SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N°40

 

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Mai-Juin-Juillet-Août 2013

 

Illustration BD page 2

Patrick MERIC

JEUNES

La lettre      page 3

Marina DESSE

Impitoyable Société  page 4

Nathan JOLY

Toi   page 5

Valentine BAUDUIN

La Vie page 6

Clément DOUDELET 

Descente aux Enfers   page 7

Amandine BAUDUIN

HUMOUR et PATOIS

Euch l’écourcheu d’eum mèmère   page 8

Hector MELON d’AUBIER

L’Tchien  page 8

Georges RATEL

La crise - L’Maguette et l’quien   page 9

Inconnu du net – Jean Pierre LEFEBVRE

Extrait du livre de  page 10

Marc VINCENT

ADULTES

Utopie   page11

Patricia LOUGHANI

Maintenant  page 12

Jeanne FOURMAUX

Joli Printemps   page 13

Reine DELHAYE 

Permettez  page 13

Jacques LEBLANC

Ode à la vie   page 14 

Béatrice VALET

Belle de CAUDRY   page 15

Jérémy DESSAINT

Tu ne connais pas ton bonheur   page 15

André BLOT

Même si  page 15

Bernard SIMON

Ils sont devenus vieux   page 16

Nicole DUPLOUY

Dans ce monde   page 16

Julien BURY 

Promesse d’un jour   page 16

Albert JOCAILLE

Tous les deux   page 17

Charly WAL

Floraison  page 17

Geneviève BAILLY

Jour après jour   page 18

Gérard ROSSI

Papillon   page 18

Edith LEFEBVRE

Les Signes  page 19

Muriel MARIN

L’impossible   page 19

SAINT-HESBAYE

Amuseries 3   page 20 21      

Jean François & Christophe  SAUTIERE

Rose d’Amertume  page 21

Hertia MAY

La Gazette d’Emma    page 22

M.A LABBE

Les lettres valises   Page 23   

M.A LABBE

Enfance  page 24 25

Thérèse LEROY

Le Tisseur à la main     page 25

Pierre CATTELAIN

Pour toi   page 28

Christelle LESOURD

NOUVELLES

On n’a pas tous les jours 20 ans    page 26 27

A. P. ROUSSEL

Que du bonheur   page 28

Jean  Charles JACQUEMIN

Celui qui doute    page 29

Marcel LESAGE

A ta place    page 30&31

Pascal DUPONT

Il y a longtemps que je t’aime   page 31

Anonyme

DIVERS

 

Appel à Ecriture    page 32

Caudr Factory

Mots Croisés   page 33

Daniel SERVEAU

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Editions littéraires

*  Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire.

 

 

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La lettre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lycée Polyvalent J.M. Jacquard

59 CAUDRY

 

 

Je t’écris ce poème

Pour que tu réalises à quel point je t’aime.

Si les mots de la Terre évoquaient des sentiments,

Je n’en aurais jamais assez

Pour t’exprimer ce que je ressens.

Tu es sans cesse dans mes pensées,

Tu es ma plus belle hirondelle.

Je t’aime d’un amour qui est bien plus qu’éternel.

Une flamme s’est allumée un soir d’été,

Je te promets de la garder éclairée en moi pour l’éternité.

Jamais je n’aurais pensé que tu m’aurais laissée.

Maintenant j’essaye de tourner la page,

D’oublier nos projets et ce rêve de mariage.

Aujourd’hui, je n’arrive plus à m’attacher,

Je ne fais que pleurer.

On m’a souvent dit qu’un de perdu était dix de retrouvés.

Mais les dix de retrouvés

Ne remplaceront jamais celui que j’ai perdu

Et qui m’a déçue…

Je regrette notre histoire.

Aujourd’hui, c’est trop tard

J’ai envie de rêver,

J’ai le droit d’espérer

Que ce jour reviendra, ce jour où tu m’as tant aimée.

Ce soir je pleure, mon cœur meurt.

Où est passée cette passion, ce bonheur ?

Je t’aime mon amour

Pour toujours.

 

Marina Desse

 

 

 

 

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Impitoyable société

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lycée Polyvalent J.M. Jacquard

59 CAUDRY

 

 

À quoi bon penser,

Si nous ne pouvons bouger

Dans ce pays qui revendique la liberté

Alors que tout acte est réprimé ?

Où la vie est seulement accordée

Aux personnes ayant de quoi payer.

Nous avons les mains liées

Par des textes de lois insensés.

Ces textes inventés

Par des monstres qui se jouent de la pauvreté,

Des Hommes sans pitié,

Uniquement dirigés par leur cupidité.

Et nous, tels des moutons bien éduqués,

Nous les suivons avec docilité,

Dans ce piège infernal qu’est la société.

 

Nathan Joly

 

 

 

 

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Toi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lycée Polyvalent J.M. Jacquard

59 CAUDRY

 

 

En ce merveilleux jour

Du mois des cloches et des lapins,

Ce n’est pas un œuf que je cherchais

Et pourtant, j’ai trouvé quelque chose

De plus rare et de bien plus précieux.

 

Ta voix est plus pure

Que celle d’un ange pourtant aux cieux.

Tes cheveux comme le coucher du soleil,

Dépose sur ton visage,

Une fine touche de douceur.

 

Tes yeux chocolat-pistache

Sont pour moi aussi délicieux

Qu’une gourmande pâtisserie.

Ta chaleur toujours présente

M’envahit quand, dans tes bras,

Tu m’enlaces de bonheur.

 

Mon cœur est comme une fleur,

Il a besoin de toi,

Comme elle a besoin d’une tige

Pour soutenir ses fins pétales.

 

Et bientôt, nous reviendrons

À ce même mois

Comme si un cycle était passé

Et cela recommencera jusqu’à

Ce que la mort prenne l’un de nous.

 

Valentine Bauduin

 


 

 

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La vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lycée Polyvalent J.M. Jacquard

59 CAUDRY

 

 

Oh la vie apparut il y a bien longtemps

De la main de Dieu on ne sait comment !

De grands changements elle a connu,

C’est comme ça que nous sommes apparus.

De bactéries à singe

Et de singe à homme

La vie est devenue barge

Avec nous les hommes.

Des guerres, des guerres quelle idiotie !

Soi-disant pour préserver la vie

Mais c’est seulement pour la suprématie

Qu’on détruit des vies.

En plus de ça, bouleversement climatique

Qui rend la vie pas très pratique

Comme si la vie n’était pas assez difficile

Nous nous faisons maintenant de la bile.

Et dire qu’à cause de nous, les soi-disant évolués,

La Terre se meurt,

Plantes et animaux ont des malheurs

Sans nous la vie serait préservée.

 

Clément Doudelet

 


 

 

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Descente aux Enfers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lycée Polyvalent J.M. Jacquard

59 CAUDRY

 

Marchez sur cette allée triste,

Pénétrez dans cette forêt vibrante,

Enivrez-vous de ce parfum lugubre,

Evadez-vous enfin de cet enfer vivant,

Entrez dans ce monde silencieux

Avec ses êtres errants

Découvrant cette vie nouvelle,

Arpentez ce chemin froid,

Effleurez ces arbres anciens,

Voyez ces sourires illuminés,

Oubliez ces visages maussades,

Allez donc saluer ce cher poissonnier

Ou alors ce sympathique boulanger,

Regardez ces enfants jouer,

Que diriez-vous d’aller plus loin ?

