'une gare,

La dernière larme impossible à contrôler

Qui crie sans voix sa passion pour l'être adulé.

 

Son clin d’œil d'amour apaisait les émotions

Des veillées partagées au cœur de la maison,

Quand blottie contre elle en communion familiale

Son parfum grisait mon attachement filial.

 

J'aime en ces soirs embrasser ses mains bienfaisantes…

Imaginer leur tiédeur flétrie de tourmente,

M'envahit d'amertume, quand je veux encor

Sentir à mon front sa joue chaude qui m'endort.

 

Non !! Tes doigts fatigués ne se réchauffent plus !!

Et ce livre ouvert sous tes yeux clos ? T'a-t-il plu ??

Réponds ! Qu'as-tu maman ? Tu pars à tire-d'aile

Sans rien dire et sans t'éveiller, vers ce grand ciel…

« Attendre même quelqu'un qui ne reviendra plus... »

Maria-Carméla Duhin-Carnélos

 

 

 

 

 

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La rentrée

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 

 

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Le mois de septembre est arrivé,

Ça y est, c’est déjà la rentrée !

Reprenons le chemin de l’école,

Et retrouvons nos petits pots de colle.

 

Notre cartable est bien rempli,

Pleins de cahiers et de copies.

La trousse déborde de beaux crayons,

Toutes les couleurs, même des marron.

 

Allez, apprenons nos leçons,

Et chantons de belles  chansons.

Il faut réciter notre poésie,

Sans se tromper, devant tous nos amis.

 

Pour avoir des bonnes notes,

Il ne faut pas faire de fautes.

Bien écrire sur les cahiers,

Être attentif et écouter.

Reine DELHAYE

 

 

 

 

 

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Juste un « Au Revoir »

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tu nous aurais dit de nous souvenir

De tout ce qui aurait pu nous faire rire

Mais laisse-nous juste un peu de temps

Juste celui de sécher nos yeux larmoyants…

On imaginera ces retrouvailles tant attendues

Avec celui que tu aimais d'un amour absolu.

Dis-lui que ses filles ne l'oublient pas

Et qu'il peut être fier d'être leur papa.

Dis-lui qu'elles ont bien grandi

Et qu'elles ont donné la vie…

A chaque épreuve que nous traverserons,

Et même si, malheureusement, nous en tombons…

De ton immense force, nous nous rappellerons

Et, grâce à toi, nous les surmonterons.

Profite bien de ce calme plus que mérité

Car bientôt on ne sera plus jamais séparé…

Et, qu'en attendant, dans le bleu de nos yeux

Nous revivrons ces moments des plus joyeux…

Ceux où tu dansais, le sourire aux lèvres,

Ce sourire qu'a hérité ma chère mère.

Celui où tes yeux se sont émerveillés

Quand je suis arrivée en robe de mariée.

Ton frère Louis m'a dit que je te ressemblais

J'en ai ressenti une immense fierté.

Merci pour chacun de ces moments privilégiés

Dans mon cœur, ils resteront à jamais gravés.

Mémé, je ne saurais te dire « adieu »

Alors je te donne rendez-vous aux cieux…

Christelle Poussier-Lesourd

 

 

 

 

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Prunelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Toi femme sans visage au vilain voile noir

Cultivant le mystère à l'ombre du silence,

Ta robe du rejet marquant ta différence

Voudrait-elle incarner la couleur de l'espoir ?

 

Ô femme de chez nous quelle est donc ta détresse

Pour t'habiller de nuit en quittant ta maison ;

Et qui peut t’imposer de le mettre en prison

Ce corps que le soleil frôle de sa caresse.

 

Dans ton habit d'esclave où est ta dignité ?

Tu veux crier ta foi sous l'emprise de l'homme

Qui occulte ta vie en forgeant son royaume,

Piétinant le respect, la fleur de liberté !

 

Tu me parais l'oiseau de très mauvais augure !

Chez nous un grand poète a dit que « l'avenir

de l'homme c'est la femme », aussi pour en finir

Laisse-la s'envoler… ta sinistre parure !

 

Geneviève Bailly

 

 

 

 

 

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Le temps des vaches

est flexible comme leur queue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dans un champ,

Une vache

Mâche.

 

Sa queue,

Flexible,

Chasse

 

Les mouches.

Et le temps passe,

Autour du champ, partout.

 

Et pour la vache, passe-t-il ?

Sa queue flexible chasse

Les mouches,

Et elle

Mâche.

Henri Lachèze

 « Feux du Coeur »

 

 

 

 

 

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Une musique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Une musique est entrée

en collision avec mon corps

en collision avec mon cœur

et je n'ai plus rien vu

je n'ai plus rien entendu

sauf cette mélodie

envoûtante, enivrante… Je me sentais au paradis

Je n'entendais plus qu'elle

et elle me suppliait

 

je ne voyais plus qu'elle

et elle sanglotait

j'ai fermé les yeux et sans cesse je fredonnais

elle m'habitait, m'enveloppait

mis à part elle, rien d'autre ne comptait

c'était magique cette musique

si troublante, bouleversante

inattendue et entêtante

et toujours, toujours dans un coin de ma tête

en sourdine elle est là et me chante à tue-tête

des mots secrets que moi seule peux entendre

 

et je m'envole toute étourdie par ces paroles tendres…

 

Angélique

 

 

 

 

 

 

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Abandon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sur le grand chemin la lumière s'est éteinte

Je n'y vois plus, j'erre dans la pénombre

Je ne trouve plus ma voie, j'avance à petits pas.

C'est effrayant, de nouveau je ressens la crainte,

La peur de trébucher dans les moindres décombres,

De ne pas me relever, de devoir rester là.

Le sol est poussiéreux, par endroits boueux.

Je peine à ramper, mes efforts sont vains,

Je suis exténuée, mes yeux ne voient plus rien,

La poussière me brûle, mon corps est vaseux,

Je suis entartinée dans un ramassis de misère.

J'ai beau crier ma peine, personne à des millénaires.

Je suis au milieu de nulle part, perdue dans le noir,

N'ayant pour m'accompagner que ma spiritualité.

Je m'en remets à elle, Dame nature de mon être,

Puisse-t-elle raviver en moi une once d'étincelle,

Une toute petite lueur dans cette obscurité profonde.

