SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°45
Janvier-Février-Mars-Avril 2015
Illustration
BD page 2
|
Patrick MERIC
|
|
JEUNES |
|
|
La fête page 3
|
Association ALEXIS |
|
La fête de l’école page 4
|
Association ALEXIS |
|
La gymnaste page 5
|
Sana LEFEBVRE |
|
Louise page 5
|
Mélinda ABES |
|
Drame à la maternité page 5
|
Victoria MACHEPY |
|
Histoire pour rêver page 6
|
Zoé DIART |
|
On est à New- York page 6
|
Théo LEROY |
|
HUMOUR-PATOIS |
|
|
Phrases à former et Le
paradis des médecins page 7 |
A.B. |
|
La langue
française page 8 |
Inconnu |
|
Ecrire dix fées
ramant page 9 |
Hertia MAY
|
|
Leçon de
vocabulaire page 9 |
F. DUPUY
|
|
Histoires
courtes page 10 |
Hector MELON d’AUBIER
|
|
ADULTES |
|
|
Ballade aux myosotis page 11 |
Jean François SAUTIERE |
|
La forêt en automne
page
12 |
Jeanne FOURMAUX |
|
C’est le temps d’avant
page
13 |
Patricia LOUGHANI |
|
Et Jeanne entendit la voix page 14 |
Maria-Carméla
DUHIN-CARNELOS |
|
L’étincelle page
15 |
Christelle LESOURD |
|
Camps de Wassigny page 16 |
Roger DEVILLERS |
|
Pensée page 15-17-18 |
||
Toi page 16 |
Jérémy DESSAINT |
|
L’ange noir page
17 |
F. KUROVIAK
|
|
Laissez ce
soir page 17 |
Henri LACHEZE |
|
Les rails page
18 |
SAINT-HESBAYE |
|
Cafard carpharnaüm et Un mot page 18 |
Thérèse LEROY |
|
Ce n’est qu’un adieu
page
19 |
Jean Charles JACQUEMIN |
|
Aquarelle page 19 |
Geneviève BAILLY |
|
Rien qu’une
maman page19 |
Albert JOCAILLE |
|
Confidences
sans oreiller page20 |
PASCAL |
|
CONCOURS LA CAUDRIOLE |
|
|
Le feu page 21-22 |
Gérard ROSSI |
|
Cette
nature page 22-23 |
Gisèle
HOURIEZ |
|
L’Abeille et la fleur page 24 |
Guislaine LAURENT |
|
Le secret page 25 |
J.M. BOUGENIERES |
|
Deuxième Eden page 26 |
Joël HERBIN |
|
Bonjour page 27 |
Typhaine
HOESART |
|
Le tour du ciel en 80 secondes page 28-29 |
Théo DUHIN |
|
La bataille des 4 éléments page 30-31 |
FOYER DE
L’ENFANCE |
|
DIVERS |
|
|
Mots
Croisés page
32 |
Daniel
SERVEAU |
|
Salon autour du livre page 33 |
OMC |
|
LE COMITE DE LECTURE DE LA CAUDRIOLE
ET L’OFFICE
MUNICIPAL DE LA CULTURE
VOUS
PRESENTENT LEURS MEILLEURS VOEUX
POUR LA
NOUVELLE ANNEE
Page 1 |
|
|
Association ALEXIS |
Page 2 |
|
|
Association ALEXIS |
La gymnaste |
|
|
Moi je m'appelle Sana Lefebvre j'ai 9 ans et je suis gymnaste. Un jour je suis tombée j'ai pleuré. J'ai pensé très fort, j'ai
ouvert les yeux et j'ai vu un arc-en-ciel. J'ai rêvé que j étais une championne olympique comme Émilie
Lepennec, Nadia Commencie. Je suis remontée sur la poutre et j ai réussi mon mouvement je
suis arrivée sur la 1ère marche du podium ! Mes parents m'ont acheté un Bouledogue c'est mon animal
préféré. Je suis qualifiée pour les championnats de France, j'ai tourné
la tête j'ai vu le tableau, les résultats sont Sana Lefebvre la
française est 1ère !!! . Sana Lefebvre 9 ans |
Louise |
|
|
Je m'appelle Louise je suis sur la mer les
vagues, je vais manger du poulet avec des pommes de terre et après dans mon
aventure c'est parti dans la forêt il y a un loup vite il faut que je m'en
aille il y a un homme je suis amoureuse je l'ai aimé je l'ai senti au plus
profond de mon cœur, j'ai avancé vers lui je lui ai demandé son prénom, il
m'a dit qu'il s’appelait Julien. Comme on était dans la forêt, on s'est embrassés. Mélinda Abes 9 ans |
Drame
à la maternité |
|
|
Salut, moi
c'est Victoria j'ai 9 ans et demi , et vous? Je vais
vous raconter une histoire de mort, mais non je rigole vous verrez si vous
lisez. Aujourd’hui
c’est poisson d’avril, je m'éclate avec mes copains (et copines), 17h00 déjà,
bon, je rentre avec ma meilleure amie (elle habite à coté de chez moi) on va
faire une promenade en nature. A 18h30
nous rentrons, je dis au revoir à Léonie et je rentre, et là :
surprise ! Maman m'annonce quelle est enceinte et que je vais bientôt
avoir un petit frère qui se nommera Joseph. Neuf mois
plus tard maman va à la maternité, dans trois minutes elle a le conseil des
mamans et, malheur, en revenant IRIS le bébé de la voisine a disparue. QUI A VOLE LE BEBE ? Victoria MACHEPY |
Histoire pour rêver |
|
|
Bonjour
je m appelle Zoé j'ai 10 ans, je vais vous raconter une histoire C'est
l histoire de ma petite sœur Mahault quand elle est née, j'étais à l
école !!! Elle
pèse 3 kilos 610 et elle mesure 57 cm. Je
vais la voir tous les jours elle est si mignonne !!! Elle
pleure tout le temps mais ce n'est pas le problème. Sa
voisine Valentine elle, elle pèse 4 kilos 570, Elle mesure 57 cm. JE
L'AIME TANT !!! Zoé DIART – 10 ANS
|
On est à New- York |
|
|
Salut
on n'est à New York, et c'est Iron Man qui vous parle et les Avengers comme d'habitude
HULCK détruit tout sur son passage. Thor grille tout avec la foudre. Captain América va casser avec son bouclier les vaisseaux
des aliens. Faucon
vise toujours aussi bien. Black wido cette espionne est toujours aussi agile
et toujours prête à mettre ses talents à dispositions. Théo
Leroy 10 ans
|
Phrases à former |
||
|
ABI ABI Abbaye, abbaye G AC CD ME OBI J’ai assez cédé, aimé, obéi E WQ REV FUI Et double vécu et rêvé et fui. OJVMO MIL MR Ogive et émaux et miel et mer ABI ABI Abbaye, abbaye LN MA FY LHR LET Hélène aima et fit grec et la chair et l’été. G AC ZE FET J’ai assez aidé et fêté LEBZIR Et les baisers d’hier LRULDT Et les ruelles d’été LEJFMR Élégie éphémère OWGT Au doux bleu végété. ABI ABI Abbaye, abbaye G ET O PI DRO J’ai été au pays des héros. EVDDS IR Ève et des déesses y errent LFIJ DN ILIE ODIT Et l’effigie des haines y est liée aux déités LFE UE FXE OJB DZ Et les fées huées et fixées au gibet des aides LEP D RO IJZMOD Et l’épée des héros y gisait démodée. A.B. |
|
|
Le paradis des
médecins |
|
En patois du
cambrésis Pas tré bé loin d’no
village, v’là ti pas qu’là un médecin qui vient d’calboter. Ca y’eux z’arrive