Enfoncez-vous plus profondément

Dans ce sentier hostile

Où l’obscurité se fait sentir,

Continuez encore un peu,

Apercevez cette lueur orangée,

Vous y êtes presque, avancez.

Attention aux chutes de pierres

Et aux coulées de laves brûlantes,

Entendez ce rire diabolique

Sortant soudain des profondeurs.

Observez cette silhouette démoniaque,

Cet être, votre sauveur, votre cauchemar,

Le bienfaiteur et le pêcheur,

Lui, Satan.

Amandine Bauduin

 

 

 

 

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L’Tchien perdu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Ech père Mathurin a perdu sin tchien.

Y l’a cassé s’quaine et y l’est parti farfouiller dins ché z’hayures ed ché voyettes qui intourent ech village.

Après l’avoir cacheu pertout, l’père Mathurin rinconte ech maire et li d’minne si in tchien n’aurot point été signalé à la mairie.

- Y lé tatoué ? d’minde ech Maire

- Bin sûr qu’y lé à moais ! répond ech père Mathurin. Je n’m’vos point cacher après l’tchien d’in aut’ !

Georges RATEL

 

 

 

 

 

 

 

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La crise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les problèmes des boulangers sont croissants ...

Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak, les éleveurs de volailles se font plumer, les éleveurs de chiens sont aux abois, les pêcheurs haussent le ton ! Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont " dans la merde ", tandis que les céréaliers sont "sur la paille".

Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression, les viticulteurs trinquent. Heureusement, les électriciens résistent. Mais pour les couvreurs, c'est la tuile et certains plombiers prennent carrément la fuite. Dans l'industrie automobile, les salariés débrayent, dans l'espoir que la direction fasse marche arrière.

Chez les électriciens, les syndicats sont sous tension, mais la direction ne semble pas au courant. Les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare, alors ...

Quant aux veilleurs de nuit, eux, vivent au jour le jour. Pendant que les pédicures travaillent d'arrache-pied, les croupiers jouent le tout pour le tout, les dessinateurs font grise mine, les militaires partent en retraite, les imprimeurs dépriment et les météorologistes sont en dépression. Les prostituées, elles, se retrouvent à la rue. Amis, c'est vraiment une mauvaise passe ...

Inconnu du net

 

 

 

 

 

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L’Maguette et l’Quien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Inne tiote maguette brouteut trinquille su inne hurée, loiée à inne fichelle pou l’impêcher ed’débuquer.

In quien s’avoche, crévint d’fom d’pus au moinse huit jours, s’est r’wé sur elle pou in faire sin déjinner.

« Eh ! qu’all fait l’tiote berte. Ne m’minge pos ! J’sus tell’mint séque, inne vraie écalette, que te poureus t’infuter in oche dins tin gosier et morir ».

L’quien, qui n’éteut pos trop biête s’arrête aussi sé et l’y d’minne : 

« Ouais, mais mi ché fom. Je n’veux pos m’amatir ».

 « Beut putôt min lait. Té s’ras rassasié ».

L’quien, ni inne ni deux s’pinche pou chucher sin pis. L’maguette, aussi fissée qu’in r’nard, d’in cop sec, all l’infile aveuc ses cornes éffilées.

L’eute,écauffé, s’pinche troée, ceurt pus lon cacher avinture.

Moralité : n’euche pos s’fiat à ché maguettes.

Jean Pierre LEFEBVRE

 

 

 

 

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Extraits de « Quand on écrit dix fées ramant » de Marc Vincent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Editions de l’Harmattan

 

Marc Vincent est « chantauteur », il a produit une vingtaine d’albums vinyle où la richesse des textes le dispute à la qualité de la mélodie. Voyageur, il a représenté la chanson française dans une cinquantaine de pays. En 1996, il a émerveillé le public caudrésien à la salle des fêtes. Il avait écrit le fameux « guide de mots passants » inspirant les artistes en herbe du même quartier.

 

 

La mystérieuse transmutation de l’or en jade

Le développement du râble permet d’obtenir des lapins gris plus gros, plus grands, plus gras

Le terrassier creuse comme une huître : c’est le supplice de Cancale

Les toiles de David (1748-1825) brillent au musée de Jérusalem

Achille Parmentier

Le général de La Fayette aimait épater la galerie

Beaucoup de gens ne savent pas comment s’écrit déchets-tri

Les musiciens belges sont sensibles au projet de partition du pays

Elle pousse des cris d’orfèvre

Offrons le café au laid et le thé à l’amante

Oh ! low cost sonne comme l’holocauste de notre langue

Tué à larmes blanches

Les grues sont des oiseaux qui se contentent de peu : la portion qu’ont grues

Alors, le bonheur sera apporté demain

C’est la crise sur le gâteau

C’est un alcoolique invertébré

Maison construite de briques et de broc

Le patron pêcheur dit que le gasoil subventionné aiderait les marins à sortir la tête de l’eau

Le pharmacien est le mari de la femme martienne

Il ne sait pas signer : alors, il se signe et inscrit une croix

Laide à domicile

Sa voiture était embourbée dans l’Orne hier

Avec le réchauffement de la planète, les musées de cire risquent de fondre

Descendre la Volga, descendre la vodka

L’au-delà si terne

Le pauvre alligator nageait entre deux zoos

Le sot terne est un vain blanc doux

L’unijambiste, lui, au moins, sait sur quel pied danser

Au volant, le manchot est un semi-conducteur

Les houillères font grise mine

Enfer forgé

Le serrurier a dû mettre la clé sous la porte

Marc Vincent

 

 

 

 

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Utopie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Je pense à la souffrance, ce soir,

Aux crève-la faim, aux maltraités,

A ces âmes bafouées par la cruauté,

Par l'indifférence et la folie noire !

 

J'ai mal de voir des innocents

Baisser la tête pour pleurer sans larme,

Mal de sentir leur survie dérivant,

Incapables d'utiliser des mots comme arme.

 

La mort habite sous des regards vides,

La douleur se niche sans aucun cri

Dans des corps basculés dans le vide

Qui, trop faibles, s'étalent, dans la nuit.

 

Le froid gèle des vagabonds au dehors,

Leur ôte toute dignité d'être humain

Auprès de leurs animaux, la tête dehors,

Et la chair à vif, en manque de pain !

 

Je rêve d'une solidarité sans faille,

Un monde où l'envie de faire mal

Jusqu'au fond des entrailles

Disparaîtrait pour un monde idéal !

 

L'homme et l'animal à égalité,

Sans avoir à subir ou à se rebeller

Contre des fantômes sans dignité

Pour les voir heureux et libres !

 

Je suis une utopiste au cœur trop fragile,

Une poétesse qui ne supporte pas la douleur.

J'aimerais être la Parque aux trois fils

Pour contrôler la vie et la rendre meilleure !

 

Patricia Loughani,

copyright, le 08/02/2012

 

 

 

 

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Maintenant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Maintenant que j’ai soixante ans,

Je ferme les yeux et je comprends

Que de mes jeunes années

Ne reste que le souvenir de mes pensées.

 

Pour mes enfants pleins d’ardeur

Je fus leur arbre du bonheur,

Leur donnant ce que j’avais de meilleur,

L’immense chaleur de mon cœur.

 

J’ai eu des larmes de gaieté,

Des moments où j’ai tremblé,

Des instants de tendresse

Et aussi de tristesse.

 

Bien des heures ont passé,

Puis des mois, des années

Avant que je devienne très fière,

Une heureuse grand-mère.