Dans un dernier espoir, je me raccroche à elle.

Puisse-t-elle me guider, comme elle l'a toujours fait,

Et me sortir enfin de ce grand désespoir.

Néanmoins ma foi est toujours aussi grande,

Voire peut-être même plus à ce que je pense être

La cause de mon mal-être, de cet abandon.

A cette cause j'accorde le pardon, qu'elle aille en paix

Et avec toute ma bénédiction.

Quant à mes convictions, elles demeureront inchangées.

Je continuerai de pardonner, de donner,

De donner de mon temps, de donner de mon cœur,

De ma compassion, sans rien attendre en retour.

Entendez ce message d'amour : pour moi, la vraie sagesse,

La plus grande, est celle de l'âme et du cœur.

 

Sandrine Lhermitte Dubois

 

 

 

 

 

 

Page 19

 

Roméo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C'est l'histoire vraie d'un poney qui a été sauvé des flammes. En 2000, un poney vint au monde dans une ferme voisine. Il grandissait avec ses frères et sœurs sous la protection de sa mère.

 

À quelques maisons de chez moi, un voisin avait une petite fille de trois ans qui était amoureuse des chevaux. Elle alla voir les poneys avec son père et lui demanda si elle pouvait en avoir un. Celui-ci en acheta donc un au fermier pour répondre aux suppliques de sa fille. Le fermier parqua le jeune poney dans un endroit à part puisqu'il était retenu.

 

Malheureusement, peu de temps après, arriva un événement épouvantable : la grange, dans laquelle étaient enfermés les autres poneys, prit feu sans que personne puisse faire quoi que ce soit et tous ses occupants périrent dans d'affreuses souffrances. C'est ainsi que le petit poney fut sauvé in extremis par un heureux concours de circonstances. Je ne vous dis même pas le soulagement de la petite fille quand elle sut que son futur compagnon était sain et sauf...

 

Depuis toutes ces années, Roméo accompagne une jument qui participe à de nombreux concours hippiques. L'heureuse cavalière, c'est bien sûr la petite fille de jadis qui a bien grandi depuis. Et son amour pour les chevaux a grandi au moins autant puisqu'elle a déjà remporté plusieurs concours et qu'elle a décidé d'en faire son métier.

 

Aujourd'hui Roméo a dix-sept ans et se retrouve parfois seul à cause de ces concours qui sont organisés dans d'autres contrées mais il coule des jours heureux, entouré de l'affection de ses maîtres.

 

I. B.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ma gourmandise !

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

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Moi j'aime le chocolat

Caramel mou, fraises tagada

Une sucette

Aux fraises sucrettes

Petits sachets de poudre piquante

Tirent sur ma langue comme des tanques

Moi, j'aime les haribo

Même si j'en prends quelques kilos

Je suis toujours un grand enfant

C'est ce que me disent toujours mes parents

Je crois toujours aux contes de fée

Maintenant, je fais plus qu'en rêver

Ne pas lâcher ses rêves, ses prières

C'est ce que m'a toujours dit ma grand mère

Ètant petit je me rappelle

Quand mes parents m'emmenaient chez elle

Pendant que les grands buvaient du café

Et moi petit je m'ennuyais

Elle me donnait un bout de chocolat

Du Nestlé ? Non ! Toujours du Milka !

J'ai gardé mon âme d'enfant

Mes petits rêves d'être grand

Maman a crié qu'il n'y a plus de gourmandises

Mais chut ! Je les ai cachées sous ma chemise !

Julien BURY

 

 

 

 

 

 

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L'arrivée du printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Comme pour le dormeur, le sommeil

Attend l'aurore pour son réveil.

La nature dans sa flore

Patiente jusqu'au printemps pour éclore.

 

Les bourgeons gorgés de sève

S'éclatent ; après, durant l'hiver, la trêve !

Sur la pelouse, le gazon retrouve sa verdure

Avec le sourire de Dame Nature !

 

Par ce beau matin de Printemps,

Le papillon sort de sa chrysalide

Pour lui, était venu le temps !

Même si, avec la rosée, l'air est encore humide.

 

Le gazouillis joyeux des oiseaux

Nous annonce l'arrivée…

D'une nouvelle nichée.

La vie renaît : le ciel est beau !

 

C'est pourtant mon quatre vingt deuxième printemps !

Mais je ne me lasse pas, même après tout ce temps,

De l'extase que me procure, à chaque fois, si déroutant

Dans ma vie, ce merveilleux événement.

Gérard Rossi

 

 

 

 

 

 

 

Page 22

 

Je me souviens

 

 

 

 

 

 

 

 

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Je me souviens encore

Du temps passé de mon enfance.

Celui d'hier et de cet âge d'or,

Brodé de toute son insouciance.

 

Je me souviens toujours

De ces vieux bancs d'école,

Et du préau poussiéreux

Qui nous voyaient jouer les têtes folles.

 

Mais pas plus beaux moments,

Que ceux bénis de nos vacances.

Avec cet éternel émerveillement,

De tout printemps qui danse.

 

Oh non ! l'enfance de notre temps jadis

Ne peut tout à fait s'effacer

De nos mémoires, de notre vie,

Puisqu'en nous, elle est restée fidèle amie.

 

Albert Jocaille

« Préférences »

 

 

 

 

 

Page 22a

 

Saisons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Déjà les migrateurs des nues se rassemblent

Pour des cieux plus cléments

Pas de cris ni d'énervements dans ce conciliabule

Cycles ininterrompus de leur itinéraire

 

Dans le fond des combes retirées : un monde

Des tribus de lézards piétinent

Le dôme d'une fourmilière

Les légions d'amazones ripostent au pied de guerre

Et défendent à l'émoi leur patrimoine

Les unes cachées dans les anfractuosités des pierres

Déclenchent une avalanche miniature

 

Les autres couchées dans les crevasses de terre

Précipitent l'ennemi dans les oubliettes obscures

 

L'épeire diadème tisse son filet dentellière

Malheur à l'intrus qui s'y aventure

 

L'alouette récolte mouchettes

Des contrées s'installent les hôtes d'octobre

La grive popularise les vendanges

Le bouvreuil sollicite l'hospitalité

Avec le coq de bruyère au plumage ardoisé

Et la fauvette couturière fête ses dernières ballades

Leurs caprices dansants entrelacent leurs trilles

 

Les cerfs livrent leurs joutes annuelles

Une fois les bois repoussés

 

Voici les premiers affleurements des frimas vitreux

Les premiers attouchements de ce corps ubiquiste

Les plumes de l'absence se dénouent : la morte

Que l'insensé souffle sous nos portes

 

Neiges pétrifiées de l'arctique sans cesse renouvelées

 

L'hiver s'échelonne interminable

Sous un ciel engourdi

Les derniers soubresauts de la bise

Secouent les pluies dissolvantes.

