SOMMAIRE DE LA CAUDRIOLE N° 10
Avril – Mai - Juin 2004
Illustration BD page 2
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Patrick
MERIC
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De
vous à moi page
3
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Paule LEFEBVRE
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JEUNES
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Tombe l’averse page 4
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Daniel JACQUEMIN |
Le monde est làpage 4
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6ème S.E.G.P.A Collège Renaud Barrault |
A toi que j'aime page 5 |
Christelle
LESOURD
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Age et amour page 5 |
Floriane
KUROWIAK
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Si j'étais page 6 |
Ecole Ferdinand
Buisson |
L'escargot page 7 |
LUCIOLLE * |
Récréation sous la pluie page 7 |
Ecole St Michel |
Le lapin page 8 |
Fanny CANONNE |
Les pouvoirs de Laura page 8 |
Océane et Emmanuelle |
HUMOUR
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La consultation page 9-10-11 |
Paule LEFEBVRE |
Ch'ti qui parlot… page 12-13 |
Jean-Claude LAMPIN |
Queuqu’Momints d’Actualités page 14 |
Hector MELON
D'AUBIER * |
ADULTES |
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Danser avec des fous page 15 |
Brigitte CAPLIEZ |
Rêves en bateau page 15 |
Brigitte CAPLIEZ |
Dans ma vallée page 16 |
Geneviève BAILLY |
Tellement besoin de temps page
17 |
Jean et Charles
JACQUEMIN |
Açvine page 18 |
SAINT-HESBAYE * |
Sonnet page 18 |
Olivier CATIEAU |
Matin psychoses page 19 |
HERTIA-MAY |
Méditerranée page
19 |
Jean-Luc EVENS |
Extraits de "Eclats d'âme" page 20 |
Thérèse LEROY |
Maldonne page 21 |
Denise DUONG |
Sans amour page 22 |
Auteur anonyme |
Demain est un autre jour page 22 |
Antony CANONNE |
Ode à la femme page 23 |
Pierre ROUXEL |
Le lion et l'araignée page 24 |
Yann VILLIERS |
NOUVELLES |
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La soucoupe volante page 25-26-27 |
Alfred LENGLET |
Marguerite est née page 28 |
GRASJACQS |
"la nouvelle" + palmarès page 29 |
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Vol de nuit page 30-31 |
Jean-François
SAUTIERE * |
* Retrouvez l’auteur dans la revue littéraire. |
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DE VOUS A MOI… |
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Vous venez de feuilleter la
Caudriole n° 10… et vous n’y avez pas trouvé votre texte… Ne déprimez pas ! Votre talent n’est pas en cause
nécessairement. C’est qu’il y a surabondance… Les auteurs se multiplient et
c’est une bonne raison de se réjouir. Patience donc… mais n’attendez pas
passivement, vous vous laisseriez oublier. Continuez l’envoi de vos œuvres
afin de multiplier vos chances. Courage ! A vos plumes ! P.