 

Aujourd’hui, sur mon visage,

Je vois que je prends de l’âge,

Dans mon miroir très lucide

J’aperçois peu à peu mes rides.

 

C’est la vieillesse qui arrive,

Il me faut en convenir.

Pourtant doit continuer la vie,

Avec douceur et harmonie.

 

Alors, dans mon jardin plein de fleurs,

Je me redonne un peu de chaleur.

J’écoute le chant des oiseaux

Et je me dis que tout est toujours beau.

 

Bien des heures continueront de passer,

Puis des mois, des années,

Avant que je devienne comme ceux

Qu’on nomme très bêtement les vieux.

 

Jeanne Fourmaux

 

 

 

 

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Joli printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Enfin tu daignes nous honorer de ta présence,

Cet hiver très long est enfin parti en vacances !

Les fleurs montrent le bout de leur nez,

Et tous les bourgeons vont éclater.

 

Les arbres de la forêt s’habillent de vert,

Les plantes repoussent comme la belle fougère.

La jolie jacinthe va bientôt se montrer,

Puis viendront les clochettes des brins de muguet.

 

Beaucoup d’animaux font leur nid,

Afin d’accueillir leurs petits.

Ils vont bientôt courir ou s’envoler,

Pour explorer notre belle forêt.

 

Le printemps est un vrai renouveau,

Tout refleuri et nous paraît beau !

On apprécie le retour du soleil,

Et la vie est une merveille.

 

Reine.

 

 

 

 

 

 

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PERMETTEZ ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Permettez que ce papier

En entier soit déplié

Car, même, s’il vient du cœur

Je ne le connais pas par-cœur

Je ne vais pas vous faire un discours

Mais je vais tâcher de le dire court

Je ne vais pas le dire en espagnol

La je passerai pour un guignol

Certaines déjà le connaissent

Reine, Béatrice ou même Agnès

Bref passons notre sujet à la loupe

C'est-à-dire Maria Guadaloupe

Quand j’ai débarqué sans armes ni bagages

Je n’avais que mon amour en gage

Quelques effets trois fois riens

Oui mais il y avait mon petit chien

Elle qui a peur de tous les animaux

Ce n’était pas là le moindre des maux

Imaginez, un peu du caractère

 

Jacques LEBLANC

 

 

 

 

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Ode à la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A vous qui avez cheminé

Contre vents et marées

L’incroyable aventure de la vie,

Le repos est au programme aujourd’hui.

 

Si à l’aube d’un jour sans détour

La tristesse vous envahit,

Ne lui donnez aucun répit.

Chassez ce voile gris qui vous ennuie.

 

Laissez la paix s’installer dans votre cœur

Afin qu’il soit sa demeure.

Laissez votre esprit

Vous conduire à la rêverie.

Laissez votre corps

Chavirer en parfait accord.

 

Sous toutes ses formes et toutes ses couleurs,

A toute heure,

L’Amour est partout,

Ne ratez pas son rendez-vous.

 

Les mille et un bonheurs qui s’offrent à vous chaque jour,

Si vous les saisissez, seront présents pour toujours :

Un sourire, une main tendue, un regard complice,

Un geste réconfortant, une parole rassurante, une attention,

Quelques mots échangés, une histoire contée, un air fredonné,

Une salle décorée, un compliment, une oreille attentive…

Et tant de choses encore.

 

« L’important n’est pas de mesurer le temps

Mais de le vivre intensément »

 

Et l’aveugle dit : « S’il y a des choses à voir,

Je veux les découvrir »

Et l’infirme dit : « S’il y a des chemins,

Je veux les parcourir »

Au-delà de tout,

La flamme de la vie ne s’éteint pas

Si nous osons regarder vers l’autre

Qui nous tend les bras.

 

« Chaque instant est un moment précieux

Car il n’a pas son pareil »

 

Béatrice Valet

 

 

 

 

 

 

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Belle de Caudry

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Sous différentes couleurs

Tu es décorée de fleurs

Dans ces vieux ateliers

Aux grands métiers rodés

Des mains à la mine de plomb

Préparent ta confection

Tu nourris les hommes

Et en échange c’est la vie qu’ils te donnent

Fabriquée le jour

Les projecteurs te font la cour

Dans les mains des couturières expérimentées

Tu termines ta beauté

Produit raffiné

Chez les plus grands tu es demandée

Reine des cérémonies

Tu embellis des tapis aux parvis

Exposée dans ton musée

Tu aimes nous faire rêver

Belle de Caudry

Ta beauté n’a pas de prix.

Jérémy Dessaint

 

 

 

 

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Tu ne connais pas ton bonheur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Tu ne connais pas ton bonheur

De pouvoir cueillir une fleur

C’est si facile avec ses doigts

Pense à ceux qui n’en ont pas.

 

Tu ne connais pas ton bonheur

De t’exprimer selon ton cœur

C’est si facile avec la voix

Pense à ceux qui ne peuvent pas.

 

Tu ne connais pas ton bonheur

La nature dans sa splendeur

S’offre à toi. Regarde-la

Pense à ceux qui ne voient pas.

 

Tu ne connais pas ton bonheur

Ecoute cet oiseau siffleur

Trouve-t-on plus beau que ce chant-là ?

Pense à ceux qui n’entendent pas.

 

Tu ne connais pas ton bonheur

Etre aimé par l’âme sœur,

Pouvoir la serrer entre ses bras

Pense à ceux qu’on n’aime pas.

 

Prends conscience de ton bonheur

Estime sa valeur

Très heureux tu te trouveras

Si tu penses à tout cela.

André Blot

 

 

 

 

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MÊME SI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Même si! la  tristesse, voulait me pénétrer.

Même si! la pluie, la grêle, venaient à tomber.

Moi , je veux rire! je veux rire! à en pleurer.

 

Même si! la vie, ne m'a jamais épargné.

Même si! la misère, ne fait que m'entourer.

Comme l'enfant, je veux rêver! encore rêver!

 

Même si! la nature, à l'automne se meurt.

Même si! l'hiver, le rossignol se tait.

Moi je veux chanter! chanter, tout l'été.

 

Même si! rien ne semble bouger, figé par les ans.

Même si! tout reste immobile, gelé par le temps.

je veux danser! danser la nuit, sans m' arrêter.

 

Même si! tu ne voulais plus de moi.

Même si! tu venais à me détester.

Je veux t'aimer! t'aimer! comme autrefois.

Bernard SIMON

 

 

 

 

 

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Ils sont devenus vieux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ils sont devenus vieux

Devenus même trop vieux

Devenus exigeants

Parfois trop exigeants

On les trouve ennuyeux,

Souvent trop ennuyeux

On prend une décision

Tout en se justifiant

Ce ne sont des tableaux

A montrer aux enfants

Nous avons nos problèmes

Ils font trop de caprices

Alors, paralysés, malades, impotents,

La décision est prise

On les fout à l’hospice

Vous, le jour du départ,

De la séparation,

Vous vous sentez léger

C’est une délivrance

Vous ne les trompez pas

Ils connaissent la raison

Ils sont devenus vieux

C’est là leur pénitence

Vous, dans votre maison,

Vous, dans vos meubles anciens

Plus souvent pensez donc

Un peu à ces vieillards

Allez les embrasser

Ça leur fait tant de bien

Ou faut-il pour le faire

Qu’on vous donne un faire-part ?

Nicole Duplouy Martin

 

 

 

 

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Dans ce monde

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ça tourne autour de moi

Dans ce monde je me noie

Avoir peur des vents contraires

Dans ce monde je me perds

Mais qui n’a pas eu le choix ?