 

Les neiges mollifiées s'allégient

Les glaciers amincis fondent

Le tout s'évapore dans l'affinité

D'un jour encore terne

La glèbe dévoile une odeur féconde

Charruée de sources nouvelles

 

La sapience du printemps répète ;

Les courbes des ramures étincellent

En mille et mille flammes d'argent

Chaque flamme instille une perle de miel

Qui nourrit les futurs bourgeons…

 

La source pavoise son enseigne théâtrale

Dans la scène des roses en bouquets de savanes

Et l'oasis amour diapre les bosquets d'âmes

 

Alliance de toute la terre

Mon cœur n'est point de pierres

 

L'Hermine revête son habit de Piéride

Et se confond fallacieusement avec les ouates…

 

Dans la forêt conifère

Tout repose en l'auguste silence

Les sapins attendent… l'espérance

Les ornements et les bougies : Noël

Message de bonheur et sève de seille

 

La feuille apprivoisait les saisons

Au point d'honneur des maisons

La neige de mousses à dessins

S'est glissée d'un secret pèlerin

Tu es la démission des bois

Tu délègues le froid sans loi

 

Science aveugle qui dépoétise le gui

Allégorie des fêtes de fin d'année.

 

Poème au hâle des enfers succombe à tes témoins

Ton ballet vibre et ce chœur est plein d'atours.

 

Saint-Hesbaye

 

 

 

 

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Les gens d'amour (chanson)

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

On les devine à leur sourire,

à leur regard qui semble dire :

« Nous sommes là pour vous aider,

nous sommes là pour vous aimer »,

ils sont la joie, le réconfort,

la lumière qui nous mène au port,

les gens d'amour.

 

Les gens d'amour ont de grands cœurs

qui s'ouvrent comme celui des fleurs.

Elles ouvrent tout grand leurs pétales

et les abeilles s'y régalent

pour se gorger du plus beau miel

avant de partir vers le ciel,

les gens d'amour.

 

Les gens d'amour prennent la main

de tous ceux qui ont du chagrin.

Ils donnent toujours aux miséreux,

ils sont contents de votre veine,

ils en oublient leur propre peine,

et c'est ainsi qu'ils sont heureux,

les gens d'amour.

 

Ils sont tout plein de par le monde,

beaucoup plus qu'on ne saurait croire.

Leurs yeux sont comme une eau profonde

et les enfants y viennent boire.

Leurs bras sont source de tendresse,

leurs mains sont chargées de caresses,

les gens d'amour.

 

Nous avons tous une cuirasse

collante comme de la crasse,

qui nous garantit de l'amour.

Il suffira peut-être un jour

qu'un doux regard, un grand sourire,

deux mains tendues nous la déchirent

et nous serons

des gens d'amour.

 

Marcel Lesage

 

 

 

 

 

 

 

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DE  CETTE  CHRYSALIDE

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

De ce cocon hideux, de cette chrysalide,

Est né ce papillon, cette beauté candide.

Pareil à la blanche colombe et l'orchidée,

En accord avec la fleur et la volupté. 

 

De son vol exaltant, troublant et déroutant,

Il survole, lilas, seringats, roses écloses.

Ces fins parfums l'attirent, doucement se pose,

Étend ses voiles et butine un court instant.

 

Sa vie ne durant que le temps de toute rose,

Vite s'envole, frivole, effleurant les choses.

Puis magique, vers les siens s'en va se mêler,

Là, tous ensemble, ils se mettent à danser

 

Un ballet d'étoiles et de mille étincelles,

Sur une musique enivrante, fusionnelle.

Réelle symphonie dédiée à l'allégresse,

J'aimerais que cet instant sublime ne cesse...

 

Ces pépites d'or blanc volant au gré du vent,

Par brigades folles s'en vont virevoltant,

Formant à l'infini des traînes de dentelle

Semblant s'évaporer au lointain vers le ciel.

 

Bernard SIMON

Tiré de l’Humain – Ce clair obscur

 

 

 

 

 

 

 

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1917

 

 

 

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En mille neuf cent dix-sept, ils se sont révoltés. Ce n’étaient pas des lâches, ils étaient décorés. Ils en avaient assez, d’être des sacrifiés. D’être toujours en ligne, avec les pieds gelés.

L’on en prit cent parmi les chevronnés. Comme il faut un exemple, vous serez fusillés ! Ça vous apprendra de l’ouvrir pour gueuler.

Ai-je tiré en l’air ? Ai-je tiré sur eux ? Seigneur, je ne sais plus, j’avais les larmes aux yeux.

L’on répartit les restes, dans les… disciplinaires.

Et pour les yeux du monde. Ce fut un très beau geste

Roger DEVILLERS

 

 

 

 

 

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L’écho du lac…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Peinture de Bernard CARON

 

Le miroir du lac cèle ses arcanes.

Des regards de galants, des yeux d’enfants

Translucides, tranquillement se fanent

En égrenant leurs promesses d’antan.

 

Des fleurs tressées, trésors de jeunes filles

Semées sur l’immarcescible surface

Témoignent des serments partis en vrille

Des amants fous déchus d’état de grâce.

 

Ö lac, ton silence vibre et résonne

Puis étourdit le rêveur solitaire

Quand sur ta rive paisible bourdonnent

Mille abeilles moulant leur miel amer.

 

Dans ton face à main saisis ces images !

Éponge les pleurs des ombres qui passent !

Ton havre éternel abrite à tout âge

L’amour effréné des âmes fugaces.

 

Entends-tu des ans blets les vocalises

Dont les rires, les sanglots s’entremêlent ?