L. |
TOMBE L’AVERSE |
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Tombe l’averse qui perce mon
capuchon, Tombe l’averse sans cesse sur ma
chanson. Les notes qui s’envolent de la
couleur malgré tout, entre les gouttes
folles S’en vont sans se mouiller. Un petit air de pluie De la couleur d’été passé, Fait que le soleil brille Quand bien même il est caché. Un air de fantaisie De la couleur de ma chanson Vient embellir la vie Et changer la saison. Car c’est dans mon cœur Qu’il fait du soleil. Daniel
JACQUEMIN Atelier
de Thierry Méricourt à LE CATEAU
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LE MONDE EST LÀ |
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Le monde est là Le
monde est là Le monde est
là Autour de moi Pour
nous Simplement
offert L’églantier La
terre L’eau et
les poissons Et ses cenelles Et
ses vers Les vers
et les cloportes Les usines La
rivière Les
marrons et les marronniers Et les carrières Et
ses pierres Les
feuilles mortes tombent. L’église Les
haies Un bouquet
de fleurs Et son carillon Et
ses fruits rouges S’envole. Les troènes Le
noisetier Ludivine Et ses grappes noires Et
sa pie Le monde est là Le
monde est là Et moi aussi, Pour
qui le regarde. Je suis là. Laura Adeline Le monde
est là L’eau et
les poissons La
classe et les enfants Le pommier
et ses pommes Les
pierres et les vers de terre Le monde
est là. Delphine
Classe
de 6ème S.E.G.P.A (Section
d’Enseignement Général Professionnel Adapté) Collège
Renaud-Barrault d'AVESNELLES |
A TOI QUE J’AIME… |
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A toi que j’aime, je te dédis
ce poème Tu as illuminé ma vie Sans aucun soucis Tu as fait à ta guise La pluie et le beau temps Pour rien au monde, je
n’échangerais mes souvenirs Je t’aimais, je t’aime et je
t’aimerai A toi que j’aime, je te dédis
ce poème Afin qu’il puisse à l’infini Nous ouvrir les portes du
paradis Christelle
LESOURD de Caudry - 16 ans |
AGE & AMOUR |
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Si j'étais |
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Si j’étais un poisson Si j’étais un poisson
je regarderais dans l’eau Mais je devrais faire
attention au gros chat. Mais si je vivais dans
la mer Je devrais faire
attention au requin. Si je vivais dans un
seau d’eau Je devrais faire
attention à l’éponge. Si je vivais dans un
aquarium Je devrais faire
attention de ne pas me cogner aux carreaux. Si je vivais dans un
arrosoir Je devrais faire
attention de ne pas tomber. Si je vivais dans une
flaque Je devrais faire
attention qu’on ne m’écrase pas. Si je vivais dans un
robinet Je devrais faire
attention au savon. Si je vivais dans un
égout Je devrais faire
attention aux rats et aux souris. Si je vivais dans un
ruisseau Je devrais faire
attention aux cascades. Mais je vis dans un
grand bocal Et je reçois à manger
tous les jours Et je rêve encore De plus en plus fort. Mathieu Billoir Si j’étais un petit
chien Je grimperais aux
arbres. Je me baladerais. Je mangerais des
croquettes. Je rongerais des os. Je me méfierais des
enfants. Je jourerais avec mon
papa. Je dormirais avec mon
frère. Je jouerais à la balle. Quentin Si j’étais un escargot Si j’étais un escargot Je ferais des courses. Si j’étais un escargot Je sauterais par la
fenêtre Avec mon parachute Que j’ai toujours sur
le dos. Si j’étais un escargot Je ressemblerais à un
martien. Si j’étais un escargot Je me cacherais dans la
salade. Si j’étais un escargot Je chanterais dans le
micro. Si j’étais un escargot Je ferais du karaté Avec mon kimono. Si j’étais un escargot Je ramperais pour
plaire aux filles. Si j’étais un escargot Je ferais du vélo. Mais je ne suis pas un