Qu’il le dise à haute voix

Mais qui ne s’est jamais senti condamné

Dans ce monde de mal aimés

Je me pose trop de questions

Qui assaillent

Mes entrailles

Je ne sais plus où est mon honneur

J’ai dû le laisser au musée des horreurs

Je n’ai que le doute en moi

J’ai peur de tout et n’importe quoi

Quand mon heure viendra, si je meurs ici-bas

Bouddha, ne me réincarne pas

Je ne trouve pas ma place

Dans ce monde fou, tout se casse

Mes rêves se fanent

Mon cœur a besoin d’une canne

Il ne tient plus qu’à un filament

Il se vide de son sang

Si je ne tiens plus, je n’aurai plus qu’à le prendre

Pour enfin me pendre.

Julien Bury

 

 

 

 

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PROMESSE D’UN JOUR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Bientôt le jour va poindre

Et la vie reprendra fabuleusement,

Sur tous ces chemins de terre

Ce nouveau jour qui ira rejoindre

Tous ceux qui seront allés avec le temps

Par dessus les frontières

Jour de promesse et de ferveur

Pour tous ceux qui s’aiment,

Loin des sources de l’Horreur,

Et parfois du chagrin que l’on sème.

Quand l’homme n’est plus que fureur,

En ses instincts et ses heures blêmes

Albert JOCAILLE

 

 

 

 

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Tous les deux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Dans un creux de rocher, au bord de la falaise, un petit coquelicot bien enraciné faisait de belles révérences au moindre souffle des vents.

Cette belle fleur sauvage, au beau rouge baiser, devenait bien vite ma meilleure amie ; nous étions deux là-haut à rêver de toi.

 

Je lui confiais le secret de mon cœur, je ne lui parlais que de toi, de notre amour, de nos embrassades, de nos taquineries, de nos folies, de nos rêveries.

Je lui décrivais nos longues promenades, main dans la main, dans les plus belles allées de la forêt de pins.

 

Ton visage de jeunesse nous était gravé là-haut dans le ciel ; le sourire de tes lèvres était celui d’un soleil éclatant de mai, tes yeux avaient la couleur d’un beau ciel tout bleu, et tes longs cheveux dorés, ondulant au moindre souffle des vents, étaient les petites vagues de la mer, qui venaient se coucher au pied de la falaise.

 

Nous étions HEUREUX tous les deux dès que le soleil brillait au-dessus de nos têtes.

Un jour pourtant, par un temps gris, tu es partie sans rien dire, loin de moi, sans un mot et sans bruit.

 

Pendant de longues journées et de longues nuits, j’ai tourné en rond dans la maison.

Mais un matin de brume, n’en pouvant plus, je suis monté là-haut retrouver mon meilleur ami ; je lui ai tout dit, de ma peine, de mon désespoir de ne plus te revoir.

 

Une petite pluie fine mouilla mes larmes de chagrin et fit pleurer mon petit coquelicot qui, d’un coup de tête, se mit à se balancer de tous côtés et se DERACINER.

C’est ainsi qu’un gentil petit coquelicot au beau rouge baiser se laissa tomber du haut d’une falaise pour venir mourir, lui aussi, près du cœur de son meilleur ami.

 

Charly Wal

 

 

 

 

 

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Floraison

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

De tête brune en tête blonde

Des regards neufs, ensoleillés,

Des mots d’azur prenant la ronde,

Et des envols émerveillés…

 

Sur la trace de l’alouette

C’est la Muse au charme aquilin

Les invitant à la cueillette

De vers volés au vent malin.

 

Instants de grâce et de lumière

Quand dans les cœurs s’en vient frémir

L’image folle et prisonnière

Qui sous la plume va fleurir !

 

Geneviève Bailly

 

 

 

 

 

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Jour après jour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a des nuits sans lune

Et des jours sans fortune,

Des fumées sans feu, au-dessus des dunes

Des « bonjour tristesse » dans la brume

 

La nuit, le bord de mer

Apparaît trop calme, triste et désert

Malgré l’assourdissant concert

D’un vent qui nous vient de l’enfer.

 

« Un seul être vous manque

Et tout est dépeuplé »

Englouti par le grand lac de la vie : je suis en manque

Comme Lamartine, d’amour, de joies et d’amitié.

 

Vagues à l’âme : rebonjour tristesse !

Sagan, quelle est ta nouvelle adresse ?

Voilà que se profile la vieillesse :

Il ne faut pas que tu nous laisses

 

« Jour après jour »

On regarde J.C Delarue !

La télé : cela vaut encore mieux que de traîner les rues ?

Mais la motivation reviendra-t-elle un jour ?

 

Gérard Rossi

14/10/2004

 

 

 

 

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Haut

 

 

Papillon

 

Papillon des anges

Aux ailes de dentelles,

Tu folâtres en feu follet

Sur des labyrinthes de fleurs.

 

Papillon de mille azur,

Tu papilles dans l’onde

Des chemins et jardins,

Pour une magie d’amour.

 

Papillon des merveilles

À l’écaille de soleil,

Tu caresses chaque matin

La main de mon destin.

 

Edith Lefebvre

 

 

 

 

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LES SIGNES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

M’en tenir à quelques signes

Un peu loin du lac des Cygnes,

Oublier un peu son visage,

Et mettre à l’écart le personnage.

 

Difficile, pourtant on s’efforce,

De souffler de toutes ses forces,

Et dissiper tous les nuages,

Se remuer, se mettre en cage.

 

Perdre l’amour qui nous renforce,

Dans nos idées, guère plus de forces,

Laisse tomber tous les ans, les âges,

Sans intérêts, plus qu’un mirage.

 

Préférer l’écrit aux signes,

Abandonner l’avat coureur le signe,

Perdre, se mettre en cage,

Et éviter tous les ravages.

 

Muriel MARIN

 

 

 

 

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L’IMPOSSIBLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

Ton eau lasse

Lave

Le pied des colosses

Et l’onde efface

La bave

Des pilastres

 

Célestes rondes

Dans la blée

Voilées de sanglots

Cherches-tu l’écho

Reflete

Du clapotis

 

Un fauve, une immortelle

Dansent

Dans l’espace entraîné

Des pétales parallèles

S’avancent

Sur nos larmes fatiguées

 

Saint-Hesbaye

 

 

 

 

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Amuseries 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Surprise : en faisant son arbre généalogique l’Egyptien s’est découvert un papy russe !

Les écologistes disent qu’on peut sortir du nucléaire en dix ans.

Oui, mais en disant quoi ?

Il n’est pas né le plombier qui réparera la fuite du temps !

Les amateurs de théâtre préfèrent les veaux de ville aux veaux des champs.

Le chien est venu à nos noces.

Madame Gras-Duez prend toujours la juste mesure des choses.

A toutes les femmes que j’ai aimées à vent, je garde un souvenir de tempête (chanson connue).

Dialogue saisi entre deux conifères : « Tu gagneras ton pin à la sueur de ton tronc ! ».

Le botaniste s’est planté.

Quand elle n’est pas assez serrée la jupe se dérobe.

La gastroentérologue a un nouveau petit ami : est-ce Thomas ?

Comme elle ressentait une sensibilité dans la poitrine elle a appelé « S.0.S mes deux seins ».

Les crocodiles apprécient le cassoulet William Saurien.

Les Roms ne viennent pas de la Martinique.

Vous êtes de Marseille, nous le savons.

