SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°44

PRÉCÉDENT

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a

Septembre-Octobre-Novembre-Décembre 2014

Illustration BD page 2

Patrick MERIC

JEUNES

 

Hommage à Mme Paule LEFEBVRE   page 3

Régine DHOLLANDE

Les SDF   page 3

Paule LEFEBVRE

La fête foraine    page 4

Association ALEXIS

La fête forestièrepage 5

Association ALEXIS

Le gala de danse   page 6

Association ALEXIS

HUMOUR-PATOIS

 

Amuserie   page 7

Jean François&Christophe  SAUTIERE

Poésie Coquine   page 8

Inconnu

Pluriel Méconnu   page8

Inconnu

Dictionnaire Humoristique   page 9

Anonyme

Le Bellâtre    page 9

Muriel MARIN

Pensée   page 7-9-13

Hector MELON d’AUBIER

ADULTES

 

Ma douce   page 10

Bernard SIMON

Douceurs   page 10

Jérémy DESSAINT

Un Poème   page 11

F. KUROVIAK

1917   page 11

Roger DEVILLERS

Histoire d’un Amour    page 12

Julien BURY 

Environs   page 12

M.A LABBE

Matador   page 12 

Hertia MAY

Premier Sourire   page 12

Geneviève BAILLY

Novembre 2011   page 13

Thérèse LEROY

L’Automne   page 14

Marcel LESAGE

Bleu comme les yeux   page 14

Albert JOCAILLE

Les Oiseaux   page 15

Jeanne FOURMAUX 

Plus que des miettes    page15

Christelle LESOURD

Sangria    page16

Hertia MAY

Depuis   page 17

SAINT-HESBAYE

Jean l’Ecrivain    page 18

Jean Charles JACQUEMIN

La Maison de Campagne   page 19

Gérard ROSSI

Embouchure  -  Appel   page 15&19

Henri LACHEZE

Éloge de l’Amitié  -  Méli-Mélo   page 19-29

Geneviève BAILLY

Aldebaran   page 20

Maria-Carméla DUHIN-CARNELOS

La Complainte du Chômeur   page 21

Inconnu

Le Crématorium   page 21

Hector MELON d’AUBIER

NOUVELLE

 

Je m'appelle Séléna Héra    page 22

MELANIE

Quand la nuit    page 23

Pascal DUPONT

On n’a pas tous les jours 20 ans  page 24-25

André Pierre ROUSSEL

Moissons d’antan   page 25

Anne Marie LOOS

Nouvelle Sportive   page 26 à 29

Mathilde WANTIEZ

Eliade et le royaume magique   page 30-31

Elsa HERIVAUX

DIVERS

 

Infos page 32 

OMC

Mots Croisés   page 33

Daniel SERVEAU

 

Nous avons le regret de vous informer du décès de

Mme Paule LEFEBVRE

Responsable et membre du comité de lecture depuis sa création, elle nous apportait son érudition et son humour.

Nous avons tous une pensée pour elle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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HOMMAGE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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HOMMAGE À PAULE LEFEBVRE

 

Notre revue a perdu sa fondatrice.

En effet Madame LEFEBVRE était à l’origine de la CAUDRIOLE, elle en avait eu l’idée, en avait même trouvé le titre avec tout l’humour qui la caractérisait.

Et pendant des années elle a ouvert à son domicile un Salon Littéraire où des adeptes se réunissaient pour le plus grand plaisir de pratiquer la langue française.

Un Comité de Lecture s’est alors formé afin de sélectionner les textes envoyés par des amateurs de Belles Écritures et des concours furent lancés sur des thèmes variés allant de l’Amour Courtois à l’Acrostiche en passant par la Poésie et les Nouvelles.

Celles et ceux qui l’ont cotoyée se sont enrichis à son contact.

Au revoir Madame LEFEBVRE, au revoir PAULE

Vous resterez à jamais associée à la CAUDRIOLE.

 

Régine DHOLLANDE

Présidente de l’Office Municipal de la Culture

Adjointe à la Culture

 

 

 

 

 

 

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LES SDF A LA MAISON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ici l’on squatte, très librement,

Les jeunes occupent la maison,

Ils le font tous très discrètement,

C’est la nouvelle génération.

 

Ils sont là, bien après minuit,

Oh… bien !

Ils dorment là jusqu’à midi,

Au moins !

 

Des pas lourds,

Un bruit d’eau,

Des coups sourds,

Un rideau.

 

Puis on déboule dans l’escalier.

« On ne mange pas… on file ! »

« On se voit quand ? » crie la Mémé.

 «  Sais pas, tu penses… y a pas d’heure pile ! »

 

Et je vois de ma fenêtre

La jeunesse qui s’égaille,

Et les klaxons qui tempêtent,

Les voitures qui, vaille que vaille,

Se dégagent et se dépêtrent.

 

À vingt ans

Sans argent

Sans voiture

Mais quand j’étais à la maison

N’en avais cure…

Je faisais la conversation.

Et c’était bon !

Paule Lefebvre

Caudriole n°12

 

 

 

 

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Amuseries

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le cow-boy monte à lasso de la colline.

Sur l'étalage du charcutier les sauces y sont.

Le père est disparu en mer.

 

Comme j'ai été sage, maman m'a acheté des biscuits spéculum.

Il est beau ce bambou-là.

Le beau lérot de Ravel.

 

Quand elle aperçoit son coq la poule lui fait les œufs doux.

En voyant la fermière le canard s'est réfugié dans un coin.

Il ne faut pas prendre des vessies pour des citernes.

 

Le sorcier s'est brûlé en jouant avec des amulettes.

Il ne faut pas mettre ses yeux dans le même panier.

Hector, je vous sers en riz ? Hector ou Henri, là est la question.

 

D'où est ce houx-là ?

Le bar est tout bleu, le bar est tout rouge, le bar est ouvert.

Dans son sac à dos un bon randonneur alpin, le vin et le fromage.

 

Ce midi j'ai mangé du coco vin.

J'ai vu un Maure vivant.

Des petits pois écossais.

 

Deux corbeaux s'aimaient d'amour tendre.

Quand un marcheur se marie tous ses copains lui font un randonneur.

Quand j'étais jeune j'avais un sac ado.

 

Avant les fêtes de fin d'année le gynécologue s'est mis ovaire.

El condor passa par ici, il repassera par-là.

Humour, quand tu nous tiens !

 

Le rapace, et la souris suit.

Nouvelle découverte dans le monde la paléoanthropologie : le cyranosaure de Bergerac.

Ce cyprès est si loin !

 

Sous la tente le moustique erre.

Il ne faut pas confondre un coup de pompe sur un pou de conque.

Aujourd'hui j'ai eu la citrouille de ma vie.

 

J'ai aperçu mon père au quai.

Le hérisson masse le dos de sa hérissonne.

Il paie tout ? est-ce synonyme de où pète-t-il ?

 

Cézanne, ouvre-toi !

La pomme rainette est tombée sur la grenouille.

C'est la marraine d'Oléron.

 

Georges Méliès n'a jamais utilisé de film alimentaire.

À l'appel du médecin Ambroise paraît.

 

Jean-François et Jean-Christophe SAUTIERE

 

 

 

 

 

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POÉSIE COQUINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Aux premiers jours de la création

Il n'y avait que deux rejetons.

Adam, naïf mais beau mâle

Et Ève, magnifique femme fatale...

Or, il advint qu'un beau matin de printemps,

Notre radieuse Ève eut la dent !

Mais au paradis trouver un resto ? Que nenni !

Juste un arbre avec de rouges fruits !

Du plus beau elle ne fit que quelques bouchées !

Mais son créateur, voyant ce sacrilège,

De colère lui envoya un sortilège !

Aussitôt la belle se sentit embarrassée,

De pectine, sa belle dentition s'était entachée !

Alors, voulant se nettoyer les dents,

Elle courut voir le brave Adam !

Ce dernier, nu comme un ver,

Faisait sur l'herbe une sieste légère.

Mais voyant arriver sa meuf bien foutue...

Il lui proposa naïvement son bel attribut !

Dans sa bouche, notre Ève mit le doux objet,

Et se mit à frotter, heureuse, voire transportée...

Tant et si bien que de son viril nectar

Adam fut soulagé sans retard...

Ève finit par retrouver ses blanches dents...

Et c'est ainsi que naquit la brosse Adam ! ! !

Inconnu du web 

 

 

 

 

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Les Pluriels Méconnus...  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un rat ? Des goûts

Un cas ? Des colles

Un pont ? Des râbles

Un flagrant ? Des lits

Une voiture ? Des mares

Un évier ? Des bouchers

Un scout ? Des brouillards

Un bond ? Des buts

Une dent ? Des chaussées

Un air ? Des confits

Un beau ? Des cors

Un mur ? Des crépis

Un vrai ? Des dalles

Un valet ? Des curies

Un drogué ? Des foncés

Une jolie ? Des gaines

Un crâne ? Des garnis

Un frigo ? Des givrés

Une moue ? Des goûters

Un brusque ? Des luges

Un ministre ? Des missionnaires

Une grosse ? Des panses

Un propos ? Des placés

Une cinglante ? Des routes

Un fâcheux ? Des agréments

Un patron ? Des spots

Un délicieux ? Des cerfs

Une bande ? Des cinés

Un sirop ? Des râbles

Un argent ? Des tournées

Et ne pas oublier...

Une bière ? Des haltères !!!!

Inconnu du web 

 

 

 

 

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Extrait du dictionnaire humoristique

De la médecine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ARTICULATION : entre deux os.

AUTOPSIE : dernier interview.

BEGAIEMENT : éloquence barbelée.

BRAS : le membre qu’on offre aux dames dans le monde.

CECITE : point de vue.

CHIRURGIE : art de couper sans atouts.

CICATRICE : fermeture pour cause de réparation.

COMA : la fin du moi.

FECONDATION : l’annonce faite au mari.

FIEVRE : le Congo chez soi.

FLAGELLATION : procédé rempli de correction.

FRIGIDITE : sexe aphone.

GEANT : nain dévoyé.

GLANDE : sécréteur perpétuel de notre académie.

GROSSESSE : preuve par neuf.

HOPITAL : maison de santé ainsi nommée parce qu’on y met des malades.

HYMEN : clôture provisoire avant l’établissement d’une enceinte.

IMPUISSANT : nouveau continent.

MOIGNON : membre honoraire.

PLACENTA : extrait de naissance.

QUINTE : l’accès en toux est un défaut.

SIMULATION : imitation selon singeant.

RALE : chant du départ.

SOIE : coconnerie.

IRIS : sert parfois à séduire une pupille.

VIE : condamnation à mort.