escargot Et je m’appelle Hugo. Hugo Boudant Si j’étais un écureuil Si j’étais un écureuil. J’aimerais jouer dans
les feuilles. Je mangerais des
noisettes. Je chanterais à la
belette Des petites
chansonnettes. Je m’appellerais
violette. J’aurais une cousine
appelée Marinette. J’aimerais les marionnettes
et les chouettes Et j’aurais une
cachette secrète Sous ma couette. Mais je ne m’appelle
pas Violette Astrid Lerouge Classe
de CE1 Ecole
Ferdinand Buisson Mme
Boulin |
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Récréation sous la pluie… |
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Tu ruisselles le long de mon
visage Pour parvenir à mon cou. Et là, tu me chatouilles, Tu me fais des « papouilles ». C’est vrai, je ne suis certes pas sage, Eau… mais je t’aime beaucoup ! Je te saisis au creux de mes
mains, Et tu t’échappes par un chemin : Un petit trou improvisé, Entre deux doigts étonnés. Je te retrouve couchée sur le goudron ! Là, c’est vraiment trop
tentant, Car je ne suis qu’un enfant… Te prouvant que je ne suis pas un poltron, Je bondis sur ton dos, tel le roi lion. Tu t’enfuis en mille
gouttelettes, Et je suis trempé jusqu’à la
tête ! Oui, tu as encore gagné : Je n’arrive pas à t’attraper… Déjà la cloche sonne, Dans la cour : plus personne. Au revoir ma petite pluie, Va jouer sur les parapluies. A demain, même heure ! Commence à avoir peur… Les enfants de la
classe de Madame LAURENT ECOLE
SAINT-MICHEL-CAUDRY |
LE LAPIN |
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Il était une fois un
petit lapin qui avait une famille. Et sa famille
était ? Il y avait un bébé qui
s’appelait Coco, un grand qui s’appelait
Toto, une grande sœur qui
s’appelait Cocote et des parents lapins. Et un jour la famille
parti en vacances à la campagne. Et un matin la mère
tomba enceinte. Et quand le père arrive
la mère lui dit : « je suis tombée enceinte ». Et les parents réunirent
leurs enfants pour leur annoncer la bonne nouvelle. Fanny CANONNE 8ans |
Les pouvoirs de Laura |
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Nous étions le 19 août et Laura
se réveilla de bonne heure ce matin là : c'était le jour de son anniversaire
! Elle repensa à ce qu'il s'était
passé l'année dernière quand elle découvrit qu'elle possédait des pouvoirs
magiques. Un jour, alors qu'elle se
promenait, elle sauva une personne qui était agressée par un démon, mais elle
ne put tuer ce démon. Dans son grenier, elle découvrit
un livre de sorcellerie. En le feuilletant, elle trouva une formule et une
potion qui lui permettraient de vaincre à jamais ce démon. Après avoir préparé cette potion
et noté la formule magique, elle partit à la recherche du démon. Elle le
retrouva qui attaquait une nouvelle personne. D'un geste de la main, elle
figea toutes les personnes présentes et lança la potion en disant la formule
sur le démon. Dans un nuage noir, ce dernier
explosa. Elle prononça une formule d'oubli et libéra les innocents. En rentrant chez elle, sa
famille l'attendait pour une fête d'enfer à l'occasion de ses dix ans. Fière
de ses pouvoirs, elle était heureuse et espérait les conserver à jamais. Océane
10 ans – CM2 et Emmanuelle 8 ans – CE2 |
LA CONSULTATION |
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(s'adressant
au public) Allez,
v'nez vos ossi ! pus in est d'fou, pus in RI GO LE …. Tchao! Sortie
rapide et subreptice, stoppée un instant par un élancement brutal au niveau
des reins… Paule LEFEBVRE |
CH’TI QUI PARLOT A T’ N’
ORELLE DES CH’ FEUX |
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Inn’ gins de m’n
intourach’, avot par amitié D’mandé dévant tertous,