aussi à ces gens-là, tout comme al’zeutes. Comme c’éteu un
brav’homme ed’médecin, son âme s’en allait bagueneuder du côté du Paradis. A tout hasard, al’buque
sur un côté. C’est justement là qu’Saint Pierre éteu en faction. I surseute,
enterbaille la porte et d’mande à c’nouveau arrivant comment qu’i s’appelle. L’eut y donn’ son
nom, son tiot nom, son âge et pis cor eul’pays d’ouss’ qu’i v’nait. Bon qu’i fait, Saint
Pierre, attendez un tiot moment qu’j’ergade su’ mon liv’ si vot’ nom est
d’zur. Comme son nom y
était, i li d’mande cor mé qué métier qu’i
faisait sur terre. L’eut y répond qu’il
éteu méd’cin. Bon qu’i répond Saint
Pierre en tirant su’l’cordon. Entrez pal’grande porte, pis vous prenez
l’couloir à vo droite, pis l’troisième porte à gueuche et vous verrez en haut
l’pancarte qu’elle est pendue. C’est là qui feut entrer, vous s’rez avec vos
camarades. L’méd’cin arrive al’
porte qu’on y a indiquée, mais d’vant d’entrer et pou’ n’pas s’berluzer, i
ravise en haut l’pancarte comme y’ avait dit Saint Pierre et i lit
d’sus : « Entrée des
fournisseurs ». A. B. |
La langue française |
|
|
Comment pourrait-on écrire cette phrase
: En avez-vous la réponse ?... Dans une main, j'ai un VER de terre et
dans l'autre un VERRE d'eau. J'ouvre les deux mains et les deux VER.... (?)
tombent. Comment faudrait-il écrire: "VER....................", à votre avis ? Curieux notre français, n'est-il pas ? On appelle ce qui suit des
"Homographes non homophones" Ces mots s'écrivent de la même façon mais se prononcent autrement suivant le sens.... Pauvres étrangers qui apprennent le français ! En français : deux mots composés des mêmes lettres
ne se prononcent pas toujours de la même façon. Voici quelques exemples d’homographes de prononciations
différentes (homographes non homophones) : - Sortant de l’abbaye où les poules du couvent couvent, je vis ces vis. - Nous portions nos portions, lorsque mes fils ont cassé les fils. - Je suis content qu’ils vous content cette
histoire. - Mon premier fils est de l’Est, il est fier et l’on peut
s’y fier. - Ils n’ont pas un caractère violent et ne violent pas leurs promesses. - Elles ne se négligent pas, je suis
plus négligent. - Elles excellent à composer un excellent repas avec
des poissons qui affluent de l’affluent. - Il convient qu’elles convient leurs amis, elles expédient une lettre
pour les inviter, c’est un bon expédient. - Il serait bien que nous éditions cette histoire pour
en réaliser de belles éditions. Voyons aussi quelques exemples
d’homographes de même prononciation (homographes homophones) - Cette dame qui dame le sol. - Je vais d'abord te dire
qu'elle est d'abord agréable. - A Calais, où je calais ma voiture,
le mousse grattait la mousse de la coque. - On ne badine pas avec une badine en mangeant
des éclairs au chocolat à la
lueur des éclairs. - En découvrant le palais royal, il en eut le palais asséché. - Je ne pense pas qu'il faille relever la faille de mon
raisonnement. Voici l'exemple le plus
extraordinaire de la langue française : mots de sens différent mais de
prononciation identique - Le ver allait
vers le verre vert et
non vers la
chaussure de vair gris
argenté. Vive la langue
française Oublie ton passé, qu'il soit simple ou composé,
participe à ton présent pour que ton futur soit plus que parfait... Auteur inconnu |
Ecrire dix fées ramant |
|
|
Une
belle plage que celle de « Maillot-les-Bains » ! Une
belle voiture : la traction à vent ! On
l’opéra d’un cancer, pendant le concert de l’opéra. L’imprimeur
déprimé dégradait les gradins. Vaut mieux avoir l’estomac dans les talons que l’étalon
sur…….. ! Il
existe deux types de zèbres : blancs à rayures noires et noirs à rayures
blanches. La
traversée de la mer des Sarcasmes est dangereuse. Anastasia
anesthésiée ! À
la station, faire le plein d’aisance. Il
est autiste, Reding ! J’ai
trouvé Indira grandie ! Le
porc épique ! Une
crise de coliques frénétiques. Une
écharpe dans le doigt. Envoyer
un ultime atome ! Hertia May |
Leçon de vocabulaire sur les cris des
animaux : |
|
|
"Tu le sais, bien sûr depuis longtemps,
le coq chante, cocorico, La poule caquette, le chien aboie
quand le cheval hennit Et que beugle
le bœuf et meugle la vache, l'hirondelle gazouille, La colombe roucoule et le pinson
ramage et les moineaux piaillent, Le faisan et l'oie criaillent quand
le dindon glousse La grenouille coasse mais le corbeau
croasse et la pie jacasse Et le chat comme le tigre miaule,
l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait Le mouton bêle évidemment et
bourdonne l'abeille La biche brame quand le loup hurle. Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là
mais sais-tu ? Que le canard
nasille, les canards nasillardent ! Que le bouc ou la chèvre chevrote Que le hibou hulule mais que la
chouette, elle, chuinte Que le paon braille, que l'aigle
trompète Sais-tu ? Que si la tourterelle roucoule, le
ramier caracoule et que la bécasse croule Que la perdrix cacabe, que la cigogne
craquette et que si le corbeau croasse, La corneille corbine et que le lapin
glapit quand le lièvre vagit. Tu sais tout cela ? Bien. Mais
sais-tu, sais-tu ? Que l'alouette grisole, Tu ne le savais pas. Et peut-être ne
sais-tu pas davantage Que le pivert picasse, C'est excusable ! Ou que le sanglier grommelle ou que
le chameau blatère Et que c'est à cause du chameau que
l'on déblatère ! Tu ne sais pas non plus peut-être Que la huppe pupule Et je ne sais pas non plus si on
l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son
nid avec de la chose qui pue. Qu'importe ! Mais c'est joli : la huppe pupule
! Et encore sais-tu ? Sais-tu que la
souris, la petite souris grise: Devine ! La petite souris grise chicote.
Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage
encore de ne pas savoir, que le geai ! Que le geai cajole ! "L'Albine" de Fernand Dupuy chez "Fayard |
Quelques histoires courtes... |
|
|
Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma voiture, avec le côté droit explosé, dans un parking souterrain avec un mot : "J'ai embouti votre voiture, tous les gens autour me regardent et pensent que je vous laisse mes coordonnées… Mais non !!... Bonne journée ! " Aujourd'hui,
je suis en pleurs dans le bus suite à un chagrin d'amour. Un petit garçon
n'ayant pas plus de six ans me regarde et me balance avec toute la compassion
du monde : Tu pleures parce que t’es
moche ? Aujourd'hui,
mes collègues m'ont proposé une liste de prénoms pour mon futur enfant :
Lili, Lola, Jo, Curl, Bruce, Jet, Guy, et même Grizz. Mon nom de famille est
Li. Aujourd'hui,
j'ai appris que mon surnom au boulot était "la molaire"... Parce
que je suis la grosse du fond. Aujourd'hui,
je suis professeur dans un lycée et les élèves se moquent souvent de ma
petite taille. Ce matin, l'un d'eux a inscrit tout en haut du tableau :
"Efface-moi si tu peux." Aujourd'hui,
mon chat est mort écrasé. Il
s'appelait Compote. Aujourd'hui,
nombre de mes collègues militaires se moquent de moi alors que je suis devenu
leur supérieur. En effet, je
m'appelle Flamme et j'ai été promu... capitaine. Aujourd'hui,
j'ai découvert que ma femme me trompait.
Comment ? En rentrant chez moi, j'entre dans la chambre et dis à ma
femme : "J'aime que tu me sois fidèle."... Un rire est sorti du
placard… Aujourd'hui,
j'avais une réunion avec des clients venant de nombreux pays différents et
tout le monde devait donc parler anglais. Lors de présenter mon patron, M.
Gateau, je sors : "and this is my boss, Mr. Cake." Aujourd'hui,
lors de mon rendez-vous chez le gynécologue, j'ai voulu m'excuser d'avance
pour le non-entretien de mon système pileux depuis quelque temps. Il a souri
avant d'ajouter : "Ce n'est pas grave, à la base, je voulais être
vétérinaire." Aujourd'hui,
jeune papa, je joue à la princesse avec ma fille de quatre ans. Je me propose
de faire le prince. Sa réponse : "Non, papa, le prince, lui, il est
beau." Devant mon silence dépité, elle ajoute : "Bah, tu peux faire
Shrek." Aujourd'hui,
comme toujours, je m'habille en gothique. En prenant le bus, une petite fille
s'approche de moi et me donne un violent coup de pied dans le tibia en
ajoutant : "Ça, c'est pour avoir voulu empoisonner Blanche-Neige !"
Aujourd'hui,
alors que je suis employé dans la restauration, une cliente me demande :
"Vous n'avez pas d'utérus ?" Interloqué, je réponds vite et sans
réfléchir que non, car je suis un garçon.
Un ange passe... Elle souhaitait savoir si j'avais du thé russe Le
patron à son employé : -Est-ce que vous croyez à la vie après la
mort ? - Heu, oui patron… -
Ah ! Alors tout va bien. Parce que hier, après que vous ayez quitté
votre poste de travail pour aller à l’enterrement de votre grand-mère,
celle-ci est passée pour vous dire bonjour. Pourquoi elle est froide maman ? Tais-toi et creuse ! Dis papa,
elle est grande la mer ? Tais-toi et nage ! Toto,
arrête de tourner en rond ! Ou je te cloue l’autre pied ! Mais,
non ! Tu n’as pas une grosse tête. Tiens ! Voilà 10 €, va chercher
5 Kg de pommes de terre, tu les mettras dans ta casquette. Quelles
sont tes matières préférées depuis ton entrée au lycée ? Maths et
dessin ! (mater des seins) Papa est le
dernier des cannibales. Il a mangé tous les autres. Son fils : elle est
bonne Grand’Mère. -
Oui ! Mais il n’y en a plus au congélateur. C’est deux
putains qui se disputent (disent putes) ! H.M.A. |
Ballade au myosotis |
|
|
Un soir, le long d'une rivière, Une Dame et son chevalier Se promenaient dans la lumière De l'amour qui sut les lier. Sur la rive, près d'un herbier, L'homme aperçut à quelques pas Une fleur d'un bleu singulier : Cher amour ne m'oubliez pas ! En l'honneur de sa Dame altière Il s'enquit de la lui confier, De la lui offrir, la première Mignonne en ce temps printanier. Las ! En son armure d'acier Il glissa et perdit le pas Avant dans l'eau de se noyer : Cher amour ne m'oubliez pas ! Mais
juste avant sa fin dernière En
un geste tout chevalier Il
put lui lancer la fleur, fière A
leur secret de s'associer. Depuis, le myosotis sied Au
souvenir pour ici-bas, Là
où l'on peut se ressourcer : Cher
amour ne m'oubliez pas ! Envoi Princesse, n'êtes prisonnière, Ne songez plus à mon trépas Mais à nous deux, mon héritière : Cher amour ne m'oubliez pas ! Jean-François Sautière le 25 janvier 2014 En allemand, le myosotis se dit das
Vergissmeinnicht ( le mot vient de l'ancien allemand vergiss mein nicht
ce qui signifie : ne m'oubliez pas). Cette traduction a été reprise en
de nombreuses langues : en anglais forget-me-not, en espagnol
no-me-olvides, en italien nontiscordardime, etc... Le myosotis est devenu le symbole de la
maladie d'Alzheimer et aussi le symbole de la Journée Internationale des
enfants disparus, fixée au 25 mai par le président des États-Unis d'Amérique.