Ainsi, soufflés par la tiédeur des brises,

Ils s’enfuient en fumée jusque au ciel

 

Août 2016 à Hardelot.

Maria-Carméla Duhin-Carnélos.

 

 

 

 

 

 

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Chant royal de la plus belle qui jamais fut au monde

 

Anges, Trônes et Dominations,
Principaultés, Archanges, Chérubins,
Inclinez-vous aux basses régions
Avec Vertus, Potestés, Seraphins,
Transvolitez des haults cieux cristalins
Pour decorer la triumphante entrée
Et la très digne naissance adorée,
Le saint concept par mysteres tres haults
De celle Vierge, ou toute grace abonde,
Decretee par dits imperiaulx
La plus belle qui jamais fut au monde.


Faites sermons et predications,
Carmes devots, Cordeliers, Augustins ;
Du saint concept portez relations,
Caldeyens, Hebrieux et Latins ;
Roumains, chantez sur les monts palatins
Que Jouachim Saincte Anne a rencontree,
Et que par eulx nous est administree
Ceste Vierge sans amours conjugaulx
Que Dieu crea de plaisance feconde,
Sans poinct sentir vices originaulx,
La plus belle qui jamais fut au monde.


Ses honnestes belles receptions
D'ame et de corps aux beaux lieux intestins
Ont transcendé toutes conceptions
Personnelles, par mysteres divins.
Car pour nourrir Jhésus de ses doulx seins
Dieu l'a toujours sans maculle monstree,
La desclarant par droit et loi oultree :
Toute belle pour le tout beau des beaux,
Toute clère, necte, pudique et monde,
Toute pure par dessus tous vesseaulx,
La plus belle qui jamais fut au monde.

Muses, venez en jubilations
Et transmigrez vos ruisseaulx cristalins,
Viens, Aurora, par lucidations,
En precursant les beaux jours matutins ;
Viens, Orpheus, sonner harpe et clarins,
Viens, Amphion, de la belle contree,
Viens, Musique, plaisamment acoustrée,
Viens, Royne Hester, parée de joyaulx,
Venez, Judith, Rachel et Florimonde,
Accompagnez par honneurs spéciaulx
La plus belle qui jamais fut au monde.


Tres doulx zephirs, par sibilations
Semez partout roses et roumarins,
Nimphes, lessez vos inundations,
Lieux stigieulx et carybdes marins ;
Sonnez des cors, violes, tabourins ;
Que ma maistresse, la Vierge honnoree
Soit de chacun en tous lieux decoree
Viens, Apolo, jouer des chalumeaux,
Sonne, Panna, si hault que tout redonde,
Collaudez tous en termes generaulx
La plus belle qui jamais fut au monde.


Esprits devotz, fidelles et loyaulx,
En paradis beaux manoirs et chasteaux,
Au plaisir Dieu, la Vierge pour nous fonde
Ou la verrez en ses palais royaulx,
La plus belle qui jamais fut au monde.

Catherine d' AMBOISE (?-1550)

 

Krystin Vesterälen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Poupette a des petits chiots

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un matin, Poupette se mit à aller, venir, elle entrait, sortait de la maison, ou se dirigeait vers Cyrille, comme affolée, inquiète, prise d'angoisse.

« Qu'as-tu donc, ma Poupette ? Mais reste tranquille ! », lui dit celui-ci.

« Papa ! Papa ! Regarde comme Poupette est agitée ! Que lui arrive-t-il ? ».

« Eh bien, rassure-toi, mon petit, ta chienne va avoir ses chiots ! Aussi nous allons la mettre dans sa nursery ! ».

Instinctivement, Poupette remua sa literie, prépara son nid et s'installa dans la paille : elle était haletante, tremblante, et son cœur battait très fort. Par des caresses, le père de Cyrille essayait de la rassurer.

« Ne reste pas ici, mon petit, ta Poupette a besoin de beaucoup de calme ! ».

« S'il te plaît, papa ! S'il te plaît, j'aimerais rester auprès d'elle, regarde comme elle est heureuse de me voir ! ».

Connaissant la grande affection qu'avait son fils pour sa chienne, et combien elle avait confiance en lui, son père n'insista pas.

« D'accord ! répondit-il, mets-toi dans un coin et ne bouge plus ! ».

Vous pensez que Cyrille était heureux, assis sur un tabouret, il essaya par sa chaude présence de rassurer sa chienne qui, continuellement, se tournait vers lui en le regardant de ses bons yeux.

Pendant des heures, il resta près d'elle, muet, se mordillant nerveusement les lèvres, lui donnant parfois des tapes affectueuses, tandis que son regard inquiet allait de son père à Poupette.

Enfin, vers une heure de l'après-midi, le premier chiot arriva.

Du bout de son museau, Poupette l'attira entre ses pattes de devant et, à grands coups de langue, de la tête à la queue, procéda à la toilette de son premier né ; puis, tout mouillé de salive, elle le plaça sous son ventre, près de ses mamelles.

Dès sa venue, chaque petit chiot fut ainsi débarbouillé.

Il n'était pas loin de neuf heures : tous ses bébés chiens arrivés, Poupette, heureuse, regardait ses petits qui, goulûment, tout en étirant ses tétines, se gorgeaient de son lait. Puis, épuisée, elle s'endormit.

« Laissons-la se reposer ! Demain, tu viendras la voir ! A présent, va manger et te coucher, mon petit ! », dit le père de Cyrille.

Cyrille caressa sa chienne qui ouvrit un œil, poussa un gros soupir et se rendormit. Après le repas, très fatigué, Cyrille embrassa ses parents et se hâta de regagner sa chambre ; il se coucha et s'endormit aussitôt.

Très tôt le lendemain matin, il apporta dans la gamelle de sa chienne une ration plus abondante.

« Avec ses six petits chiots, il te faut bien la nourrir ! », avait dit son père.

Poupette, en le voyant, remua de la queue ; elle était calme, s'occupant avec attention de ses petits, dont les paupières étaient encore fermées. Ne tenant pas encore très bien sur leurs pattes, ils balançaient la tête en rampant pour retrouver un peu de lait de leur maman.