 

Inconnu du web

 

 

 

 

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LE BELLATRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Quel bellâtre ces jours ci,

Avions nous au séjour, si,

Vous n'aviez pas tout découvert,

Après avoir remis le couvert.

 

Sur cette table en hêtre,

S'être penché pour voir cet être,

Que personne n'ose approcher,

De peur d'atteindre le rocher.

 

Haute et fastidieuse la montée,

Tel un fougueux étalon à monter

Nous perdions notre regard,

Par ci par là, vers une autre gare.

 

Là, où soi-disant les jeunes,

Sont en fête, loin des grands jeuns,

Tout comme ce bellâtre, tremble, victime,

D'appel, de s.o.s, sans Vic et Tim.

 

Quel bellâtre ces jours ci,

Avions nous au séjour, si,

Vous n'aviez pas tout découvert,

Après avoir remis le couvert.

 

Pourtant, nous chauffant le cœur,

Par quelques mises près du cœur,

Atout en as, en mille ce bel âtre,

Brûlait d'un feu innocent, ce bellâtre.

 

On le voyait pas si fougueux,

Si pauvre, ruiné et si fou, gueux,

Cet homme au charme indicible,

Envisager une approche perceptible.

 

Sur cette table en hêtre,

S'être penché pour voir cet être,

Que personne n'ose approcher,

De peur d'atteindre le rocher.

 

Quel bellâtre ces jours ci,

Avions nous au séjour, si,

Vous n'aviez pas tout découvert,

Après avoir remis le couvert.

 

Muriel MARIN

 

 

 

 

 

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MA DOUCE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Même si  j'essaie de le fuir, 

De l'ignorer, de le maudire.

Se moquant de mes défenses,

Inexorablement, il avance.

Me dévore, me ronge et m'épuise.

Face à ce mal qui me tétanise,

Tu es mon unique thérapie.

Tu es pareille à cette brise légère,

Qui souffle sur les braises, les régénère.

Puis redonne vie, joie et couleurs

Au feu que l'on croyait éteint.

Oui! au crépuscule de la vie,

Être auprès de toi, mon unique envie.

Le rêve d'autres espoirs devenu vain.

Un brin de mélancolie ,un peu de peine.

Aussitôt, tu me tends la main.

Ton sourire, ce geste calin,

Ton âme dépourvue de haine,

M'entraînent vers ce chemin,

Si redouté, mais l'âme sereine.

Le temps désormais s'égrène;

Alors une dernière fois, tu m'étreins...

Plus que l'amour qui nous liait.

Ce chemin parcouru tous deux,

Fait d'embuches que l'on surmontait.

Mais aussi d'instants merveilleux...

Arrivé au bout du chemin.

À toi, à la vie, je fais mes adieux.

Je meurs, mais ô combien!

Près de toi, je fûs heureux...

 

Bernard SIMON

 

 

 

 

 

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Douceurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Quand tu t'es allongé,

Mon cœur s'est emballé.

J'ai gardé mon sang froid

Et je me suis occupé de toi.

Dès que mes mains ont touché ton corps,

J'ai valsé dans le décor.

Un grand choc émotionnel

S'est emparé de mon enveloppe charnelle.

J'ai cherché les failles,

Ces douleurs qui te tiraillent,

Je les ai ainsi apaisés

Avec mes doigts habilités.

J'ai cherché tes points sensibles,

Je les ai visé comme des cibles.

Tu t'es mis à frissonner,

Et tu ne t'es plus arrêté.

La douceur de ta peau,

Ces grains de beauté dans ton dos,

C'est tout un ensemble,

Qui fait que j'en tremble.

Non pas de peur,

Mais bel et bien de bonheur.

quand tu es parti,

C'est un grand vide que j'ai ressenti.

Je recommencerai sans doute un jour,

Si nos cœurs continuent de se faire la cour.

Qui sait de ce que demain sera fait?

Les temps changent, l'amour, un acte qui doit être parfait.

Jérémy Dessaint

 

 

 

 

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Un poème

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

À toi individu, je te dédie ce poème

Histoire que tu comprennes comment faire un poème

Lorsqu’on n’a pas d’idée, c’est difficile à dire

Mais un poème est plus facile à écrire

 

La longueur du ver dépend des sentiments

Et le nombre de pieds n’est pas plus important

Pas besoin de jouer au chercheur

Tu dois laisser courir ton cœur

 

Choisir un but à écrire

Si c’est une fille, pas besoin de rougir

Ne te laisse pas influencer

C’est ton style qui doit parler

 

Ton poème est un secret

Ne le montre à personne

Sauf à la jeune fille concernée

Qui rougira comme une feuille d’automne.

 

Floriane Kurowiak

Début 1997

 

 

 

 

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1917

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

En mille neuf cent dix sept, ils se sont révoltés

Ce n’était pas des lâches, ils étaient décorés

Ils en avaient assez d’être des sacrifiés,

D’être toujours en ligne, avec les pieds gelés.

 

L’on en prit quelques cents, parmi les chevronnés

Comme il faut un exemple, vous serez fusillés

Ça vous apprendra, de l’ouvrir pour gueuler.

 

Ai-je tiré en l’air, ai-je tiré sur eux ?

Seigneur, je ne sais plus, j’avais les larmes aux yeux

L’on répartit les restes dans les… disciplinaires

Et pour les yeux du monde, ce fut un très beau geste !

 

Roger Devillers

12 AOUT 1968

 

 

 

 

 

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C'est l'histoire d'un amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Et si je vous contais un bel amour

Que l'on ne voit pas tous les jours

Tout simplement comme une rose

Pouvant se raconter en proses

Je vous remets dans le décor

Tout cela commence dehors

Entouré d'un paysage enneigé

Dans un parc, on les voyait marcher

Seul sur ces chemins

Ensemble ils construiront un beau destin

Ils se sont mis à se bousculer

Puis dans la neige ils sont tombés

C'était si merveilleux

Ils regardaient les plus hauts cieux

Dans les bras l'un de l'autre

Ils ne voulaient rien faire d'autre

Quelques jours plus tard

On les retrouve dans une gare

À se donner

Leur tout premier baiser

Ensemble ils ont pleins de projets

Des enfants, une maison, se marier

Ils rêves ensemble de célébrité

Dans deux domaines diversifiés

Tout d'abord dans la couture

Ainsi que l'écriture

Ils rêvent d'une grande maison

Où ensemble ils se reposeront

Se réveiller dans les bras de leur amour

Ils attendent patiemment ce jour

Julien BURY

 

 

 

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Environs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Environ sept morts sur les routes de Tikrit

Quel à peu près tragique, quel à peu près cynique

Qui chuinte le glas des erreurs sanglantes

En absolvant les frappes insolentes

 

Environ cent morts dans les quartiers de la ville

Frappe chirurgicale, dégât collatéral

Qui, des pertes humaines, fait le calcul glacial

En bilan inachevé et triste

 

Environ mille morts du côté de Ninive

Bavure à l’empâtement dramatique

Qui exprime le coût humain de la guerre

Déshonorant ces comptables de mépris

 

Honnies soient les confrontations périlleuses

Honnies soient les fréquentations délictueuses

Honnies soient les conjugaisons incestueuses

Honnies soient les alliances irrespectueuses

 

Et honte à ceux qui utilisent des mots

Si peu faits pour en épouser d’autres…

 

Marie Antoinette Labbe

 

 

 

 

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MATADOR

 

 

 

 

 

 

 

Haut

        

 

Le Matador

Le matin dort

Près de sa reine

Dans une arène

Les draps qui bougent

Sont satin rouge

De muleta.

Hertia May

 

 

 

 

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PREMIER SOURIRE

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Une rose au jardin pareille à ton sourire,

Ö toi petite-fille en ton berceau soyeux,

Une rose emperlée, il m’est doux de l’écrire,

Avait la candeur de tes yeux

Geneviève BAILLY

 

 

 

 

 

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Novembre 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Dans les chemins de campagne, des parfums de sous-bois s’enroulent dans la brise, enivrants.

Soleil dilue sa lumière sur des tapis somptueux écaillés d’arcs-en-ciel.

C’est comme s’il venait embrasser une dernière fois Dame Nature pour lui faire ses adieux : c’est une lumière douce, dorée et vaporeuse, tamisée, qui se fond sur toute chose, apaise nos sens et sublime nos esprits.

 

C’est comme si la terre revêtait ses habits de fête à la gloire de son astre.

 

Soleil, le cœur brisé, se répand en larmes de lumière qui viennent s’éparpiller sur les ramures des arbres.

Soleil blême, doucement, partage ses derniers jours de magnificence au cœur frileux de l’automne.

Des larmes de soleil saignent et ruissellent sur les feuillages.

 

Mais là, sur les champs fraîchement labourés,  qu’est-ce donc que cette nappe miroitante à perte de vue ? Ce ne sont que vagues luisantes qui ondulent et tremblent au rythme du vent léger. Approche-toi plus près et regarde attentivement !

Des ouvrières habiles, patiemment, ont tendu leurs fils tout le long des sillons. De savantes brodeuses ont tissé de gigantesques filets pour recueillir cette manne céleste qui vient se piéger en nuages de moucherons.

 

Et puis soudain, au détour du chemin, j’ai senti comme une présence et je me suis retournée : mais oui, bien sûr, le promontoire où se dresse le calvaire !... Regarde là-haut ! Lève les yeux plus haut encore et tu verras Jésus crucifié sur sa croix… Ressens-tu cette impression bizarre au fond de tes entrailles ? On se sent aspiré comme dans un vertige, on a l’impression d’être hors du temps… Et cette croix se détache sur un bleu si bleu, si profond, que c’en est presque déroutant, surnaturel. C’est comme un tableau qui semble nous dire « Vois comme la terre est belle et parfaite ! Respecte-la et vis en elle et avec elle ! »

Thérèse Leroy

 

 

 

 

 

 

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PENSÉE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

- Vos avez dé z’yuz si bio que çou qu’j’y vos y m’émervelle, vos n’povez pon savir !

- Ah, wai ! Ché quo ?

- Euj vos d’dins qu’euj sus bio !!!

Traduction : Vous avez de si jolis yeux que ce que je vois m’émerveille ! Oui ! C’est quoi ? Je vois que je suis beau !!!

HMA

 

D’une femme à son mari qui boit.

- Dis meu tiot, té connos ch’eul différince qu’y n’a inter ch’eul lin-ne et pis ti ?

- Ben nan ! Euj vos pon !

- Bin ch’el lin-ne ché in astre et ti in désastre !

- Pouquo t’eum dis cha, ti ?

- Pace qu’eul lin-ne all é plin-ne tous lé mos, mé ti ché tous lé jors !!!