Jean-François
SAUTIERE |
La forêt en automne |
|
|
Dès que l’automne est arrivé, Bien triste est la forêt. Peu à peu, les feuilles tombent Tout en tournoyant, pirouettant à la ronde, Formant sur le sol un
tapis mouvant Continuellement balayé par la pluie et le
vent. On n’entend plus un bruit. On ne voit plus signe de vie. On n’entend plus les merles Lancer leurs cris perçants et clairs. Les oiseaux ont cessé de chanter. Les animaux se sont cachés dans les fourrés. Sous les rondins de bois, bien à l’abri, Les hérissons se sont endormis. Et de-ci, de-là, le long des sentiers Durcis par la gelée, Des troncs de chênes, de platanes, Sont allongés comme des cadavres. Dès qu’arrive le soir Et qu’un léger brouillard flotte à travers
les arbres, L’on croit voir apparaître D’étranges et gigantesques silhouettes Mises en mouvement Par le vent de novembre. C’est l’heure où, dans ce monde mystérieux, Apparaissent les oiseaux silencieux, Où la chouette solitaire et triste Guette sa proie sortant de son gîte, Où rats, mulots, lièvres, souris, Au ras de terre s’agitent. Dès qu’à nouveau le jour s’est levé, C’est le silence complet. Rongeurs, rapaces se terrent Et, immobiles, se taisent. Pour eux, plus triste sera encore l’hiver, Avec ses bourrasques et sa neige. Jeanne Fourmaux |
C'est le temps
d'avant |
|
|
Instant magique,
Délicieux souvenir
C'est le temps d'avant
C'est le temps d'avant
Une petite main si fragile
Un gros câlin pour un petit bout,
C'est le temps d'avant
C'est le temps d'avant Il a sa vie ! Et sa maman aussi ! Et sa maman aussi ! Patricia Loughani, copyright, octobre
2014 |
Et Jeanne entendit la
voix |
|
|
Je voudrais tant m’appeler Jeanne pour
entendre Résonner le timbre chaud de ta mélodie Berçant mon sommeil, me couvrant de baisers
tendres, Tes éclats de voix, le matin au saut du lit. L’interphone muet qui m’emplissait de joie M’envoie ton image neigeuse au ralenti. Je ressens ton étreinte tout comme
autrefois : La cruelle réalité m’abasourdit. Fais-moi des signes,
parle plus fort : c’est l’hiver Ne me laisse pas dans cette froide
atmosphère. Je voudrais m’appeler Jeanne pour t’écouter Me conter la fin de l’histoire inachevée. Sonne l’heure du coma, l’heure où tout
s’effondre, Le corps, l’âme, l’esprit, une part de ma
vie, Terres, chemins et jardins, nul ne peut
répondre Une seule seconde, un déclic de sursis : Soudain ressurgit l’espoir aux yeux pleins de
larmes. L’attente me
susurre un diagnostic fatal Cette espérance incroyable qui me désarme, Lancinante ainsi qu’un doux refrain hivernal. Un lumignon vacillant veut de
l’oxygène ; Il en reçoit si peu qu’il ne crie plus sa
peine. Je voudrais tant m’appeler Jeanne pour t’ouïr Me dire que ce n’est pas ton dernier soupir. Ce dimanche de Décembre si surprenant Par les sonorités, de ta voix, disparues, Ta bouche délicate murmurait autant Qu’elle pouvait les versets de ta foi
férue : Le cœur serré, je me penchais sur ton visage Pour mieux déceler les bribes articulées. Mais en vain, ta volonté redoublée par l’âge S’obstinait à vouloir toujours tout épeler… Epuisée, la veille du solstice d’hiver, Tu nous as chanté « Joie, joie »,
sur un ton amer… Je voudrais tant m’appeler Jeanne pour
chanter Avec toi, « O solè mio », durant
l’été… Je voudrais tant m’appeler Jeanne, au
téléphone, Pour que tu me répondes rien qu’un petit
souffle. Maman !! Dis-moi !! Je voudrais
tant : mais… plus personne… Ton être absent crie dans ce silence et
m’essouffle !! Les vocalises que tu chantonnais gaiement S’en sont allées feutrées, sur des nuages
blancs… Pour toi, qui me manques, Maman adorée. Maria-Carméla Duhin-Carnélos Février/Mars 2012 |
L’étincelle |
|
|
Je ne veux plus
souffrir Je préfère encore
périr Je te vois en elle Je vois l’étincelle Tu m’as contaminée Et me voici condamnée Pas besoin de
brancard Il est bien trop tard Mon être s’est
déchiré Alors qu’il venait de
s’enflammer De l’antidote, j’ai
besoin Je dois rester pour
les miens Balayer les souvenirs Pour ne pas en finir Cette terrible
blessure Je l’aurai à l’usure Ne viens plus
m’assiéger Car je serai armée. Christelle Lesourd |
CAMPS DE WASSIGNY |
|
|