Après l’averse les noix sont noyées.

A l’heure où blanchira ma compagne, je partirai.

Johnny l’idole déjeune : bon appétit !

La courtisane est un puissant anti-inflammatoire.

Il y avait ici un moulin avant.

Avez-vous du pain complet ?

Non, mais il me reste du pain demi.

Les skieurs inexpérimentés évitent de descendre le col du fémur.

Mon perroquet est resté serein.

Bidon : don fait en double.

En installant son commerce le charcutier est allé au boudin rêve.

Il n’est pas rare de rencontrer un avocat aussi vil.

Quel est l’alibi du suspect Egyptien ?

Rien de Tell que de voir Guillaume bandant son arc.

Il ne faut pas confondre instrument à vent et instrument arrière.

Les tarifs du coiffeur sont tirés par les cheveux.

La mouche pressée marque un taon d’arrêt.

Le serpent se love sur un piton rocheux.

La biche a mis bas de beaux et gros zélés faons.

Il ne faut pas confondre le roi qu’on introduit et le prince qu’on sort.

Il n’est pas facile de prendre un suce-pet en flagrant délit.

Le soir est tombé mais par bonheur il ne s’est pas fait mal.

A bord du chalutier les marins n’ont plus la pêche.

Le zébu vient de se désaltérer.

Pour avoir fait une fausse note le flûtiste a pris un pipeau.

Deux pigeons tombent à l’eau : le gris s’en sort mais le roux coule.

Malgré son régime la bibliothécaire a pris trois livres.

En Sicile lavande est tas.

Un berger germanique n’est pas forcément un chien.

Quand il a mal au dos le cosmonaute prend des anti inflammatoires astéroïdiens.

Des chameaux des chamelles

Des damoiseaux des damoiselles

Des vermisseaux des vermicelles

Ce matin la pédicure a soigné un pied à cou lisse.

Le blé est serré à lier.

En tombant la pluie fait des potirons dans l’eau.

Un vitrail des vitraux

Un soupirail des soupiraux

Une canaille des canaux

Après la défaite de Little Big Horn, le grand chef Sitting Bull resta amer Indien.

Quand deux Serbes se suivent le second est à l’infinitif.

Le flibustier Corse erre.

 

Jean-François et Jean-Christophe Sautière

 

 

 

 

 

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Rose d’amertume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

La brise passe comme un chagrin nocturne

 

La pluie claire de son voile de gaze

Brumeuse a bercé mon âme endormie

Depuis que je suis seul de toi

 

TOI :

 

Une île,

Fertile

Comme un

Jardin.

Un ciel

Pareil

A un

Chagrin

Passé.

 

La nuit tombe tel un long voile noir de corbeau

Et de son aile maternelle, cache la terre

De l’astre moribond, usé par le rabot

De l’aile qui frôle son habit de lumière.

 

Une goutte de parfum

Est tombée de ma main

Qui pressait une rose.

 

Partir

Partir en coup de vent

Sur un coup de tête

Sur le coup de midi

Partir…

 

Les beaux jours reviennent

Et toi, tu m’apparais : un lac de lumière

Au creux de ma solitude.

 

Hertia-May

Fin des années 60

 

 

 

 

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LA GAZETTE D’EMMA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les lettres-valises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

A comme aptitude

Mine de talents personnels

B comme bilan

Eclairage sur les ressorts internes

C comme conscience

Sanctuaire où l’on est seul avec Dieu

D comme déraper

Quand les lions croient délivrer les gazelles

E comme évoluer

Et ne pas évoluer c’est régresser

F comme fraîcheur

Petit coup de froid revigorant

G comme gagner

Croire que profiteur veut dire libérateur

H comme homme

Etre intelligent qui a des droits et des devoirs

I comme Internet

La 3e révolution industrielle

J comme jeunesse

Fenêtre fleurie qui ouvre sur le vide

K comme Kaboul

Epuisée, épuisante, déchirée, déchirante

L comme liberté

Avec sa sœur fraternité permet d’être heureux et de rendre heureux

M comme maman

Parent prodige, source de chaleur

N comme nouveau

Insolite et original, fruit de la créativité

O comme objectif

Aimant qui oriente toutes les actions

P comme projet

Q comme qualité

Force morale qui combat les défauts

R comme rêve

Instant magique qui rend possible un projet

S comme stratégie

Plan d’actions dont le général s’appelle objectif

T comme travail

Source de bien des mots…

U comme unique

Parce que nous sommes tous différents

V comme volonté

Liberté d’agir ou non

W comme wagon

Roule avec train et entrain

X comme x

Cherche à rester une référence

Y comme Yourcenar

Première dame des 40 verres

Z comme zénith

Atteint lorsqu’on a décroché la lune…

 

Marie Antoinette Labbe

 

 

 

 

 

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Enfance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La maison familiale, c’est une atmosphère particulière qui m’accueille à chaque fois et où reviennent en cascades des résurgences du passé qui remontent à la surface.

 

Revoilà le jardin avec ses lignes de légumes bien ordonnés comme toujours. Le jardin, c’est l’espace de liberté. C’est un souffle d’air pur qui vient t’aspirer et t’englobe dans une bulle de bien-être et de paix.

Petite fille, je m’imaginais cheval sauvage galopant et je courais éperdue dans l’allée, de la cour jusqu’au bout du jardin, cette parcelle d’herbes sauvages qu’on nommait la pâture. Elle est d’ailleurs toujours là. L’été, Papa la coupait à la faux pour en faire du foin qu’on retournait patiemment jusqu’à ce qu’il soit bien sec. On engrangeait ensuite les bottes confectionnées dans le vieux grenier, en prévision pour la nourriture des lapins.

 

Et puis il fallait ramasser les pommes de terre qu’on étalait ensuite à l’abri pour les laisser sécher avant de les trier.

Combien j’ai passé d’heures à arracher les mauvaises herbes… J’aurais pu y rester des jours entiers, les mains dans la terre. Je faisais partie de la terre, j’étais la terre, cette terre noire que Papa déplorait toujours d’être trop pauvre, trop sèche mais qui me semblait si douce sous les doigts. Oui, il me semblait qu’elle faisait partie de moi.

 

L’été, armées de timbales et de longs bâtons munis d’un crochet, nous partions avec maman pour de longues excursions, dans les prés et les chemins de terre, pour traquer et déloger les délicieuses mûres sauvages dans les haies. Il fallait alors rivaliser d’adresse pour atteindre les plus hautes, les plus belles, les plus inaccessibles au parfum incomparable, celles qui se cachaient derrière les épines sournoises.

Nous admirions au passage les jolies épeires, ces arachnides aux couleurs variées qui attendaient, attentives et patientes, au milieu de leurs toiles tendues, espérant quelque insecte pour leur repas. Bizarrement, malgré ma phobie des araignées, celles-ci ne me faisaient pas peur. Au contraire je m’émerveillais devant les motifs inattendus qui les recouvraient. J’étais fascinée par leurs couleurs délicates, certaines ressemblant même à de petits bijoux confectionnés en perles.

Nous revenions, nos timbales remplies à ras-bord, les doigts rougis de notre cueillette sucrée, et le sourire aux lèvres, à la pensée des promesses de confitures, de tartes et de glaces parfumées.

 

Une fois l’automne et le froid revenus, nous attendions que les champs de maïs soient coupés et repartions de plus belle pour de longues escapades, à la recherche des épis oubliés. Il fallait faire vite, avant que le champ ne soit labouré, perdant ainsi à jamais les trésors qui y restaient enfouis.