ichi, de m’ présinter. Si j’ n’ai point
l’habitut’ de m’ défiler d’vant s’aut’, Vous convarez pourtant
que ch’ n’est point là la mot’ D’ parler d’li à des
gins qu’in n’ connot pas dassé, Leu dir’ ed’ d’u qu’in
vient et queu métier qu’in fait, Et adérez, sans doute,
vous s’rez d’avis sur’mint, Que c’ qu’in m’ demandot
là n’étot point fort malin ! Mais l’affaire étant
faite et la caus’ intindue De r’vénir in arrière,
franch’mint, je n’ pouvos pus. Alorsse, comm’ in marin
prêt à faire in naufrach’ Je m’ sus jech’té à
l’ieau et m’ sus mis à l’ouvrach’. Comme’ gramint d’aut’
eq’ mi, j’ sus coéffeur ed’ métier. Sur el’ tiête ed’ chés
gins tous les jours j’ dos ouvrer, Grimpé, tel in couvreux,
tout in hiaut de s’ toture J’ ravisse, si par grand
vint, vous n’ risquez point l’ tonsure ! Comptant et les
r’comptant comm’ Harpagon s’ n’argint, Vos ch’feux sont plus
précieux que l’or, pour mi, mes gins ; Et quand, em’ journée
faite, j’aline d’vant mi mes doupes, J’ai bieau m’intint’ à
tout, à chaqu’ fos cha m’ la coupe. Des ch’feux, sans vous
mintir, j’os’ros mêm’ vous l’avouer De l’ racine jusqu’à l’
point’, j’in connos tous les s’crets, Et si c’ qui va vénir
vous fait drécher les ch’feux Je n’ souhait’ ichi
qu’inn’ coss’, tirer m’ n’épinq’ du
jeu. Qui seuchent noirs,
blancs ou bruns, qui grisitent ou seuch’ blonds, Je n’fait point d’
différence, mêm’ in poil ed’ roux s’ tond. Dins tout’ m’ vie, des
caveux je n’ai vu d’ tout’ les sortes Dénonchant l’ caractère
de l’ braf’ gins qui les porte. Des crignus, des
teignus, parfos mêm’ des ré…tifs, In broussall’, in
batall’, fournis ou bin ché…tifs, Des ch’feux fins, secs
ou gras, trop longs pour dire d’ête courts Ou rait’ comme la
justice in baguettes ed’ tambour ! J’ai sogné d’ s’années
d’ long aux extraits d’ jus d’ plantules Les ch’feux d’un
photographe qui souffrot d’ pellicules. J’ sus su l’ point d’
treuver in remét’ efficace Pour ceusses sur qui l’
tonsure el’ s’ vot déjà par plache, Et je n’ désespère point
ed’ sauver des embuches Ceux d’in él’veux ed’
tchiens dévorés par les puches. Qu’ vous soyez d’ par
ichi, Auvergnats ou Bretons Vos caveux m’intéressent
ej’ cop’, ej’ tall’, ej’ tonds. Bin qu’j’ n’euche point
l’habil’té d’in merlan, loin s’in faut Que j’ n’étos point
témoin aux noces à Figaro J’aros voulu treuver,
pour l’occasion, inn’ chute Qui seuche à la hauteur,
mais m’ vielle muse défoutute, M’a laiché, naufragé,
lancer in « Chauve qui peut » Dins l’espoir qu’inn’
bonn’ gins m’ tire de l’ieau par les ch’feux, M’ juant l’ pus mauvais
tour, el’ pire des entourloup’ In m’ laichant quaire
tout seu, comm’ in ch’feu dins la soupe !!! Jean-Claude LAMPIN Février 2002 |
DANSER AVEC
DES FOUS |
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Danser avec
des fous Qui vous
disent que c’est vous Qui n’y êtes
pas du tout ! Penser comme
les grands sages Qui dictent
leurs messages Au fil des
grandes pages. Aller comme
papa, Même si tu ne
veux pas Parce qu’on
t’a appris ça ! T’oublier
comme tout le monde, De peur que
l’on te gronde, Pour entrer
dans la ronde. Et devenir
banal, Et devenir
normal, Rester dans
le chenal… Rêver d’être
chevaux Qui
parcourent au galop Tous les
eldorados ! Seulement
rêver… Et puis pour
oublier, Danser ! Danser avec
des fous Qui vous
disent que c’est vous… Brigitte CAPLIEZ Bonneval (28) |
REVES EN BATEAU |
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J’ai des rêves en
bateau Qui voguent au fil des
mots Et qui sont en
partance, Petits voiliers qui
dansent… Tu ne peux les saisir Aux vagues de mes
désirs. C’est en raz-de-marée Qu’ils viennent te
secouer ! J’ai des rêves en
avance, Plus vite qu’on le
pense ! Voguez !