Traduction : Dis-moi, tu connais la différence entre la lune et toi ? Non, je ne vois pas. Et bien, la lune est un astre et toi un désastre. Pourquoi tu dis ça ! Parce que la lune est pleine une fois par mois mais toi c’est tous les jours !

HMA

 

Pour un homme qui prie…

- Cha fait longtimps qu’vos prié d’vint vo mur ?

- Wai ! D’pus choxinte chonque ins !

- Et vo prières y s’réalis’tent ?

- Nan ! Jé l’impressian d’parleu à in mur…

Traduction : Cela fait longtemps que vous priez devant votre mur ? Oui ! Depuis soixante cinq ans ! Et vos prières se réalisent ? Non ! J’ai l’impression de parler à un mur…

HMA

 

 

 

 

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L’automne (Chanson)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

 

Après l’été, voici l’automne,

La vie devient plus monotone,

Le soleil fait grasse matinée.

Le soir, il rogne les journées.

La terre a donné sa moisson,

Elle s’ouvre à de nouveaux sillons.

Les hirondelles, sur les fils

Nous disent : au revoir en avril.

Les bois se couvrent de dorures

Avant de perdre leurs parures,

Les derniers vols des martinets

Dansent la valse des regrets.

 

Après l’été, voici l’automne,

J’espère qu’il ne manquera personne

Autour des tables retrouvées

Du jeune foyer des aînés.

Qu’importe ce qui nous réunit :

Cartes, tricots ou bavardage

C’est d’abord notre compagnie

Qui nous met la joie au visage.

Nous allons revoir nos amis,

Leurs yeux remplis de sympathie,

Parler de nos petites misères,

Des personnes qui nous sont chères.

 

Nous avons vécu notre été

De notre vie, voici l’automne,

Aux souvenirs du temps passé,

Il ne faut pas qu’on s’abandonne.

Les jeunes continuent de changer

La terre que nos pères ont laissée.

Gardons-nous de les critiquer

C’est nous qui avons commencé.

Nous avons, chacun notre tour,

Connu la joie et la souffrance,

Il nous faut apporter toujours

Beaucoup d’amour et d’espérance

Car jamais le temps ne s’arrête,

Pensons à ceux qui ne sont plus

Et à tous ceux qui n’ont pas su

Nous rejoindre en ce jour de fête.

 

Après l’été, voici l’automne,

C’est tout mon cœur que je vous donne.

1970

Pour les aînés

Marcel Lesage

 

 

 

 

 

 

 

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BLEU COMME LES YEUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dans le bleu des tes yeux

J’ai croisé en chemin

Un amour bien heureux,

rejoignant mon destin.

 

Dans le creux de ta main

J’ai trouvé à mon tour

Les sillons de demain,

Apportant les beaux jours

 

Dans le bleu de ta vie,

J’ai retrouvé l’espoir.

Celui des jours moins gris,

En lesquels je veux croire.

 

Dans le ciel de l’été,

Mon bonheur est présent,

Depuis ton arrivée.

 

Et mon cœur en chantant,

A laissé derrière lui

Tous les mauvais printemps,

Qui étaient en ma vie.

28 avril 1984

Albert JOCAILLE

 

 

 

 

 

 

 

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Les oiseaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le printemps s’étant annoncé

Les couples d’oiseaux se sont formés,

Cherchant un endroit tranquille

Pour y construire leur nid.

 

Ensemble ils s’activent et travaillent

En façonnant sans relâche

Leur nid qui devra être prêt

Pour leur prochaine couvée.

 

Deux à quatre œufs étant pondus

C’est avec une extrême sollicitude

Que les femelles couvent depuis quelques semaines,

Dans l’attente que leurs oisillons paraissent.

 

Pendant ce temps pour nourrir leur compagne

Les mâles partent à la chasse

Leur ramenant dans le bec un insecte

Attrapé au vol ou dans l’herbe.

 

Sortant de l’œuf, dodus, nus et rosés,

Les oisillons sont enfin nés

Ils ressemblent à leurs parents

Et déjà réclament leur pitance.

 

Puis viendra le jour où, couverts de plumes,

Ils deviendront des adultes

Qui, peu à peu, ayant appris à voler,

Partiront vers de belles et longues randonnées.

 

Jeanne Fourmaux

 

 

 

 

 

 

 

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Plus que des miettes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les regrets ne servent à rien

Tu as choisi ce chemin

Moi, de te prendre la main

En pensant au lendemain

Avant toi, je relevais la tête

Maintenant, il ne reste que des miettes

C’est comme une rose

Belle dès l’aurore

Alors, on l’arrose

La place dans un écrin d’or

Mais, dès que la nuit s’annonce

Elle perd de son éclat

Et dans notre chair, ses épines s’enfoncent

Mes pensées vont vers toi

Alors que mon cœur se débat

Aurais-je perdu encore foi ?

Envole-moi,

Je suivrai tes pas

Ne reviens pas,

Il fait déjà trop froid

Tout semble contradictoire

Quand il ne reste aucun espoir

Petit à petit, je reprends le rythme de ma vie

Qui semble rimer avec monotonie

Avec ses longues nuits d’insomnie

Quand tout est gris

Tel était le prix

D’un amour impossible

Puisque inaccessible

Pourtant, je t’aurais donné ma vie…

 

Christelle Lesourd

 

 

 

 

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EMBOUCHURE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Trois feuilles mortes allaient lentes dérivant

Sur le fleuve boueux qui regagnait la mer.

Il pleuvait, il ventait, il neigeait en amont

Et les feuilles allaient sur les reins des eaux troubles

Vers la mer et leur mort et leur sève nouvelle.

 

Et mon regard posé sur leur coques légères

Allait, allait vers la mer énivrante.

Il avait plu, neigé et venté en amont.

Mes années mortes allaient lentes dérivant

Vers le vertige ivoire d’un espace sans heure.

Henri LACHEZE

 

 

 

 

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Sangria !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Fin d’année scolaire, rue Barbusse : les braises et brandons rougeoient sous le grill d’un barbecue improvisé à partir d’un demi-cylindre de tôle. Les biscuits apéritifs circulent parmi les profs attablés. Une collègue apporte un énorme récipient où morceaux de fruits nagent dans un mélange odorant : la FAMEUSE SANGRIA ! Et le jeu commence où il s’agit de deviner les ingrédients. Fruits de saison sont rapidement identifiés.

Bien entendu, je surprends la réalisatrice de ce breuvage en précisant la présence de porto, de kirsch, et en démasquant les épices : clou de girofle, cannelle, gingembre.

J’insiste en ajoutant que je n’ai pas de mérite, réalisant moi-même des mixtures à certaines époques !

En 1998, lors d’une journée d’astronomie à Quiévy, nous nous étions installés derrière quelques appareils d’observation. Vinrent à notre rencontre maire et adjoints. Le responsable communal m’appelant par mon prénom, je me dis qu’il me connaissait par les journaux !

En aucune manière : il me raconta qu’il venait chez moi, avec ses copain du CET, goûter les « gouttes » et autres liqueurs ! Alcoolats de noix, mélanges à la poudre d’amande, rhum parfumé au café et à l’orange, etc. C’était dans les années 70 !

Il me revint cette histoire de sangria, étouffée par les années, restée dans les tiroirs.

Un de nos meilleurs copains fêtait ses dix-huit ans. La salle des « Anciennes Ecoles » fut réservée auprès de la Mairie. Le copain, JP. B., installa ses jeux de lumière : chenillard, stroboscope, etc. (reconnaissons que les anciens montages d’Henri étaient dépassés !)

Le bar installé à l’entrée servit à placer le tourne-disque et les disques 33 ou 45 tours.

Pêle-mêle, on y trouvait les tubes des Beatles, Rolling Stones, Kinks, BTO, Nillson, CCR, Moody Blues, Procol Harum, etc.

Un dispositif chauffant de l’huile colorée projetait des images psychédéliques dignes des soirées du Pink Floyd, de Soft Machine, de Tangerine Dream, sur le mur. La musique battait son plein : peut-être Silver Machine d’Hawkwind chauffait la salle !

D’autres copains arrivèrent avec une jarre (empruntée à la mère de l’un d’entre eux).

Bien entendu, ce récipient de terre cuite contenait une boisson indispensable à l’ambiance de la soirée. Bref, il s’agissait de la FAMEUSE SANGRIA !

D’où venait la recette ? Aujourd’hui, certains se perdent encore en conjoncture !

Une certitude : le mélange de fruits brillait par sa rareté. Il y avait bien quelques morceaux de pomme, de poire, de banane, ou de fraise servant d’alibi !

La dite jarre trôna sur le comptoir, jouxtant les pochettes de disques. Les invités se pressèrent rapidement avec leur gobelet pour se servir du divin nectar.

Les inventeurs de la sangria : SL et CM, on s’en doutait déjà, avaient été laxistes quant à la composition alcoolique de l’élixir. Ils avaient vidé plusieurs bouteilles de rhum, kirch, porto et de vin tout de même.

La musique battait son plein, les copains évoluaient sur la piste au son des Martin Circus, Triangle (ah : le fameux peut-être demain !), Bee Gees, Johnny, Mike Brant…

Parfois, certains invités sortaient pour se rafraîchir les idées, pour avaler de l’eau du robinet de la cour, pour s’allonger sur un banc.

La sangria commençait à faire ses ravages et une sorte de « samu » embarquait les convives fatigués pour les reconduire ! Une brume alcoolisée flottait dans la salle quand survint un autre copain attiré par la lumière. Ça faisait bien dix ans que certains ne l’avaient pas vu au village. Par contre, A. était déjà fatigué ! Voulut-il déplacer la jarre ? Voulut-il se servir au goulot ? À la régalade ? Toujours en est-il que la jarre se fracassa, en partie sur la table, en partie sur le sol, répandant une marmelade odorante sur les pochettes de disque (certaines restent aujourd’hui encore imprégnées ! n’est-ce pas, Claude ?).

JP, en partie assommé par les vapeurs de la soirée, me tendit les clefs de la salle, avant d’être emmené par ses copains dans la voiture.

Les survivants de la soirée se démenèrent afin de rendre la salle dans un état acceptable. Le lendemain, un mariage se tenait et les lieux ne devaient pas se ressentir des relents de la veille. Les fenêtres restèrent ouvertes toute la nuit.

Certains, pas assez abattus des frasques de la nuit, tentèrent encore de s’inviter à une boum locale ou dans un village voisin.

 

Bref glossaire : Anciennes Ecoles : salles communales qui servirent de salle de répétition pour l’harmonie municipale bertrésienne, de salle de réception lors des vins d’honneur, etc.

Hertia-May

 

 

 

 

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Depuis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Depuis longtemps, vous le voyez ce matin de vos plaines,

Les moineaux

Des glèbes ensorcelées ne volent plus à perdre haleine,

D’en haut

 

Vers l’horizon vert de buis, chercher et manger encore

Baies et fruits

Dans l’or des mousses sensuelles une âme de corps

Sans abri.