Parfois, l'un d'eux s'éloignait et lançait des couinements de détresse jusqu'à ce qu'il capte une odeur connue ou qu'il retrouve la tiédeur de sa mère ou de ses frères et sœurs.

Chaque jour, Cyrille nettoyait la nursery : dès qu'il avait mis la paille fraîche et propre, Poupette s'y couchait, attendant qu'il dépose doucement près d'elle ses petits qui poussaient des cris de perdition.

Quatre semaines passèrent, les yeux des petits chiots s'étaient ouverts, ils voyaient maintenant clairement.

Débordant de vitalité, leurs pattes s'étant allongées, ils marchaient avec plus d'assurance, grimpant sur le ventre de leur mère.

Ils étaient gais, remuants, ayant le ventre rond, le poil brillant.

Ils s'intéressaient aux bruits, aux mouvements et, très joueurs, ils faisaient de petits combats entre frères et sœurs, se mordillant la nuque, tout en poussant de petits grognements.

Dès qu'ils voyaient Cyrille, ils accourraient vers lui en remuant de la queue.

Tandis que Poupette, très maternelle, très bonne nourrice, léchait, nettoyait ses bébés chiens qui, très heureux d'avoir une aussi gentille maman, jouaient, mangeaient, dormaient, tout en se laissant dorloter.

 

Jeanne Toubeau

 

 

 

 

 

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AÇVINE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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AÇVINE 16/24

 

Femme à fœtus sur toutes couches

De l’humus

Frémissant au lit du nouveau-né

 

Femme en senteurs de résine

Et mère en saveurs

De fascines

 

Ô, que la vie de l’amour

Sent le verbe

De l’osmose

 

Femme, dis-moi,

Ton amour de l’homme

Pour l’alchimie de l’âme.

 

 

AÇVINE 17/24

 

Demain, germera ma douleur

au son de la graine

que cachera le char d’açvine

 

La liberté des cochevis fascine le semeur

Pour donner à Blaize

Un corps d’envies

 

Un peu de ciel jaune

Taché de miel d’orages

A la base des attritions

 

Court sans témoin

Près des criques du besoin

Et s’enfuit pour s’enfouir.

 

Saint HESBAYE

 

 

 

 

 

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Le cheval qui murmurait à l'oreille de l'homme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Par Bucéphale, Maître Cheval, c'est bien ma chance ! Voilà que mon pied s'est malencontreusement déchaussé, me faisant misérablement boiter, telle une pauvre rossinante. Mais quelle idée aussi d'aller me faire courir sur ces mauvais chemins, histoire de m'entraîner ! Heureusement que tu es là, mon bon ami, docteur attentionné de mes pieds délicats.

 

Mais non, nul besoin de m'entraver pour ton travail ! Mais oui, je vais rester calme et patient. Je ne vais pas bouger, je vais rester sage, promis ! Regarde, voilà mon pied, je te le donne en toute confiance. Tu me connais si bien depuis le temps que tu me soignes. Je n'ai jamais rien compris à tous ces outils au nom rébarbatif mais toi, tu les connais par coeur et tu les utilises avec une telle adresse que je n'éprouve plus à présent aucune crainte.

 

Je sais le soin tout particulier qu'il te faudra dans ton travail de pédicure, avant d'aborder l'ajustage parfait du nouveau fer à mon pied. Je sais que tu fais toujours de ton mieux pour ne pas me blesser pendant ces opérations délicates. Je sais la patience et la minutie qu'il te faut apporter afin que le résultat soit parfait. Tout est affaire de netteté, de forme et de taille.

 

Allez, je vais t'encourager d'une douce caresse de mes tièdes naseaux. Ou préfères-tu un massage sur ton dos douloureusement voûté, en récompense à tes bons et loyaux services ?

 

Tout à l'heure, je retournerai courir sur la piste. J'emporterai ma petite cavalière sur le dos en m'imaginant voler sur les nuages. J'allumerai des étoiles dans les yeux des gamins émerveillés et j'en connais au moins une qui va pleurer, même si elle n'est plus tout à fait une enfant...

Thérèse

 

 

 

 

 

 

 

 

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Je m'appelle Séléna Héra -

Chapitre 7 – 2ème jour de cours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Arrivée dans la cour de l'école, je ressentis l'angoisse de la veille. Je rentrai donc rapidement dans le couloir le plus proche pour reprendre mes esprits.

-Respire, Séléna... Respire...

Je sais que c'est étrange de se parler à soi-même mais moi ça m'a toujours calmée. Faisant le vide autour de moi, j'entendis la cloche sonner. Résignée sur mon sort, j'allai me placer dans le rang correspondant au chiffre de ma classe. Les murmures des autres élèves à mon sujet devinrent comme un bourdon sourd. Je ne réagis que quand l'un d'eux me bouscula sans ménagement :

-Pousse-toi, la pouilleuse ! Tu vois pas que t'es sur mon passage ! dit Eric, en éclatant de rire avec sa clique.

-C'est quoi ton problème !? répondis-je en levant sur lui un regard menaçant.

-Oh ! Mais c'est qu'elle pourrait me faire mal !! hurla-t-il de rire.

Sans me rendre compte de cette horreur, je lui sautai dessus et dévoilai mes crocs. En les sentant dans ma bouche, je paniquai et bondis en arrière, me voilant la figure.

-Mais elle est cinglée, celle-là ! Va te faire soigner ! Vous avez vu ? Elle est folle ! Le garçon, terrifié, s'éloigna de moi.

Me faisant toute petite devant le regard et les rires des autres, j'allai à la fin de la file.

Au fond, se cachait aussi une autre fille. Calme et timide, ne préférant pas se mêler aux autres élèves. Je la regardai et elle me sourit. Elle me sourit de ce sourire réservé qu'ont les gens quand ils veulent dire : "je suis désolée ou mille excuses". La prof arriva et demanda qu'on se range par deux. Tout naturellement, nous nous rangeâmes ensemble. Mme Chezdou nous amena à sa salle et décida de nous laisser le champ libre pour nous installer. Toutefois, elle précisa qu'au moindre problème, elle nous changerait de place. De nouveau, je m'assis à côté de cette fille. Je ressentais une énergie presque identique à la mienne. Elle avait choisi la place du milieu. Ce qui me déplut un peu mais je l'acceptai pour lui faire plaisir. Elle répondait au nom d’Émilie. D'apparence très simple, elle avait l'air de connaître la mode car elle était très bien habillée. Cheveux longs et tirant sur le roux, mince, des yeux pleins de malice et de curiosité, je sentais qu'on allait très bien nous entendre.