voguez ! petits bateaux Qui dansez sur mes
mots ! Et qu’ils puissent te
dire Ce que les cœurs
respirent… Qu’ils viennent se
coucher Au cœur de tes pensées… Brigitte CAPLIEZ Bonneval (28) |
DANS MA VALLEE |
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Au jardin de mon cœur il est
une chanson Qui parle de l’Escaut,
d’Abbaye, d’herbe tendre. Charmante pastorale ; et
revient me surprendre L’essaim des souvenirs volant
à l’unisson. Lorsque le ciel, ce grand
larmier, fait une pause, Au plus bas du coteau
Vaucelles resplendit, Dans l’écrin émeraude, en un
geste inédit, Sont mille touches d’or que
l’automne dépose. Méandres du canal où mon
regard flâneur Déniche le héron, en attente
secrète. Le chemin du passé me mène à
l’échauguette, A Lesdain, où coulait la
source du bonheur… Ma vallée est de champs,
broderie et dentelle, De fouilles, de
trésors : Esnes et son fier château. J’ai tant perdu mes pas de
bourgade en hameau, Qui donc, mieux que mon cœur,
pourrait vous parler d’elle ? Charme d’un lieu paisible et
rustique beauté ; Soudain à court de mots je
m’invente une esquisse, Un dessin qui peut-être
aurait séduit Matisse. Peignait-il les couleurs de
la sérénité ? Geneviève BAILLY |
TELLEMENT BESOIN
DE TEMPS |
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Il faisait si
beau en cette matinée Que toutes les
clefs étaient parties se promener. Nous les aînés,
nous avons tellement besoin de temps pour ne rien faire, qu’il ne nous en
reste plus pour travailler ! N’ayons pas peur
du bonheur, c’est seulement un bon moment à passer. Je sais que la
vie sans farces, c’est un voyage sans auberge car la vie est comme une boîte
de sardines, nous cherchons toujours la clef ! Le
bonheur ! c’est du chagrin qui se repose. Aimons-nous
vivant avant que la mort nous trouve du talent ! Aime ton
prochain comme toi-même. Le plaisir le
plus délicat est de faire celui d’autrui. Alors faisons
ensemble toujours plus pour ceux qui ont le moins. Le devoir :
c’est ce qu’on exige des autres. Un ami :
c’est quelqu’un sur qui nous pouvons compter. Sur nous ! Ce n’est pas le
bonheur de tous les hommes que je souhaite, mais le bonheur de chacun d’eux. Ce n’est rien
d’être humble quand on sait qu’on est le meilleur. L’homme courtois
évite de poser le pied sur l’ombre de son voisin. La plupart des
pères aiment à se répéter chez leurs enfants, préparer leur avenir avec du
passé. On ne peut
donner que deux choses à ses enfants, des racines et des ailes. Un jeune voit
plus loin que le vieux mais il est monté sur les épaules du père ! La jeunesse sait
ce qu’elle ne veut pas avant de savoir ce qu’elle veut ! Quelqu’un que
vous avez privé de tout n’est plus en votre pouvoir il est de nouveau
entièrement libre. Elles sont bien
noires mes pensées de mes nuits blanches. Je rêvais d’un être qui eut les
plus grands dons pour n’en rien faire, s’étant assuré de les avoir. Je sais, je sais
qu’on ne sait jamais. Je sais pourtant
que la femme la plus compliquée est plus près de la nature que l’homme le
plus simple. Pour beaucoup de femmes, le plus court chemin vers la
perfection, c’est la tendresse. Plus les hommes
s’éloignent de Dieu, plus ils avancent dans la religion. Dieu dans sa
colère créa la femme ! Pour l’homme la solitude était belle. Le goût fut fait
de mille dégoûts. Grâce à Eve, délicieux goût… Nous sommes ici
bas pour rire. Au paradis ça ne serait pas concevable. Ne disons pas du