 

Quand du nid des charmes s’effritent les œufs de l’être

En larmes

J’entends à vauvert des forêts, du pied même des hêtres

Une arme

 

Plus terrible que pierres à feu, fusils, mines, dynamite,

Avancer

À pas d’ondes géantes, ces moisissures de musique

Vous juger.

Saint Hesbaye

 

 

 

 

 

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Jean, l’écrivain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

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Tu n’as qu’une excuse ! Écrire les livres qu’on a envie de lire, tu es un inventeur capable de recréer totalement un univers à toi.

Tu as toujours deux idées : l’une pour détruire l’autre.

Ecrire de ce qu’on ignore, de ce qui n’existe pas, finit par vous l’apprendre et le décrire.

Dans ta main qui parle dans l’écriture, nos yeux entendent les paroles.

Ton livre sur la guerre d’Algérie est celui qu’on retrouve toujours plein après l’avoir vidé.

Tous les grands écrivains sont de grands lecteurs du dictionnaire, ils nagent à travers les mots.

Dans le silence des mots sur des pages blanches, ton livre inachevé ! Qui pourra le lire ?

Ton frère, Charles le poète !

L’oubli est la condition indispensable de la mémoire.

Le miroir ne reflète pas l’autre côté des choses.

De rester en vie, un de mes passe-temps favoris.

On meurt par manque de savoir-vivre alors que la vie est une maladie sexuellement transmissible.

J’assiste à ma mort avec les forces entières de ma vie.

C’est par sa mort parfois qu’un homme montre qu’il était digne de vivre.

Je commence à revivre avec mon passé.

Je me suis laissé à laisser tout traîner, les choses, les objets, ma vie aussi.

Vivre sans amis, c’est mourir sans témoins.

Ce parfait bonheur passe comme une fleur.

Décrire le bonheur c’est du chagrin qui se repose.

L’Avenir n’appartient qu’aux malades bien portants.

Continuons à prêcher la bonne parole dans nos écritures.

Charles-Jean Jacquemin

 

 

 

 

 

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La Maison de Campagne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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À la maison de campagne, au bout du jardin

Le clapotis de l'eau du ruisseau

Chante au milieu des roseaux.

Doucement le temps s'écoule : on y est bien !

 

Une eau de source intarissable

Fait de ce lieu l'agréable.

Des peupliers presque centenaires

Bordent ses rives altières.

 

L'eau y est claire.

Il y a un parfum dans l'air.

On se sent à l'aise,

Entouré par des champs de fraises

 

C'est ainsi qu'à la campagne,

Le stress de la ville s'éloigne

Dans le calme qui accompagne

Une belle journée avec sa compagne.

 

18 Août 2009

Calonne Ricouard

Diplôme de poésie : néoclassique

 

4ème prix

Gérard Rossi

 

 

 

 

 

 

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Éloge de l’Amitié

 

 

Quittons ami sincère,

Une contrée austère!

Par le doux vent serein

Dans le trèfle et le thym

Allons avec bonheur

Chercher les mots du coeur.

 

Sur un autre versant

L’amitié, cette fleur,

A de tendres couleurs.

 

Quand brûleront nos doigts

Nous reprendrons la plume;

D’une muse complice

S’en reviendra l’humour;

Au plus fort d’un silence

Renaîtra l’éloquence!

 

Nos barques bord à bord

Glisserons sans nuages

Loin des crues de l’amour...

 

Nous verrons refleurir

Bien plus loin que l’automne,

Dans nôtre âme éclairée

Cette fleur, que personne,

Ne pourra nous ravir.

Geneviève BAILLY

 

 

MÉLI-MÉLO

 

 

 

 

 

Danse des images

Déjà conquis on s’élance

Dans le bal des mots !

 

Cœur à l’horizon !

Et revoici Cupidon

Qui tente sa chance

 

Comme un chant triomphant

Des mots à bras le coeur

S’évadent du silence

Illuminant la nuit

De ma plume endormie.

Par la porte du jour

Entrer en poésie

Comme on entre en amour…

Geneviève BAILLY

 

 

 

 

 

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APPEL

 

 

 

 

 

 

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On frappe ! Est-ce le vent ?

Est-ce la pluie ? Est-ce une branche ?

Est-ce un volet ? Est-ce une porte ?

 

On frappe… et si c’était

Un homme seulement ?

 

On a frappé, était-ce…

Mon cœur tout simplement ?

 

Henri LACHEZE

 

 

 

 

 

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Aldébaran

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Des yeux si larmoyants de bonheur ou de peine

Un regard attachant qui vous tient en haleine.

La vie s'en va semant des lendemains qui chantent

Aujourd'hui comme avant se cache une âme aimante.

Un jour elle apparaît, apporte sa douceur,

La cueillir désormais peut parfumer un cœur...

Nul n'en veut, tous l'écoutent,

Seule, aimée, dans la foule

Rien n'efface son doute :

Sa vie file et s'enroule

Autour d'une quenouille

En écheveau de laine,

En jours tristes qui rouillent

Ses doigts dans les mitaines...

 

Cessons les pleurs, écrire et lire, ces bienfaits

Apaisant les soupirs, offrent aux uns la paix.

Pressés d'autres s'en moquent,

Préférant pianoter

Des lettres équivoques

Sur des écrans suspects...

Quand l'un rit, l'autre gémit cherchant le réconfort.

Asséné de douleurs, il se plaint de son sort...

Le monde est sourde oreille : il s'occupe à cliquer,

Message sans pareil, ne sait plus écouter.

L'humain désemparé, réclamant un secours,

Peut-être toi, qui sait ?? Qu'auras-tu en retour ??

 

Si la vie va semant des lendemains qui chantent,

Aujourd'hui comme avant tu verras l'âme aimante :

Elle t'apparaîtra t'apportant sa douceur

Ses parfums, ses attraits pour consoler ton cœur...

La cueillir sans tarder est le meilleur conseil

Que l'on puisse donner à qui reste en éveil.

Elle naît pour aimer

Pour effacer la haine,

Quand pleure l'opprimé

Quand l'éclair se déchaîne.

 

Puisqu'elle tend la main, ne sois pas plein d'orgueil !!

Ouvre-lui ton chemin, offre-lui bon accueil !!

Sois humble devant elle,

Devant sa pureté,

Sa bonté étincelle

Dans ton obscurité.

La nuit donne une étoile

A qui supplie le ciel,

Et lui tisse une toile

De bonheur et de miel...

 

Dans la constellation du Taureau, la 14e étoile, des plus brillantes du ciel est... Aldébaran...

Maria-Carméla Duhin-Carnélos

25/09-01/10/2013

 

 

 

 

 

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La complainte du chômeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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« Chaque jour, il attend impatient

Une lettre, une réponse favorable,

En quête d'un travail satisfaisant.

Les heures passent interminables

Quand soudain la sonnette retentit,

C'est le facteur qui glisse une lettre.

Il devine déjà ce qui est écrit,

Cependant, un espoir le pénètre.

Durant un instant avant de l'ouvrir

Il tient serré entre ses mains le destin.

Du travail pourrait bien le guérir

Avant qu'il ne s'engouffre dans ce ravin

Du désespoir qu'est le chômage.

De ses doigts fragiles et tremblants

Il ouvre la lettre avec courage

Un seul mot cruel, désobligeant

Semble le blesser, l'anéantir.

Un mot dont les six lettres sonnent mal

Le fait pâlir et plus d'une fois souffrir.

Il vient de recevoir une violente rafale :

Amertumes, déboires ou désillusions,

Rien ne lui est permis, même pas le travail.

Il n'y a pas de période d'incubation

Pour ce nouveau fléau qui le tenaille.

Il n'y a que l'espoir pour prétendre

Un jour trouver le labeur qu'il mérite.

Comme dans un labyrinthe il faut comprendre

Et trouver la sortie, vite, vite, très vite.

Bientôt le visage blême couleur suicide

Des larmes plein les yeux

Il se jettera du cinquième dans le vide.

Ce jour-là, il faisait beau ; le ciel était bleu.

Il était beau, jeune et bien bâti

Mais las d'éplucher les journaux,

De voir son ciel toujours gris,

Il est tombé comme un pauvre oiseau.

Ce matin, une lettre lui était destinée.

A l'intérieur, il y avait l'avenir,

Une belle place dans une grande société.

J'essaie d'imaginer son sourire

Le cœur noyé dans mon chagrin.

Le mot qui pour lui sonnait si mal

(Regret » remplit sa tombe à Saint-Quentin.

Il était jeune, se prénommait Pascal. »

1984

Auteur inconnu

 

 

 

 

 

 

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Quand la nuit...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Quand la nuit me propulse à l’infini des étoiles, quand je regarde autour de moi le firmament éclaboussé de lumières souriantes et enviées, quand le repos devient pluie chaude d’espoir, quand le ciel s’étonne encore de mes vœux si simples lancés à quelques comètes trop rapides et trop jeunes, quand les astres se conjuguent dans mon présent pour guider mon futur, alors je peux dormir enfin...

Mes pensées s’unissent pour refabriquer mes rêves encore. Si la lune s’inquiète et tarde à s’oublier derrière la colline, elle redessine mes ombres préférées qui dansent sans faiblir contre les murs libres dans l’évasion de ma prison de sommeil.

Quand mes yeux se collent pour ma dernière prière de la journée épuisée, quand le clocher lointain se fait métronome du temps et donne au silence sa chanson des heures, quand les silhouettes vides sont mortes parce que la nuit sait les effacer sans les plaindre, quand mes draps blancs se tendent dans la brise du soir, alors ma barque gonflée d’espoir glisse sur l’onde magique de lendemains meilleurs. Et si les îles lointaines sont désertes, inhabitées, il n’en est qu’une que je cherche encore. Il y a tant d’étoiles affichées dans cette voûte, je serai assez leste pour attraper et conquérir la mienne. Je la connais tellement... Je connais tous ses contours... tous ses détours, tous ses tours... Je connais le grain de sa peau, si belle plage pour le naufragé que je voudrais devenir et pour me coucher contre sa douceur... Mais je voudrais connaître la chaleur qu’elle diffuse si bien, la frôler du bout des doigts, pour croire que je touche mon rêve enfin. Et sa mer est d’un bleu... Je pourrais m’y baigner sans trêve et oublier de respirer pour goûter tous ses parfums jusqu’à tomber, jusqu’à couler... Je pourrais m’y noyer en souriant... Je sais ses plus doux coquillages cachés tout au fond de ses abysses... Je sais encore les tonnes d’or qu’elle protège en gardienne, jalouse de ses trésors, mon île...

