SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°43

PRÉCÉDENT

41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

a

Mai-Juin-Juillet-Août 2014

Illustration BD page 2

Patrick MERIC

JEUNES

 

Petit train    page 3

Laurence REQUIRAND

Tu cours après quoi ?   page 3

F. Kurowiak 

L’envers du miroirpage 3

Star Purple

HUMOUR-PATOIS

 

À tous ceux qui aiment rire de tout !!!  page 4

Inconnu

Pensée - KALINKA   page4- 5

Hector MELON d’AUBIER

Écrire dix fées ramant   page 6

Marc VINCENT

C’est vraimint l’printemps   page 6

Jean Pierre LEFEBVRE

Écrire dix fées ramant   page 7

Hertia MAY

BATISSE Y’L’A VOTÉ    page 7

Jean Pierre LEFEBVRE

Tests de stimulation du cerveau   page 8

Inconnu

ADULTES

 

Complainte du poète amoureux   page 9

Jean François  SAUTIERE

Ma maman   page 9

Jeanne FOURMAUX 

Les envieux   page 9

Gérard ROSSI

Mes petites filles   page 10

Bernard SIMON

L'Immortel    page11

Jérémy DESSAINT

Miroir   page 12

Thérèse LEROY

Les consonnes hurlent   page 12 

Hertia MAY

Les fleurs de mon jardin   page 13

Marcel LESAGE

Goûter cet hymne   page 13

SAINT-HESBAYE

Vous les hommes casqués   page 14

Isabelle Charreire

Plume    page14

Christelle Poussier

Petite plume    page15

Patricia LOUGHANI

Petit enfant d’Iraq   page 15

M.A LABBE

Odeur d’encre et de plumier    page 16

Maria-Carméla DUHIN-CARNELOS

FENÊTRE à TAHITI  -  CAMBRAI   page 16-21

Geneviève BAILLY

Vivre  page 17

Christelle Poussier

Oh ma minette   page 17

Muriel MARIN

RIEN QU’AUJOUR’HUI   page18

Jean Charles JACQUEMIN

C'est trop chic !   page18

Julien BURY 

Salon du Livre     page 19

Information

NOUVELLE

 

La Terre    page 20-21

Pascal DUPONT

La Ségoufielle    page 22-23-24

André Pierre ROUSSEL

Un fantôme à la bibliothèque  page 25-26-27

Muriel Dufetel

Je m'appelle Séléna Héra   page 28

MELANIE

NAGUON meurt    page  29-30

Teddy BISIAUX

La CHAUSSURE   page 31

Geoffrey GOURDIN

DIVERS

 

Infos    page 30 

page 32

OMC : Visite du musée du Louvre-Lens

OMC : Concours d’Écriture

Mots Croisés   page 33

Daniel SERVEAU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Où vas-tu, petit train

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Où vas-tu, petit train,

Tout courant de bon matin ?

 

Je vais chez dame Jasmin

Lui porter du romarin.

 

Elle invite son cousin

À son dîner de demain.

 

Ce sera un gros festin.

Il y aura du lapin,

 

Des haricots de son jardin

Et beaucoup de bon vin.

 

Bien jaloux sera Saturnin,

Son paresseux voisin.

 

Laurence Requirand

11 ans

 

 

 

 

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Tu cours après quoi ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Cette vie que nous vivons tous

Qui n’a ni départ, ni arrivée

Naissance et mort n’étant que mots clés

Cette vie qui pourtant nous est chère à tous

 

Elle défile avec le temps

Sans nous jeter de regard, elle part vers l’avant

Sans pouvoir dire : Attends

Elle emboîte le chemin qu’elle nous tend

 

Une vie qui ne cesse de s’étendre à l’horizon

Toujours les mêmes soleils, les mêmes saisons

On vit pour occuper notre vie

 

Une vie si longue jonchée d’obstacles

Bonheur, malheur et jamais d’oracle

Une vie qui parfois nous pleure ou nous sourit.

 

 

F. Kurowiak

22 février 2002

 

 

 

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L’envers du miroir

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dans ce monde obscur et plein de trahisons,

Où tous ces gens se font plein de cachotteries,

Et redoutent tant la confrontation.