Le mieux était de repérer tout d’abord les longues tiges couchées qui avaient échappé à la moissonneuse. Ensuite il suffisait de récupérer les épis qui restaient encore attachés. Pourtant nous étions bien souvent trompées par des enveloppes vides. Aussi, j’avais appris à tâter d’abord du bout du pied pour m’assurer de la présence des grains cachés sous les feuilles. Parfois, ignorant les bouquets de tiges malmenées qui s’étaient couchées sur le sol argileux, je préférais marcher, tête baissée, le long des éteules piquantes pour rechercher le maïs dissimulé à demi dans la terre glaise. J’aimais ces longues marches à travers les champs, avec pour tout horizon le ciel à l’infini et les terres à perte de vue.

Nous repartions harassées mais heureuses, nos sacs remplis d’épis dorés qu’il faudrait ensuite ouvrir, faire sécher et égrener pour les lapins et pour les poules.

 

Le soir, une fois le souper terminé et la vaisselle faite, on s’installait tous pour lire chacun un livre. Mais mon plus grand bonheur, c’était d’attendre patiemment, avec Maman, la diffusion souvent très tardive à la télévision du film par excellence, celui qui nous récompensait de notre travail de toute la journée : le film de Science-fiction. Rien ne me faisait plus plaisir que cette attente fiévreuse en douce connivence.

 

Ma plus grande hantise était, je crois, d’avouer mes bêtises quand je cassais quelque chose ; et ma spécialité était justement de casser les pots de fleurs en terre cuite, je devais être bien maladroite...

J’étais, de plus, d’un naturel taciturne et timide et mes parents se plaisaient à dire que je ne faisais que bouder.

Quand on avait fait quelque bêtise, papa s’asseyait quelquefois sur les marches dans la cour et nous appelait. Butée dans mon entendement de gosse fermée et bornée, bien souvent je boudais, hermétique, baissant la tête. Alors il prenait la parole et, inlassable, nous faisait la morale.

Il s’entendait à discuter et à parler calmement du problème, cherchant à élucider les questions qui se posaient.

Je n’aimais pas alors l’ambiance que prenait ce moment, c’était pesant comme un tribunal. J’aurais préféré m’enfuir et me cacher ; j’avais déjà du mal à parler, à m’exprimer. Peut-être est-ce pour cela que j’ai commencé à écrire… Il ne criait pas, non il parlait calmement, posément, il choisissait ses mots ; et ce calme olympien me terrorisait à chaque fois, me paralysait bien plus que si c’eût été des cris. J’avais peur de mon père, extrêmement peur. Je ne comprenais pas à l’époque qu’il voulait juste nous inculquer, à ma sœur et à moi, les bonnes bases pour devenir des adultes accomplies ; il essayait juste de faire correctement son travail de père attentif.

 

Mais pourquoi aujourd’hui cette multitude de souvenirs qui se bousculent et qui s’égrènent telles des perles ? Il me semble que je pourrais les enfiler en un collier interminable de mots… Je crois même pouvoir dire sans me tromper qu’ils vont affluer de plus en plus, au fil du temps qui passe…

Thérèse Leroy

04/10/2010

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le tisseur à la main

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cœur plein de tristesse, le tisseur à la main

Suit d’un œil vigilant les derniers va et vient

De la trame irisée, car il sait que demain

De son métier de bois il ne restera rien

 

De ses doigts pleins de craie il a noué la chaîne

Puis fait passer les nœuds dans les maillons serrés

Enfin, tel un pantin, tout son corps se déchaîne

Les deux mains et les yeux et les pieds affairés

 

Par moment, il s’arrête, le regard égaré

Il revoit son grand père lui donnant patiemment

Dans une cave humide et très mal éclairée

Du tissage à la main les premiers rudiments

 

Mais hélas, il faut bien se rendre à l’évidence,

Le tchic tchac familier va bientôt s’arrêter

La mécanique est là, avec sa concurrence

Pour faire baisser les bras des derniers entêtés.

 

Pierre CATTELAIN

 

 

 

 

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On n’a pas tous les jours vingt ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dans le salon où flambe un bon feu, enfoncée entre les bras d’un fauteuil en cuir patiné, Clémence exhale un profond soupir. Elle ferme les yeux, attend quelques instants que les battements désordonnés de son cœur s’apaisent. Elle demeure persuadée qu’elle a toujours joué de malchance avec les hommes. Les uns l’avaient fait souffrir ; elle en avait blessé d’autres, n’ayant jamais eu avec eux aucune relation sérieuse, harmonieuse. De tempérament farouchement indépendant, presque rebelle, elle entendait alors qu’une telle relation de couple s’établisse sur un pied d’égalité, refusant le rôle de chose fragile et insignifiante. Ceci étant, elle vécut des heures heureuses, enchantées. Sans pour autant que soit bouleversée sa vie affective.

-Ah Alban ! se souvient-elle. Quel chevalier de galanterie il fut pour moi ! Un garçon spirituel qui m’entourait de prévenances. Je reconnais qu’il ne m’avait fait aucune proposition équivoque ; qu’il n’avait rien tenté pour me séduire par la force ou par la ruse : un déploiement d’esprit magnanime plutôt inattendu…

Cette évocation lui procure un frisson de plaisir. Aussi de regret.

-Que n’ai-je fait le premier pas ! soupire-t-elle. Je suis sotte : pourquoi me souviendrais-je de lui alors que, assurément, il m’avait oubliée dès l’instant où je lui ai tourné le dos ! J’aurais dû effacer cette page de mon existence il y a bien longtemps.

Peut-être s’agit-il d’une réaction d’orgueil blessé ? Peut-être n’a-t-elle pas réussi à faire une croix définitive sur ce trop séduisant Alban dont le souvenir la trouble indûment ?

-L’aurais-je vraiment aimé, ce « gentleman » ? s’interroge-t-elle. Alain n’avait pas tort lorsqu’il écrivit que « le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutôt il faut le porter à bras comme un enfant chéri » ! Pour moi, pas de tel amour à porter à bras… Les printemps ont passé trop rapidement dans ma vie… C’est vrai : on n’a pas tous les jours vingt ans !

Froide et calculatrice, femme d’affaires, Clémence avait toujours été impulsive et passionnée dans ses sentiments. Des regrets ? Plutôt la rage du jamais plus. Des regrets profondément personnels. Au fil des années, Clémence s’était forgé une armure dont l’essentiel se résume en trois points : ne jamais dévoiler sa faiblesse ; ne jamais perdre la face ; ne jamais se confier à quiconque. Toutefois, maîtresse dans l’art du compromis, préférant contourner l’obstacle plutôt que de l’attaquer de front. Une stratégie qui ne lui fut pas profitable en amour. A présent, elle n’a plus rien qu’un cœur en miettes et la solitude, sentimentalement parlant.

-Comment ai-je été assez sotte, assez folle, pour croire qu’il en serait jamais autrement ? se maugrée-t-elle, rageuse. Je me suis condamnée à ne jamais connaître le véritable bonheur… dans ma vie privée tout au moins.