mal du diable, C’est peut-être
l’homme d’affaire du bon Dieu ! Et pourtant il
faisait si beau que toutes les clefs étaient parties se promener. N’ayons pas peur
du bonheur. J’ai tellement
besoin de temps pour ne rien faire qu’il ne m’en reste plus pour travailler. Charles &
Jean JACQUEMIN CAUDRY |
SONNET |
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Le printemps dans tes yeux a perdu ses
couleurs, Ton visage de pierre
est blanchi de douleur, Petite ombre fragile
aux rêves de velours, Tu vis comme on survit
quand s’effondre l’amour. Tu marchais vers le
ciel en tenant par la main Le sourire d’un ange
aux habits de satin, Puis le vent s’est
levé, le rêve s’est brisé Quand l’homme de ta vie
s’est mis à te frapper. Toi qui ressembles tant
à ceux qui n’ont plus rien, A ceux qui
disparaissent au détour d’un silence, Douce Marie dis-moi
jusqu’où vont les souffrances, Dis-moi les mots qui
blessent je les ferai miens, Je saurai t’écouter
pour soulager ta peine, Tuteur à tes côtés pour
que ta vie reprenne. Olivier CATIEAU |
MATINS PSYCHOSES |
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Matin polychrome où les pixels de
tes globes oculaires Sont vite saturés par les photons
d’une étoile jaune du bras d’Orion. Matin bleuté où tu perçois pour
la première fois le ciel Par-dessus le toit de ta cuisine
de ta voiture d’enfant. Matin givré où les romarins à la
bahote font la ritournelle ; Matin rebelle où tu suis le
drapeau rutilant, pointé vers le zénith. Matin mutin où fripon tout fripé
des affres de la nuit Sort la tête du duvet,
contemplant une belle endormie. Matin… matin… matin… Soir… Fin de mission de l’entité
biologique… Matin infra-rouge où tes capteurs
thermiques détectent une géante rouge à 3
minutes-lumière… Soir… Matin rayons gamma
où…………………..etc…… HERTIA-MAY 2003 |
MEDITERRANÉE |
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Je te regarderai des saisons et des
lunes Venir et repartir dans un soupir
ténu, Vague après vague, beauté sublime
et nue, Purifier la terre, les humains et
les dunes. J’écouterai sans fin le bruit dans
la lagune Qui vient s’approprier les silences
connus, Qui vient désensabler tous les mots
détenus Dans une mémoire sans haine et sans
rancune. J’humerai sans cesse les étranges
parfums Et serai transporté de joie
jusqu’aux confins Des odes marines, des grandes
profondeurs. Je toucherai des doigts tes embruns
mystérieux Et tu m’emporteras aux rives de ton
cœur Caresser les nymphes bleutées de
tes milieux. Jean-Luc EVENS |
POURPRE NOIRE |
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Thérèse LEROY Extrait de
« ECLATS D’ÂME » 3 et 4 février 1973 Soleil d’automne,
soleil froid, soleil glacé, soleil aveugle. Des gens sont là
rassemblés dans un nuage de poussière, Fumées de
cigarettes, brouillard laiteux, cristaux de glace figée. Brume d’automne
s’étend partout. Les arbres
pleurent : larmes de sang et d’or mêlé, Larmes moirées,
larmes changeantes. Et je sens comme
un grand vide impossible à définir, Un grand trou noir
béant dans lequel quelque chose en moi, Mon corps, mon
cœur ou mon esprit semble vouloir glisser, Tout doucement,
sans faire de bruit, Comme une larme
sur la joue d’un enfant. Thérèse LEROY Extrait de
« ECLATS D’ÂME » 4 octobre 1973 |
MALDONNE |
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Le papillon se désespère : Je voletais de fleurs
en fleurs, Le ciel d’azur pour
seul repère, Avec le zéphyr, mon