Ces êtres impitoyables et tellement méchants entre eux,

N’hésitent pas à trahir pour pouvoir arriver à leurs fins,

Ne savent que se moquer et parler des autres sans savoir se remettre en cause.

Mais… Que dire ? Que faire ? Que penser ? Qui croire ? Qui combattre ?

Ces pensées hostiles sorties tout droit du fin fond de la mode,

D’après eux, rester avec une « inconnue » dévalorise ton honneur.

Ce monde n’est constitué que de traîtres, d’hypocrites et de lâches,

Et devant leurs paroles et leurs actes,

Ne savent que fuir et n’assument jamais rien.

Les filles aux formes les plus avantageuses sont les plus convoitées,

Par contre, les filles enrobées, « plates », « moches » comme ils savent si bien le dire,

Ne sont pas dignes de compassion.

Mais, regardez, les apparences sont parfois trompeuses :

Des personnes comme Susan Boyle qui ne sont pas avantagées physiquement,

Arrivent avec un talent inestimable et épatent tout le monde.

Je veux juste vous dire une seule chose :

Les apparences ne comptent pas,

Il faut juste regarder à l’intérieur du cœur,

Car l’apparence n’est que l’envers du miroir.

 

Star Purple

 

 

 

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À tous ceux qui aiment rire  de tout !!!   Inconnu du web

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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- Je ne bois jamais à “outrance”, je ne sais même pas où c'est.

- Parler à un con, c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage : beaucoup de  souffrance pour peu de résultat.

- L'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne !

- Je n'ai jamais abusé de l'alcool, il a toujours été consentant.

- Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant... S'il vous répond, vous êtes  schizophrène.

- 5 fruits et légumes par jour, ils me font marrer... Moi, à la troisième  pastèque, je cale.

- L'alcool tue mais combien sont nés grâce à lui ?

- Un jour j'irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien.

- La médecine du travail est la preuve que le travail est bien une maladie !

- Le Lundi, je suis comme Robinson Crusoé, j'attends Vendredi.

- C'est en buvant n'importe quoi que l'on chope n'importe qui !

- IKEA est le meilleur prénom pour une femme : suédoise, bon marché, à  emmener aussitôt chez soi et facile à monter.

- Dieu a donné un cerveau et un sexe à l'homme mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois.

- La lampe torche. Le PQ aussi.

- La pression, il vaut mieux la boire que la subir.

- Jésus changeait l'eau en vin... et tu t'étonnes que 12 mecs le suivaient partout !

- Si la violence ne résout pas ton problème, c'est que tu ne frappes pas assez fort.

- Zoé demanda à Robinson de la croire et Robinson Cru...Zoé.

- Travailler n'a jamais tué personne mais pourquoi prendre le risque !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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PENSÉE   d’HMA

 

 

 

 

 

 

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In vieillissint, ché fimme all ne t’ravissent pus d’eul minme façan.

Pou ché jonnes fimme, teu paros minme invisipe.

 

En vieillissant, les femmes ne te regardent plus de la même manière. Pour les jeunes femmes, tu parais même invisible

HMA

 

 

 

 

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Rubrique : écrire dix fées ramant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Extraits du livre de Monsieur Marc VINCENT :

Quand on écrit dix fées ramant   (Editions : l’Harmattan)

 

Etant timbré, il s’est posté sur le trottoir et attend

qu’on le glisse dans la boîte à lettres.

Ils parlaient de parquets de chêne à bâtons rompus.

La maison de retraite a un petit côté ombre âgée.

L’encens apparut un an avant la fin du premier siècle après Jésus-Christ.

Quand on hausse le ton, une crise grave se transforme en crise aiguë.

Son demi-frère est cul-de-jatte.

Vous, le fermier : vous la fermiez ;

Vous, l’ouvrier : vous l’ouvriez.

Si tu étais niais : tu ne serais pas une lumière !

Affaire Bugaled Breizh : la piste du sous-marin refait surface !

Le coiffeur a vendu la mèche.

Le pétrole n’est pas cher à Bakou.