Elle se dirige vers sa chambre, remarque à peine quelques rayons de soleil qui l’inondent. Son cœur est lourd. Devant sa commode elle hésite, finit par ouvrir un tiroir, soulève une pile de corsages, en extrait un cadre qu’elle avait placé là il y a fort longtemps. Ce portrait d’Alban, elle le contemple, ce visage jeune qu’elle aima et dont elle connaît chaque trait et les moindres mimiques. Soudain, une vague de fureur la submerge : elle jette le portrait à travers la pièce. Geste puéril que celui-ci ! Elle se précipite aussitôt pour le ramasser, constate que le verre est brisé. Mais la photographie n’est pas endommagée. Elle la serre contre sa poitrine, va s’asseoir devant la porte-croisée. Elle se remémore l’instant de leur séparation, à l’aéroport où elle l’avait accompagné. Il lui avait pris le menton pour relever son visage vers lui, l’avait fixée dans les yeux.

-Je reviendrai, lui avait-il affirmé. Avant que vous ne vous soyez aperçue de mon départ !

Clémence l’avait cru aveuglément. Elle laisse échapper une plainte sourde.

-Pourquoi n’êtes-vous pas revenu, Alban ? murmure-t-elle. Pourquoi ? Vous m’aviez promis

La question demeure sans réponse, ne fait qu’élargir le gouffre de désespoir où elle se sent aspirée. Résignée, l’est-elle vraiment ? Résignée au fait qu’elle s’est méprise sur son compte et qu’Alban avait rompu de cette manière inélégante parce qu’il n’osait pas le lui annoncer franchement. Leur brève aventure –s’agissait-il vraiment d’une aventure amoureuse ?- était finie, bien finie.

Glacée en dépit des flammes vives de l’âtre, le regard figé, le corps raidi, Clémence pense et repense, incapable de pleurer ayant épuisé ses larmes au cours de ses nombreuses nuits d’insomnie. A présent il est trop tard. Trop tard pour agir, réparer les stigmates du temps. Trop tard pour battre en retraite ?

-L’amour aurait-il un âge ? se demande-t-elle en prenant une profonde inspiration. On n’a pas tous les jours vingt ans... mais…

A quarante ans, Clémence est à l’apogée de la beauté. Dans sa robe à l’élégance discrète, parée des rares bijoux qu’autorise le bon goût, elle irradie puissance et assurance. Forte tel le chêne après la tempête, relevant la tête.

-Durer et tolérer ! se rappelle-t-elle, ayant recouvré son calme intérieurement. Je n’ai pas encore atteint l’âge d’abdiquer… L’amour, le véritable, je le connaîtrai, le vivrai ! Cette fois pour toujours ! Certes on n’a pas tous les jours vingt ans… mais à quarante… Bien peu le connaissent, beaucoup le cherchent sans jamais le dénicher. Ne constitue-t-il pas la clef du Monde entier ? Oui, l’amour, je le ferai mien ! Il me donnera à la fois la puissance, celle qui émane d’une femme sûre d’elle, épanouie dans son bonheur… Car alors… j’aurai tous les jours quarante ans !

André-Pierre Roussel

 

 

 

 

 

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Pour toi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haut

 

 

Toi qui pleures en silence

Hurle ta douleur

Pour effacer la peur

Cesse ta décadence

Ne crains rien

Tu sembles déjà si loin

Tu voudrais le rejoindre

Malheureusement, il est parti

Mais ta vie n’est pas finie

Chacun finit par s’éteindre

Tu ne peux rien y changer

Juste l’accepter

Tu ne peux assumer seul

Cette épine en plein cœur

Même dans son linceul,

Pour toi, il en pleure.

 

Christelle Lesourd

 

 

 

 

 

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Que du Bonheur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Aujourd’hui je continue à prêcher la bonne parole dans mes écritures.

Autrefois, je disais tout, aujourd’hui je ne vous cache rien.

Dans l’écriture la main parle, dans la lecture les yeux entendent les paroles.

Ma bouche très souvent garde le silence, c’est pour écouter mon cœur parler.

Parler de ce qu’on ignore, de ce qui n’existe pas, finit par vous l’apprendre et le découvrir.

La vérité fait parfois des brèches mais le mensonge fait toujours des ruines.

La beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

Le sourire c’est le commencement de la grimace.

La prudence c’est la peur marchant sur la pointe des pieds.

Le cœur a ses prisons que l’intelligence n’ouvre pas.

Mon livre sur l’amour, c’est le roman du cœur, c’est le plaisir qui en est l’histoire.

Trois choses que j’aime sans rien comprendre : la peinture, la musique et la femme !

Il faut une infinie patience pour attendre toujours ce qui n’arrive jamais.

Un ami c’est quelqu’un sur qui l’on peut compter pour compter sur nous.

Tout âge porte ses fruits, il faut savoir les cueillir.

Il y a deux sortes de gens : les uns et les autres, et c’est les gens d’ailleurs qui font les gens d’ici.

Ce riche angoissé qui songe à l’année future et le pauvre au jour présent.

Le bonheur passionné ressemble à de l’angoisse mais le parfait bonheur passe comme une fleur.

Le bonheur c’est du chagrin qui se repose.

 

Charles-Jean Jacquemin

 

 

 

 

 

 

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Celui qui doute

(l’agnostique)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a : l’infini sans avant ni après.

Ou seuls ces mots terribles : toujours ou plus jamais !

En ce vide insondable où la lune, la terre,

Le soleil, les étoiles ne sont… qu’une poussière.

Notre Terre qui tourne, accrochée au soleil

Pour en faire le tour ; un tour toujours pareil

Pour se chauffer partout, qui se tourne, elle aussi

Mais elle présente au feu toujours les mêmes places,

Alors elle a les pôles enfouis sous la glace

Et sur son ventre rond de grands déserts roussis !

 

Et il y a la Vie des êtres et des plantes

Sans cesse molestée et toujours renaissante

Qui source de partout si ardente et si belle !

Et qui se régénère, victorieuse et cruelle.

Du fond de l’océan aux cimes radieuses

Ordonnée pour toujours par des lois rigoureuses.

 

Et il y a les hommes qui se veulent les maîtres

Parce qu’ils ont l’esprit, qu’ils pensent tout connaître

Mais il leur manque un bien ; ce bien, c’est la sagesse.

Dilapidant la terre et toutes ses richesses,

Ils se laissent aller à leurs seuls sentiments,

Cultivant côte à côte la haine, le dévouement,

Amour et calomnie, jalousie et pitié

Capables de détruire comme ils savent créer.

Qui deviennent puissants quand l’argent les anime

Qui peuvent des miracles quand l’amour les sublime

Quand ils ont ce bienfait qui calme les souffrances

Qui donne les victoires, ce bien c’est l’espérance !

 

Et il y a : le temps qui coule à flots pressés,

Qui va nous engloutir dans la mer du passé !

Heureux celui qui peut laisser sur le rivage

Parmi tant de coulées, trace de son passage !

 

Derrière tout ce monde faut-il y mettre Dieu ?

Je ris de m’être pris, cinq minutes au sérieux !

 

 

 

Je connaitrai peut-être, quand je vous quitterai,

 la réponse à cette question.

J’envie ceux qui ressentent la Foi, profondément.

 

 

Marcel Lesage

 

 

 

 

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A ta place...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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« A ta place, pas bouger ! » Oui, je sais, je ne bouge pas, je ne bouge plus.

Ça pue ici, des odeurs de médicament et de transpirations animales. Je suis vieux, je perds mes poils et je n’arrive même plus à me gratter comme j’aime.. Je suis quand même un peu inquiet dans cette salle d’attente. Derrière la porte opaque, il y a des bruits bizarres, des miaulements feutrés, des mots apaisants, des cliquetis sournois de fioles sur des étagères en verre. Je n’entends plus très bien mais mon maître est avec moi.. Je ne vois plus très bien non plus et je distingue des ombres patientes, elles aussi..