-Bonjour à tous ! Donc moi, je serai votre professeur de musique. Vous allez apprendre à vous servir d'une flûte et de votre voix, bien sûr !!

Éclats de rire général. Je sens qu'on va bien s'entendre, elle et moi, car elle a de l'humour et moi ça me plaît.

-Mais avant, j'ai besoin de vous connaître un peu mieux. Prenez-moi une moitié de feuille à grands carreaux et recopiez le tableau derrière moi. N'oubliez pas de répondre aux questions, hein ! Allez, j'arrête de blaguer et je vous laisse y répondre, finit-elle avant d'aller s'asseoir à son bureau.

Je vous passe le questionnaire, vu qu'on l'a déjà vu précédemment. Bandes de veinards ! Une fois qu'on le lui a donné, elle nous demanda d'ouvrir notre cahier et de faire notre page d'en-tête. Ne commencez pas à rouspéter ! Je sais que vous la connaissez aussi ! Juste au cas où :

 

Héra Séléna  Classe 6ème2

Musique

Prof : Mme Chezdou Année : 1989-1990

 

Bien sûr, il faudra la décorer mais je vais pas vous embêter avec ça. Quand ce fut terminé, la sonnerie retentit. En rassemblant mes affaires, je pris mon temps pour aller à l'autre salle. Avec surprise, je vis qu’Émilie m'attendait en dehors de la salle de musique. Enchantée, je me dépêchai de la rejoindre et commençai notre 1ère conversation :

-Merci de m'avoir attendue.

-De rien. Je ne cherche pas les ennuis et j'ai l'impression que tu n'es pas non plus acceptée. Pour moi, ça a toujours été comme ça mais tu pourrais vite devenir amie avec eux, tu sais, me dit-elle écarlate.

-Je ne veux pas être amie avec eux. On est pas du même monde et c'est la première fois que je vais à l'école. Tu sais, tout ça c'est nouveau pour moi. Et j'ai déjà des problèmes visiblement, soupirai-je.

-Tu n'as qu'à rester avec moi. Enfin, si t'en as envie hein ! Je te force à rien.

-Merci !! Oui bien sûr que je vais rester avec toi, ça sera l'occasion de me faire une amie.

J'étais contente. Ma première amie humaine !! Bizarrement, mon envie de sang n'était pas la même avec les gens que j'appréciais et ceux avec qui j'avais des problèmes. Il faut que j'en parle à Guilain ce soir. Peut-être pourra t-il m'aider.

En arrivant en français, notre professeur nous plaça. Pour éviter les bavardages, il mit un garçon avec une fille. Devinez sur qui je suis tombée ! Et oui, Eric !!

Il avait l'air beaucoup moins peureux que tout à l'heure et me regardait avec un sourire dragueur. Au secours !!! S'il s'imagine que je vais sortir avec lui, il peut se mettre le doigt dans l’œil ! Je regardai aussitôt le tableau noir et ne le quittai du regard, seulement pour regarder M. Leris quand il nous parlait.

- Bonjour les enfants ! Ça se passe bien la rentrée, j'espère. Aujourd'hui, nous avons donc deux heures ensemble. Donc, pour la première journée, on va regarder une pièce de Molière. Vous me rendrez une copie avec un résumé de ce que vous avez vu et compris. D'accord ? Allez c'est parti, dit-il.

Pendant qu'il mettait la cassette dans le lecteur, je vis qu'un garçon avait envoyé un papier à mon voisin. Je supposais que c'était sur moi car quand il s'aperçut que je l'avais remarqué, il devint écarlate.

Eric l'avait caché dans son sac, ce qui fait que je ne pouvais pas le voir. Pas grave, je le verrai autrement.

Dès que la pièce commença, les images captèrent toute mon attention. Je lisais sur les lèvres des personnages, j’éclatais de rire à chaque passage amusant et me surpris à verser des larmes dans les moments tristes. À la fin de la représentation, le professeur arrêta la télé et me sourit. A l'inverse, je vis les autres qui me dévisageaient et qui se moquaient de moi avec encore plus de force.

-Qu'avez-vous à rire ? C'est important de montrer ses émotions même en présence d'autres personnes ! Je te félicite, Séléna. Ça fait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un prendre autant de plaisir en regardant une pièce. Et vous, vous devriez en prendre de la graine car c'est la seule que j'ai vu concentrée sur la télé. Vous allez avoir une jolie première note, j'ai l'impression. Allez, c'est fini pour aujourd'hui, rangez vos affaires et attendez dans le calme la sonnerie, dit-il en rangeant la télé dans le coin.

J'attendais avec impatience la sonnerie car je voulais essayer quelque chose en rentrant à la maison. Pour aller plus vite, je prendrai le bus jusqu'au coin de chez moi. J'y serai en dix minutes et aurai plus de temps pour mon expérience.

Dring !!!!

Enfin !!!

Je sortis rapidement en souriant à Émilie. En arrivant devant le lycée, je m'aperçus que le bus nous attendait déjà ; Je montai rapidement et m'installai sur le premier siège derrière le chauffeur.

J'avais peur de ce qui allait se passer mais je devais le tenter. En plus, je recommençais à avoir faim, ce qui dans mon cas n'est pas recommandé.

Arrivant à la maison, je pris la nourriture laissée par Betty à mon attention : cuisse de poulet et purée de pois cassés. Je fis chauffer le tout et mangeai sans aucun appétit. Je finis par faire la vaisselle et comme j'avais encore un peu de temps devant moi, j'allai dans la forêt pour essayer de me transformer la journée. Je pense que je pouvais le faire depuis longtemps mais je dois d'abord essayer au calme. Ceci dit, je commençai.

Mélanie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le TEMPS

 

 

  

 

 

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Le temps, chien d’ivrogne, buvait l’eau de nos corps aux matins tout fripés des ombres de la nuit.

Il errait parmi les foules, mordant un visage au hasard et le rendait tout ridé.