Il déménage à la gueule de bois.

Un mélomane emporté par un mélanome.

Dans ma boîte à lettres : un pli de parents et un plan de Paris.

Sa retraite commence sous les meilleurs hospices.

Le boulanger est arrivé, la gueule enfarinée.

Dans le TGV, la conversation va bon train.

Le hérisson du ramoneur, lui aussi, broie du noir !

Il préfère la côte d’Emeraude à la côte d’eau pâle !

Le vieux presbyte erre près de l’Eglise.

Le talonneur est à l’honneur : il a marqué un essai.

 

 

 

 

 

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C’est vraimint l’printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Au matin, vers 6 heures, j’sus réveillé pa l’concert des osés perchés su les apes dins m’plouse. Impossipe d’ardormir aveuc in tel passetin. L’pinson des gardins y l’appelle s’fimmelle. Les mésinges et les rétieus* vol’tent pa tous côtés. Dins l’héure à bordure d’rue, des tas d’moinets font un raffut d’tous les diapes. C’est l’printimps quo.

Diminche c’éteut la fin des électians municipales. Dins La Voix, tout l’s’monne, in a eu les photos des consels élus. Mi j’admire tous ces gins qui vont prinne su leu timps pindint six ins pou s’occuper des affaires d’la commune, assister aux réunians d’consel, faire partie des commissians et archevoir des tas d’critiques d’gins pou qui y n’y a qua, y faudreut que et qui n’se sont jinmais portés quindidats.

 J’souhatte bon courache à tous les élus et bonne réussite pou çoù qu’y vont interprinne.

*Rétieu = roitelet. Du brin d’rétieu = une toute petite quantité

Jean Pierre LEFEBVRE

 

 

 

 

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ÉCRIRE DIX FÉES RAMANT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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À Vienne que pourra

La fameuse route de la « soif » à dos de chameau

Le rat d’eau de la Méduse

La chorale paysanne entama un champ grégorien

Le charme opéra au repas des petits rats de l’opéra

Hippocrate était hypocrite autant que Démocrite était démocrate

L’immatriculée conception

La tribune des vieilles pies

Le rat débile et le rat méchant

Méfions-nous du serpent à sornettes et du boa constructeur

Sportif en chambre, il rêvait de porter la flemme olympique

Excellent musicien, il jouait du trombone à cou lisse en col roulé !

L’équilibriste avait de l’arthrose verticale

Le sorcier indien prit ses amulettes pour allumer du feu.

 

Hertia May

 

 

 

 

 

 

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BATISSE Y’L’A VOTÈ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Batisse y n’y conot pos grind quose in politique et quind y feut définne la république y vot’ro cor pou c’ti-ci ou pou c’ti-là… Heureus’mint Léocadie al velle. Quind c’est l’jour du votache al esplique bé à Batisse çoù qu’y dreut faire :

- in t’donne inne inveleupe bleue. Te prinds un bulletin d’chacune des deux listes, te rinte dins l’isoloir. Te mets c’ti qu’y feut pos utiliser dins t’tasse et te glisse l’eute dins l’inveleupe bleue que te vas mette dins l’urne.

Après avoir voté Batisse y r’sort l’bulletin non utilisé de s’tasse et malheur y s’aperceut qu’y s’est trompé. Y’a mis l’mauvais bulletin dins l’inveleupe. Y queurt vir l’imploïé à l’tape d’votache :

- Acoute Léon j’m’as gouré dins min votache. Rinds meu m’n’inveleupe qu’j’arc’minche dins l’isoloir.

- In n’a pos l’dreut Batisse ! D’toutes façons toutes les inveleupes al s’arsinnent.

Batisse ne s’laisse pos démonter.

- Te vas l’arconnaîte, j’ai mis min nom pa-drère.

Léon y l’a invoïé proumné. Batisse y est tellemint nunuche qu’y l’a tout raconté à Léocadie qu’y l’y a passé un rute savon et l’a traité d’ébrinné.

 

J.P Lefebvre

 

 

 

 

 

 

 

 

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Tests de stimulation du cerveau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Le premier est assez connu.