compère, Et déjà voici que je
meurs ! En son logis dame
tortue Rêve d’immense
frondaison ; En pestant, elle
s’évertue A contourner une
laitue, Son sempiternel
horizon ! A son tour l’homme se
lamente : Seigneur, en ce
triste univers La pollution nous
tourmente, La fin du siècle est
alarmante : Hélas, tout marche de
travers ! Le maître des cieux
se torture : En quel pays, voire
en quel port, Sans équivoque et
sans rature, Trouverait-on la
créature Qui soit contente de
son sort ? Et Dieu, touché par
la menace Qui pèse sur
l’humanité, Penche un peu plus sa
tête lasse : Mon fils, si tu
prenais ma place ? Propose-t-il avec
bonté. Denise Duong |
SANS AMOUR |
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L’amour sans amour Comme un gant retourné, Comme un animal mort, Comme une fleur brisée. L’amour sans amour A quoi bon, pourquoi pas, On en vient, on y va, On en meurt chaque fois. L’amour sans amour Que tes chambres sont
noires Dans tes pâles miroirs Et tristes tes histoires. L’amour sans amour Quelle peine est la
tienne, Quelle rose éclatée, Saigne sur ton côté. L’amour sans amour Quelle coupe bois-tu En chantant dans les rues Comme un soleil perdu. L’amour sans amour C’est un feu qu’on
renverse Sur un tapis de Perse Et du vin répandu… AUTEUR ANONYME |
DEMAIN EST UN AUTRE
JOUR… |
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Du jour au
lendemain, Le
tout peut devenir un rien. A
cause de ce Romain, Me
voilà incertain. Grâce
à ce Romain, Me
voici libre de choisir mon chemin. Maintenant,
mon destin, C’est
de ne penser qu’à demain. La
séparation de nos chemins, Peut-être
un mal pour un bien ? La
réponse ne viendra sans doute pas demain, Mais
peut-être après demain… Antony CANONNE |
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La femme en tous lieux
apporte avec elle La douceur, la grâce et sa
touche personnelle. Elle apporte aussi
l’échange, la conversation, C’est un vrai plaisir que
sa fréquentation. Et quand son regard
interrogateur me fixe, Je me sens soudain porté,
et je deviens prolixe. La femme possède une
capacité d’écoute étonnante Sérieuse ou souriante,
elle est avant tout présente. Rien ne lui échappe des
paroles et des faits. Elle écoute, entend, juge,
trie et elle sait. Rien à voir bien sûr, avec
l’écoute masculine Où très tôt,
insidieusement l’attention décline L’œil devient vague,
l’absence cachée par un sourire Il est déjà béat, dans ce
que lui… va dire ! Mais les femmes ne sont
pas que plaisantes à regarder, Douces à entendre et
agréables à fréquenter. Elles ont d’autres atouts,
leurs petits coins secrets, Si je pouvais l’ouvrir ce
coin, comme on ouvre un coffret, Vous y verriez tant
d’amour en cet endroit caché, Caché là par pudeur, par
habitude, par dignité, Vous y verriez tant
d’amour à donner, d’amour à revendre Alors que nous Messieurs
nous ne savons que prendre ! Vous y verriez aussi
l’amitié, la passion, la compassion Des sacrifices potentiels,
des patiences, des pardons. Et là, comme un bijou
brillant de mille feux, L’amour suprême, amour
accordé par Dieu, Accordé par Dieu et
uniquement pour elles ! L’amour irraisonné, géant,
l’amour maternel. Oui, Dieu doit bien les
aimer les femmes Pour avoir ainsi doté et
enrichi leurs âmes, Et quelle lourde
responsabilité il nous donne D’avoir à les chérir,
nous, pauvres hommes. Pierre Rouxel Septembre 2003 . |
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LE LION ET L’ARAIGNÉE Qui périt pour la moindre