Et puis, la lande blonde court jusqu’à son horizon sans grève. Son soleil ne dort jamais, il la fait briller si fort qu’elle doit bien éclairer quelque part, si haut que ma tête s’étourdit, dans les heures de sa recherche. Des champs de fleurs aux mille saveurs, pour ma lune sans miel, se caressent avec le vent, en complices, pour mes narines affamées... Des sources d’eaux claires, si pures, si fraîches que les poissons ne meurent jamais, se *cascadent en riant ou murmurent la douceur en se cachant dans les pierres arrondies. Ses oiseaux apprivoisés, dans leur chorale, se pavanent et s’autorisent des compétitions de plumes si légères qu’un poète ne saurait qu’écrire ses plus beaux mots, ses plus belles phrases et la somme de tous ses espoirs dans les couleurs infinies. Quelques mouettes s’entêtent aussi pour tous ces jours de fête et permettent à mes yeux émerveillés de regarder leurs évolutions planantes sur toutes les crêtes. Les vagues se brisent sans se blesser et chantent des refrains, mes refrains qui trottent, qui galopent dans ma tête à marée haute. Ses arbres portent des fruits défendus mais comment ne pas succomber au désir de croquer dans la chair ? J’ai tellement faim... Comment l’approcher sans piétiner cette plage immaculée, de ma trace gênante ? Comment toucher le sublime sans l’offenser d’une empreinte ambiguë ?

Mon île... Ma tentation... Elle m’attend sans doute, peut être... La carte du ciel m’appartient pour tout ce que je pense d’elle et pour toutes mes nuits. Pour tout ce qui me fait avancer, pour tout le vent que je peux souffler dans mes voiles, je veux croire que… tu existes vraiment, sans mirage, sans vapeurs d’alcool, sans la fumée planante de mauvais cauchemars... La lune bienveillante s’est voilée de pudeur derrière un nuage blanc, passager sans pluie, et la nuit noire s’engouffre dans mes yeux remplis d’étoiles courantes et filantes, si pressées de remplir et de tisser la voie lactée.

Les voiles affalées dans un golfe clair, les espoirs enfin endormis, la carte maîtresse des astres repliée pour quelques heures, un marin perdu, sans escale depuis trop longtemps, sans attache et sans port, navigue en solitaire et dérive aux confins de ses rêves bleus. Des pépites de sel, collées à sa peau, brillent dans l’ombre quand la lune mutine vient l’éclairer un instant. On peut y compter les étoiles...

Pascal. 250507

* Du verbe cascader (Je fais comme je veux, c’est Mon île.)

 

 

 

 

 

 

 

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Je m'appelle Séléna Héra

et ceci est mon histoire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Chapitre 1: Commencement:

 

Si vous avez lu mon introduction avec impatience, je vais maintenant vous tempérer.

Mon histoire n'est passionnante que si vous en connaissez tout, donc je vais vous la racontez.

 

Vous connaissez ma date de naissance ainsi que le lieu mais vous ne savez rien sur mon enfance. En venant au monde, j'ai du me frayer un chemin dans le ventre de ma mère pour sortir. J'ai cassé ses cotes, sa colonne vertébrale et lui ai fait perdre beaucoup de sang mais sans le vouloir. Je ne pensais pas à mal, mes parents le savaient.

Maman était en train d'agoniser, quand papa la mordit. Durant des heures, il m'expliqua qu'elle irait mieux plus tard et que j'allais devoir patienter quelques jours avant de la revoir. Malgré ma très courte existence je compris que c'était de ma faute que maman était blessée. Mes premières larmes commencèrent à couler.

- Ne pleure pas ma petite Séléna. Mallie et moi savions que c'était risqué et finalement tout c'est déroulé comme nous le pensions. Ne t’inquiète plus ma chérie, tu es ce que nous rêvions depuis le début. Ta maman et moi t'aimons tellement! Endors toi petit ange. Me rassura-t'il.

Papa fredonna une chanson et me berça doucement. Je me sentais rassurer et heureuse car ma famille m'aimait. Je m’endormis rapidement en pensant à maman.

Le lendemain matin, je voulus rejoindre mon père. Je me mis debout sur mes pieds et avança le plus naturellement du monde. Papa me regarda stupéfait et éclata de rire. Je décelais tout de même une étincelle de peur dans son regard. Il n'y avait pas que cela. Je ne parlais pas encore mais retenais très facilement les mots employés par mon entourage et comprenais leur sens.

J'étais aidée par mes facultés vampiriques qui me permirent de passer ces passages de ma vie beaucoup plus facilement que la normale. Pour toute nourriture, j'avalais quotidiennement une poche de sang que mon père se faisait une joie de voler à l’hôpital le plus proche.

Enfin arriva mon 3eme jour de vie et le jour où maman se réveilla.

Le matin c'était passé comme la veille et papa m'apprenait de nouveaux mots. Dans le silence de la forêt, nous entendîmes soudain un souffle de vent.

�.Louis ? Louis où est tu?

�.Mallie ? Papa partit en flèche m'attrapant au passage. Maman était réveillée !!! la joie de la revoir explosa en moi. En arrivant, on la découvrit sur le sol nous regardant bizarrement.

�.Louis ? C'est Séléna ? Je ne la reconnais pas. Elle a tellement changé! Tu es sûr que je n'ai dormi que 3 jours ? Lui demanda t'elle apeurée.

�.Oui c'est notre fille et tu découvriras qu'elle a d'autres dons que celui de grandir à vue d’œil. Ne t’inquiète pas. Après tout elle est à demi-vampire.

Malgré son ton rassurant je savais qu'il s'inquiétait aussi. Ils partirent pour la 1ere chasse de maman pendant que je tentais de casser des petits cailloux.

La manière dont ils s'écrasaient dans la paume de ma main comme du vulgaire papier, me fit rire. Mon 1er rire... je m'en rappellerai longtemps car il ressemblait à une musique cristalline. Mes parents arrivèrent à la seconde où il se termina. Ils avaient l'air fier de moi. Maman avait failli tuer un randonneur mais heureusement papa est intervenu à temps. Elle s'est rabattue sur des élans. Maman voulut me prendre dans ses bras mais papa l'en empêcha. J'avais du sang humain dans mes veines (encore une différence avec les vrais vampires), cela pouvait être dangereux. Il allait falloir patienter pour avoir de vrais contacts mère-fille.

Je faisais mes nuits dés le début ce qui amusa énormément mes parents. C'est vrai après tout, c'étaient les seules personnes au monde à n'avoir pas besoin de dormir et leur enfant dormait comme un loir ! Je réussis à parler d'un coup au bout d'une semaine. Je ne pépiais pas et savais même épeler les mots les plus compliqués.

A suivre

MELANIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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On n'a pas tous les jours vingt ans (II)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il pleut des roses effeuillées. Défleuris sont tous les lilas. Les cloches traînent des glas qui embuent nos paupières. Ils ne sont plus les jours bénis où nous souriaient les pervenches ! Elles ont fui les heures brèves de l'extase et du vrai bonheur avec les promesses d'un cœur qui m'a pris le meilleur de mes rêves ! Mais le secret du bonheur, n'est-ce pas de ne pas l'attendre ? Alors, on vit un amour plus joyeux, plus tendre, pimenté par l'étonnement de la félicité. Le temps a vécu : mon hirondelle s'en est allée à tire-d'aile vers l'immensité.

Qu'est donc l'artiste sinon un chétif acteur si la pièce est pitoyable ? Celle que nous jouons ici n'a rien qui mérite un peu qu'on l'observe. Va donc, pauvre âme, vieille serve, d'un effort rompre ton lien ! Au champ fleuri où les pensées s'épanouissent au soleil, élance-toi dans le réveil des illusions insensées... C'est notre destinée : on ne peut, tous les jours, avoir vingt ans !

Tout passe. De par le monde tout s'effeuille sous les doigts du Temps. La vie a beau rester féconde, toujours s'enfuiront les printemps. L'étoile file dans l'espace, un chant s'étiole sous les crépuscules d'été. La beauté, c'est un rien qui passe... mais cependant, c'est la beauté ! Tout, de par nos âmes, se fane à l'automne des pleurs, alors que les sourires des femmes, souvent, naissent de nos douleurs. L'espérance est une herbe folle, le bonheur est éphémère. L'amour est un rien qui s'envole... mais pourtant, c'est l'amour !

Nous avions vingt ans : en avons-nous foulé de ces fleurs odorantes, violettes de tendresse et pervenches d'amour, sous nos pas égarés tandis qu'âmes errantes, nous allions les cueillir sans espoir de retour ! Souvenez-vous : nous ne les voyions pas et notre folle course nous entraînait plus loin, vers ces pays rêvés où, clairs comme l'azur et purs comme la source, nos jours s'écoulaient, peureux d'être achevés. Nous pensions moissonner des gerbes lumineuses où seraient mêlés formes, parfums, couleurs... Or nous n'avons pas senti, sous l'ivraie, l'arôme trop discret qu'exhalaient d'humbles fleurettes.

Lorsque nous revenons sur les lieux de notre jeunesse, des pétales flétris nous disent à l'oreille : « Vous ne referez pas le chemin parcouru »... tant il est vrai qu'on n'a pas tous les jours vingt ans !

Tant qu'on ne peut nier que passe le bonheur des jours d'insouciance comme un souffle dans l'air vespéral. Il caresse l'âme assoupie : on l'a goûté, sans le savoir. Un jour vient où, comme en un rêve, nous revoyons le passé lointain. Il luit là-bas, comme une grève aux premiers rayons du matin. C'est un souvenir qui s'éveille après avoir longtemps dormi. C'est un beau jour ; c'est une veille passée auprès d'un cœur ami. « Tant de ces petites choses qui n'ont l'air de rien », écrivait Bernanos, « mais qui donnent la paix ». C'est comme les fleurs des champs : on les croit sans parfum alors que, toutes ensemble, elles embaument. Il en est ainsi de nos vingt ans. On avait son père et sa mère tout près de soi. Chacun suivait une chimère qui s'enfuyait à l'horizon. On revoit des jonques, les pays de l'imaginaire. On frissonnait d'un doux émoi ; on avait de bonnes pensées, des idéaux ; on priait sans savoir pourquoi. Puis la vie poursuivit sa route semée de soucis cuisants. Arrive le moment, un jour, où nous regardons en arrière, notre âme d'enfant. Nous la retrouvons, cette heure où le bonheur régnait. Alors nous pleurons sur le temps que nous n'avons pas compris, sur tout ce que nous avons négligé. Ah ! Ce bonheur d'antan qui caresse l'âme assoupie : on l'a goûté, sans le savoir ! Nous sommes comme l'oiseau, l'hiver – quand la neige glisse ses étoiles sous les arbres – qui lance un cri d'appel du fond des bois. L'oiseau qui, des beaux jours, se souvient et, parmi la neige, cherche le nid cher qui protège le souvenir de ses amours. Ainsi, lorsque l'hiver des ans nous fait grelotter, quand notre âme s'interroge en vain sur la flamme qui fera revivre son printemps, quelque chose en elle frémit, réchauffant sa vieillesse : c'est un vieux souvenir d'ivresse qui retrouve son ancien nid !