 Le second est assez intéressant.

 A vous de jouer et bonne chance.

 

AUUCN PORBELME ET VUOS !

 

Les mystères du cerveau humain…

 

 

Voilà de quoi stimuler votre cerveau avant de commencer une nouvelle semaine !

Si vous arrivez à lire ceci, il paraît que cela indique que vous avez l'hémisphère gauche bien développé.

Et que vous êtes intelligent. Si vous réussissez à lire les premiers mots, le cerveau déchiffre les autres. Amusez-vous ! ....... syoez fuos et pnreez 5 mutines puor lrie !

 

lecture = lcetrue :

 

Cuocuo

 

Si vuos pvueoz lrie ccei, vuos aevz asusi nu dôrle de cvreeau. Puveoz-vuos lrie ceci? Seleuemnt 56 porsnenes sur cnet en snot cpalabes. Je n'en cyoaris pas mes yuex que je sios cabaple de cdrpormendre ce que je liasis. Le povuoir phoémanénl du crveeau huamin. Soeln une rcheerche fiat à l'Unievristé de Cmabridge, il n'y a pas d'iromtpance sur l'odrre dnas luqeel les lerttes snot, la suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrte du mot siot à la bnone palce. La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt n'est-ce pas? Et moi qui ai tujoours psneé que svaoir élpeer éatit ipomratnt! Si vuos poevuz le lrie, fitaes le svirue !!!Combien ont réussi à lire ce paragraphe ? 

 

Ce paragraphe, tu l'as certainement lu et réussi à le lire un jour ou l'autre. En voici un autre semblable.....vu ton âge qui avance, vois si ta mémoire est encore alerte. 

 

Deuxième dessous 

 

UN B34U JOUR D'373,

J'37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3 54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35 C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU'3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357 4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37 D'3CUM3.J'41 CRU QU'4PR35 74N7 D'3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4 PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37 JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U. J'41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D'4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713 D3 NO7R3 V13 4 CON57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3 L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 L'4M1713, L'4MOUR 37 L '4FF3C71ON 37 L35 M41N5 D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3 5OUR1R3.

 

Inconnu du web

 

 

 

 

 

 

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Complainte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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du poète amoureux de nature

Mais peu enclin à l’effort de culture

 

Le poète est au potager.

Que tète au jardin le poète ?

Le suc pur des mots, messager

De quelque interminable quête.

 

Peut lui chaut carotte, chou bleu,

Navet navrant, long de Mézières,

Encore qu’un bon pot-au-feu

Vaut bien tirade de Molière…

 

Les herbes, notamment le thym

Miroir des landes sauvageonnes

Ont sa préférence, certain :

Ça croît tout seul et sans personne.

 

Pomone, ô ! nymphe des vergers,

Toi que le désordre incommode

Sois indulgente à ton berger

Qui te sait fleurir par une ode !

 

Et si au sarcloir besogneux

Il préfère ardemment la lyre

C’est pour -selon son propre aveu-

Qu’on prenne plaisir à le lire.

 

Jean-François Sautière

 

 

 

 

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Ma maman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Qui, depuis ma naissance,

Me veille avec vigilance,

Passe des nuits d’insomnies

À la moindre de mes maladies ?

 

Qui, avec chaleur,

Me serre sur son cœur,

Calmant mes gros chagrins

Par de petits câlins ?

 

Qui de sa présence

Et de tant de patience,

M’entoure de soins touchants ?

C’est toi, ma maman.

 

Jeanne Fourmaux

 

 

 

 

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Les envieux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pourquoi les vieux font-ils encore des envieux ?

C’est parce qu’ils sont encore en vie, eux !

Et que leur reste l’envie d’avoir envie, qu’ils n’ont plus, eux !

Mais pour cela il ne suffit pas de vouloir endosser l’habit des vieux !

 

Envier ses vieux ?

Nos jeunes ne seraient plus à ce point ambitieux ?

Pour, avant de commencer à travailler

Envier des gens fatigués, enfin retraités.

 

Alors que nous avons la nostalgie

De nos années de jeunesse passées au travail !