Sur la colline, dans les bruyères Sous les ramures des bouleaux Quand je t’écris : Marthe, je t’aime… Aime me répondait l’écho Alors, sous le clair de lune Je m’en vais bien doucement Bien doucement en rêvassant À tes beaux yeux, petite brune Et j’allais dans le crépuscule Écoutant dans le grand silence Du ruisselet …le murmure Et de mon cœur : les battements. Roger de VILLERS 1939 |
Toi |
|
|
En entrant dans le
magasin J’ai cru sentir ton
odeur… J’ai couru au rayon
parfum M’asperger de ta
douceur Je me suis souvenu De ce temps passé Où j’ai posé mon
dévolu Sur tes beaux yeux
foncés Mais erreur de ma
part Car une fois fait Je me suis mis à
broyer du noir Ouvrant une vieille
plaie Dans mon cœur fragile J’ai pu constater Avec l’air fébrile Que je ne t’avais pas
oublié. Jérémy Dessaint, 20 ans, Caudry |
L’ange noir
|
|
|
Au milieu de draps blancs Dort mon petit ange
noir Où deux frêles seins blancs S’exposent à mes yeux hagards Sa chevelure d’or et d’argent Telle la crinière d’un étalon noir Cache son sourire d’enfant Dans la lueur d’un soir Au milieu de draps blancs Dort mon petit ange noir Où un silence d’or et d’argent Pèse sur cette image d’espoir Sur ses lèvres ce sourire d’enfant Cassant la pénombre du soir Où règnent démon et pureté ensemble Nus dans le même cauchemar. Au lever du soleil Les cheveux ébouriffés Elle me glisse au creux de l’oreille De jolis mots ensorcelés. Je n’ai jamais vu un sourire pareil Que celui de mon ange si doux et si léger Je n’ai jamais connu de ces courbes de sirène Où l’on prend plaisir à caresser. L’Amour a percé mon cœur D’une belle flèche noire Elle m’a apporté joie et douceur Grâce à mon ange noir. Cette même flèche a détruit mon bonheur Et ma fée est retournée dans son manoir Avec mes rêves et son sourire cajoleur Elle m’abandonne face au destin du soir. 03 Octobre
1999 F. Kurowiak |
Laissez ce soir
passer le voyageur |
|
|
J’ai mal ce soir Mal aux départs qui
vont venir Mal à ces yeux qui vont pleurer Aux longs silences à étreindre Aux mots qu’il faudra taire ou dire J’ai peur ce soir Peur des soleils qu’il faudra vivre Des souvenirs qu’il faudra vite éteindre Peur de l’absence sous mes doigts Je voudrais ce soir m’endormir Oublier Manchester la Chine ou le Pérou Ne plus penser au Canada Ni au Vermont ni à Bali Je voudrais ce soir m’endormir Sur une épaule sans pays Boire à des lèvres sans frontière Et me perdre en des yeux sans regard Ce soir je voudrais m’endormir Comme mon chien Avec ma peau mes os mon ignorance Comme uniques bagages Et fuir très loin l’angoisse et la laisse des
yeux Laissez ce soir passer le voyageur Vers le train du sommeil et les ports de
l’oubli. Henri Lachèze |
PENSÉE |
|
|
Quind
in é mort, in n’eul sé pon qu’in é mort ! Mé ché pou l’z’aute qu’ché
diffichile. Pou in Con… bin ché parel… Traduction : Quand on
est mort, on ne sait pas qu’on est mort ! C’est pour les autres que
c’est difficile. Pour un Con… c’est pareil… HMA À celui qui voudrait vivre plus longtemps ! - Euch ti chi y voudrot in médicamint pou li resteu
in banne sinté et vive pus longtimps. - Çou
qu’teu bos é qu’teu minge bin, çou que teu fînmes, çou qu’teu va vir ché finme
dé z’autes, çou qu’teu vas au cinoche o bé au théate, o bé al chasse o bé al
pèque, çou qu’teu lit o bé ravisse eul télévisian. Chi t’eun fé rin tot cha, quo teu vas t’immerdé !!! Traduction :
Celui-ci voudrait un médicament pour rester en bonne santé et vivre plus
longtemps. Est-ce que tu bois et que tu manges bien. Est-ce que tu fumes, que
tu vas voir les femmes des autres, que tu vas au cinéma ou au théâtre, à la
chasse ou à la pêche, que tu lis ou regardes la télévision. Si tu ne fais
rien de cela, qu’est-ce que tu vas t’embêter ! HMA Pour un miracle.D’apreu
ch’eul Bible Jésus y s’rot né à Bethléem in Palestine, in pays dùque ché gins
y s’appell’te : Mohamed, Abdel, Mounir, Aziz,
Ahmed, Farid, Omar, Youssouf, Mouloud, etc. Et bin, y l’a quind minme réussi
à trouveu 12 copins qu’y s’appell’te : Jean, Pierre, André, Jacques,
Jean, Philippe, Barthélémy, Thomas, Matthieu, Jacques, Simon, Judas... et qu’y
buvot’te du Pinard.....!!!! Euch’né
pon déjà in miraque cha ??? Traduction : D'après la Bible, Jésus est né à Bethléem, en
Palestine, un
pays où les gens s'appellent : Mohamed, Abdel, Mounir, Aziz, Ahmed,
Farid, Omar, Youssouf, Mouloud, etc. Et il a quand même réussi à se trouver
12 copains qui s'appelaient Jean, Pierre, André, Jacques, Jean, Philippe, Barthélémy,
Thomas, Matthieu, Jacques, Simon, Judas...