Certes le temps affamé est un ogre sans pitié pour nos frêles existences. Certes « on n'a pas tous les jours vingt ans »... Parcourons le beau texte de Jean Guitton qui, dans son œuvre « Justification du temps    L'existence temporelle »,  nous rappelle combien  « il est bon que le temps qui nous est laissé pour produire soit rare, qu'il soit aussi précieux que cette existence sublime et si précaire qui ne nous est donnée qu'une fois... (alors que le film de Lewis Gilbert s'intitule : « On ne vit que deux fois »!)... « Ce temps, parce qu'il est court, il faut l'utiliser à plein. Plus le temps est furtif, plus nous devons lui faire exhaler de beauté et de bonté (…). Plus nous avons gâché le temps passé, plus le temps qui demeure a du prix. Et il nous faut faire craquer ce petit reste en le surchargeant d'effort et d'amour avec la plus douce efficacité. »

Vivons donc ce temps d'après nos vingt ans, passionnément ; un pari, une assurance, une oasis où, conscients de nos défaillances, de nos limites – celles qui font partie des choses même (comme les cicatrices nous marquent de façon indélébile) – en jetant un regard sur les cimes qui nous dominent en nous montrant LE chemin. Alors, ce temps qu'il nous reste à vivre, soyons-en responsables pour toujours en l'apprivoisant, comme le pensait Antoine de Saint-Exupéry.

Toutefois, chantons de bon cœur, avec notre regrettée Berthe Sylva... « Nous n'avons pas tous les jours vingt ans » !

André-Pierre Roussel

 

 

 

 

 

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Moissons d’antan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En automne, de beaux grain de blés

À « Mère Terre » sont confiés…

S’enracinant doucement au fil du temps,

Frêle verdure attendant le printemps

Supportant froid, neige et gel…

Attendant patiemment les premiers rayons du soleil.

Dès lors activement « Dame Nature »

Prépare la moisson future :

De beaux épis blondissent en été…

Joliment recourbés, prêts à être moissonnés.

Et, bientôt sous le soleil ardent

S’activent les paysans

Mettant en gerbes cette belle moisson,

Formant des « chaos » comme de petites maisons

Parsemant régulièrement les champs

Afin de mûrir plus rapidement…

Puis le soleil ayant « œuvré »

La récolte peut être rentrée :

Les attelages sont préparés…

Les ouvriers font les « carrées »

Tirées par les chevaux courageux et fatigués

Et, dans les granges sont rassemblés

Ces beaux épis durement rentrés.

À la dernière « carrée »

On fêtait le « baromet »

Posant sur le chariot une jolie gerbe de fleurs

Afin de fêter avec honneur

La fin de la moisson,

Terminée de belle façon.

Passant devant « le rivage »

Le charretier n’en menait « pas large »

Car copieusement arrosé

Il devait maintenir les chevaux apeurés.

Enfin arrivés à bon port

Après tous ces efforts…

Puis, flattant le col de l’attelage

Pour les remercier de leur courage

Papa les caressait de la main

Leur apportant un supplément de « picotin »…

Dans la soirée tous ensemble on fêtait

Autour d’un verre de vin et d’un gâteau confectionné…

Chansons, rires, histoires drôles

Terminaient en beauté la moisson « cette dure école »

S’inquiétant toutefois si demain

Il ne faudrait entre voisins

Aller donner un « coup de main ».

Anne Marie Ioos

 

 

 

 

 

 

 

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Nouvelle sportive

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un soir d’été, en Amérique, à New-York et plus précisément dans le quartier chic de Manhattan, se trouvait une jeune fille qui se prénommait Clara. Cette jeune fille avait 19 ans, elle était belle, grande, mince, aux cheveux ondulés et dorés. Elle aimait par-dessus tout ses amis et sa famille. Elle venait d’obtenir son bac, elle voulait être journaliste sportive. Commenter des matchs de tennis était devenu une obsession depuis quelques années. Le tennis était sa plus grande passion, ses parents en subissaient la conséquence, bien qu’elle ne puisse le pratiquer. Lorsqu’elle avait 14 ans, elle dut porter un corset à cause d’une double scoliose qui la faisait extrêmement souffrir. Depuis sa jeunesse, elle regardait beaucoup de matchs. Son idole était Roger Federer. Lorsqu’elle était adolescente, elle reçut un autographe à Roland Garros ; ce jour-là, elle se dit que c’était le plus beau jour de sa vie. Et depuis ce temps son petit bout de papier était resté accroché au mur de son lit. Tous les matins, en se levant, elle repensait à chaque seconde de cette journée exceptionnelle.

 

Depuis quelques semaines, Clara cherchait une carte SD où il y avait une photo qui lui tenait à cœur. Cette photo contenait tous ses joueurs de tennis préférés, parmi eux Federer, Paul-Henry Mathieu pour lequel elle avait une grande admiration, elle avait eu un autographe mais le perdit le jour même. Sur cette photo, il y avait aussi Richard Gasquet, Gilles Simon et plein d’autres pour lesquels elle avait aussi une grande admiration. Le tennis lui permettait de s’évader de son malheur. Son malheur n’en était pas vraiment un mais pour Clara c’en était un. Cette double scoliose l’enfermait petit à petit dans ce rêve inaccessible de jouer au tennis. Lorsqu’elle était plus jeune, elle habitait le nord de la France, elle avait une vie comme toutes les jeunes filles de son âge.

 

Mais, un jour, elle alla faire les soldes avec sa mère. En essayant des vêtements, sa mère remarqua quelque chose d’étrange dans son dos et c’est là que les ennuis commencèrent. À cette époque, elle était âgée de 14 ans, elle alla, toujours accompagnée de sa mère, faire des radios de son dos. Et elles prirent rendez-vous chez un spécialiste. Jusqu’au jour où il fallut qu’elle porte un corset, c’était le 24 mars exactement, elle fut anéantie. A partir de ce moment, elle commença à s’intéresser au tennis. Au début, elle ne comprenait aucune règle mais, grâce à son père, elle les apprit en moins de quelques semaines. Lorsqu’elle le pouvait, elle regardait des matchs pendant de longues heures sans boire, ni manger. Elle était en troisième, elle allait donc passer son brevet en fin d’année. L’ayant obtenu avec mention, son père décida alors de l’emmener à Roland Garros. Elle était très heureuse, et c’est à ce moment-là qu’elle rencontra ses idoles.

 

Trois années sont passées, elle avait déménagé à New-York pour faire ses études. Au début, c’était très difficile de laisser ses proches derrière elle, elle qui aimait tant sa famille, les dîners, les fêtes, etc. Surtout qu’elle n’était pas forte en Anglais. Donc, à son arrivée, elle eut beaucoup de difficultés. Mais heureusement que son petit ami l’avait accompagnée. Il s’appelait Arthur, il avait trois ans de plus qu’elle, il était très grand et assez mince, avait les cheveux châtains. Il avait un charisme exceptionnel malgré sa timidité. Ils s’étaient rencontrés au lycée et, depuis le 14 février, jour de la Saint Valentin, ils ne s’étaient jamais quittés. Lui était caméraman, il filmait tout ce qui était en rapport avec le sport. Tous les matins, ils allaient se promener dans Central Park bien qu’il y eût beaucoup de buildings, de voitures, de pollution, cet endroit était leur havre de paix. Ils trouvaient quelques endroits de verdure, ils s’asseyaient et contemplaient la nature. Ce déménagement les avait encore plus rapprochés. Ils habitaient dans un bel appartement, de petite taille, mais avec tout le nécessaire. La cuisine était en noir et blanc, très moderne. Les assiettes se reflétaient à la lumière, les couverts étaient couleur d’argent, et les verres sans aucune trace de calcaire. Il y avait un bar d’un noir intense avec les recettes pour des cocktails. Le salon était la plus grande pièce de l’appartement, avec ses grandes fenêtres qui laissaient passer l’éclairage somptueux du soleil, et qui donnaient un teint beige à la pièce. Avec ces grands canapés crème et sa grande télé écran plat. Ils avaient refait la salle de bain puisque la baignoire avait des fuites. Ils l’avaient remplacée avec une belle douche à l’italienne. Une belle grande douche grisée ornée de petites pierres sur le mur. Leur chambre était de couleur légèrement pourpre et blanc, avec un grand lit gris-beige et des tables de chevet blanches. Ils étaient tombés amoureux de ce petit appartement. C’était le père d’Arthur qui leur avait acheté pour leurs trois années d’amour, ils étaient heureux.

On était le 28 juillet, il était 18 heures, il faisait encore un beau soleil. Ils regardaient la télé, c’était un match de foot. Arthur voulait en faire sa carrière mais ayant eu une grosse blessure au genou il avait dû abandonner. Le 29 juillet au matin, Arthur était déjà parti travailler, il était 8 heures 30. Clara venait de se lever, elle prit son petit-déjeuner, un croissant tout frais qu’Arthur lui avait ramené. Elle avait bu un thé à la menthe, elle était joyeuse ce matin, c’était son premier jour de stage. Elle était en alternance dans un lycée de Manhattan. Un jour, elle allait en stage pour apprendre l’anglais, un autre jour, elle allait dans les coulisses des radios pour voir comment se déroulaient les étapes du fonctionnement d’une émission. Elle n’avait pas de voiture, elle était en train de passer son code, donc en attendant elle prenait le tramway à 9 heures 30. Le conducteur et elle étaient devenus amis. Tous les matins, il l’aidait à faire ses exercices d’anglais. Elle descendait dans une rue pleine de verdure. On ne savait pas trop le nom de cette rue, c’était dans cette ruelle qu’elle prenait ses cours d’anglais. Comme tous les lundis elle descendait cette longue rue étroite avec le sentiment d’être suivie. Malgré toute la verdure, ce chemin était sombre, mais Clara avait pris l’habitude. Elle alla donc sans crainte jusqu’au lycée. Les bâtiments étaient sales. La plupart des fenêtres étaient cassées, fissurées, un peu comme une maison « hantée ». Son professeur d’anglais était de loin le meilleur de New-York, on se demandait ce qu’il faisait dans ce lycée. Il avait un air maléfique mais parlait très bien français. Il était 10 heures, les cours commencèrent et pendant deux heures Clara apprit les bases. À 12 heures, elle alla manger au resto français en face du lycée. Elle faisait très attention à sa ligne mais le lundi était un peu exceptionnel car il valait mieux manger dans un bon restaurant qu’à la cantine du lycée où la nourriture était immangeable. Après avoir mangé un plat traditionnel français qui lui rappelait son enfance, elle alla chercher le journal sportif « exclusif » tennis. Ça lui faisait un exercice d’anglais en plus et de cette façon, elle pouvait suivre l’actualité du tennis. Elle s’asseya sur un banc et se mit à lire. Au bout d’un moment, son téléphone sonna, c’était Arthur, elle décrocha. Il lui demanda où elle était car il était 18 heures et il s’inquiétait. Clara regarda autour d’elle, il faisait presque nuit, les nuages cachaient le soleil, elle répondit à Arthur qu’elle n’avait pas vu le temps passer et qu’elle se dépêchait de rentrer. Elle rentra à 19 heures précises, le dîner était servi, elle alla prendre Arthur dans ses bras pour s’excuser. Arthur avait préparé du riz avec des escalopes et une salade, tout ce qu’aimait Clara. Ils mangèrent silencieusement en regardant les informations. Ils allèrent se coucher aux alentours de 22 heures 30.