affaire ? Ce fut le moucheron Qui, vainqueur du lion Fut pris dans une
moustiquaire : Une moustiquaire naturelle, Chef-d’œuvre d’art et de patience Qu’apprit l’architecte du ciel A la chétive et faible engeance. Le roi des sables stupéfait, Devant un piège si bien fait, Fut rempli de reconnaissance, Et puis d’envie ; et
l’exigence Dedans son cœur insatisfait Se fit jour. Il dit à
l’aragne : -« Si tu veux être ma compagne Je t’honorerai, Te protègerai, Et t’enrichirai. Il suffit qu’avec moi tu viennes Dans ma cour et dans mon palais, Adroitement que tu retiennes Mes ennemis dans tes filets. » Ainsi fut fait : notre
araignée Tissait une toile soignée, Barrant la route aux plus
hardis ; Plus d’un s’empêtra, s’y perdit. Mais le temps, le temps inexorable Aux misérables Comme aux puissants, Le temps Vint à passer dans la demeure Où régnait cet accord
touchant ; Le temps qui veut que l’on meure, Qu’on soit brave homme ou
méchant ; Le temps qui vieillit, qui rompt la
destinée, Toucha de sa main décharnée, Toucha le front royal, le fit
déraisonner : -« Combien, dit-il, m’a-t-on
donné Pour qu’entre ces murs je sois
condamné A végéter sans cesse ? Partout devant moi se dresse Un obstacle, un guet-apens, Et même devant mon siège Je vois un piège Qui me tient en suspens ! Ah ! Combien je me repens D’avoir permis que rentre Dans mon antre Ce fléau de ma
liberté ! » Croyez à la reconnaissance, Croyez à la fidélité, Croyez à la condescendance Des puissants… vous serez bien traités ! Yann VILLIERS |
LA SOUCOUPE
VOLANTE |
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MARGUERITE
EST NÉE À WISSANT SUR UN PARKING |
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GRASJACQS de CAUDRY |
LA NOUVELLE |
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Etymologie :
« noveler » raconter La nouvelle est relativement
brève. Elle relate une tranche de vie ; un moment particulier, une
atmosphère, c’est avant tout un récit concentré (ex : une crise, une courte
aventure). L’accent est mis plus sur la manière de raconter que sur
l’histoire en elle-même. La chute, l’effet qu’elle doit produire
sur le lecteur commande cette manière de raconter : il s’agit de
préparer l’arrivée de cette chute. La nouvelle est fiction mais
vraisemblable. Initialement : elle était ancrée dans l’histoire. Elle
cherche à donner une impression de réalité. Le récit se présente comme
objectif, comme un témoignage. La nouvelle part du réel et peut
par dérapage, passer dans l’irréel. Fonctionne avec des conventions :
hasard, coïncidences. Souci de crédibilité. Elle développe un ou plusieurs registres (pathétique,
comique, fantastique…) |
PALMARES |
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FÉLICITATIONS À NOS POETES RECOMPENSÉS ! Mme Paule
LEFEBVRE en MARS 2004 Le Prix de la
Nouvelle pour LE CHOUCHOU Par les
Ménestrels de France et Le Prix de la
Nouvelle pour LA PRESIDENCE Par les Editions
SEKHMET Monsieur Yvon OLIVIER en OCTOBRE 2003 Le Prix de la
Nouvelle pour L’ENFANT TROUVE Par la
Renaissance Française et Le Prix de la
Nouvelle pour LE POISSONNIER Par le FLAC de
Feignies Monsieur Jean-François SAUTIERE en AVRIL 2004 Le 1er
prix Section Classique Du concours de
poésies de TROYES Monsieur Daniel
CARLIER en AVRIL 2004 Le 3ème prix Section Classique Du concours de
poésies de TROYES |
VOL
DE NUIT |
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Jean-François SAUTIERE |