Il nous devient difficile de les voir quitter le champ de bataille

Avant d’avoir livré combat pour leur survie !

 

Il n’y a qu’au cinéma

Que « la vie est un long fleuve tranquille »

Celle-ci devient en effet de plus en plus difficile

Et il ne faut surtout pas, devant elle, baisser les bras !

 

On nous occupe avec de la télé-réalité ?

Après Dallas : c’est Marseille avec « poubelle la vie ! »

Des images qui reflètent les dérives de notre Société

Et qui ne nous donnent pas, vivre comme cela, avoir envie !

 

Gérard Rossi     

Neuville, le 28 Novembre 2013

 

 

 

 

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Mes petites filles

(14 syllabes)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dès septembre, dans la morosité, je m’emprisonne.

Que de semaines mornes, que de longs mois monotones.

Mais, quand arrivent les beaux jours, de l’ennui, je me délivre.

Enfin la liberté ! L’impatience de vous revoir m’enivre.

 

Qu’il m’est doux cet instant où vous voyant venir, radieuses !

Courant vers moi, les bras ouverts, épanouies ! Heureuses !

Andréa, l’aînée, blonde aux grands yeux bleus, si merveilleux.

Daphné la cadette, brune au regard vif et malicieux.

 

Toutes deux si jolies ! Mais ô combien différentes !

Andréa, calme, sereine et tellement reposante.

Quant à toi Daphné, tu apportes la joie, l’exubérance.

Mais de vous deux, mon cœur n’a la moindre préférence.

 

Qu’il m’était divin, quand petites, je vous prenais la main.

Les miennes si rugueuses, les vôtres douces comme du satin.

De mon pouce tendrement, je caressais vos tendres menottes.

Vous me regardiez, taquines ! Puis repreniez votre parlote.

 

Nous allions tout au bout de l’allée, cueillir des roses

Pour mamie, qui les préférait blanches, à peine écloses.

Deux bouquets identiques pour éviter drames et pleurs.

Vous repartiez en criant, joyeuses ! Ô sublime bonheur !

 

Pour revenir quelques instants plus tard, belles, charmeuses.

Cheveux au vent, tout folâtrant, guillerettes, enjôleuses.

À la balançoire vous alliez en sautillant ravies.

Là, que d’éclats de rire ! Que de cris de joie ! Que de vie…

 

Puis-je encore nourrir ce rêve ? Vivre ces moments merveilleux !

Vous serrer fort dans mes bras et dans un ultime adieu

Emporter votre image avec moi, vers ces cieux étoilés

L’esprit rempli de souvenirs, serein, l’âme libérée.

                              

                                                                                                              Bernard Simon

 

 

 

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L'Immortel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Se considérant comme monstre de l'antiquité

De maison il ne faisait que changer

Même dans les plus beaux manoirs

Sa vie n'était que désespoir

Son apparence d'une infinie beauté

Faisait de lui dans le passé un être vénéré

Maître de la magie

Il pratiquait jours et nuits

Cachant ainsi sa véritable apparence

Pour échapper aux remontrances

Seul dans ce monde

Se transformant en hécatombe

Il pensait à une mort

Qui ne voulait pas abréger son triste sort

Obligé de vivre

Il se forçait à poursuivre

Le chemin de ses parents

Pour le reste du temps

Mais un beau jour

C'est son plus bel amour

Qu'il vit au beau milieu d'une terrasse

Et avant que son cœur ne trépasse

Il ferma les yeux

Pour la première fois anxieux

De voir des sentiments émerger

Sans qu'il puisse les commander

Et depuis ce moment

Il vit différemment

Fille aux cheveux noirs

Lui ôte son désespoir

Fille aux yeux verts

Lui montre la lumière

Même s'il risque chaque jour sa vie

Il est comme au paradis

À côté d'une femme

Qui ravive sa flamme.

 

                                      Jérémy Dessaint,

                                      20 ans, Caudry

 

 

 

 

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Miroir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

        

Un drôle de vieux miroir

retrouvé dans les abysses du grenier,

un tout petit miroir que j’avais entrepris de nettoyer

et puis soudain ce reflet face à moi

Instant de stupeur….