 

Clara se réveilla à 7 heures, on était mardi c’était donc une journée de stage. Elle faisait son stage dans une salle de sport assez réputée. C’était un bon début pour commencer sa carrière de journaliste sportive car cette salle de sport était un peu spéciale, elle était retransmise en direct sur les chaînes américaines. Arthur ne travaillait pas le mardi, de ce fait, il se reposait ou allait découvrir la ville. Il était 7 heures 30 et Clara était déjà prête, elle devait se dépêcher car le train passait à 8 heures. Il n’avait jamais de retard et la salle de sport se trouvait de l’autre côté de la ville. La gare se trouvait à 20 minutes à pied. Elle voulait toujours être un peu en avance car elle ne voulait pas rater sa journée. À 8 heures, elle prit le train, il était beau de l’extérieur comme de l’intérieur. Tout était soigneusement rangé. Il y avait des télés et des sièges confortables, tout y était. Le trajet dura 45 minutes. Le temps d’arriver à la salle de sport il fallut à Clara 10 minutes, et dès qu’elle fut arrivée, elle eut 5 minutes pour se préparer et pas une de plus. Elle arriva tout juste au bon moment et pendant près de 3 heures elle commenta deux matchs de basket. À 12 heures, elle et son équipe allèrent manger leur bon sandwich préparé par Arthur la veille. L’après-midi comme il n’y avait pas de matchs à commenter, les filles allèrent faire les boutiques et les garçons voir un match de foot. Arthur avait aussi été invité. Ils étaient devenus proches de ces personnes. Ils vaquèrent à leurs occupations jusqu’à 19 heures puis ils se retrouvèrent à la gare et repartirent chacun de leur côté. Arthur et Clara rentrèrent vers 20 heures passées. Clara prépara le dîner pendant qu’Arthur était au téléphone avec sa famille. Le lendemain allait être un jour un peu spécial puisque c’était l’anniversaire de la petite sœur de Clara bien qu’elle ne  pût la voir. Sa sœur s’appelait Chloé, elle allait avoir 16 ans, elle était brune et était en classe de Seconde. Elle passait en 1èreES. Elle était pleine de vie, mais elle aurait voulu que Clara reste en France, c’était sa protectrice. Elle avait toujours rêvé d’avoir un sweat américain donc Clara lui en avait acheté un. Elle l’avait envoyé quelques jours auparavant pour que sa sœur le reçoive le jour de son anniversaire.

La nuit passa et le lendemain matin Clara reçut un message disant qu’elle pourrait commenter un match de tennis à l’US open au mois de septembre et qu’après cela sa carrière serait certainement lancée. Elle courut dans la chambre le dire à Arthur, pleine de joie elle oublia de téléphoner à sa petite sœur. Le mercredi, Clara avait une journée libre, Arthur aussi, ils en profitèrent donc pour visiter le cours de l’US Open, celui où elle allait commenter son premier grand match de tennis. Clara était aux anges, elle était en train d’effleurer son rêve et allait bientôt le toucher. De plus, Roger Federer ayant pris sa retraite, commenterait peut-être avec elle. Tout cela la chamboulait tellement qu’elle en fit un malaise. Elle se réveilla dans le canapé. Arthur était à ses côtés. La première chose qu’elle fit, fut de regarder son téléphone pour voir si elle n’avait pas rêvé, effectivement elle n’avait pas rêvé, elle prit Arthur dans ses bras. Elle le serra tellement fort qu’il aurait presque étouffé. Elle était tellement joyeuse au point de ne plus rien faire. Grâce à cette très bonne nouvelle, ils décidèrent d’aller manger au restaurant, le plus beau restaurant de leur quartier. Arthur prit un canard confit avec des frites et de la salade tandis que Clara prit une escalope viennoise avec des pâtes au beurre et de la salade. En apéritif, ils prirent du champagne, ils le buvaient tranquillement quand soudain Clara se rappela de l’anniversaire de sa petite sœur. En France, on était déjà jeudi 1er août. Clara décida quand même d’appeler, sa mère répondit, on entendait de la musique à en devenir sourd, sa mère était dépassée par les évènements. Clara dit alors à sa mère qu’elle rappellerait le lendemain. Après leur restaurant, ils allèrent faire les boutiques. En fin de journée, ils avaient dépensé 200 $. Dans leurs achats, il y avait deux paires de chaussures, l’une avec des talons compensés façon basket et l’autre était une paire de ballerines. Il y avait aussi trois jeans, un noir, un bleu et un marron. Ils étaient épuisés et après avoir mangé au restaurant le midi ils n’avaient plus faim. Avant d’aller dormir, ils regardèrent un peu la télé. C’était « le grand journal ». Et à la une de celui-ci l’US Open. Ils parlaient d’une nouvelle journaliste, d’origine française qui allait faire ses débuts au côté de Roger Federer. Clara était aux anges de la façon dont on parlait d’elle.

 

Quelques semaines s’étaient passées. Comme c’était les grandes vacances, Clara décida d’inviter sa famille. On était samedi et sa famille viendrait le week-end suivant. La famille d’Arthur était aussi invitée. Ça serait un agréable repas. De plus, Clara venait d’avoir son permis et allait donc leur annoncer la nouvelle. Le week-end où ils étaient invités tombait un peu mal puisque Clara devait aller s’entraîner à commenter des matchs de tennis car l’US Open approchait à grands pas. Cela se ressentait beaucoup car Clara était de plus en plus stressée. Mais le problème était que Clara ne pourrait pas manger avec sa famille et ça la faisait souffrir. Mais ce qu’elle ne savait pas c’est qu’Arthur avait prévu le coup. En effet, il avait prévenu leur famille et du coup ils allaient faire une surprise à Clara en allant la voir à son stage. La semaine passa très vite, on était déjà vendredi et Clara s’impatientait de plus en plus, elle était très contente de revoir sa famille et ce moment approchait. La nuit fut terriblement courte, elle n’arrivait pas dormir, ayant tout essayé. Elle décida donc d’aller regarder la télé pendant qu’Arthur dormait.

 

À 6 heures du matin, Clara était déjà en train de préparer à manger. Elle était tellement stressée qu’elle en avait vomi. Après, elle alla un peu mieux et elle continua à faire à manger. Elle faisait l’apéritif, elle avait acheté du foie gras pour sa petite sœur qui en raffolait, puis du saumon fumé coupé en carrés pour mettre sur des toasts. En entrée, elle allait faire un simple bouillon. Pour le plat, elle avait acheté des steaks hachés pour les enfants et des steaks pour les adultes, puis des pommes de terre sautées et des haricots verts. Mais pour le dessert, elle acheta un gâteau d’anniversaire pour sa sœur. Il était maintenant 9 heures, Arthur venait de se lever, il alla déjeuner pendant que Clara était en train de se préparer à la salle de bain. Ayant fini de se laver, elle alla dans sa chambre pour qu’Arthur puisse se laver à son tour. Elle mit une belle robe que lui avait offerte sa sœur. Sa famille arrivait à 10 heures, même si elle n’allait pas les voir beaucoup de temps, elle voulait se faire extrêmement belle pour les retrouver. Son maquillage était léger, elle était prête pour les recevoir. Quant à Arthur, il avait mis son costume. Les premiers invités commencèrent à arriver, c’était les parents d’Arthur avec sa petite sœur. Puis, les parents de Clara arrivèrent ensuite, Chloé sauta dans les bras de Clara et d’Arthur.

Elle en pleurait de joie, les revoir enfin après tout ce temps. Les deux familles savaient que Clara devrait s’absenter. Ils décidèrent donc de l’accompagner. Clara regarda Arthur qui pleura de rire. Elle venait de comprendre qu’il avait tout organisé. Ils allèrent donc tous ensemble au stage de Clara. Etant donné que Clara n’était encore qu’à ses débuts, les commentateurs l’aidaient dans ce qu’elle devait dire ou ne pas dire. Elle apprenait vite, et les commentateurs trouvaient qu’elle se débrouillait très bien. Le match fini, ils rentrèrent tous pour aller manger le bon repas que Clara avait préparé. Et ce fut dans une très bonne ambiance que l’après-midi se passa. Il y avait juste un problème puisque l’appartement était beaucoup trop petit pour que tout le monde puisse y dormir. Clara prit donc en main la situation et décida d’appeler l’hôtel d’en face. Heureusement pour elle, il restait encore trois chambres. Le soir étant venu, les deux familles allèrent à l’hôtel et Clara débarrassa toute la table, puisqu’ils étaient encore là pour le repas du lendemain. Cette fois, Clara allait faire léger puisqu’elle n’avait plus rien dans son frigo. Arthur, quant à lui, était parti accompagner les familles à leur hôtel. De retour chez lui, Clara dormait déjà, elle était épuisée après cette folle journée. Le week-end passa, puis les deux familles durent repartir en France. La séparation fut très difficile. Mais comme l’US Open approchait, les familles étaient invitées.