 

Ce matin, je n’ai pas réussi à me lever, pourtant mon panier n’est pas plus haut que d’habitude. C’est l’arrière-train qui a pris du retard sur ma volonté et puis, j’ai une douleur vive sur toute l’échine, à hurler à la… mort. Je n’ai plus mangé depuis quelques jours et les mouches se régalent de ma gamelle pourtant toute fraîche. Je ne peux plus les chasser de mon repas et puis, je n’ai pas faim.. Je n’arrive même pas à aboyer, j’ai la voix rauque et fatiguée et je serais incapable de surveiller la maison de mon maître aujourd’hui.

 

Une petite fille me regarde, je crois qu’elle a envie de me caresser et pour elle, je peux bien lui donner un petit coup de langue sur la main. Mais impossible de me hisser à la hauteur de son gentil minois.. « Pas bouger !».. Mon patron me tapote la tête et me gratte les oreilles, j’aime bien. J’en ferme les yeux de bonheur quand il fait ça. J’aimerais qu’il ne s’arrête jamais.

 

Quand j’étais un jeune chiot, il me prenait dans ses bras et on lisait le journal ensemble. Enfin, il mettait des pages par terre pour m’apprendre à lire, je crois. Là, il tient un magazine, il n’a pas l’air de bien s’y intéresser. Il me regarde souvent. Je cherche bien ses yeux mais il ne me les montre pas et puis, il me caresse encore comme quand j’étais petit. Par moments, une douleur vrille mon dos et mes pattes se mettent à trembler et griffent le carrelage blanc et froid. J’ai mal.

 

« Sage ! »... Je fais ce que je peux. J’arrive à récupérer mes pattes en gémissant un peu. Je patiente dans cette salle bien obscure et bien étrange, les néons clignotent et je pose ma tête sur la chaussure à mon maître. Je peux bien tenter un petit somme si la douleur m’oublie un moment, il ne partira pas sans moi.

 

Dans ma torpeur, je me souviens des grandes balades que je faisais avec mon maître, mes aboiements étaient ses rires et ses rires, notre bonheur. Combien de fois, j’ai pu lui rapporter son bâton, à croire qu’il faisait exprès de le perdre en le lançant le plus loin possible. Combien de fois, je l’ai prévenu quand des passants malintentionnés, intrus en maraude, ces malandrins obscurs en quête de mauvais coups, croisaient dans les parages de notre jeune maison.. Combien de fois, j’ai fait courir des chats, ces gros matous, juste pour le plaisir de voir enfler le panache de leurs queues vexées. C’était bien. La langue baveuse au coin de la gueule, toujours prêt pour la baballe et pour des heures de jeux et c’est mon maître qui abdiquait toujours en premier.

 

Je sens qu’il n’ose plus bouger le pied et les crampes doivent l’ennuyer. Je le regarde d’un œil, pour le surveiller. Il n’est pas bien à l’aise et son odeur n’est pas habituelle. On craint rien, on est ensemble. Pourtant, je ne suis pas bien tranquille moi aussi. La petite fille pose son doigt sur ma truffe bouillante et je ferme les yeux pour cette gentille attention. Je dois exister dans un de ses livres d’images sans doute.. Mon maître parle tout seul, comme quoi, il n’en reprendra plus jamais, parce que ça fait trop mal, parce qu’il va se retrouver bien seul dans sa grande maison, devant cette gamelle vide et cette balle qui ne roule plus, muette d’aboiements heureux et de caresses en perdition. Je ne comprends pas tout mais je suis d’accord avec lui, parce que c’est mon maître.

 

Hier, dans la soirée, les enfants de la maison m’ont fait plein de câlins, des bisous mouillés encore plus que d’habitude, il étaient pleins de larmes dans les yeux. Ils avaient apporté en offrandes ma balle, mon bout de bâton, et posé ma couverture préférée sur mon dos.

Ils me veillaient dans mon panier et dire que j’ai surveillé tout le monde pendant toutes ces années. Mon maître est resté longtemps avec moi cette nuit, il n’avait pas sommeil, je crois. Il a peut-être mal au dos, lui aussi.

Et puis la porte sournoise s’est ouverte et puis soudain, j’ai eu peur.

 

Une bouffée d’odeurs terribles vient assaillir ma truffe tremblante. Une blouse blanche me ramasse et mon maître reste figé comme une statue impuissante et désespérée du temps qui a couru trop vite. Il me regarde dans ses larmes silencieuses et je ne comprends pas tout. Je le regarde aussi avec mes yeux de vieux chien battu par la vie et lui, il a compris, c’est mon maître. « Adieu mon Chien.. »

 

Pascal Dupont

12/11/2007

 

 

 

 

 

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Il y a longtemps que je t’aime.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C’est sur, comme tous les matins, tu vas arriver avec un grand sourire et nous donner la pêche ! Comme c’est agréable de te voir et de vivre les journées avec toi.

Quinze ans que l’on partage le même bureau et que l’on passe autant de temps ensemble qu’avec notre famille ! Toi, ta famille, tu n’en parles pas beaucoup…célibataire, ta vie est rythmée par et pour le boulot et tu ne t’en plains jamais.

Je vois bien tes yeux briller lorsque je te raconte les dernières bêtises de Jules ou bien les préparatifs de notre prochain week-end à la mer.

Tu es fidèle à toi-même, jovial, toujours à l’écoute des autres. Si tu savais combien partager avec toi mes doutes ou mes angoisses, m’a apaisé l’esprit de nombreuses fois !

Même si notre relation ne se limite qu’à ce bureau administratif, je te considère comme un véritable ami.

Pierre, mon Pierrot, tu as toujours refusé mes invitations à partager des moments ensemble en dehors du travail, je n’ai jamais compris pourquoi…

Je m’interroge sur ce que tu fais pour occuper ton temps libre mais absorbé par la famille, la maison, j’avoue que je m’en soucie peu.

Tu es si discret, tu aimes les gens : donner, sans jamais recevoir, telle est ta devise.

Heureusement que tu es là, dans cette ambiance souvent morose de l’administration. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à se plaindre sans cesse, à se critiquer à la moindre occasion ?

Dans ce monde d’hypocrites, reflets de la société, c’est bon de partager ensemble de 9h à 12h et de 14h à 17h, chaque jour, ni plus ni moins, une relation sympathique et amicale.

 Le chef fait la gueule ? Ça ne change pas… Il est aigri et sclérosé de l’intérieur par sa frustration de ne pas savoir être heureux…

Et toi, joyeux en permanence, tu m’as toujours inspiré. Mais à l’intérieur, comment es-tu ? J’ai beau réfléchir, mon âme est en ébullition, je n’ai pas ressenti de différence dans ton comportement, tes yeux n’ont jamais semblé me mentir pourtant…

Quinze ans défilent dans ma tête, je ne peux pas y croire, pas toi, pas mon Pierrot, que s’est-il passé dans ta tête, dans ton cœur, d’où vient cette détresse que je ne soupçonnais pas ?

Les collègues sont livides, incrédules, choqués, et moi je tiens dans mes mains ma tête qui va exploser, réalisant que jamais je ne pourrais comprendre qui tu étais vraiment et pourquoi tu ne partageras pas cette journée…

On t’a retrouvé pendu chez toi, ce matin.

Jamais je ne t’oublierai.

Anonyme

 

 

 

 

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MOTS CROISES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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