et qui buvaient du vin.....!!!! C'est pas
déjà un miracle ça ??? HMA
|
Les rails |
|
|
Sur les rails Sifflent Les rayons pâles, Giflent Sur les rails Tes cheveux pâles Vole Sur l’aile en pâture Pensée sublime Eole Devine Le secret des rimes, Le zéphyr Lutin vespéral Sur la rose Parfois dépose Le doux aiguail Du souvenir. Saint-Hesbaye |
Cafard capharnaüm |
|
|
Dans ma tête un coin de ciel noir Tourne en boucle des souvenirs Dans ma tête un coin de ciel rouge Contemple les erreurs d’une vie dévastée Dans ma tête un coin de ciel gris Compte les manques et les regrets Dans ma tête un coin de ciel blanc Caresse ton visage dans un lit aux draps
blancs Dans ma tête un coin de ciel bleu Cherche un sourire à poser sur tes lèvres. 12 avril
2013 Thérèse Leroy |
Un mot |
|
|
Quel doux chant que
ce simple mot, Amour, Ce mot qui caresse
mon âme en même temps qu’il me crucifie. Ce mot mille fois
galvaudé mais que je n’arrive pas à prononcer tant je le trouve sacré. C’est juste un
effleurement du bout des doigts, du bout des lèvres, C’est le souffle
léger d’un ange qui passe, caressant de son aile une âme meurtrie. Amour ami, Amour
tendresse, Amour passion, Amour tristesse, Amour…. Qu’il est donc vaste,
ce mot, pour englober autant de nuances. C’est un bouquet de
fleurs à lui tout seul, C’est une palette de
peintre, C’est un kaléidoscope
de sensations… Février 2014 Thérèse Leroy |
Ce n’est qu’un adieu |
|
|
Dans ma chute ascensionnelle je dors. Quand je m’éveille je suis mort. Dans la paix du seigneur Là est mon heure ; Demain c’est mon dernier voyage Sans aucun
bagage ; Vous allez me manquer, J’avais encore à vous aimer. De vous tendre les bras je n’ose, C’est ce que la mort m’impose. Emporté vers ma dernière demeure, Entouré, j’entends les rumeurs. Certains commencent à me trouver du talent Regrettant que je ne sois plus vivant. D’autres que j’ai bien gagné ma place, Ceux qui n’osent se regarder dans la glace. J’observe, par le judas de mon dernier
appartement, La scène des amis sincères dans leurs
comportements. Si demain je devais vous revenir, Combien en resterait-il à bâtir
l’avenir ? De vous retrouver devant le jugement dernier, Qui serait condamné ? Qui serait
pardonné ? Je serai encore une fois en ascension Pour retrouver de nouvelles sensations. J.C Jacquemin |
Aquarelle |
|
|
Ah ! Peindre
avec des mots De mon cœur à ma
plume ; Et les enluminer de
paillettes d’argent ! Dans un cadre doré, Sous un croissant de
lune, Venir les illustrer Aux couleurs du
printemps. Ah ! Peindre
avec des pleurs La complainte de
l’âme ! Puis amoureusement, En délivrant les
mots, Dénoncer un chagrin, Célébrer une flamme, Sous le jet de ma
plume Aux lyriques
sanglots. Ah ! Repeindre
d’humour, Une joie
défaillante ! Ma poussière de
rimes, La renvoyer au
ciel ; Et sous les retombées D’une onde
scintillante, Mon poème d’amour Prendra des tons de
miel. Geneviève
Bailly |
Rien qu’une Maman |
|
|
Toi qui as donné la vie Et fais régner le
bonheur, Tu protèges toujours ton petit En le serrant sur ton cœur. Toi qui sais tant consoler Et bien souvent pardonner, L’amour et la tendresse Sont toute ta vérité. Toi prodigue de caresses Pour ceux que tu chéris, Tu es l’enchanteresse Qui berce notre vie. Les années passeront, Bien des choses vieilliront, Mais tant que tournera le temps Tu resteras toujours une maman. Albert Jocaille |
Confidences
sans oreiller |
|
|
Comment peut-on s’entendre ?
Pour l’Amour d’une femme, on est prêt à perdre la vie, avec ou sans les
honneurs. Et vous, pour l’Amour d’un homme, vous donnez la vie. Nous sommes
le jour et la nuit. Nous faisons les deux tours du cadran. La petite et la
grande aiguille qui se courent après sans cesse. Nous faisons les vingt
quatre heures du temps et le circuit est sans fin. Nous formons un tout mais
on n’est jamais ensemble... Je
suis sur le cul qu’on me l’ait fait croire et de l’avoir cru. Comment peut-on
faire cohabiter des êtres aussi différents ? Et si longtemps ? Je
crois vraiment qu’il faut arrêter d’être hypocrite. Je ne suis pas là pour
participer à votre épanouissement physique et mental. Je ne suis ni jardinier,
ni un soleil, pour ça. Je ne suis pas votre chéquier ni votre larbin. Je ne
suis qu’un modeste être humain encore quelque peu humanisé, sans aucun désir
de remettre en questions vos certitudes du moment. Je vous respire comme des
jolies fleurs parce que vous savez exhaler vos parfums, piégeant, aux bonnes
heures, les bons passants dignes de votre offrande. Mais alors, je vous
laisse sur votre chemin, sans rien déranger, sans rien modifier à votre
course échevelée. C’est la supercherie de la Nature la plus sublime, pour
perpétuer l’espèce humaine, que de nous faire croire à l’Amour. Si jeunesse savait, notre planète
serait encore vierge... Je m’en veux de ma crédulité de jeune homme, pour
avoir mis mes pas dans ceux de mes aïeux, pour croire qu’ils avaient fait le
meilleur choix. Pour suivre un exemple devenu désastreux. J’ai perpétué
l’espèce à mes dépens. Je me sens berné depuis le premier jour de ma
respiration. J’ai cru aimer parce que je faisais l’Amour à un corps, encore
et encore, les frissons et les gémissements étaient ma couronne de Roi.
J’étais aveugle et le roi des cons, à contresens de mes sens parce que les
hormones commandent tout. C’est bête un homme quand il pense
avec son sexe. C’est même une bête. J’ai rendu mes armes, mon corps est au
repos. Je peux regarder une femme avec tous ses artifices, elle ne déclenche
plus le feu dans mes veines. J’ai quitté l’autoroute de ces sensations avec
ces paysages de mauvais décors, ces épaisseurs de carton pâte, ces vagues
odeurs outrancières de parfum chimique. Pour une femme, je me suis longtemps
forcé à être ce que je ne suis pas. Vivre à deux est un devoir. A trois et
plus, c’est un sacerdoce. Il faut être jeune et inexpérimenté pour croire
mener cette entreprise dans le meilleur hospice... Adieu les humeurs
changeantes de ces dames comme des nuages incertains dans le printemps. Adieu
les lits trop petits, pour nuits sans amour. Adieu miroir aux alouettes. Les mille facettes aveuglantes de ta
beauté ne m’éblouissent plus. Tu peux ripoliner ton visage d’épaisses couches
de peinture d’encore futures guerres, je ne te donnerai pas mon calumet de la
Paix... Tu peux t’accoutrer comme une princesse, comme une déesse ou comme
une forteresse, je suis las de tes atours, je ne tourne plus autour. Et tes
douves, je les laisse à tes poissons rouges... Tu peux t’habiller à la mode
du moment et laisser déborder ton ventre, puisqu’on l’a vu dans des
magazines. Tu peux te parer de tous tes bijoux pour tenter de briller encore,
tu n’alourdis que tes oreilles pendantes. Tu peux te parfumer à toutes les
fioles, à tous les bocaux, te frotter à toutes les fleurs, je suis
imperméable à ces odeurs troubles. Tu peux repeindre tes cheveux, les coiffer
aux plus grands couturiers capillaires, les décorer comme un arbre de Noël,
tu sais le nombre qu’il reste dans ta brosse quand la glace te regarde et te
fait outrage. Tu peux te colorier les lèvres, les yeux, les ongles, tes
crayons sont mal taillés. Tes appâts sont rances et tu ne sauves plus les
apparences. Je ne suis pas là pour mentir et te
dire que tu es encore belle, demande à ton miroir... J’aime bien vous regarder de loin,
merveilles du Monde. J’apprends à vous ignorer et je commence à vivre. Adieu encore les retards, les
extravagances, les vagues à l’âme sans marée haute, ces états d’âme à panser
pour ne plus penser. Adieu les programmes télé, le gigot du dimanche et la
belle sœur qui va avec, adieu la lassitude et cette intolérance apprivoisée.