La rivière qui explosait un peu plus chaque jour de son lit coulait dans les roseaux sans plier l’échine.

Et le jour avait sa furie d’impatience au royaume des eaux vieillies.

Mais ma joie est venue quand le mouvement se figea, quand le bruit rentra  dans la gorge des choses.

La vie retrouva un souffle qu’elle n’avait jamais eue.

Le jour régna serein sur les eaux qui ne vieilliront plus, sur la rivière qui n’explosera plus, sur les visages devenus sans rides.

Et le chien de temps ne mordra plus les gens de cette terre.

Hertia-May

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les roses de l’automne

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon Amour, l’été s’enfuit. Les jours fastes raccourcissent comme s’ils allaient ailleurs préparer leurs festivités de belle clarté. C’est désespérant de rester là, planté sur le bête quai de l’Automne, sans le pouvoir d’embarquer sur les ailes brûlantes d’un autre été prometteur. C’est tellement frustrant d’encaisser cette lente dégradation d’arrière-saison ; accompagnant, misérable, solitaire, il me semble dépérir en même temps que les jours.

L’automne infernal m’entraîne dans sa mélancolie pastorale ; la sève tiède de mes veines n’irrigue plus mes ambitions, jadis souveraines…

 

Le soleil n’a plus sa splendeur d’antan ; il se lève tard et se couche de plus en plus tôt. Hypocrite, il peut bien réchauffer la journée, dresser les ombres, ou faire briller les voitures, pendant des serpentins de retour de vacances, il n’a plus le pouvoir de subjuguer à l’optimisme les perspectives de l’avenir.

On a pendu au clou les épuisettes, les chapeaux de paille ont retrouvé leurs étagères, les boules de pétanque rêvent de carreaux jusqu’à l’année prochaine ; les villégiatures sont dans l’album photos, leurs souvenirs se sacralisent, les bronzages s’éclaircissent, mais il reste encore un peu de plage dans les souliers…

 

L’été bat en retraite et l’Automne ambitieux affiche ses prétentions de courtisan de l’année. Ses fanfreluches déployées, ses guirlandes aux truculents pastels, ses parfums surannés, ses pots-pourris bariolés, ses patchworks défraîchis, enrubannés dans la brume fuligineuse, mystifient les paysages et ceux qui les admirent. Ses armadas de nuages croisent maintenant dans l’azur ; les vents se les disputent. Un temps, ils s’accrochent aux clochers des villages, un autre, ils s’écharpent en procession jusque dans la vallée du Rhône, un autre encore, ils relâchent au-dessus du Vercors…

 

Mon Amour, les fleurs lassées se fanent au bout de mes impressions moroses ; il ne me reste que le souvenir flou de leurs feux d’artifices multicolores. Ici, l’implacable guerre de l’Eté a brûlé notre campagne ; si les jets « s’arc-en-ciel », l’arrosage se perd en crachotements incolores dans les maïs desséchés. Là, j’ai vu des hirondelles alignées sur les fils électriques, j’ai vu des troupes de moineaux n’ayant plus rien à chanter, j’ai vu des tourterelles séparées, j’ai vu des merles sans une ritournelle à siffler…

 

Dans les rues de notre Romans, courent déjà des feuilles de platane mâchurées ; les trottoirs se rouillent, les caniveaux se roussissent, les boulevards s’ocrent de frémissements poussiéreux. Les confettis jaunis des feuilles d’acacia se préparent au sacre de l’automne. L’Isère, libérée du joug de Pizançon, coule en jade comme si elle voulait se noyer à la mer dans ses plus beaux atours ; les arches du Pont Vieux se reflètent en mille tressaillements pierreux et Saint Barnard y projette ses meilleurs effets moyenâgeux ; dans les remous ombreux, on peut apercevoir des chimères déguisées en châtelaines offrant leurs mouchoirs immaculés à des preux jouteurs de foire. Là-haut, le Pré de Cinq Sous s’embrume lentement entre verdure décatie et frondaisons cuivrées.

Nos collines alentour se renardent avec leurs fourrures safranées ; des labours récents, on ressent les frissons de la terre. Tu sais, les feuilles des cerisiers se racornissent ; elles s’enroulent sur elles-mêmes comme si une chenille automnale y préparait son cocon d’hiver. Avec l’aiguail de l’aube, ici et là, on devine les œuvres tissées des épeires ; l’envers du décor se découvre, le revers de la médaille se réverbère en vieux bronze et l’année se délite ; elle glisse entre ses jours au sablier du Temps…

 

J’aimerais tellement retenir cette lente déliquescence, crier : « Stop ! Cessez le feu ! Arrêtez le massacre !... » Mais non, comme une armée sans ennemi, l’Inexorable est en marche. A coups de présent, nous sommes tous bousculés dans un futur qui nous rend vieux ; il faut bien que les enfants grandissent, que les grands-parents s’admettent et que les dates d’anniversaire s’enflamment de leurs bougies les plus enthousiastes…

Pourtant, le refrain du Temps a quelque chose de mensonger ; rien n’est pareil, tout est poudre aux yeux ; le film d’animation a ses pantins inconscients en goguette mais les crayons de couleur ont mauvaise mine. Voyageur halluciné, je suis dans la toupie et le défilé des paysages saisonniers s’emballe ; il me semble m’accrocher aux décors pour ne pas en tomber. Chaque saison gouvernante fait son deuil de la précédente en clamant haut et fort ses armoiries bigarrées ; chaque équinoxe, j’assiste impuissant aux funérailles obsédantes de ses couleurs finissantes…

 

Hier, des rhumatismes m’ont réveillé ; chaque début d’été, je les oublie mais chaque automne sonnant, ils se rappellent à moi. Ils deviennent de plus en plus pressants comme si l’été devenait de plus en plus court et que l’hiver durait de plus en plus longtemps. Les enfants ont repris le chemin de l’école ; accrochés à la main de leur maman, il fallait les voir parader avec leurs cartables tout neufs ! La cour de récré a repris ses chansons de cordes à sauter et ses péremptoires coups de sifflet organisent les heures juvéniles. Dans les bars, on parle des champignons, de la chasse, de la Foire, comme si on voulait se cantonner à l’immédiat pour ne pas sombrer dans la mélancolie…

 