 

Les semaines passèrent, l’US Open approchait de plus en plus. On était la veille du jour J mais Clara était loin de s’imaginer ce qui allait lui arriver. Après tous ses efforts, une nouvelle allait tout gâcher. Le matin du début de cette compétition, Clara se prépara normalement. Elle était vraiment stressée. Arthur était encore plus stressé de la voir dans cet état. Il était 10 heures, Clara et Arthur partirent de chez eux. Ils arrivèrent sur le court à 12 heures. Clara alla se préparer, elle était avec d’autres commentateurs. Les matchs commençaient à 14 heures donc ils allèrent tous manger un petit quelque chose. À leur retour, Clara était attendue par le présentateur. Ils allèrent dans son bureau, il fut très franc avec elle. Elle avait été remplacée par une dame avec beaucoup plus de vécu, elle s’effondra en larmes. Tous les efforts qu’elle avait faits pour en arriver là l’avaient réduit à néant. Bien sûr le présentateur lui avait gardé deux places pour la journée. Clara ne voulut rester plus longtemps, elle n’avait plus la force de rien. À son retour chez elle, elle alla se coucher. Elle regarda l’US Open en direct en ayant coupé le son pour ne pas entendre le son de commentatrice qui avait pris sa place. Puis, elle alla dans sa chambre, regarda son bout de papier qui était resté accroché à son mur et elle pleura. Elle pleura toutes les larmes de son corps.

 

Quelques années plus tard, Clara avait retrouvé le sourire, elle s’était mariée avec Arthur et avait eu un enfant. Elle travaillait dans un grand hôtel, en tant que secrétaire. Ils étaient repartis vivre en France, à Montpellier où ils vécurent heureux même si Clara n’oublia jamais sa passion pour le tennis.

Mathilde Wantiez 2nde 3

Lycée Jacquard

 

 

 

 

 

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ELIADE et le Royaume magique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Eliade est une jeune fille de seize ans. C’est une excellente élève et comme toutes les jeunes filles de son âge, elle rêve de rencontrer le prince charmant. Très superstitieuse, elle croit à une légende japonaise qui dit que si l’on est toujours ponctuel, on rencontrera forcément le grand amour. Elle vit seule : elle n’a jamais connu son père et sa mère est presque toujours en voyage d’affaire, la seule chose qu’elle a de sa mère est un miroir qui se transmet de mère en fille.

 

Eliade était prête pour aller au lycée, elle se regarde un instant dans son miroir et dit :

- j’ai une tête d’endormie ce matin. Bon, il faut que j’y aille sinon je vais être en retard et je tiens à rencontrer mon prince charmant.

Elle sortit de chez elle et sur la route, fit tomber son miroir et une lumière éblouissante se mit à jaillir, un jeune garçon apparut. Un peu plus loin sur la route, Eliade voulut se regarder encore une fois dans son miroir et se rendit compte qu’elle ne l’avait plus :

- J’ai perdu mon miroir ! Où est-ce qu’il a bien pu tomber ! Il faut absolument que je le retrouve !

Elle fit demi tour et revint à l’endroit où son miroir était tombé et elle vit un jeune garçon d’environ dix ans habillé d’une drôle de façon qui attendait avec le miroir d’Eliade à la main. Eliade qui n’osait parler aux gens qu’elle ne connaissait pas, hésita à lui parler, puis regarda l’heure :

-Oh non ! Je vais être en retard ! Tant pis pour le miroir, je ne peux me permettre d’être en retard !

Elle reprit donc le chemin de l’école et arriva en retard. Pour elle, tous ses rêves de grand amour s’effondraient.

Après une longue journée de cours, il était dix-huit heures, elle rentra chez elle lorsque sur le chemin du retour le même garçon que le matin attendait toujours avec le miroir à la main. À la vue d’Eliade, il l’a reconnue et il courut vers elle pour lui rendre celui-ci.

- Tiens, tu l’as perdu ce matin, tu t’es enfuie mais il va falloir que tu m’héberges !

- Quoi ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Pourquoi devrais-je t’héberger ?

- Parce que c’est ton miroir et que j’en sors ! De toute façon tu n’as pas le choix.

- Tu es bien arrogant pour un enfant de dizaine d’années à peine. Tu auras du mal à me faire croire que tu sors du miroir, je suis superstitieuse mais pas folle !

- Je t’assure que c’est vrai, emmène moi chez toi et tu verras ! Et d’abord je n’ai pas dix ans ! J’en ai dix sept mais je suis victime d’une malédiction, lorsque je me retrouve dans le noir je reprends ma taille normale mais pour un temps donné.

- Ben voyons ! Tu as d’autres histoires de ce genre à me faire avaler ? Dis plutôt que tu n’as pas de toit et que tu ne sais où dormir. Je veux bien t’héberger pour cette nuit parce que tu es choupinet mais demain il te faudra trouver un autre foyer.

- Moi ! Pas de foyer ? Tu es bien drôle, je vis dans un château mais je ne peux pas y retourner tant que mon frère n’arrivera pas à inverser le sort qu’il m’a jeté.

Le petit continuait de parler du château et de domestiques mais il ne faisait plus attention. Après tout, elle préférait le laisser rêver. Ils arrivèrent chez elle, ils rentrèrent et elle fit ses devoirs lorsque le garçon l’interrompit :

- J’ai faim ! Peux-tu faire à manger ?

- On ne t’a jamais appris la politesse. Ça passe pour cette fois, je vais aller faire à manger.

Le garçon repartit dans le salon sans rien dire, même pas un merci. Elle pensa au fait qu’elle se sentait idiote d’obéir à un gamin de dix ans. Tout en faisant à manger, elle se demandait d’où il venait et même comment il s’appelait car cela faisait déjà plusieurs heures qu’il était chez elle et elle ne connaissait même pas son nom. Lorsqu’elle eut fini de faire le repas, ils se mirent à table et elle lui demanda :

- Au fait, comment t’appelles-tu ?

- Je m’appelle Léo et toi ?

- Moi, c’est Eliade. Ce n’est pas commun, je n’aime pas.

- C’est très joli, pourtant !  je t’interdis de dire cela !

- Dis-moi Léo, j’aimerais savoir d’où tu viens ?

- Je te l’ai dit, je viens du royaume de l’autre côté du miroir et j’en suis le prince, tu sauras bientôt que j’ai raison car mon valet doit venir me donner des nouvelles.

Eliade ne répondit rien et l’écoutait encore parler de son château, des gens qui s’occupaient de lui, le lavaient, l’habillaient, le coiffaient. Cela la ferait presque rêver mais elle savait que ce n’était pas vrai. Soudain son miroir qui, désormais, ne la quittait plus, s’illumina et un homme d’une trentaine d’année apparut. Il regarda Eliade et l’environnement dans lequel il se trouvait d’un air interrogateur et se tourna vers Léo. Il lui dit :

- Mon prince, votre frère n’a toujours pas trouver de remède, vous serez obligé de rester ici pour cette nuit, une chance que cette traîtresse veuille bien vous héberger.

- Oui, merci beaucoup. À présent vous pouvez rentrer.

Eliade ne comprenait plus. Cet homme sorti de son miroir, l’avait appelé « Mon Prince » et il l’avait appelée traîtresse pour une raison qu’elle ignorait. Léo, fier de lui, la regarda et lui dit :

- Je t’avais bien dit que j’étais le prince du royaume de l’autre côté du miroir !

C’est parce que ton ancêtre a trahi mon royaume et toute sa descendance est considérée en traitre.

- J’ai un ancêtre qui connaissait ton royaume ?

Eliade ne comprenait plus rien, ce miroir lui venait de sa grand-mère qui ne l’avait offert qu’à sa propre fille. Elle se dit qu’elle ferait mieux d’aller se coucher et qu’elle y verrait plus clair le lendemain. Elle emmena Léo dans sa chambre et le coucha dans son lit puis elle s’allongea à côté de lui car elle ne pouvait laisser un Prince dormir sur le sofa.

Le lendemain, elle se leva et lorsqu’elle ouvrit les volets, en se retournant, elle poussa un cri d’horreur. Dans son lit, il n’y avait plus de petit Léo mais un adolescent de son âge. Le cri d’Eliade réveilla Léo qui réveillé en sursaut lui demanda :

- Ça ne va pas de crier comme cela dès le matin ! Qu’est-ce qui se passe ?

- Tu… tu n’es plus petit… Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

- Je te l’avais bien dit que je n’avais pas dix ans !

Eliade se sentit encore plus troublée que la veille. Elle se prépara pour aller au lycée mais se rappela que l’on était samedi. Alors elle prépara le petit déjeuner. Ils mangèrent en silence que brisa Léo en lui disant :

-Je t’aime ! Je veux que tu sois ma femme !

Elle piqua un fard, certes elle l’avait trouvé séduisant après qu’il lui ai dit n’avoir pas dix ans mais de là à l’épouser !!! Elle ne lui répondit pas et continua à manger. Lui, scrutait ses moindres faits et gestes.

Puis le valet de Léo réapparut :

- Votre frère a arrêté le mauvais sort mon Prince, cette demoiselle va maintenant être enfermée. Personne ne doit connaître l’existence du royaume, cela est trop risqué.

- C’est hors de question, elle sera ma femme !

- Vous direz cela aux juges.

Eliade était heureuse, c’était la première fois qu’on se « battait » pour elle. Soudain, elle se retrouva dans un tunnel multicolore puis découvrir un couloir où les rideaux et les tapisseries sont brodés d’argent, tout était magnifique mais elle fut saisie par deux hommes casqués, elle entendit derrière elle Léo qui criait. Ils l’emmenèrent dans une salle où des centaines de personnes siégeait et dont la porte faisait la taille d’une maison à trois étages. La porte se referma et elle entendait toujours Léo crier derrière celle-ci. Les personnes qui siégeaient parlaient entre elles et Eliade ne pût comprendre qu’une seule chose : ils parlaient d’elle. Puis un homme parmi cette foule de gens lui dit :

- Vous êtes condamnée à errer dans les tours du château sans jamais vous arrêter, jusqu’à votre mort !

-Non ! Cria Léo qui venait enfin d’entrer, c’est ma femme !

Il lui chuchota alors :

- Embrasse-moi sur le cœur !

Elle le fit et un symbole mystérieux apparut sur son torse.

- Vous voyez ! Ceci est une promesse de mariage !

Eliade le regardait incrédule et voyait diminuer l’agitation de la foule qui s’était consternée. Elle ne comprit encore moins comment ce symbole était apparut après son baiser.

Deux femmes arrivèrent alors, elle habillèrent Eliade d’une robe dorée et la coiffèrent. Puis Léo la prit par la main et ils sortirent de la grande salle et furent accueillis par tout un peuple. Ils parvinrent devant un autel et là un homme demanda à Eliade :

- Voulez-vous l’épousez ?

Eliade répondit :

- Oui… Je le veux !

Léo déposa alors une couronne sur la tête d’Eliade et tout le monde jeta des rubans blancs, sûrement leur façon à eux de jeter du riz aux jeunes mariés.

Eliade se réveilla et s’exclama :

- Quel merveilleux rêve ! C’est le plus beau que j’aie jamais fait !

Elle se lava, se prépara et se rendit au lycée et comme toujours, elle arriva à l’heure.

Elsa HERIVAUX

 

 

 

 

 

 

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MOTS CROISES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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