Je me suis arrêtée,

je suis restée figée

à contempler cette image.

Déstabilisant, déroutant...

 

Mais quelle est donc cette inconnue que je ne connais pas, 

cette vieille femme au visage mou, aux traits sans consistance, et sillonné de rides ?

Mais non, ça ne peut pas être moi ! Ô Dieu, que je suis laide !

La glace se serait-elle trompée à déformer ainsi mes traits ?

Serait-ce donc un miroir magique ? Quelle est donc cette sorcellerie ?

 

Miroir, joli miroir, tu n’es pas charitable !

Miroir sans état d’âme, retourne d’où tu viens

Miroir, affreux miroir, repars donc dans le noir

Cachons donc ce miroir que je ne saurais voir

 

J’ai enfoui mon image, j’ai caché le miroir

Qui s’en est retourné au fin fond du grenier.

 

                               Thérèse Leroy –

 15/04/2010

 

 

 

 

 

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Les consonnes hurlent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Les consonnes hurlent et s’accrochent aux wagons des liturgies

Et la voyelle geint, adipeuse reine en velours au milieu d’un fatras

hypocrite de serments délabrés.

Les corbeaux n’entendent pas le fracas qu’ils font de leurs chaussures dans les champs insolites de neige pourpre.

La cliente s’assoit, posément, sur le contour des vieilles forteresses, se cachant aux regards lointains.

 

La vendeuse montre son royaume de bêtises et de fausses modesties et j’entends un sourd lui gratter la parole sous la gorge et sous sa robe insolente.

La moquerie sévit sur ce monde d’indigents et fuit au moindre mouvement du ciel acerbe.

La frontière n’existe pas car son nom n’est pas écrit à l’affiche.

Le tableau horrible des belles jouvencelles n’est pas tâché par l’inquiétante venue de quelques orientées vers la tenue facile. On ne s’appelle pas car on se voit.

 

On se touche avec le cœur et avec l’âme de peur de faire trembler.

Le palais se trompe quant au nombre d’habitants mais le temps exerce son métier avec la facilité des premières amours.

Les nuages s’agitent du haut en bas comme sucrés par leur lenteur…

 

                                                                                                              Hertia May

 

 

 

 

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Les fleurs de mon jardin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Il y a des fleurs dans mon jardin

Qui m’accueillent tous les matins.

Les perce-neige, le forsythia

Me disent que l’hiver s’en va.

Les narcisses et les jonquilles,

Sans cesse, étendent leurs familles.

Les boutons d’or, sans permission,

Envahissent mon estragon.

Je vois s’élever, côte à côte,

Les tulipes et les échalotes.

En haut du mur, la giroflée

Embrasse le lilas d’à côté.

Au creux de leurs grandes collerettes,

Je sens l’odeur des violettes,

Et du muguet, qui n’est jamais

Au rendez-vous du premier mai !

Viendront les roses, le seringa,

Le chèvrefeuille, les dahlias ;

Quand il y aura du soleil,

Vont bourdonner des cent d’abeilles.

 

J’aime les fleurs de mon jardin,

Y a pas seulement ce qui nourrit,

Il faut aussi ce qui est joli.

Quand, souvent, je redresse mes reins,

Je me repose à les regarder,

Et quand le vent les fait bouger,

Elles me font un petit câlin,

Toutes les fleurs de mon jardin.

 

On a, chacun, dedans son cœur,

Une réserve de bonheur.

On y met ses bons souvenirs,

Ses grandes joies, ses petits plaisirs,

C’est près d’eux qu’on se réfugie

Quand on rencontre des soucis,

On y retrouve son entrain ;

Ce sont les fleurs de son jardin.

 

Moi qui arrive en vent arrière

Au grand cheminement de la vie,

J’ai poursuivi bien des chimères,

Mais je n’ai pas connu l’ennui ;

Car j’ai toujours privilégié

La joie de vivre et l’amitié.

Quand je revois, comme aujourd’hui,

Des bons sourires, des yeux amis,

Je me dis tout bas, c’est certain,

Vous êtes les fleurs de mon jardin.

Marcel LESAGE