Adieu les colères et les cris imbéciles, les jalousies absurdes, l’intempérance
latente, les rancunes éternelles, les silences vengeurs... Adieu les bouquets
de fleurs qui dérangent parce qu’on n’a pas le pot qui va avec... Adieu les
tristes câlins bâclés du samedi soir... Si la vie est une montagne à gravir,
la cordée arrive à se haïr bien avant et qui coupe la corde en premier ?
Oui, je vous observe de loin et sans
grand intérêt. La vie est belle quand je regarde ailleurs que vos frasques,
mes oreilles ont cessé de siffler. Je reprends goût à une autre manière de vivre,
sans vous installer en Reine, dans mon emploi du temps. J’ai pu m’échapper de
votre emprise, sans drogue, sans bière et sans maîtresse. A force de prendre
des coups, je n’ai plus qu’à regarder mes cicatrices pour me conforter dans
ces évidences ; pourtant, j’aimerais parfois tellement me tromper... Ma copine vit dans son château et ses
fenêtres sont ouvertes. Dans ses courants d’air, moi, pour ne pas prendre
froid, je la visite, de temps en temps, toujours couvert… Tu me donnes ta
main ? Tu es glacée ? Alors, laisse-la au fond de ta poche. Pascal
Dupont |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 1er
Prix Catégorie Calligramme Le feu |
|
|
Je suis : la fascination du Pyromane, Envouté par la vue des flammes Qui vont jusqu’à lui brûler l’âme. Sans le souffle de l’air : je meurs ! Mais l’eau est mon principal prédateur. Le feu des bûchers : des hérésies en son temps, Le purificateur. Et pour la Nature, face à son pillage par l’homme : Son vengeur, Par l’intensité de mes grands incendies ravageurs Et la puissance des coulées de lave, sorties de mes volcans Destructeurs Garigues et forêts Sont mes sites préférés, mais : En été, je ne boude pas les étendues Des champs de récoltes des hommes : ben entendu ! Texte du CALLIGRAMME
« FLAMBOYANT » Gérard Rossi |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 2ème
Prix Catégorie Calligramme Cette nature |
|
|
Je suis l’enfant de l’eau, elle est mon
élément Qui vient bercer ma vie et mes jeux très
souvent, Je confie mes bateaux à son ruisseau sauvage Gonflé par les averses ou par la pluie
d’orage. Je suis l’enfant du vent qui rugit sous la
porte Quand souffle la tempête sur la feuille
qu’elle emporte, Quand sa colère s’apaise et devient une brise Oubliant les dégâts que le temps cicatrise. Je suis l’enfant du feu quand gronde le
tonnerre Et que l’éclair foudroie les beautés de la
Terre, Tandis que fuit le lièvre apeuré par le feu Poursuivi par le ciel devenu coléreux. Mais je suis avant tout l’enfant de cette
Terre, Univers merveilleux d’amour et de lumière, Où les elfes sans bruit emportent les reflets D’une étrange Nature aux multiples secrets. Gisèle Houriez MACAREZ |
|
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 1er
Prix Catégorie Conversation insolite animal-végétal L’abeille et la fleur « Mille
bonjours ! élue de mon cœur » Dit l’abeille à la petite fleur. « Vous êtes bien familière… » Répond la belle un peu fière. « Puis-je me reposer, un instant, à vos
pieds ? » « Que feriez-vous donc à mes
pieds ? Vous pourriez vous faire écraser ! Profitez de mes pétales. » Dit-elle au petit animal. « Mais arrêtez ce bourdonnement, Qui couvre la complainte du vent. J’ouvre bien grand ma corolle, Peut-être suis-je un peu folle… » C’est alors que l’insecte bourdonnant Ecoutant son instinct de récoltant, Puise au cœur de la fleur le doux nectar Et s’empresse de fuir, dare-dare… « C’est donc ça que vous vouliez de
moi ? Dit la belle fleur, avec effroi. Pour vous, j’aurais donné mon cœur, Relancez donc votre moteur, Et disparaissez dans le ciel, Pour aller faire votre miel ! » De cette futile aventure, Notre pauvre fleur au cœur pur, Ne pense déjà plus à sa peine. Mais juste à… la petite graine ! Guislaine
Laurent |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 2ème
Prix Catégorie Conversation insolite animal-végétal Le secret |
|
|
-A peine mes pétales défroissés, que je les ai
sentis couverts de petits pas pressés. Est-ce toi qui me
piétine ainsi ? -Oui, c’est moi, mais je ne voulais certes
pas t’inquiéter Je suis une abeille et cherche pour ma reine
des parfums délicats. -Alors quelle déception t’attend, Je suis une pensée et n’ai que très peu de ce
que tu recherches ; -Je sais cela, mais si je t’ai frôlée d’aussi
près, c’est pour t’admirer ! Comment fais-tu pour être si jolie, si
délicate ? -Vois-tu, je suis petite et près du sol,
alors je m’efforce, avec tout ce qui m’entoure Le soleil, la pluie, le vent même, les
herbes, les arbres De coordonner, nuer, satiner tout cela, afin
d’offrir aux regards une jolie fleur. Mais tu m’intrigues et je dois te dire ;
un oiseau un peu… bavard s’étant posé, M’a avoué avoir trempé son bec dans un
liquide… d’une saveur exquise, Et en garder un
inoubliable souvenir. Est-il vrai que tu fais une chose aussi
délicieuse ? -C’est bien vrai, mais avec mes sœurs, qui
sont nombreuses, Nous butinons, butinons, encore et encore,
toutes les fleurs parfumées. Après bien du travail, nous obtenons cette
douceur… le miel Mais voilà, lorsque nous allons enfin le
goûter Un être étrange, tout enrubanné, nous enfume
et nous sommes forcées de nous enfuir. -Oh ! comme les Roms alors… Je les ai vus passer, leurs yeux piquaient,