Ce qui était éblouissant se regarde maintenant dans les yeux ; ce qui était enivrant n’est qu’ordinaire ; ce qui était fantastique, impétueux, sauvage, n’est plus qu’impressions de vingtenaire. Aux étalages de la Nature, ce qui était bleu sans partage est devenu saphir ; ce qui était rouge empourpré se distingue rubis ; ce qui était vert fluorescent se découvre émeraude. Mon Amour, les nuages s’épaississent encore ; leurs boursouflures ont des volumes de statues adipeuses et le soleil les colorise en clair et en obscur au cinéma muet de mes impressions désenchantées. La nuit, la Grande Ourse butine le miel du firmament ; Arcturus déserte doucement son emplacement estival et Spica la remplace au zénith avec ses brillances inaltérables. Mon Amour, au jardin, les dernières tomates n’en finissent plus de mûrir et les premiers bourgeons des roses de l’automne se parent de la rosée du petit matin froid…

Pascal.

 

 

  

 

Page 34

 

La Disparition de Julia

 

 

 

 

 

 

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Les Butty étaient une famille ordinaire, M. et Mme Butty avaient une jeune fille, nommée Julia, âgée de dix-sept ans, elle était blonde aux yeux marrons. C’étaient une magnifique jeune fille. Elle aimait traîner après les cours avec ses amies et tous les jeunes hommes lui demandèrent son nom. La famille Butty était riche, elle vivait dans un vrai château.

Un jour, M. et Mme Butty décidèrent de partir au théâtre et laissèrent la maison à Julia en lui disant :

-  Si il y a un problème, tu sais où nous joindre ? Elle fait signe de la tête en disant oui. Dès qu’ils revinrent chez eux, leur maison était retournée. Mme Butty poussa un cri puis dit : - Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ici ?

- Je ne sais pas, répondit M. Butty. Je vais voir si on ne nous a rien volé et toi, cherche Julia, d’accord.

- D’accord, je vais la chercher.

Les bijoux, l’argent dans le coffre, les tableaux n’étaient plus là. Mme Butty chercha dans toute la maison pour essayer de trouver Julia, mais ne la trouvant point, elle demanda à son mari :

- On devrait appeler la police pour leur parler de ce qu’il s’est passé. Tu ne trouves pas ?

- Si ! C’est une excellente idée.

Ils s’en allèrent voir la police, leur dire qu’ils avaient été cambriolés et que leur fille avait disparu.

Les jours suivants, ils demandèrent aux voisins, aux gens qui passent s’ils n’avaient pas vu leurs fille, mais tout le monde nia l’avoir aperçu.

Quelques jours plus tard, les Butty n’avaient plus d’espoir pour leur fille. Quand soudain le téléphone sonne. C’est les Lilas, leurs voisins, ils lui dirent : - On a retrouvé votre fille !

- Ah, oui ! Où est-elle et où était-elle pendant tout ce temps ?

- Calmez-vous ! Elle est à la gare et elle était là pendant tout ce temps.

- Est-ce qu’elle va bien ?

- Oui, ne vous inquiétez pas. On arrive avec elle, on vous la ramène.

- Oh ! Merci beaucoup. Je ne sais pas quoi faire pour vous remercier.

-Ne faites rien, ce n’est pas grave. À tout de suite !

Elle raccrocha toute heureuse que leur fille allait bientôt rentrer. On frappe à la porte, c’est Mme Lilas avec la jeune fille, Julia. Mme Butty ouvrit la porte et dit :

- Ooh ! Ma fille, j’étais si inquiète, j’avais cru que quelqu’un t’avait kidnappé.

- Oh, non ! Je me suis sauvée quand les cambrioleurs sont entrés.

Mme Butty prit dans ses bras Julia et la couvrit de baisers.

Lucie  RICHET

2nde1 lycée Jacquard Caudry

 

 

 

 

 

 

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1914 – 1945 Hommage à nos frères canadiens

Mémorial de Vimy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ils ne reverront plus les grands déserts blancs

L'orignal dans les bois et le renard chassant,

L'immense forêt, ses lacs et les plaines

De ce pays si beau de Maria Chapdelaine.

 

Ils ne reverront plus les étendues glacées,

La piste où le trappeur recherche le gibier,

La blondeur des blés, des étés flamboyants,

La cascade qui scintille, le fleuve mugissant

 

Qui va de roc en roc, vers l'immense océan.

Ils ont quitté joyeux leurs foyers, leurs enfants

Pour répondre à l'appel de la mère Patrie

Qu'ils voyaient tout là-bas, sanglotante et meurtrie.

 

Ils ont quitté les villes, les plaines et les monts,

Ces paladins modernes, frères de Louis Hémon (1) 

 

Leur patrie, ont quitté pour le ciel gris des Flandres,

Comme jadis le firent leurs pères avant eux.

Ils sont partis sans peur, dans un matin brumeux,

Et ont offert leurs vies pour que vive la France.

 

Dans la boue noire des Flandres, les eaux du Luyderzée,

Dans l'opaque fumée et l'enfer des batailles,

Ils ont lutté sans trêve sous l'affolante mitraille.

Un corps à corps sanglant et Jean-Pierre est tombé,

 

Jean-Pierre, un gars bien de chez nous.

Loin du pays natal, tu es tombé sans peur.

Ce sacrifice suprême, tu l'as offert pour nous,

M'ayant, depuis longtemps, déjà donné ton cœur.

 

Tu ne reverras plus les yeux de Madeleine,

Ta tendre mouette qui chante à perdre haleine.

Toutes les mères de France poseront sa douleur

Et ta tombe sera arrosée de leurs pleurs.

 

Tu ne reverras plus cette terre canadienne,

Cette terre que, déjà, mon cœur a fait sienne.

Tu ne reposes pas sur la terre étrangère

Mais tu dors, bercé, par les bras d'une mère.

 

Tu ne reverras plus la terre des Iroquois

Que conquirent tes ancêtres, eux qui venaient de France.

Pour le don de toi-même, au nom de ta souffrance,

Français, ne l'oublie pas, et toujours souviens-toi !

 

Avril 1945

(1) Louis Hémon : auteur du livre « Maria Chapdelaine »

Roger Devillers

 

 

 

 

 

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