pleuraient, c’était très triste. Pourtant, l’un d’eux s’est penché, a choisi
et cueilli L’une d’entre nous et l’a offerte à son amie. Malgré ses yeux pleins de larmes, elle l’a
prise et lui a souri, Cette tendresse m’a beaucoup émue. -Sois rassurée, nous les abeilles, pouvons
retourner dans notre ruche… vide de miel !... Alors notre travail est de toujours tout
recommencer. Ecoute jolie pensée, puisque tu ne peux te
déplacer, je reviendrai et déposerai Sur un de tes pétales, une goutte de miel,…
ce sera notre secret… Jeanne-Marie Bougenieres |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 3ème
Prix Catégorie Conversation insolite animal-végétal Deuxième Eden |
|
|
Lové autour d’un pommier, un serpent songeait Tout haut : -Hum ! Avons-nous eu
raison d’inculquer La connaissance à
l’humanité ? Qu’a-t-elle fait ? -L’homme et la femme, en tâtonnant, ont
progressé Lui suggéra l’arbre chargé de fruits
mordorés. -Leurs livres d’histoire ne me parlent que
d’atrocités. -Regarde ce qu’ils ont bâti, leurs villes,
leurs cités, Les monuments, les cathédrales et leurs
musées. -Ils sont trop nombreux et ne font que
polluer. Dans leurs villes, l’air sain, on ne peut
plus respirer, Leurs champs sont maltraités et l’eau
empoisonnée. -Oui, ça je sais. J’y ai d’ailleurs déjà
songé J’ai aussi commencé à les sélectionner. -Toi, un végétal rivé au sol que
peux-tu ? -Gaïa, la terre a décidé de tout changer. Grâce aux plantes, l’homme peut se nourrir et
respirer. Une plante peut soigner ou aussi empoisonner. Elle peut intoxiquer et rendre prisonnier. Coca, tabac, pavot, cannabis, L.S.D., Aussi l’alcool à partir de plantes, fabriqué Créent l’accoutumance, l’homme qui va en
abuser Sera éliminé et la terre purifiée. -Fol est celui qui a besoin de se
droguer ! -La folie a depuis trop longtemps le monde
dirigé ! L’argent, ce roi du monde, n’est que du
papier. L’idole des hommes avec du bois réalisé ! Le temps est venu, dans le monde, de tout
changer ! -Cette fois, c’est la sagesse que je vais
proposer En offrant une nouvelle pomme à
l’Humanité ! Joël
Herbin |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 2ème
Prix Jeunesse Catégorie Conversation insolite animal-végétal Bonjour |
|
|
Un beau matin du mois de mai, Un gentil chien se promenait. C’est alors que pris
d’une envie naturelle, Il leva la patte… sur un arbre frêle. « Hé bonjour ! » dit l’arbre
un peu vexé. « Bonjour ! » répondit le
chien ennuyé. « De quel droit te permets-tu de
m’inonder ? Et sans prendre le temps de te
présenter ! » « Je m’appelle Sam, le lévrier ». « Moi, je suis Pomme, l’arbre
fruitier ». « Je te souhaite une très bonne
journée ». « Et moi de même ! » répondit
le pommier. Depuis ce jour, tous les matins, Pomme et Sam disent avec entrain, Un petit mot de tous les jours :
« BONJOUR ! » Typhaine Hoesart 8 ans |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 1er Prix Jeunesse Catégorie Calligramme Le tour du ciel en
quatre-vingts… secondes |
|
|
Mes dictées cousues de fautes, Mon livret sans bonnes notes, On me disait dans la lune Ou dans les bras de Neptune… La fée, rouge de colère, Contre moi se met en guerre ! -« Pitié ! » lui dis-je en
pleurant : -« Je vous promets d’être
grand ! » Or, en un éclair, la foudre Brusquement, vient me dissoudre : M’envoie près d’un bel oiseau Qui m’apprend à siffler… faux. Allant de plus en plus haut, Il fait de plus en plus chaud ! Me voilà près du Soleil, Son feu brûle mes oreilles… L’odeur de carton grillé Taquine soudain mon nez… Mais quoi ?? Je suis cerf-volant !! La frayeur des goélands !! La mouette, au doux plumage, M’emmène sur les nuages, Mon corps de papier vitrail Bouge comme un éventail… Elle est prête à repartir, M’assurant de revenir, Si je fais bien chaque soir, Mes leçons et mes devoirs. Dans les airs nous danserons, Sur la mer nous tournoierons, Planant au-dessus des dunes, Aussi légers que ses plumes… Puis, déjà, je me réveille, Le cœur gros, plein de sommeil… Terminer mon rêve bleu, Devenir l’enfant studieux, Je veux voler comme Icare, Mais obéir, sinon gare !... Ma maman tout étonnée, Me couvre alors de baisers… Théo Duhin 11 ans Taille originale de l’œuvre : 24 cm x 60
cm Technique : collage avec utilisation de sable
fin et coquillages |
CONCOURS LA CAUDRIOLE 2014 3ème Prix Jeunesse Catégorie Calligramme |
|
|
La bataille des 4
éléments Maison de l’Enfance
et de la Famille de Caudry Groupe animé par Pauline Bonneville 01/04/03 Emilie 11 ans 25/06/04 Camille 9 ans 05/10/05 Lola 9 ans 26/03/02 Pauline 12 ans Foyer de l’Enfance Boulevard du 19 Mars 1962
59540 CAUDRY Titre : la bataille des 4 éléments Taille originale de l’œuvre : 65 cm x 50
cm Technique : collage avec utilisation de
vraies feuilles d’arbre La Terre Aidez-moi je suis là Au secours, au secours Venez à ma rescousse Pierre est maléfique Il souffle pour me détruire Paul est mon ami Il pleure pour me secourir La Pluie Laisse la Terre tranquille Trop d’humains y vivent Ne la laissez pas mourir Le Vent Les humains sont pires Les usines l’asphyxient Ils pensent qu’à la détruire Emilie
11 ans Camille 9 ans Lola 9 ans Pauline 12 ans Taille originale de l’œuvre : 65 cm x 50
cm Technique : collage |
MOTS CROISES |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Page
30 |
|
|
|